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tome 1, Chapitre 1 tome 1, Chapitre 1

PDV Luna

La voiture roulait tranquillement, berçant la jeune fille qui avait passé près de quatorze heures dans un avion, accompagnée de sa mère. La jeune fille de bientôt 16 ans s’appelait Luna Queen, elle avait les cheveux châtains foncés, lui arrivant au milieu du dos habituellement, étaient attachés en une tresse longue défaite par endroits suite à toutes ces heures de vol et avait les yeux bleus ciel. Elle avait une jolie peau hâlée, mesurait un petit mètre 58 et pesait environ cinquante kilos. La jeune fille n’était pas d’une beauté exceptionnelle malgré le fait que son teint contrastait avec la couleur de ses yeux clairs lui donnant un certain charme. Malheureusement, elle se trouvait trop grosse, son nez trop gros pour son visage et sa poitrine était déjà assez généreuse, pour preuve, elle faisait déjà un joli 90C, ce qui la mettait mal à l’aise. Ses parents lui disaient toujours que sa beauté était là, même si elle-même ne le voyait pas.

Dire qu’elle manquait clairement de confiance en elle était un euphémisme, ce qui faisait qu’elle ne les croyait pas le moins du monde. Il faut dire que lorsqu’on a été le bouc émissaire de plus de 300 élèves durant presque 5 ans, on ne pouvait pas avoir confiance en soi. Mais, passons, revenons au présent.

La jeune fille sourit malgré la fatigue en pensant qu’elle avait enfin quitté cet enfer. En effet, la raison pour laquelle elle et sa mère avaient fait quatorze heures d’avion était que le père de Luna, Georges avait été muté aux Etats-Unis. Ils vivaient à Nice, en France jusqu’à maintenant où il exerçait son métier d’avocat et où sa femme, Maria Dubois-Queen était serveuse dans un café sur la place Masséna au cœur de Nice.

Georges était né à la Push, réserve indienne située près de Forks, une petite bourgade dans l’état de Washington. Il était parti en France pour faire ses études d’avocat et s’éloigner quelques temps de la Push, la réserve des Quileutes. Non pas qu’il s’y sentait mal, mais il avait grandi au cœur de légendes qu’il n’avait jamais cru. Il décida de rester en France après avoir rencontré Marie, rencontrée sur une plage de la Promenade des Anglais à Nice pendant des vacances. Quelques années après cette rencontre, ils eurent Luna qui eût ce prénom car elle était née durant une pleine lune.

Cependant, il y a trois mois, Georges apprit par Edward, son oncle vivant toujours à la Push, que le cabinet d’avocat de la réserve était vide suite au décès du seul avocat de la réserve. Il en discuta avec sa femme et ils décidèrent de déménager aux Etats-Unis afin de changer d’air et pour Georges, revenir à ses origines. Luna avait été très surprise de leur décision et n’avait pas vu ce déménagement d’un très bon œil au départ. Mais, tout en faisant ses cartons et ses valises, elle se remémora ses années collège, qui étaient quasiment terminées, Dieu soit loué, toutes les humiliations qu’elle avait subies et se dit que le lycée pouvait changer. Elle fut donc heureuse de partir vers une nouvelle vie, être celle qu’elle était sans se cacher. Avoir enfin un nouveau départ.

Alors, la voilà dans la voiture qui l’emmenait vers cette nouvelle vie, avec son père qui était venu les chercher à l’aéroport, vu qu’il était parti trois semaines auparavant afin de tout préparer avant leur arrivée. Il avait donc trouvé une maison, pris une nouvelle voiture et effectué son installation dans son nouveau cabinet.

De plus, Luna devait terminer son année et passer son brevet des collèges qu’elle réussit et Marie avait décidé de rester avec sa fille pour faire le voyage définitif.

- Luna, ma chérie, on arrive bientôt. Par contre, je vous préviens, on va à un endroit où il pleut presque tous les jours.

- On s’habituera Georges. En plus, tu sais très bien que je viens du Nord de la France où il pleut beaucoup.

- Je sais Marie mais je parlais surtout à Luna parce qu’à Nice, la pluie… Ca rend les Niçois dingues dès qu’il y a trois gouttes qui tombent.

