Comme chaque semaine, il sortait dehors chercher les ingrédients nécessaires qui se trouvait chez un vendeur à la sortit du village. Il devait marcher durant une dizaine de minute avant d'y arriver et de remplir ses deux paniers en entier et de retourner chez son maître. Il le détestait. Comme tous les nécromanciens d'ailleurs. Ils étaient tous pareil pour lui. Des personnes avides de pouvoir qui adoraient assujettir des humains. Comme lui. Certes, certains défendaient leur cause, ce n'était pas pour autant qu'ils faisaient quelque chose pour renverser l'ordre. Ils ne valaient donc pas mieux. Ils avaient peur de perdre leur droit. Ils pouvaient tout avoir avec un simple claquement de doigt alors pourquoi prendre des humains en esclavage ? Il s'était promis qu'un jour il se vengerait et qu'il deviendrait un homme libre. Mais pour l'instant, il devait se contenter de sa pauvre existence et exécuter les ordres qu'on lui donnait.
Le soleil était apparut après une matinée pluvieuse, réchauffant les habitants dehors. Avant de faire le chemin retour, il s'allongea dans l'herbe encore humide, près d'un ruisseau. Il aimait bien profiter de cet instant. Le calme était présent. Personne venait le déranger. Il était seul, sans la moindre obligation. Si seulement c'était la réalité... Ses yeux se fermaient. Le vent frai du mois d'Abadius venait caresser son visage et faisait bouger ses cheveux bruns. Il rêvait d'une autre vie. D'une vie où les humains n'étaient pas considérés comme du bétail mais bien comme des êtres vivants au même rang que les mages. Devant lui, il voyait sa mère, joyeuse et pleine de vie, quand l'énergie était bien présente. Aucun signe de maladie n'était décelable chez elle et pourtant c'est ce qui l'avait consumé à petit feu. Il revoyait ces deux dernières années si douloureuse pour elle et encore plus pour lui. Rien qu'en y repensant, des larmes coulèrent sur ses joues. Déjà deux ans s'étaient écoulés et elle lui manquait toujours autant... Il se souvient qu'elle lui avait dit d'être fort et de ne pas abandonner ses rêves. Un jour ils se réaliseront. Elle lui avait également dit de ne pas en vouloir à son père, c'était grâce à lui s'il était encore en vie. Sans s'en rendre compte, il sombrait peu à peu dans le sommeil, oubliant la tâche qu'il devait exécuter. La fatigue était présente sur son corps. Il n'avait pas pu se reposer comme il fallait durant ces dernières semaines. Le bruit des feuilles au vent l'apaisait et l'endormait tranquillement.
Lorsqu'il ouvrit ses yeux, il vit la lune briller. Elle brillait d'une étrange couleur rougeâtre qui était signe de malheur. D'après ce qu'il savait, lorsque l'astre de la nuit était de cette façon quelque chose de grave se produirait peu de temps après. À sa connaissance, cet événement c'était produit deux fois. C'était la troisième en trois cent ans d'existence sur ces terres. Elle apparaissait donc à chaque siècle. Il ne pensait pas la voir un jour. Il croyait que c'était une simple légende. Pourtant elle était bien là, surveillant Liacontra, attendant le bon moment pour créer une nouvelle catastrophe. Le reflet dans l'eau était magnifique. Son regard était comme attiré par la lumière qui se reflétait dans le ruisseau. Il avait l'impression de voir des flemmes qui entouraient la lune comme si elle brûlait. Il aurait même cru qu'elle allait exploser. Seulement, c'était son imagination qui lui jouait des tours. Secouant la tête, il observa de nouveau le cour d'eau mais plus rien n'apparaissait. Il se décida enfin de récupérer les sceaux remplis et de retourner chez son maître. Il était bon pour se faire battre vu l'heure tardive qu'il était pourtant ce n'était pas ce qui le préoccupait le plus. Non. Quelque chose allait se produire dans cette ville, lié à la magnifique Lune qui illuminait le continent entier. Il ne serait dire ce que c'était mais cela l'inquiétait un peu.
