Petit rappel : Liberty Jones est écrit dans le cadre du Nanowrimo, il s'agit donc là d'un "brouillon". Je m'excuse pour les fautes, coquilles et autre inepties. Je corrigerait tous ça une fois que j'aurais fini d'écrire cet fiction. Un énorme merci a tous ceux qui prendront quand même la peine de lire cette histoire.
Le froids.
Ennemi silencieux qui se fraye un chemin depuis les dalles de pierres qui l'entoure, agrippant ses pieds de ses doigts gelés, remontant le long de ses jambes, engourdissant ses fesses et enfonçant ses griffes dans sa colonne vertébrale. Il lui semble que ses os sont couverts de glace, prêt à casser au moindre mouvement.
Le noir.
L'obscurité s'étendant à l'infini, enveloppant tout, ne laissant que des formes indistinctes. Terreau pour un esprit a l'imagination fertile, le laissant interpréter tout ce qui l’entoure comme les pires des cauchemars, poussant à la paranoïa. Seul un léger rai de lumière déborde d'une porte au loin, unique source de clarté, renforçant d'autant plus les ténèbres.
Le silence.
Pesant par sa profondeurs, assourdissant par son manque de son. L'esprit aux aguets sans cesse cherche à attraper le moindre bruit, capter une vibration dans l'air, jusqu'à en devenir fou.
Parce que c'est bien la folie qui guette les gens amenés ici, dans ses cachots sordides aux barreaux de fer et sol de pierre. Un supplice qui sape le morale, brise les défenses de l'esprit, bien plus efficacement que n'importe quel autre moyen de torture. Chaque être vivant a un certain seuil de souffrance qu'il peut endurer. Ici, tout est réuni pour que cette limite soit franchie.
Et puis, soudainement, des bruits de pas qui s'élèvent, résonnant dans le couloir, brisant le silence. Une porte s'ouvre, déversant un flot de lumière, repoussant l'obscurité. Une brise tiède s'engouffre depuis le passage, chassant le froid. Autant de choses qui viennent briser la monotonie, comme une bulle qui éclate.
Est-ce que l'on vient la chercher ? Va-t-on encore l'interroger ? A moins qu'ils ne s'en soient lassés et aient décidés de s'en débarrasser.
Depuis combien de temps était-elle enfermé là ? Elle ne s'en souvenait plus. Mais quelle importance ?
* * *
Tandis qu'il remonte le long couloir d'un pas vif, Xander ne peut s'empêcher de grogner. Si cela ne tenait qu'à lui, il ne se serait jamais trouvé là, en plein centre du nid de vampire de Nightown, alors que la lune est encore haute dans le ciel. Si la lumière du soleil ne réduit pas ces créatures nocturnes instantanément en cendre, elle leur sape tout de même leur force, les rendant presque inoffensif.
Toutefois, Xander ne les craignait pas. Même au sommet de leurs forces, il pourrait aisément se débarrasser d'une bonne partie de l'essaim à lui seul, et sans faire appel à son autre nature. Seul l'homme qui se tenait derrière les portes qui se profilait au bout du couloir pourrait lui tenir tête. Cela pourrait être un défi intéressant...
Xander se reprit. Il n'est pas là pour chercher querelle aux vampires. Un peu plus tôt ce soir-là, il avait reçu un message du maître vampire, l'informant qu'il détenait l'une de ses sentinelles dans ces cachots. En temps normal, Xander aurait exigé qu'on lui rende immédiatement l'un des siens, mais quand il avait lu le nom de l'intéressé, il s'était dit que cela lui servirait peut être de leçon.
Allande était un vrai trouble-fête. Il n'avait pas son pareil pour se retrouver dans des situations inextricables et rocambolesque. Pour sa défense, il se trouvait souvent au mauvais endroit au mauvais moment. Cependant, son caractère emporté et près à la bagarre ne faisait qu'empirer une situation déjà critique.
