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Notre espace est limité par ces murs

La protection est dans sa première nature

Mes parents et ses parents avant nous les ont bâtis

Pour abriter la flamme de notre vie

Nous y grandissons en rajoutant nos pierres

Nous gravons l’empreinte de notre caractère

Notre identité se construit en son sein

Nous la quittons pourtant pour prendre le train.

Pour chercher une nouvelle maison.

Avec cet inconnu que nous rencontrons.

De cette union née la nouvelle génération.

Dans notre nouveau foyer, nous la chérissons.

Très ardu est de mélanger nos conceptions

Sa famille veut m’imposer leurs traditions.

Leurs velléités ébranlent mes origines.

Je plie et lutte contre les coups de sa doctrine.

Contraindre et convertir sont ses motivations.

Poussée par un fort sentiment d’obligation.

Elle hurle, elle griffe, elle est sauvage

Je protège notre fils de sa furie et de sa rage

Il s’entraine pour devenir soldat

Toute sa vie tourne autour du combat

A peine adulte, je le suis en Vendée.

Nouvellement mariée, je suis enfin comblée.

Il me donne deux magnifiques filles

Nouvelle maison, nouvelle famille.

Elles sont deux parfaites reproductions du bonheur

Leurs regards, leurs sourires réchauffent mon cœur.

Il nous quitte pour faire enfin la guerre.

Dans le sang des Balkans ont été tracées leurs frontières.

Il revient abîmer, avec l'âme meurtrie

Les horreurs, la souffrance l’ont marqué à vie.

Boire beaucoup est devenu son habitude.

Son absence apaise mes inquiétudes.

J’apprécie la vie seule avec mes enfants.

Dans ses bras, je réalise qu’il est absent.

Sa coupe est pleine, elle déborde de haine.

La goutte est là, je vais lui faire de la peine.

Je lui apprends, il titube, l’inévitable vient.

Il ne lui donnera aucun amour, ni câlin

L'espoir est parti, il sombre dans la folie.

Vers ma ville natale, je plie et je m'enfuis.

Avec mes filles et mon nouveau-né, un garçon

Je me réfugie dans ma première Maison

Je me résigne enfin à la vérité.

A la fin de l'été, j'en ai trop accepté.

Dans sa tête il n'existe aucun nous.

L'espoir est parti, je dois tourner la roue

Je veux que notre fils connaisse son père

Je la laisse partir avec, et j'espère.

Qu'elle ne s'enfuie en me volant mon descendant.

Vers son île si loin dans la distance que dans le temps.

En sa présence, je n'arrivais pas à exister.

Je récupère mon fils à chaque fin de journée

Que je lui ramène avant de début nuit.

Je reviens seul chez nous, la colère me saisit.

Elle s'empare de moi tous les soirs, je souffre

Elle me contrôle, je suis au bord du gouffre

Elle n'est pas bonne pour lui, je la repousse.

Cette émotion disparaît à la vue de sa trémousse

Je trouve du soutien auprès d'une bonne amie.

Elle me sort da ma torpeur et de mon ennui.

Dans son costume de bain, je découvre une femme.

Elle est belle, tout à coup né un grand dilemme.

Je connais toutes les épreuves qu'elle a endurées.

Hier ma confidente, je rêve maintenant de la toucher.

Cette nuit, nous dansons jambes contre jambes.

Elle ne se retire pas, malgré l'étincelle qui flambe.

Animé d'ardeurs, je tente de l'embrasser.

Elle me repousse, je ne suis pas assez âgé.

Je sens des doutes et des hésitations.

Je poursuis en le poussant sur la route de la tentation.

Elle est célibataire depuis treize années déjà.

Je l'invite pourtant à me rejoindre entre mes draps

Le moment est agréable, mais je ne suis pas prêt.

Ma déception est récente, je ne veux pas encore me tromper

Elle est pressée, mais ma situation est trop compliquée.

Ma vision est troublée par un fort sentiment d'amitié.

Une longue séparation m'a fait apprécier ce que j'ai perdu.

Ce qui était agréable devient extraordinaire et inattendu.

J'espérai retrouver son envie initiale de s'impliquer.

Je lui ai donné du temps pour me pardonner.

Mais tu te sers de mon fils pour te cacher.

Tes habitudes et celles de ton fils, tu ne veux pas changer.

Seule et sans contrepouvoir, tu l'as élevé.

Protégé de ce monde dans lequel il est né

Autour de lui des murs épais, tu as construit

Comme un étranger dangereux, je me suis senti

Pour le défendre, tu as férocement attaqué.

Sans regarder que tu marchais sur mes pieds.

Je trouve paradoxal que mon fils soit ton problème

Alors que c'est la maturité du tien qui me gêne

J'apprends à mon fils la gentillesse et l'empathie.

Je veux qu'il devienne fort pour éviter les soucis.

Je réserve mes interventions pour les cas graves.

Je veux qu'il vive sa vie libre de toute entrave

Je ne veux pas devenir son dealer de bonheur

En le rendant dépendant de ma présence à toute heure.

Lui transmettre la recette d'une vie heureuse est ma volonté

Il pourra préparer les ingrédients selon ces souhaits.

Je dois apprendre à faire vivre mes idées

En les respectant, je trouverai la paix

Aujourd'hui, je change la fin de ce poème

L'adieu s'est transformé en je t'aime

Derrière les mots se cachent des intentions

Transformés en actes, ils créent des fondations

La solidité se mesure au nombre des certitudes

Qui anéantissent tous les doutes et les inquiétudes


Texte publié par Lâhm, 2 avril 2018 à 14h04
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