Il venait d'arriver devant la demeure qui était bien trop grande pour accueillir qu'un seule mage et deux simples esclaves. Les portes s'ouvrirent brusquement, laissant apparaître l'ombre du surnaturel qui marchait, faisant les cent pas devant l'entrée. Il avait un air préoccupé sur le visage, quelque chose clochait dans sa façon d'être. D'habitude il se tenait droit et prenait tout de haut. Rien ne l'inquiétait alors l'esclave se demandait ce qui lui arrivait pour qu'il soit si tendu. Le nécromancien ne fit aucune remarque sur son retard et le laissa entrer sans user de la magie pour le punir comme il le faisait à chaque fois qu'il faisait quelque chose qui ne lui plaisait pas. Avant de se diriger vers la cuisine pour poser les sceaux remplis, il pût voir les yeux qui s'assombrissaient devenant presque noir. En croisant ce regard, il trembla. Il aurait préféré ne rien voir.
L'humain finit par se diriger vers la salle réserver à la douche. Il voulait se rafraîchir les idées et oublier ce qu'il venait de voir à travers l'esprit du surnaturel. Il revoyait les terres prendre feu. Les humains et les mages étaient consumés lentement par les flammes. Personne ne pouvait rien faire pour arrêter ce massacre. Mais ce qui l'effrayait le plus était le responsable. Ce n'était pas un incendie naturel. Non. C'était lui qui l'avait provoqué. Qui avait provoqué la destruction de ce village et qui comptait faire pareil sur les autres villes. Sur son visage il avait put voir des yeux avides de puissances qui en demandaient toujours plus.
Bien que la température dehors ne s'élevait pas à plus de dix degrés, l'humain prit tout de même un bain froid. Lorsqu'il entra en contact avec le liquide, des frissons apparurent rapidement sur son corps. Le brun dut rester une bonne heure, avant de finalement sortir. Il se sécha avec une serviette qui se trouvait non loin puis enfila une vielle tunique qui lui servait de pyjama avec un pantalon qu'il avait déchiré plus jeune. Il rejoignit ensuite sa petite chambre et se laissa tomber sur le matelas délabré.
Il était seul devant le ruisseau. Il ne savait pas pourquoi il se trouvait ici ni comment il y était arrivé. Le vent frais caressait son visage, celui d'un futur adulte. S'appuyant sur un arbre, il observait le paysage qui s'offrait à lui. En réfléchissant d'un peu plus près, il n'avait jamais connu autre chose que ce village. Jamais il ne l'avait quitté, pas même lorsque son maître partait en voyage pour ses réunions de mage. L'humain était toujours resté pour garder la maison soit disant que quelqu'un pouvait venir par effraction. Des balivernes. Ce n'était jamais arrivé. C'était une simple excuse pour ne pas le faire venir.
Des bruits provenant de l'arbre lui fit relever la tête. Il put voir un petit oiseau sortir de son nid et essayer de voler. Libre d'aller où l'animal le souhaitait. Le brun l'enviait. Lui aussi voulait voler. Voler loin d'ici. Loin de cette vie d'esclave. Partir à la découverte du monde. Ne plus avoir aucune règle. Être libre de tous ses mouvements. Devenir un être à part entière. Ne plus être traité comme un simple objet qui pouvait être vendu et qui devait exécuter tous les ordres de ses maîtres.
— Est-ce ce que tu souhaites vraiment Deon ? La liberté t'es accessible, tu n'en as juste pas conscience.
Le concerné sursauta à cette phrase. Il chercha dans les alentours pour voir d'où provenait la voix mais rien. Il était seul. Le vent soufflait de plus en plus fort. Des nuages gris cachaient désormais entièrement le ciel.
— Ne me cherche pas. Tu ne me trouveras pas.
— Qui êtes-vous ?
— Tu le seras le moment propice. Essaye jusque là de ne pas faire trop de dégât...
Le dénommé Deon allait continuer à poser des questions cependant il en fut incapable. Secoué dans tous les sens, il finit par ouvrit ses yeux et posa son regard noisette sur le fauteur de trouble qui lui empêché de continuer la discussion. À ses côtés se trouvait une jeune fille âgée de treize ans. Elle tremblait et sur son visage d'enfant, la peur se lisait. Inquiet, il se redressa et se frotta les yeux pour s'habituer à la lumière de la pièce.
— Le... Le feu... Il est partout Deon...
Dans son esprit, il se remémorait les images qu'il avait vu dans les pensées du nécromancien. Rien que ce simple souvenir lui donnait la chair de poule. Ça ne pouvait pas être lui, c'était impossible. Comment aurait-il put, il n'était pas un mage... Il avait tant de questions sans réponses dans sa tête qu'il ne savait plus où il en était.