- Ils sont tellement ridicules d’avoir peur de trois gouttes. Ne t’inquiète pas Papou, je me suis préparée psychologiquement et avec maman, on a acheté pleins de vêtements et de manteaux et parkas.

- D’ailleurs, si tu avais vu le regard des vendeuses, tu aurais rigolé. Elles nous regardaient comme si on était deux folles, vu qu’on est en été.

- Luna, au fait, bravo pour ton brevet. Ta mère et moi sommes très fiers de toi.

- Merci Papou. Mais, tout ça c’est grâce à l’histoire. Je suis contente, ça m’a fait remonter les maths.

- C’est vrai que ton 17/20 a compensé ton 8/20.

- En même temps, je suis tombée sur la Seconde Guerre Mondiale, mon sujet de prédilection…

Luna était très fière de ses résultats en histoire et en français où elle avait eu un 15/20. Il faut dire que les problèmes à l’école l’ayant rendu solitaire, lui avaient permis de se réfugier dans les livres, l’histoire et la musique. Elle ne sortait pas sauf avec ses parents et pour ses cours et passait son temps à lire, écrire, regarder des films et écouter la musique. Pendant que ses parents parlaient des premières affaires de Georges au cabinet, Luna somnolait doucement.

- Luna, on arrive à la Push.

Sa mère la réveilla et les yeux bleus de Luna s’ouvrirent pour admirer l’endroit où ils étaient. Elle vit passer le panneau qui indiquait la Push et sourit. Tout était entouré par la forêt, il était presque 17 heures et elle regarda le ciel rempli de nuages gris. Le vert des arbres l’apaisa grandement, mais l’excitait tout de même de savoir qu’enfin ils arrivaient. Elle vit qu’il y avait plusieurs maisons, presque toutes n’avaient qu’un rez-de-chaussée et étaient en bordure de la forêt.

Elle sentit que la voiture ralentissait puis s’arrêtait. La famille Queen sortit de la voiture et se dirigea vers une maison longue mais pas très large. Le toit était rouge et les murs extérieurs étaient d’un gris légèrement délavé à cause de la pluie quasiment constante ici. Ils entrèrent dans la maison et Luna se sentait déjà chez elle. Il n’y avait pas d’entrée et on arrivait directement dans le salon. A côté de la porte d’entrée se tenait la télévision face à un canapé marron ainsi que deux fauteuils gris. En continuant tout droit, on tombait dans une cuisine assez vaste, ouverte sur le salon par un bar, que Marie allait sûrement utiliser comme plan de travail devant la télévision, une porte-fenêtre dans la cuisine donnait sur une petite terrasse, au milieu de la cuisine une petite table trônait. Ils continuèrent d’avancer et arrivèrent dans un long couloir. La première porte à gauche donnait sur la salle de bain avec une baignoire. Luna s’imaginait déjà prendre un bon bain. Ils continuèrent d’avancer et la porte à droite, quasiment face à la salle de bain donnait sur la chambre des parents et tout droit, au fond du couloir, une porte menait à la chambre de Luna. Celle-ci entra dans sa chambre et sourit. La pièce était simple mais très jolie. Un grand lit trônait au fond face à la porte, Luna longea le lit en voyant une table de chevet de chaque côté de celui-ci. A droite de la pièce, un bureau était installé avec sa chaise roulante et une planche de bois en plus pour mettre son ordinateur, une grande fenêtre donnait sur la forêt, puis une commode vide attendait d’être remplie. Luna revint sur ses pas pour aller de l’autre côté du lit, une grande armoire haute et une grande bibliothèque vides attendaient. Elle sourit, ses parents avaient vraiment pensé à tout.

