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Les voleurs d'âme, Tome 1 : Les Profondeurs
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tome 1, Chapitre 9 « La Grande ville : Révolution (Partie II) » tome 1, Chapitre 9

Gérard révisa son discours plusieurs fois avant d’entamer sa récitation. Il se tenait sur l’une des plus hautes tours de la ville et disposait d’une vision globale sur l’étendue d’en bas. Il avait la sensation d’être un aigle dans les plus hautes falaises. Les habitations paraissaient de minuscules grains et les gens, des sortes de fourmis. Deux gardes l’escortaient et équipés de lances électriques.

Le vieil homme toussa et commença son discours. Des écrans dans la ville reflétèrent sa prestation et sa voix porta dans l’ensemble de la cité :

- Ecoutez-moi chers citoyens ! Les politiciens ne sont pas vos ennemis ! Le Magistrat n’est pas votre ennemi ! Vous connaissez la véritable menace et vous devez connaitre qui sont les rejetons qui ont souillé la tranquillité de notre cité. Cessez de vous rebeller avec vos armez et écoutez avec votre cœur ce que j’ai à vous raconter. Les hommes en rouges veulent vous manipuler et vous faire croire des mensonges qui ne sont que l’un de leur objectif. Un jour j’ai failli connaître la mort à cause d’un piètre assassin pourtant un ami m’a sauvé. Je sais ce que c’est l’entraide et nous devons nous entraider pas nous faire violence. Ces nouvelles lois vous sont peut-être injustes mais ne voulons que compatir aux deux valeurs, la justice et l’équité. Nous ne sommes pas comme eux et nous ne serons jamais comme ces adorateurs des ténèbres. La Grande Ville rayonne depuis des décennies dans cet immense ciel et elle est le pilier de la démocratie et vous êtes des lumières qui seront brillés à chaque instant de votre vie. Bientôt nous devons nous préparer à combattre ces démons et je demande, qui sera avec moi quand je tomberais et qui me relèvera ? Relevez-vous si vous n’êtes pas des lâches et réfléchissez ! Vous êtes tous doués d’un courage que je n’ai jamais vu ailleurs. Je connais cette cité depuis toujours. Chaque jour de ma vie je n’ai vu que du positif et je l’ai vu évoluer dans le bon sens. Le Magistrat commande cette cité avec un merveilleux honneur et d’un bras d’acier. Et c’est ce même homme qui vous permet de vous protéger le mieux de son possible avec nos gardes et son armée invincible. Et c’est maintenant et toujours que nous ne connaitrons jamais la défaite car nous sommes forts, nous sommes indivisibles et enfin nous sommes les hommes qui volent et qui croient en leurs rêves. Nous sommes la civilisation la plus avancée technologiquement. Je vous en conjure une dernière fois, n’abandonnez pas et continuer de croire au destin de la cité. Car celui qui se révolte est celui qui n’a plus d’espoir.

Gérard reprit son souffle après avoir employé toute sa force dans ces mots comme des armes. Jamais il n’avait fait d’aussi long discours. Mais qui sait quel effet avait-il déclenché grâce à son plaidoyer.

Les citoyens s’étaient figés au moment où Gérard s’était prononcé dans toute la cité. Le temps sembla s’arrêter. Les citoyens n’attaquèrent plus et les gardes ne défendaient plus. Chacun laissa leur arme tombé sur le sol. Le vieil homme réussit à hypnotiser la foule voir fût vu comme un sauveur, un être divin pour eux. Pas un banal homme politique.

Personne n’osa contester les paroles de l’homme ou de se laisser emporter une fois de plus par la colère. Les gens se rassemblèrent paisiblement et abandonna l’offensive. Leurs yeux étaient rivés vers le ciel et ils se laissèrent bercer par la mélodie des mots comme un doux chant.

Gérard eut affaire à un silence total. Il redescendit dans la rue comme un héros. Les gens l’acclamèrent et l’applaudirent. Les gardes hochèrent la tête en signe de remerciement et tout le monde se réjouit.

***

Le Magistrat attendit une bonne nouvelle et l’un des gardes vînt l’annoncer la bonne nouvelle. Pourtant il crut à un échec à cause de l’expression indéchiffrable du soldat. Il lui annonça la bonne nouvelle :

- Magistrat ! Le haut conseiller a réussi et il est acclamé dans toute la ville !

Le Magistrat se releva de son trône souriant et pensa :

- Ce bon vieux Gérard il me surprendra toujours. Il faut que j’aille voir ça de moi-même !

Le garde l’escorta et il sorti pour une des rares fois hors du château. Il se rendait parfois à l’extérieur lorsqu’il organisait des duels et faisait les discours de présentation. Une tradition occasionnelle pour les conflits ou simplement montrer sa supériorité et être reconnu par le Magistrat en personne. L’homme debout était surprenant par sa haute taille et c’était un conquérant aguerri et un homme de guerre à la fois. Les privilégiés qui l’avait vu à l’entrainement ne cachaient pas leur surprise quand il maniait son arme favorite, une hallebarde et attaquait de son autre main d’acier destructrice.