— Ashley, où est Derius ?
— Avec les autres mages. Ils essayent de stopper le feu, après une courte pause, elle reprit. Dis moi qu'on va pas mourir Deon...
— Je te le promets Ash, dit-il d'une voix douce en lui ébouriffant ses cheveux blonds et lui faisant un sourire rassurant.
Il se leva de son lit, enfila un pantalon troué au niveau des genoux puis sortit voir par lui-même l'incendie. La panique était présente chez tous les habitants. Humains et Mages tentaient en vain de mettre fin à la catastrophe avec de l'eau. Mais rien. Les flammes continuaient leur ascension et atteindraient bientôt les maisons encore intacte. Une explosion retentit empêchant Deon d'avancer plus loin. Ses oreilles sifflaient. Sa vue se troublait petite à petit. Des voix résonnaient dans son esprit. Ses jambes commençaient à flancher, le faisant tomber sur le sol. Il était allongé, inconscient pendant que le feu continuait de se propager à travers le village.
Deon se fit réveiller par des voix graves qui se trouvaient non loin. Le soleil brillait au dessus de lui. C'est ce qui l'empêcha d'ouvrir entièrement ses paupières. Le vent était frais et étant vêtu d'un tissu léger, il sentait l'air le refroidir. Enfin habitué à la lumière, il observa de ses propres yeux les dégâts causés par l'incendie. Les maisons étaient détruites, des corps étaient calcinés, les oiseaux s'étaient volatilisés. Tous ce qu'il avait connu venait de partir en fumé. Était-ce réellement la Lune Rouge ou bien un simple hasard ? Il fut enrôler de force, comme les autres survivants du village Athys, sur la place centrale. Du regard, il chercha Ashley et fut soulagé lorsqu'il l'aperçut avec d'autres enfants de son âge. Même si elle n'était que sa demi-sœur, il l'aimait comme s'ils avaient eut le même père. La jeune fille avait hérité des pouvoir de son paternel, Darius, cependant ce dernier la reniait et la considérait comme une incapable. Élevée par sa mère et Deon, elle finit par oublier sa magie et devient entièrement humaine.
— Comme vous avez pu le remarquer, nous faisons partie de la Confrérie Altasienne. Nos supérieurs nous ont demandé de vous transporter jusqu'au camp des esclaves afin de vous attribuer de nouveaux maîtres. À la moindre rébellion, vous serez tué sur le champ.
Aucun survivant ajouta quelque chose. Ils baissèrent juste la tête en signe d'approbation. Quelques instants plus tard, des magiciens arrivèrent et attachèrent les esclaves pour ensuite les transporter à travers une charrette. Le trajet se passa dans un silence pesant. Le brun repensait aux derniers événements. La Lune, la vision à travers Darius, son étrange rêve puis l'incendie. Était-ce une simple coïncidence ou bien tout était lié ? Si c'était le cas, quel avenir lui réserverai Torm en l'envoyant dans ce camps d'esclaves ? Alors qu'il était perdu dans ses pensées, les roues du transports heurtèrent plusieurs cailloux faisant bouger les personnes présentes à ses côtés.
La route était toujours la même. Des arbres, de l'herbe et quelques charrettes passaient à certains moments. Ils n'avaient pas la moindre idée d'où se trouvaient le fameux endroit. Étaient-ils dans une des grandes villes ? Dans un village plus éloigné comme le leur ? Le transport s'arrêta brusquement. Les magiciens firent sortir les esclaves et les conduisirent vers le fameux camp. Des champs cultivables s'étendaient devant eux. Aucun signe qu'une ville se trouvait aux alentours. La végétation était partout. En face, en plein milieu de la nature, un manoir s'y trouvait, logeant les magiciens. Non loin, de vieux cabanons en mauvais états abritaient les humains.
Le portail menant à l'entrée de la cour était très grand et de couloir noir. Sur les deux murs qui le tenait, deux statues de serpents étaient sculptées. Cet animal n'était autre que le symbole des Altasiens, la confrérie actuellement sur le trône de Liacontra. Le vent frais faisait voler les feuilles sur le sol. Les survivants de l'incendie attirent quelques regards curieux des personnes présentes dehors.