Durant les deux heures qui suivirent, la famille Queen emménageait le reste de la maison. Il ne restait qu’à rajouter les affaires de Marie dans la chambre conjugale, mais par contre toute la chambre de Luna était à remplir. La jeune fille avait demandé à son père de l’aider à installer son ordinateur sur la planche rajoutée ainsi que sa sono sur la petite commode. Elle rangea ses vêtements dans l’armoire ainsi que dans un des tiroirs de la commode. Ensuite, elle remplit sa bibliothèque de livres, sa collection de DVD ainsi que sa collection de CD dans la bibliothèque et le reste de la commode et des tables de chevet. Elle installa également sa lampe de chevet violette, quelques posters sur les murs et son réveil sur sa deuxième table de chevet. Elle mit son téléphone et son MP3 à charger. Vers 19 h 30, ils se douchèrent, mangèrent et chacun vaqua à ses occupations. Il était 21 h 30 lorsque Luna s’endormit dans son lit, épuisée.

Ce fût une odeur de steak qui réveilla Luna. Elle s’étira et regarda son réveil, constatant qu’il était presque treize heures. Elle avait énormément dormi. En même temps, entre le décalage horaire combiné aux interminables heures de vol, ainsi que la route jusqu’à la Push et l’emménagement de ses affaires, le sommeil réparateur avait eu raison de la jeune fille.

Heureusement que l’été avait commencé. La jeune fille se leva, se fît un rapide chignon, fît son lit et aéra sa chambre. Elle regarda la forêt, toujours dans son pyjama, un short bleu ciel et un tee-shirt Depeche Mode. Elle sourit en se disant que maintenant tous les matins, elle aurait cette vue chaque matin. Elle regarda le ciel gris mais par endroits ensoleillé tout en s’étirant. Elle sortit de sa chambre pour se rendre dans la cuisine où ses parents étaient en train de manger.

- Bonjour mon rayon de soleil, lui dit joyeusement son père.

- Bonjour ma chérie. Tu as bien dormi.

- Bonjour Papou, bonjour maman. Tu n’as pas beaucoup dormi je suppose maman. Répondit Luna la voix encore ensommeillée, leur faisant une bise à chacun. Elle se servit un jus de fruits et une biscotte en s’asseyant à table.

- Eh bien, je me suis couchée vers dix heures et réveillée à 10 h 30, donc, ça va.

- Et toi, papa ?

- Je me suis réveillé à huit heures pour travailler sur un dossier pour le cabinet. Je dois voir un couple pour un divorce cet après-midi, donc…

- Je pourrais aller visiter un peu cet après-midi vu qu’hier, je n’ai pas pu voir grand-chose ?

- Bien sûr rayon de soleil. De toute façon, ta mère doit aller à Forks pour un poste de serveuse. C’est le chef de la police de Forks qui m’en a parlé quand j’étais au poste la semaine dernière pour une affaire. Il y mange très souvent.

- Comment il s’appelle au cas où Georges ?

- Charlie Swan. Il a une fille de 18 ans Bella. Elle a l’air très gentille d’ailleurs. Luna, tu t’entendrais bien avec elle. En plus, elle a quelques amis à la Push, donc elle vient de temps en temps.

- Et ce soir, on est invités à manger chez Edward, il ne t’a pas vu depuis tes un an.

- D’accord, vers quelle heure on doit y être ?

- Pour vingt heures. On te laissera ton nouveau trousseau de clefs sur le bar. On va partir dans quelques minutes, le temps de débarrasser. Tu as chargé ton téléphone au moins ?

- Oui, ne t’inquiète pas. Bon, je vais me prendre une douche, j’ai encore un peu la tête dans le cul… Pardon, maman. Au fait, maman, Merde pour ton entretien. A ce soir.

Luna débarrassa ses affaires, leur fît une bise et se dirigea vers la salle de bain. Elle s’habilla d’un pantalon noir lâche avec sa ceinture à piques et un débardeur qui laissait entrevoir un léger décolleté à l’effigie de Nightwish, montrant un loup face à une pleine lune. Nightwish était un groupe de musique métal gothique féminin dont elle était fan. Elle se mit également une paire de Vans marrons ainsi qu’une veste en cuir noire. Elle laissa ses cheveux longs à part une petite mèche de devant attachée par une petite pince noire. Elle mit son portable dans la poche de sa veste, ainsi que son MP3 et prit son trousseau sur le bar pour le mettre dans l’autre poche de sa veste en sortant.

