Milieu de journée. Une jeune femme débout au milieu d'un petit écrin de verdure, accorde son instrument de musique. Une magnifique harpe, faite en bois rouge, portait sur son flanc un petit bijou en bois cerné de pierres. La figure représentée était une sorte de portrait : une femme avec son enfant. À priori rien de bien extraordinaire mais si l'on regarde de plus près, ces êtres sont dotés de queues de poissons. La mère protégeait tendrement son enfant, laissant sa queue onduler le long du bois de l'instrument de musique. On voyait des petites pierres incrustées dans les deux queues de poissons, l'une parée de turquoise l'autre de grenat. Les cheveux de la sirène étaient peint à l'ocre ce qui contrastait avec sa flamboyante queue de poisson. Son fils lui paraissait être la proie de tous les désirs les plus fourbes même si ce petit être fragile était endormi dans les bras de sa protectrice.
Une fois accordée, la harpe fût doucement calée contre la poitrine de sa propriétaire qui elle même prit appui sur une branche d'arbre basse pour s'asseoir. Lentement, l'elfe grattait les cordes dont les sons cristallins s'échappaient de la harpe. Les doigts agiles se déplaçaient avec une rapidité déconcertante. La mélodie et les accords se complétaient merveilleusement. Plus rien ne semblait exister tout autour de la jeune elfe. Ses cheveux d'argent attachés par des petites pinces végétales étaient semblables à la douce lueur des étoiles se reflétant dans les flots d'une cascade. Ses yeux verts étaient aussi chatoyants que l'écrin dans lequel elle jouait sa complainte musicale. Vêtue d'une petite tunique brune, de bottes de cuir marron et d'un pantalon noir, personne ne la reconnaîtrait de loin. Seuls ses cheveux trahissaient sa féminité et encore on la prenait parfois pour un homme mais cela ne la dérangeait pas.
La douce musique s'élevait dans le ciel et les larmes montaient progressivement aux yeux de l'elfe. La nostalgie des temps passés se ressentaient encore et toujours. Fini les temps de paix, là où la magie était prospère, où le commerce fleurissait dans chaque contrée, et où l'innocence était encore une fleur légère et délicate que l'on cueillait avec délice. Il était révolu désormais ce temps des cerises. À la place, une guerre sans fin. Son père était partit à la guerre, son frère l'avait marié de force et sa sœur morte dans ses bras. Mais Galadriel ne l'entendait pas de cette oreille.
Une fois sa complainte musical achevée, Galadriel posa délicatement sa harpe contre le tronc du chêne, vénérable centenaire, puis déposa une lettre au sol. Rassemblant sa longue chevelure dans une de ses mains, l'elfe trancha sans hésitation sa chevelure. De longues mèches argentée tombèrent au sol. L'elfe les ramassa en tas puis les noua grossièrement avec une liane à la harpe. Elle savait que ce jour allait arriver mais elle devait le faire. Elle n'avait pas le choix. Galadriel regarda une dernière fois l'écrin de verdure, son confident protecteurs de ses secrets puis s'en alla au loin.
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