L'image de sa mère lui revenait à l'esprit. De vague souvenir de son oncle remontait également. Mais les pensées qui lui restaient gravées étaient celles de l'incendie. Bien que cela fasse deux semaines maintenant, il était toujours hanté par cette catastrophe sans pour autant que les autres personnes du camp n'en connaissent la raison exacte. Certaines disent qu'il a perdu un être cher, d'autres qu'il serait devenu fou suite à l'explosion. Plusieurs hypothèses.
Il se réveilla en sursaut et en sueur sous le regard bleu d'une jeune femme de vingt-et-un ans. Avant de partir s'occuper de ses tâches, elle lui remplit un verre d'eau qu'elle posa juste à côté du matelas. Deon s'appuya sur ses coudes pour se relever lentement. Il se trouvait dans la chambre qu'on lui avait attribué. Il attrapa un t-shirt qui traînait non loin de lui, l'enfila et sortit.
Ses yeux noisettes scrutaient les alentours. Ne sachant pas quoi faire, il observait les esclaves qui travaillaient sous les menaces des magiciens. La colère prenait place rapidement et pour se contenir, il dut serrer bien fort ses poings.
Un peu plus loin, Ashley était recroquevillée sur elle-même. Son visage était enfoui entre ses genoux. La jeune fille retenait du mieux qu'elle pouvait ses sanglots mais elle n'arrivait pas à supporter cette vie au camp. Avant, même si ce n'était pas la meilleure vie, elle restait tout de même libre de ses mouvements et ne manquait pas de nourriture. Là, elle mourrait de faim, personne s'en occuperait à l'exception de Deon s'il savait où elle était. La petite sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule. Relevant la tête, elle écarta quelques mèches rousses qui restèrent collées sur ses joues humides et détailla les deux personnes faces à elle. Un garçon et une fille, sûrement de la même famille, un peu pus âgés qu'elle, s'était approchés de la demoiselle.
— N'aie pas peur, nous n'allons pas te manger, déclara la fille en lui faisant un sourire chaleureux, nous t'apportons même de quoi te redonner des forces.
Ashley ne se fit pas prier et accepta le pain et le fromage que lui tendit le garçon juste à côté. Elle s'empressa de tout avaler et failli même s'étouffer à plusieurs reprises. Heureusement qu'ils avaient prévus le coup et amener de l'eau.
— C...comment t'appelles-tu ? questionna le garçon lorsqu'elle eut finit.
— A...Ashley, répondit-elle en baissant de nouveau la tête.
— Enchanté Ashley ! s'exclama la sœur. Moi c'est Inali et voici Faolàn.
Les pas de la jeune femme de vingt-et-un ans résonnaient dans les couloirs silencieux du manoir. Les esclaves n'étaient pas censés y avoir accès. Cependant, elle, elle en avait le droit. Cette magicienne considérée comme une simple humaine était d'une grande utilité pour les nécromanciens du camp, surtout lorsqu'ils soupçonnaient certains d'une futur rébellion. Il suffisait qu'elle use de son pouvoir des rêves pour lire les intentions des suspects. Cette fois-ci, elle dut agir sur Deon qui était la cause de nombreux débats, ici, mais aussi à Neided.
Une femme de ménage la conduisit dans le bureau de Nest, le dirigeant du camp. Imposant et sombre, personnes n'osaient le contredire, pas même les surnaturels. Il imposait le respect des règles et le premier qui désobéissait mourra lentement sous d'affreuse torture. La sanction était la même pour les magiciens. Si ce n'était que lui, il ne ferrai aucune distinction entre les deux espèces. Tous méritaient le même châtiment, pas de favoritisme.
L'homme semblait réfléchir. On lui avait donné de nombreuses hypothèses à propos de cet humain. Il ne savait pas si elles étaient véritables ou non. Si c'était un Al'ka, il devait être exécuté sur le champ. Il recevrait le même sort si c'était un Ether. Cependant rien ne prouvait qu'il était l'un ou l'autre. Pour le savoir, le brun devait passer des tests plus poussés et se présenter devant le conseil des mages pour décider de son avenir. Or pour cela, il devait se rendre à Neided...
— Qu'as-tu appris d'intéressant à son sujet, la rêveuse ?
— Peu de chose. Son esprit reste centré sur l'incendie.