Elle marchait tranquillement dans la petite ville et se sentit bien. Elle se rendit compte qu’elle aimait ça, le calme. Seul le bruit des oiseaux et de la nature s’entendait malgré quelques voitures qui passaient. A Nice, tout était beaucoup plus bruyant et plus grand, pas autant que Paris, certes, mais plus grand qu’ici. Elle n’aura aucun mal à se repérer ici. Elle marcha et se retrouva devant un grand bâtiment, par rapport au reste, et se rendit compte qu’elle était devant le lycée. Elle allait y rentrer dans moins d’un mois et demi. Tout en réfléchissant, la jeune fille atterrit sur une plage. Elle observa la mer grise qui était un peu déchaînée et au sol, des petits graviers gris foncé. Elle sentit ses cheveux voler avec le vent. Elle sourit en inspirant fortement sentant l’embrun sur son visage et tendit les bras, se sentant bien et libre.

Fin PDV Luna

PDV Embry

On avait patrouillé une bonne partie de la nuit avec Paul et Jacob. La nuit avait été un peu longue mais on avait réussi à attraper et mettre en pièces deux sangsues. Malgré cela, Paul et moi en avions marre car Jacob nous rabattait encore et toujours les oreilles avec Bella. Il y avait une énorme rivalité entre lui et Edward le petit-ami vampire de la brune. On en avait tous marre car étant tous des loups, on entendait toutes les pensées de chacun. Alors, entre Jacob, certains des membres de la meute qui étaient imprégnés et ne pensaient qu’à leurs chéries et Leah qui souffrait à cause de Sam, son ex, je me disais que j’étais bien tout seul.

Vous devez sûrement vous demander ce qu’était l’imprégnation. C’est un peu comme un coup de foudre, mais en pire, car pour un loup, c’était la découverte de son âme-sœur. Je ne voulais pas être imprégné par qui-que-ce-soit car on n’était plus maître de soi. L’imprégnation de Sam s’était avérée difficile car il sortait avec Leah quand cela lui est arrivé avec Emily, cousine de Leah et Seth. Le problème était que Leah ne comprenait pas pourquoi Sam avait préféré sa cousine et, lorsqu’elle s’est transformée et qu’elle a compris, c’était pire. On entendait le bonheur de Sam et Emily avec ses pensées à lui et de l’autre côté, on entendait celles de Leah qui souffrait du bonheur de Sam et Emily.

Donc, après quelques heures de sommeil et un bon petit-déjeuner avec les gars, on se rendit tous à la plage de la Push. Les imprégnées des gars nous avaient rejoint. Soit Emily et Sam, Jared et Kim, Paul et Rachel, accessoirement sœur de Jacob et Quil et la petite Claire qui n’avait que 3 ans, pauvre Quil d’ailleurs. Ensuite, Leah, Seth, son frère, Jacob et moi, Embry Call qui n’étions pas imprégnés étions sur la plage. Paul et Jacob racontaient à Sam, notre Alpha, en plaisantant, la façon dont nous avions déchiqueté les deux vampires.

- Et là, sa tête commençait à craquer et il disait qu’il ne sentait soi-disant rien du tout quand Paf, la tête par de l’autre côté de la clairière.

Je rigolais avec eux, me remémorant le moment. C’est là que je sentis une odeur très, voir trop agréable pour mes narines. Un délicieux mélange de noix de coco et de camélia. J’humais fortement et en fermant les yeux. Je me retournais brusquement faisant sursauter les filles et surprenant mes frères. A quelques mètres de nous se tenait une jeune fille. Elle était de dos et je voyais ses longs cheveux châtains. Elle ouvrit alors les bras en l’air comme pour s’envoler. Ce petit geste enfantin me fit sourire.

- La terre appelle Embry !

Quil me secoua fortement pour me réveiller.

- Qu’est-ce qui t’arrives, mec ? Tu n’as pas pu t’imprégner, elle est de dos.

- N’importe quoi, Quil. Je vous l’ai déjà, je ne veux surtout pas m’imprégner.

- Franchement, tu te rends compte que tu l’as senti comme si elle était une proie.

- Mais, non. Elle sentait bon, c’est tout. C’est rien.

Je vis alors Seth se lever et aller dans la direction de la jeune fille. Tout le groupe se leva pour le suivre, moi y compris.