D'après le message qu'avait reçu Xander, sa sentinelle avait trouvé le moyen de se retrouver impliqué dans une querelle entre démons et vampires. La situation était floue, ce qui était souvent le cas avec les démons. Seul fait indéniable, Allande avait envoyé au tapis trois vampires avant de se faire capturer et escorté jusqu'aux cellules du nid.
Xander est fière de sa sentinelle. Elle s'était bien battue et avait remis à leur place les sangsues. Ce n'est pas parce que Xander et les siens ne se montrait pas souvent en ville qu'il fallait les sous-estimer, ce que les autres Anciens faisaient un peu trop souvent.
Sa joie s'envole rapidement quand il pose les yeux sur la porte qui lui fait face. Personne pour la garder, mais cela n'est pas nécessaire. Si l'homme qui se tient derrière ne peut se défendre seul, alors il n'a pas sa place à la tête de l'essaim.
Xander s'exhorte au calme. Il est là pour ramener sa sentinelle a la maison, pas pour se battre avec les vampires. Le vampire qui lui sert de guide pousse la porte puis fait un pas de côté, s'effaçant tout en invitant Xander à pénétrer dans la grande salle.
Aussitôt, Xander a l'impression de se retrouver transporté dans le temps, revenu à l'époque de la Renaissance. Ou à l'idée qu'il se fait de cette époque. Il n'est pas assez vieux pour l'avoir connu, contrairement à l'homme qui le dévisage de ses yeux noirs aussi froid qu'une nuit d'hiver dans les plus hautes montagnes du pays. Le costume gris et moderne que porte l'homme en face de lui tranche avec l'étalage de meubles anciens et de bibelots en tous genres datant d'une époque a jamais résolu.
Se tenant le dos droit contre le dossier de son fauteuil à haut dossier, les coudes appuyés sur son cabinet florentin, les doigts croisé sous son menton, le maître de l'essaim a le regard fixé sur le nouveau venu. Tout cela est une mise en scène, Xander en est certain. Pourquoi le plus grand vampire de la ville se tiendrait-il dans son bureau, seul, à attendre dieux sait quoi ?
Faisant un pas en avant, Xander décide de jouer au petit jeu qu'à lancer le vampire en le regardant dans les yeux. Une lutte de dominance commence entre les deux hommes. Leurs pouvoirs font crépiter l'air ambiant, comme si de l'électricité statiques déchargeait de petits éclair un peu partout. Puis, aussi soudainement que cela avait commencé, les deux hommes partirent dans un éclat de rire.
— Alexander, mon vieil ami ! Comme c'est bon de te revoir, lui dit le vampire avec un sourire qui laissait apercevoir l'une de ses canines.
Malgré ce que venait de dire le vampire, ils ne sont pas amis. Mais pas ennemis non plus. Après que les races anciennes aient décidé de se révéler aux humains il y a de cela deux siècles et des poussières, certains des Anciens ont très vite compris qu'ils allaient devoir coopérer entre eux s'ils voulaient garder le contrôle de leur territoire face aux humains. Xander et l'homme qui lui fait face avait conclu un pacte de non-agression et d'entre aide il y a de cela plusieurs dizaines d'année. Pour le moment, que du bon en était ressortit malgré quelque tension. Les deux hommes voulant protéger les leurs avant tout.
— Grigore, lui répondit placidement Xander.
Le vampire laissa tomber son masque d'amabilité. Ses traits redevinrent froids, comme l'être qui se trouvait derrière. Il ne fallait pas s'y tromper. Grigore Moroï pouvait se montrer courtois et extrêmement sympathique... quand il avait une idée derrière la tête et attendait quelque chose de vous. Xander ne s'était jamais fait avoir, uniquement parce que son prédécesseur l'en avait informé.
— Comme tu me l’as demandé, je suis venue chercher ma sentinelle...
