J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage de ces lettres, et la lente montée vers l'angoisse que nous vivons à travers la plume d'Elisand.
Je note tout de même que cette dernière utilise (un peu trop ?) le terme "fort".
Par exemple, dans ce passage :
"Son séjour, cependant, est vaste et fort luxueux ; le mobilier m'a paru fort ancien, tout comme les tableaux au mur, qui représentaient de fort belles dames en costumes d'époque, depuis, le seizième siècle jusqu'à notre époque. Je pense que le plus récent d'entre eux doit représenter lady Raffaella avant sa maladie, mais je ne saurais l'affirmer puisque je n'ai pu voir ses traits. . "
Il apparait 3 fois.
Il y a un côté très malsain dans l'ambiance de la demeure et dans les personnages, même encore au moment où tout "va bien". Ce qui explique sûrement pourquoi son cousin William veut absolument voler à son secours
J'avoue que j'étais à la fois soulagée et déçue qu'il parvienne à la sauver vers la fin. Il me semble qu'il aurait pu y avoir une fin plus glauque, voire qui laissait planer un doute.
Une chose que je me demande, cependant : et la gouvernante ? Puisqu'elle travaillait avec Henry et Rafaella, elle devait, je suppose, être un reflet, elle aussi (bon jeu de mot sur le nom de famille, à propos). Pourtant, on retrouve deux corps, et pas trois.
Je me demande également comment sont mortes les deux personnes retrouvées à la fin, et ce qu'il est advenu des reflets
(mais c'est le propre du fantastique de ne pas répondre à toutes nos questions...)
Petites coquilles :
"et a même fort galamment acceptée de m'accompagner " -> accepté
"il lui arrive parfois de fuir sa chambre et de errer dans les couloirs" -> d'errer
"J'ai appelé son nom, à m'en déchirer la voix, et je l'ai entendu me répondre..." -> entendue
"Ce qui me rend un grand service, car ma seule robe un peu habillée a été tâchée" -> tachée