- Salut.

La jeune fille se retourna en sursauta légèrement. Je la détaillais en approchant. Elle portait des vêtements que je n’avais jamais vu sur une autre fille à la Push, un peu à la garçonne en bas et féminine en haut en voyant son débardeur légèrement décolleté et un peu serré. Elle avait la peau hâlée, des lèvres charnues et roses, sa silhouette n’était pas des plus parfaites mais je la trouvais immédiatement jolie au fur-et-à-mesure que j’approchais. Je me rendis compte, face à elle, qu’elle était assez petite. On entendait sa conversation avec Seth et sa voix rauque et douce à la fois me donna quelques frissons dans le dos et résonnait comme un chant dans les oreilles. Que m’arrive-t-il ?

- Heu… bonjour.

- Je m’appelle Seth et toi ?

- Luna, Luna Queen. Je suis la fille du nouvel avocat de la Push.

- Enchanté.

Tout le monde était autour de la nouvelle venue. Sam s’avança vers elle, lui tendit la main, hésitante, elle la lui serra en retour.

- Bonjour, Luna. Je m’appelle Sam et je te présente donc Seth, Emily, ma fiancée, Leah, Jacob, Quil, la petite Claire, Jared et Kim, Paul et Rachel et enfin Embry.

Je la vis nous regarder chacun notre tour. Je remarquais qu’elle ne s’était pas attardée sur Emily. Je sentais que Sam allait l’apprécier pour sa non réaction face à la cicatrice d’Emily. Puis, lorsqu’elle me regarda dans les yeux, je me figeais. Je voyais ses magnifiques yeux bleus ciel qui étaient plantés dans les miens et semblaient sonder mon âme et je fis pareil. Je me sentis attiré par elle. J’avais envie de la prendre dans mes bras, de la sentir contre moi, de la protéger, l’embrasser l’aimer tout simplement. Il n’y avait plus qu’elle, Elle était devenue mon monde. Je sentais mon cœur battre plus vite et plus fort et entendis le sien battre à l’unisson du mien. Un raclement de gorge me sortis de mes pensées.

- Tu vas alors faire ta rentrée avec nous ?

Paul était intervenu, coupant net notre lien visuel. J’essayais de reprendre contenance, chose très difficile, étant donné qu’elle était toujours face à moi, essayant également de se remettre de ses émotions. Je la trouvais encore plus belle. Je m’étais imprégné d’elle.

Fin PDV Embry

PDV Luna

Luna entendit quelqu’un marcher derrière elle dans les graviers.

- Salut.

Luna se tourna en sursautant légèrement et vit un jeune homme brun à la peau encore plus brune que la sienne. Il avait l’air un peu plus jeune qu’elle mais était très grand et très musclé, vu qu’il était torse nu. Il s’approcha d’elle un sourire gentil aux lèvres.

- Heu… bonjour.

- Je m’appelle Seth et toi ?

- Luna, Luna Queen. Je suis la fille du nouvel avocat de la Push.

- Enchanté.

La jeune fille vit derrière le dénommé Seth un groupe qui avançait vers elle, ils étaient assez nombreux quand même, elle compta douze personnes avec Seth. La plupart étaient des garçons, de son âge pratiquement, tous grands et aussi musclés que Seth, elle constata même que certains étaient même plus musclé que lui. Elle voyait une petite flopée de beaux gosses arriver vers elle. Ils étaient accompagnés de quatre jeunes filles et une petite fille. Le plus vieux, semble-t-il s’avança à la place Seth et lui dit avec gentillesse en lui serrant la main :

- Bonjour, Luna. Je m’appelle Sam et je te présente donc Seth, Emily, ma fiancée, Leah, Jacob, Quil, la petite Claire, Jared et Kim, Paul et Rachel et enfin Embry.

La jeune Queen les salua les uns après les autres, ne s’attardant pas plus que ça sur la cicatrice d’Emily, la fiancée de Sam, qui avait l’air extrêmement gentille. Quand elle regarda le dernier garçon, Embry, plongeant son regard dans le sien, elle se figea.