Le vampire lève la main, intiment de silence à l'autre homme, tandis qu'il se lève de son siège.
— Je sais parfaitement pourquoi tu es là. J'ai encore toute ma tête.
Xander sait que le vampire a plusieurs siècles d'existence. A sa connaissance, plus les vampires vieillissent et plus leur part d'humanité s'étiole, jusqu'à la perdre complètement. Ils finissent alors par devenir des monstres cruels et sans âmes, attaquant tout sur leur chemin. Avant que cela ne devienne trop sérieux, un groupe de Chasseur, entité faisant office de police parmi les Anciens, est appelé pour mettre un terme définitif à l'existence du vampire trop dangereux.
Xander se demande combien de temps encore il reste à Grigore avant que se mal ne l'atteigne. A ce qu'il en sait, le maître vampire approchait des cinq siècles.
— Si tu le dit, répliqua placidement Xander.
— Toujours aussi aimable, à ce que je vois. Suis-moi, je vais te mener à lui.
Pour que le maître vampire lui-même serve de guide, c'est que celui-ci a quelque chose à lui demander. Xander lui emboîte le pas tandis que Grigore quitte son bureau. Sur leurs passage, certains vampires baissent simplement la tête en signe de soumission, tandis que d'autre se reculent jusqu'à ce que leur dos touche les murs afin de dégager le passage à leur maître, chose qu'ils n'avaient pas fait quand Xander se promenait seul un peu plus tôt. Grigore avance sans même leur accorder un regard.
Une fois arrivé en haut d'un escalier en colimaçon qui s'enroulent sur lui-même jusqu'aux profondeurs de la bâtisse, Xander ne peut s'empêcher de jeter un coup d'œil par-dessus son épaule. Il se trouve en plein centre de l'essaim, normal qu'il soit sur la défensive. Seul un idiot ferait entièrement confiance Grigore. Au même instant, le vampire se tourne vers Xander, un sourire satisfait étirant ses lèvres. Il sait que Xander est sur ses gardes, ce qui semble réjouir le vampire.
Xander étouffe un grognement. Il n'aime pas la satisfaction qui a brillé dans les yeux de Grigore. Celui-ci trame quelque chose. Alors que le vampire s'engouffre dans le puits obscur que sont les escaliers, Xander pousse un soupir résigné. Qu'importe ce que lui réserve le vampire, il le découvrira bien assez tôt. Pour le moment, il doit rester concentré. Plus vite il aura récupéré sa sentinelle, plus vite ils pourront filer d'ici.
Arrivé en bas, Grigore attrape une petite lampe à huile posé sur une table. Décidément, le vampire devait avoir la nostalgie de la vieille époque pour s'éclairer ainsi alors qu'une lampe torche aurais tout aussi bien fait l'affaire et aurait mieux remplis son rôle que cette antiquité, se dit Xander. Leurs ombre se balance sur les murs de pierre selon l'éclat des flammes, rendant l'endroit encore plus lugubre qu'il ne l'est en réalité. Peut-être est-ce pour cet effet que Grigore à opter pour cet éclairage.
Alors qu'ils avancent dans le dédale de couloirs, Xander sent tous les poils de son corps se dresser. Non pas à cause du froids ambiant, sa température internet étant suffisamment élevé pour que cela ne soit pas dérangeant pour ceux de son espèce, mais bien à cause des cages qui fleurissent un peu partout. Leurs barreaux constitués de fer, d'argent et même d'or pour certaines. Grigore a de quoi retenir toutes sortes de créatures anciennes ici, se dit Xander.
C'est la première fois que Xander met les pieds dans la prison du nid de vampire, et il espère bien que se serra la dernière. Il ne se voit pas rester ici plus longtemps que nécessaire. Même s'il ne les fixe pas, le regard triste et torturer des pauvres âmes enfermé le met mal à l'aise. Pour rien au monde il ne voudrait être à leur place !
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