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Écrit en vitesse : Trop tard. Lire demain projet nouvelle 13. Pas le temps aujourd'hui.

J'achève mon mémo. La fatigue tombe. Mon corps aussi. Dans un bruit sourd mon lit encaisse le choc. Un cri sourd et muet est étouffé au contact de mes draps. Celui de mon lit, probablement. D'une seule traite je m'endors. D'un sommeil sans rêve. Les volets ne sont pas triés. La lune brille ce soir dans toute sa splendeur. Son oeil pâle éclaire faiblement ma chambre, si on peut appeler ça une chambre. Je n'ai pas pris la peine de me déshabiller. Je dors dans ma tenue de soirée. Ma robe remonte sur mes cuisses. Mon soutien gorge me serre la poitrine. Mon maquillage dégouline sur mon visage et ma taie d'oreiller. Ma tête s'enfonce sur un coussin mou. J'ai la tête vide.

2:32

Je me réveille brutalement. La tête lourde. J'ai mal au crâne. Mon esprit est engourdi. Mes membres aussi. Le froid envahi mon corps. Jusqu'à présent je dormais sans trop me préoccuper du froid. Je m'enfouis sous des couvertures. De vielles couvertures. Usées par le temps. Défriches par les nombreux lavages. Même une serpillère serait mieux. Mais je les garde. Pourquoi ? J'en sais rien. Je cherche surtout à dormir. Je fixe le plafond et repense à cette soirée. Y avait de l'alcool à volonté. Pas de bière mais du vin, de la vodka et d'autres boissons alcoolisées. De la musique aussi. Des hits passés et actuels. Je me souviens de tous ces corps qui dansaient. Mon corps en faisait partie. Tous mes membres et leur fibre s'est mu au son du dance floor. La piste était remplie de zombies, de personnes ivres de passion enflammaient la piste. Puis y a eu du bruit. Des cris. Silence.

3:45

J'ai la tête qui tourne. Je sors de mon lit. Le froid de la pièce me saisit. Je retire une couette. J'ai besoin d'eau. La salle de bain est juste en face. Je quitte la chambre et entre dans la petite pièce. Le carrelage blanc est gelé. Pas grave. J'allume la lumière. Ouvre le robinet et m'asperege le visage d'eau. Mon maquillage coule encore plus. Je n'en ai que faire. Le mascara coule sur mes joues. Des sillons noirs se creusent. Je vois dans la glace mes vieilles amies les cernes. Des poches enflées sur les joues. Un bleu et un début d'oeil au beurre noir. Je touche ce dernier. Je plisse le front. Grimace de douleur. Oui. Je ne risque pas d'oublier cette soirée. J'avais trop bu. Lui aussi. Un mec bizarre. Il avait un crâne rasé. Des yeux bruns. Un gros tatouage sur le torse et une haleine de chacal. Au début je l'évitait. Puis il est venu. On a discuté. Dansé. Je me suis écartée. J'ai continué a flirter à droite et à gauche. Lui a fait de même avant de revenir à moi. Ses mains ont trifouillé là où il ne fallait pas. Je lui ait donné un coup de rein. Il a continué. J'ai commencé à me défendre. J'ai crié. Il a voulu étouffé mon cri. Des mecs sont venus. J'ai réussi à sortir de son emprise. Je me suis réfugiée dans les toilettes. J'ai aspergé mon visage d'eau fraîche. Nouveau silence

4:56

J'ouvre les yeux. Je fixe le plafond. Des ecchymose parsèment mon corps. Des plaies mauves me rappelent toutes en cœur ce que j'avais oublié. Je porte les mains à ma tête.Pitié. Pas ça. Je sors des toilettes. Le regard fière. Je me dirige vers la sortie. Je l'évite soigneusement. Je passe par la piste de danse. La foule me couvre. Plus que 3 pas à faire et je serais libre. Merde. Il m'a repéré. Vite trouve un truc. Tiens le mec à coté qui danse. Je vais vers lui. Je le drague en un tour de main. Je l'ai dans ma poche. Je l'embrasse copieusement lorsque le chauve arrive. Il est furax. Ma provocation à fait mouche. Il se dirige vers nous et commence à provoquer le timide. Je m'éclisse discrètement. La diversion semble porter ses fruits. J'ai de nouveau la possibilité de m'enfuir. Je réussir à sortir ...

Et c'est là que tout dérape. Un croche pied me met à terre. Oh non pas lui. Je me relève. Il me tire par les cheveux. Puis commence à me donner des coups. Sur les bras, sur le visage. Puis il me retourne. Je me débat. Il n'a que faire. Son haleine près de ma joue me donne la nausée. Il profite de ce moment pour sortir un petit coutelas et le remonte en me murmurant de rester tranquille. Une main plaque ma bouche une autre soulève ma robe. Je sens quelque chose se durcir. Nan pas ça. Je me tente de me rebeller mais j'avais oublié le couteau. Il me plante une première fois. Du sang gicle. Ça l'exite d'avantage. Il replonge le couteau un peu plus bas. Puis reprenant son sérieux, il tranche ma culotte. Je devine ce qui va se passer. Je retiens un sanglot. Il s'en amuse mais persiste dans sa tâche. Son membre rigide percé mes défenses. Ce n'est plus qu'une question de secondes. Il me faut un plan et vite. Alors qu'il se sent au plus haut, j'en profite pour lui prendre son arme.

Je me défais le plus rapidement possible de son emprise et d'un coup enfonce son couteau dans le foie. Il se vide sur ma robe. Je lui enfonce encore plus fort le coutelas. Une. Deux.Trois fois. Terrifiée de voir le corps tomber au sol, je m'enfuis en laissant tomber l'arme. Je cours en talons dans la rue. Je cours à perdre haleine. Je réussi à entrer dans un hôtel. Par chance, le sang a tient toute ma robe noir. Rien ne se voyait. La réceptionniste ma regardé de haut puis à accepter de me prêter une chambre. 25€ la nuit pour une personne. Pas de soucis. Je monte pieds nus dans les escaliers. J'arrive au premier niveau. Chambre 13. Parfait. Je reçois un texto de mon ami Pierre. Tu as lu la nouvelle ? Je suis trop fatiguée pour lire son texte.

Le peu de batterie qu'il me reste me suffit à écrire sur un mémo : Trop tard. Lire demain projet nouvelle 13. Pas le temps aujourd'hui.


Texte publié par Ashley Plateada, 16 février 2018 à 00h11
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