Le temps semblait s’être arrêté autour d’eux deux. Il avait des yeux bruns presque couleur caramel. Elle se sentit immédiatement attirée par le jeune homme. Elle se sentit également entière, à sa place. Il avait un regard mystérieux, un peu sauvage, mais aussi tendre, perdu mais sublime. Elle voulait aller se réfugier dans ses bras qui semblaient être faits pour elle, pour la protéger, mais se retint. Elle se voyait faire des ballades au clair de lune sa main dans la sienne, l’embrasser toute sa vie, l’aimer jusqu’à la fin.

Elle sursauta vivement en entendant un des garçons lui parler, ce qui fît qu’elle brisa le lien avec Embry, se sentant légèrement à l’ouest.

- Tu vas alors faire ta rentrée avec nous ?

- Oui, je viens de France mais j’espère que cela va bien se passer.

Luna sentait le regard brûlant d’Embry sur elle et voulait faire de même. Mais, elle se retint, il n’était qu’un inconnu. Elle se sentit quelque peu mal à l’aise. Quand on entendit la musique de l’Imperial March, la chanson de Dark Vador dans Star Wars. Son père l’appelait. Tout le groupe sourit en reconnaissant sûrement la chanson.

- Allo, papa !

- Ma chérie, comment tu vas ? Tu fais quoi ? Ne me dis pas que tu es à la maison avec ta musique ou devant un film.

- Non, papa. Je suis à la plage et je suis en train de faire connaissance avec un groupe de jeunes…

- Ah ! Mais, c’est bien que tu te sociabilise un peu ma fille.

Luna leva les yeux au ciel, soupirant et rougissant, sentant les regards du groupe.

- Papa, s’il te plaît.

- Oui. Bon. J’ai eu ta mère, elle a eu le poste. Elle discute avec la chef du restaurant où elle a été engagée. J’irais la récupérer dans une ou deux heures tout au plus. Tu sais qu’on a un repas chez Edward, sois à la maison pour dix-neuf heures au plus tard.

- C’est super pour maman. Je sais, je serai là à l’heure.

- A tout à l’heure.

- A tout à l’heure, rayon de soleil.

Elle raccrocha, toujours un peu rougissante.

- Désolée, c’était mon père.

- On avait compris.

- Au fait, pourquoi il a dit que c’était bien que tu te sociabilises ? Tu es souvent seule ou…

- Seth !

Sam avait répliqué vivement au manque de tact du jeune homme. Luna remarqua que Seth ravalait difficilement sa salive. Il la regarda d’un air gêné et s’excusa en murmurant. Luna le regarda alors en souriant légèrement.

- Ce n’est rien. C’est vrai que je suis une solitaire en France, un peu comme un loup d’ailleurs, ce qui fait qu’il est mon animal préféré. Mais, si j’étais seule, c’était pour une bonne raison, à l’école, j’étais toujours mise de côté.

Luna vit alors que tout le groupe s’était tendu d’un même mouvement, à part, bien sûr la petite Claire. Sam sembla se remettre plus rapidement que les autres et lui proposa de passer le reste de l’après-midi avec eux sur la plage, ce qu’elle accepta immédiatement. La jeune fille s’étonnait elle-même, tout d’abord, elle discutait avec eux comme si c’était normal, ensuite, elle avait regardé ce jeune homme et avait eu comme un coup de foudre et ensuite elle leur avait dit qu’elle avait eu des soucis à l’école. Elle ne les connaissait que depuis quelques minutes, mais elle se sentait à sa place dans ce groupe qui avait l’air tellement soudé, comme s’ils partageaient un secret. Quant à Embry, elle constata qu’il continuait à la regarder et elle avait l’impression que cela lui faisait perdre pied.

