Perchée sur sa tour, Serindë contemplait le soleil couchant. Depuis des années elle était là, prisonnière de ce manoir dont elle ne pouvait sortir, tissant chaque jour une tapisserie sans fin. Telle Pénélope de l'Odyssée, elle s'était vue proposer sa propre main à un autre en l'échange d'une tapisserie dont elle seule avait le secret. Cette tapisserie serait son cadeau à sa futur famille pour leur noces. Mais en réalité ce n'était qu'un prétexte. La jeune femme, bien que réputée par sa beauté et ses doigts de fées dans ses travaux manuels, cachait un terrible secret.
Elle était victime d'une sorte de malédiction. Une sorte d'amnésie qui lui faisait oublier petit à petit tout ce qu'elle connaissait. Alors pour ne pas perdre le fil de ses souvenirs, elle les brodaient. Elle voulait à tout prix conserver des images de son mari partit au loin protéger les Terres du Nord de l'invasion barbare mais hélas elle n'avait plus de nouvelles de lui depuis plus de cinq ans.
Cinq longues années. Il se passe beaucoup de choses en cinq ans. Son père décéda une nuit d'automne, sa mère s'était faite none et le royaume tout entier réclamait un nouveau roi mais la jeune femme n'en voulait pas. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était le retour de Maeglin.
Contemplant sa toile tendue sur son métier à tisser, Serindë constata que la dernière figure qu'elle avait tissé lui était étrangère. Elle ne représentait ni son mari, ni leur fils Lòmion ni même quelqu'un de sa famille. Il s'agissait d'une femme, dont la peau pâle, presque blanche était dissimulée par un habit orange qui dissimulait tout son corps. Il n'y avait pas de motifs sur l'habit mais il semblait que c'était une robe traditionnelle d'un des nombreux pays que Maeglin avait visité et dont lui avait rapporté la beauté du costume. Les cheveux de l'inconnue étaient dissimulés sous une coiffe blanche, très simple mais qui laissait cependant diffuser un certain mal être. Elle ne portait aucun bijou ni runes magiques. Quant à son visage, il était dépourvu de tout maquillage, un peu comme ces idoles que l'on représentait dans les temples. Enfin, dàans son regard, on pouvait y voir de la tristesse, mais aussi une lueur de désespoir.
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