Les Sans-visage ont plusieurs ''formes'' : certains sont programmés pour devenir Gardien, d'autres pour être Réceptionniste, certains pour pratiquer la fonction de Juge, et j'en passe.
- Où en est le dernier Vagabond ?
- Il est plus difficile à effacer, il semble résister au processus.
- Duquel s'agit-il ?
- De Nakama Shizen.
- Recommencez.
- Ça pourrait le tuer.
- Il est déjà censé être mort, qu'est-ce que ça peut me faire ?
- Très bien.
Le scientifique n'insista pas davantage même si son éthique lui criait de ne pas le faire, laissant Mme. Shihai seule dans la salle d'observation camouflée par une vitre teintée.
Depuis le suicide de cette Sans-visage, les gens ont commencé à se poser des questions à leur sujet. On a réussi à étouffer l'affaire, mais pour combien de temps ?
Elle observait l'opération de formatage de la mémoire en silence.
Même s'il en mourait, qu'est-ce que ça pourrait faire ? Ce n'est pas comme si nous manquions de personnel. Il n'est plus qu'un numéro de série maintenant, de toutes façons.
Elle croisa les bras, irritée par le fait qu'on ait voulu contredire ses ordres aussi ouvertement. Egalement la raison pour laquelle elle surveillait les faits et gestes du scientifique afin de s'assurer de son obéissance.
Une fois tout cela terminé, elle quitta la pièce pour aller s'informer de l'avancement des autres criminels.
- Pour quel métier vont-ils être programmés ?
Une femme plutôt jeune quitta son poste de travail pour rejoindre sa supérieure.
- Nous avons programmé une nouvelle Réceptionniste pour l'hôtel qui a perdu la sienne, puis les autres viendront remplir les rangs des Gardiens.
- C'est assez... ironique comme destin...
Même si elle ne le montrait pas, la situation lui plaisait énormément.
Depuis le temps qu'on essaye de les attraper, leur destin prend une tournure extrêmement intéressante...
- Je reviendrai quand vous aurez terminé.
- Bien, Madame.
Là où se trouve le côté sympathique (tout est relatif à chacun...) de l'histoire, est que, même si une majorité des Sans-visage sont des criminels, un petit nombre d'entre eux sont comme Nakama ou Jiyu, ou même Oshoku. Si si, promis !
En gros, du moment que vous allez contre un système et/ou que vous le mettez en danger d'une quelconque façon, les personnes que vous venez de voir interviendront sur ces individus d'une façon très simple : l'arrestation et le reformatage de leur mémoire.
Donc, ils justifieront les modifications physiques qu'ils leur feront subir sur des accidents fictifs dont ils ont été victimes afin de les garder sous leur contrôle.
Mais le deuxième point amusant est, comme nous avons pu le voir, que ces personnes ne sont pas considérées comme des humains par les civils.
Fin de la parenthèse, toutes les infos importantes sont là.
Mme. Shihai était retournée à son bureau, préférant contrôler à distance les derniers événements.
La pièce n'a rien d'exceptionnel. Pas très grande, juste ce qu'il faut et aucune fioriture luxueuse visible et présente. Aucune présence d'affaires personnelles non plus. Les teintes sont majoritairement dans les différents tons de blancs et de gris.
Le bureau est placé au centre de la pièce et la chaise qui lui est associée fait dos à une baie vitrée laissant apparaître la ville qui s'étend sur la totalité du mur. Ce qui n'est plus vraiment un mur, si on se tient à la définition propre de ce mot. Les deux autres sont recouverts de grandes étagères métalliques à casiers qui se veulent être la réplique parfaite des dossiers contenus sous format informatique. Un tapis moitié moins grand que la salle et un lustre élégant qu'on pourrait considéré comme futuriste pour l'époque de la Modernisation sont les seuls éléments qu'on peut considérer comme des décorations.
Le profil ''Oshoku'' est encore instable et rien ne prouve qu'elle n'essaiera pas de foutre le bordel encore une fois avec un nouveau groupe malgré sa surveillance...
Cela va bientôt faire une semaine que la mise en scène des exécutions s'était produite et son effet fut immédiat : les tentatives de passer le mur étaient à présent devenues presque inexistantes, à quelques exceptions près, ce qui soulageait grandement le travail des Gardiens.
Ils pourraient réapparaître n'importe quand, et de n'importe quelle façon, et cette Oshoku pourrait apporter plus de problèmes à la longue. Si j'avais été la seule décisionnaire, ça ne se serait pas passé comme ça...
Une rage nourrie par un sentiment de rancune bouillonnait dans la poitrine de Chiji, même si sa posture et ses mains croisées sur le bureau n'en laissaient rien paraître. Seul son regard aurait pu la trahir, mais personne n'était présent pour en être témoin.
Seule la présence de la caméra installée en face du bureau lui donnait la motivation de ne pas extérioriser sa colère en envoyant voler quelques objets.
Elle ouvrit les yeux quand un son audible par elle seule brisa dans le silence celui qui régnait dans la pièce, faisant descendre la tension qu'elle contenait difficilement.
Une simple pression sur son ishoku afficha le message qui venait de le lui être envoyé.
Nakama Shizen est mort... soit... ça me fera un problème de moins à gérer... et ce n'est pas comme si nous en avions réellement besoin.
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