Ils allèrent s’asseoir sur la couverture sur laquelle ils semblaient être avant d’aller voir Luna. Celle-ci se retrouva, comme par hasard, presque en face d’Embry. Ils parlèrent un peu avec elle pour savoir par exemple comment ça se faisait qu’elle parlait si bien l’anglais et sans accent. Elle leur apprit que son père venait d’ici et qu’il leur avait appris à elle et sa mère, une française, sa langue. Ce qui faisait donc de Luna une bilingue. Cependant, elle voyait qu’Embry semblait malade, il tremblait assez fortement. Elle se dit que peut-être que s’il mettait un tee-shirt, il aurait peut-être moins froid. Il se leva brusquement en marmonnant qu’il ne se sentait pas très bien. Il partit presque en courant en direction de la forêt, suivi par Paul et Jacob. Luna ressentit alors un grand vide au fur-et-à-mesure que le jeune homme s’éloignait et disparaissait de sa vue. Elle essaya tout de même de continuer à discuter avec les autres, même si elle avait l’impression fulgurante de n’être plus que l’ombre d’elle-même.

Fin PDV Luna

PDV Embry

Je courrais entre les arbres tout en me transformant. J’avais besoin d’air, de courir aussi loin et aussi vite que possible. J’entendis alors Jacob et Paul qui m’avaient suivi.

* Ca va, mec ? * - Paul

* Franchement, il a l’air d’aller Paul ? Il vient de s’imprégner d’une fille qu’il ne connaît même pas. * - Jacob

* Laissez-moi tranquille, les gars. *

Je continuais de courir, sentant un énorme trou béant dans ma cage thoracique qui se creusait de plus en plus depuis que j’avais quitté la plage où se trouvait Luna. J’avais senti la colère monter en moi en l’entendant dire qu’elle avait été mise de côté. Le pire, je crois, c’est que je me sens déjà différent suite à mon imprégnation. Merde ! Moi qui ne le voulait surtout pas. Je ne voulais surtout pas tomber dans le panneau.

* Embry, reviens. Je sais que c’est difficile comme situation. * - Paul

* Non, Paul. Tu ne sais pas ce que c’est. Rachel, tu la connaissais déjà avant. Ce n’était pas une inconnue à qui tu dois expliquer toute la situation *

* Mais, t’as ressenti quoi ? * - Jacob

* Je… *

Je ne répondis pas mais me repassais la scène dans la tête, sachant tout de même que les autres le voyaient. Son regard était si beau. Il était comme un océan de douceur, de gentillesse, de mystère et de tristesse. Elle avait dû subir des choses difficiles et d’après le peu qu’elle nous avait raconté, le fait qu’elle avait été rejetée à l’école sans entrer dans les détails. J’avais senti que ça mettrait du temps à se refermer et qu’autre chose se trouvait là, au fond de sa tristesse, de sa colère et un peu de sauvagerie.

* Wouh ! T’es vraiment imprégné * - Jared nous avait rejoint

* Où est-elle ? * - Je lui demandais, incapable de m’en empêcher

* Elle a eu l’air de se sentir un peu mal et elle est retournée chez elle. Elle a dit qu’elle aurait voulu vous dire au revoir, mais qu’elle avait des trucs à faire * - Jared

* Elle se sentait mal ? *

* Oui, Embry. Tu es parti brusquement… Genre, toi t’as rien senti en venant jusqu’ici ? * - Paul était légèrement en colère

* Si, mais… *

* Elle a ressenti la même chose que toi. Sauf qu’elle, elle ne sait pas pourquoi. Elle est ton imprégnée Embry * - Jared

Je ne répondais rien et revenais vers chez Emily et Sam. Je reprenais forme humaine sentant les autres qui étaient déjà revenus de la plage. Mais, Elle n’y était pas.

- Désolé Sam. Je sais que j’aurais dû me contrôler.

- Ne t’inquiète pas Embry. C’est normal. Comment tu te sens ? me demanda Sam, une main sur mon épaule.

- Je ne sais pas trop.

- Je l’ai invité à passer la journée avec nous demain pour faire plus ample connaissance.

Emily m’avait dit cela en me regardant dans les yeux et me lançant un de ses regards plein de gentillesse et de compassion.

- Si tu veux, Seth et toi, vous irez la chercher.

J’acquiesçais alors, encore dans mes pensées, toutes dirigées vers elle. Je souriais, mon imprégnée, ma Luna, celle qui aime les loups et se sentait proche d’eux par sa solitude.

Fin PDV Embry


Texte publié par Soso-Wolves, 13 novembre 2017 à 01h23
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