***

Gérard marcha accompagné de la foule et gens et soldats étaient en parfaite harmonie. L’incident fût rapidement oublié et on ne conta que pour l’instant les exploits de Gérard. Parmi la masse de citoyens, un grand homme sortit d’une ruelle en descendant un escalier et traversant le chemin bondé. Sa démarche bestiale ne trahissait pas sa réputation et ceux qui l’aperçurent s’inclinèrent respectueusement. Une cape dorée et bleue cachait le long de son bras droit.

Gérard reconnut le Magistrat qui s’était déplacé dans la cité et qui se tenait à présent devant lui. Il émit une remarque à basse voix :

- Cher Magistrat, je suis surpris de votre présence ici.

Le Magistrat répondit :

- Les affaires attendront. L’air frais de cette ville me manquait un peu et j’ai en ce jour un homme à honorer.

Le Magistrat leva la main et salua la réussite de Gérard :

- Habitants de la Grande ville ! Cet homme qui est devant moi est notre grand conseiller et son travail dans le Conseil est plus que respectueux et incontestable. Mais de ce que j’ai vu à présent ce qu’il a fait pour la cité m’éblouit. J’ai connu des hommes de guerres qui ont survécu à de nombreuses batailles grâce à leurs épées mais cet homme ne se bat avec des armes, il se bat avec son cœur et ses convictions ! Il a vu ce qui était juste et il n’a pas faibli devant les épreuves. Il a vous rappelé les valeurs de notre ville et je ne peux être que être fier de notre Gérard. J’espère à l’avenir qu’il continuera dans cette voie ! Applaudissez et honorez-le comme il se doit !

Le Magistrat serra la main de Gérard. Tous les habitants applaudirent longtemps et émirent des cris de joies en levant haut les bras. La ville avait retrouvé sa douce chaleur humaine et son ambiance festive. Gérard s’adressa soudainement au Magistrat :

- Merci pour votre discours. J’en suis très honoré Magistrat.

Le Magistrat lui fît une tape sur le dos que Gérard se sentit vacillé et il s’exclama :

- On n’oublie jamais de féliciter un joli exploit. Que direz-vous de fêter ça autour d’une bonne boisson ?

Gérard hésita puis accepta :

- C’est que… Finalement cette journée m’a épuisée, je ne peux de me détendre que autour d’un verre.

Le Magistrat proposa :

- Alors ce soir nous organiserons un grand banquet ! Nous festoierons toute la nuit !

Gérard opina et Le Magistrat s’éloigna en informant un serviteur des préparations des festivités. Le vieil homme pensa voir Edward dans ce repas royal mais il espéra que son ami ne courait rien de très grave dans les Profondeurs et qu’il se débrouillait de son mieux toute façon. Après tout cet ancien soldat ne baissait pas facilement les bras devant un ennemi. Gérard en savait mieux que personne.

***

La lune dansait dans le ciel dégagé de la cité et les lumières du château était éclairé le mieux possible pour la nuit. Dans la pièce du grand salon, on avait disposé beaucoup de nourriture sur une longue table en bois. Une cheminée en arrière réchauffait chaleureusement la pièce. Le Magistrat se tenait assis en bout de table avec un verre à la main et à sa droite Gérard. Les autres hommes importants étaient aussi présents comme le président de l’assemblée des Architectes ou l’un des savants émérites. Tous se rassemblaient pour profiter de cet instant mais personne ne connaissait l’envers du décor et la menace qu’ils allaient courir. Peut-être il fallait dire qu’on buvait pour oublier les mauvaises choses et qu’au moins il n’y avait rien de plus rafraichissant qu’une délicieuse bière.

Le Magistrat leva sa chope de bière et ils firent de même en portant un toast au haut conseiller. Il cria haut et fort la gloire de Gérard :

- Ce soir nous glorifions notre cher haut conseiller et nous dinerons toute la soirée. Servez-vous mes amis, ce délicieux repas vous est offert à volonté et buvez, l’alcool coulera à flot afin de vous désaltérer !

Ils hurlèrent ensemble dans toute la pièce et leurs cris de joie résonnèrent tel un écho à travers tous les murs.

En fait, Le Magistrat lorsqu’il il n’était pas appelé par son titre, il se nommait Elric premier du nom. Plus jeune, il ne laissait pas déjà intimider et prendre les commandes de toutes les missions qu’on l’on confiait. C’était déjà un grand leader charismatique et un homme fort de caractère. Mais le plus dramatique, ce fût la perte de son bras en essayant de défendre un de ses alliés qui allait se prendre une lame de plein fouet et il le protégea en n’échappant pas au coup tranchant.

Gérard n’aimait pas avoir le choix. Car entre sous ses plats, il ne savait pas quoi choisir. Entre un délicieux morceau de viande, des poissons découpés en carrés ou ce bouillon de légumes plutôt ragoutant. Il songea qu’il ne partirait pas le vendre vide après cette festivité. Il remarqua même tous ces hommes de pouvoir qui discutèrent chaleureusement entre eux et qui rigolèrent. Peu après, la fête continua avec des troupes de danseurs et des musiciens qui jouèrent des mélodies au violon et à la flûte traversière.

La soirée se passait dans les meilleurs auspices et pour une fois, personne ne venait déranger la tranquillité et troubler ce moment.


Texte publié par Clyx, 26 mars 2018 à 15h04
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