Le magicien se doutait de cette réponse mais ne fit rien paraître. Il n'avait d'autre choix que de l'envoyer là-bas. Sauf que s'il devait y aller seul cela paraîtrait suspect. Il devait donc se séparer d'une dizaine d'esclaves pour ne pas attirer la curiosité d'autres nécromanciens.
Deon marchait en traînant des pieds. Il n'avait pas du tout l'impression d'être pris pour du bétail. Tout comme lui, les neuf autres esclaves possédaient des chaînes autour de leurs poignées pour être sur que personnes ne se rebelleraient. Cela faisait désormais deux semaines qu'il avait quitté le camp sans pour autant en connaître la raison. Il se doutait que ce n'était pas une simple question d'argent. Il y avait un enjeu encore plus grand derrière tout ça.
Fatigué, affamé, il se demandait si un jour il pourrait être libre. Être indépendant. Ne plus avoir aucune contrainte et vivre selon ses désirs. Ses muscles lui faisaient mal mais il continuait tout de même d'avancer sans se plaindre ouvertement. Bien qu'il est seulement dix-sept ans, beaucoup le respectait pour son courage à endurer les tortures que les magiciens s'amusaient à lui faire subir.
D'après les guides, ils devaient être à une demi-journée de Neided. De ce qu'il savait, cette ville était en quelque sorte la capitale de Liacontra. C'était là bas que se trouvait le trône qui était pris par les Altasiens. Proche de leur destination, ils s'arrêtèrent la nuit pour reprendre quelques forces avant de traverser les derniers kilomètres qui leurs restaient à faire. Les prisonniers s'installèrent contre les arbres pour avoir un appuis tandis que les mages usaient de leur pouvoir pour avoir de confortables tentes.
Le brun ne ferma pas l'œil. Il observait seulement la lune qui briller au dessus de lui. Elle avait laissé de côté sa couleur rougeâtre pour redevenir normale. Depuis qu'elle était apparût, il se sentait différent. Il pressentait aussi une nouvelle menace qui toucherait bien plus de monde cette-fois ci. Une sorte de bataille.
— Il faut que tu dormes petit, déclara un homme d'une trentaine d'année qui se trouvait à côté de lui.
— J'ai pas sommeil, répondit le concerné sans même tourner la tête vers son interlocuteur.
— Tu devrais, demain sera une longue journée, crois-moi. Le camp n'est rien comparé à Neided.
L'aube venait de se lever lorsque Deon ouvrit finalement les yeux. Sans s'en rendre compte, il s'était laissé bercé par le bruit du vent et avait sombrer dans le sommeil. Pour une fois, rien ne vint hanter ses rêves et il put dormir tranquillement. La marche vers Neided reprit de plus belle sous un ciel gris.
Les maisons se faisaient de plus en plus proches. Le groupe approchait de la civilisation après deux semaines de route pour y arriver. La charrette qui les transportaient s'arrêta soudainement sans aucun avertissement. Les chevaux semblaient effrayés par des bruits parasites. Bougeant dans tous les sens, ils réussirent à défaire les sangles qui les retenaient au transport et disparurent dans la nature. Les trois nécromanciens partirent à la recherche des animaux, laissant seuls et sans défense les humains qui ne pouvaient pas s'enfuir.
Des pas s'approchaient lentement avant de laisser apparaître une jeune fille devant les esclaves qui pensaient au départ à une bête féroce. Remettant une mèche de ses cheveux ondulés bruns, elle brisa les liens qui les retenaient prisonniers avec l'aide d'un coéquipier. Libre. Ils étaient enfin libre de cette vie d'esclave. Mais le resteraient-ils longtemps ? Les magiciens finiraient bien par les retrouver dans la ville...
— Tu devrais partir avant qu'ils ne reviennent de leur poursuite, dit-elle en remettant une capuche montrant seulement ses yeux bleus.
— Pourquoi tu nous as libéré ? interrogea Deon qui se massait ses poignées devenus rouges.
— Aucun humain ne mérite d'être mis en esclave. Maintenant pars et évite de rester trop longtemps dans les alentours si tu ne veux pas perdre ta liberté, termina-t-elle avant de le laisser seul.
Sans demander plus, le brun s'éloigna pour rejoindre la ville. Il était désormais libre grâce à cette fameuse personne dont il ne savait même pas le prénom. Une nouvelle vie s'offrait à lui, celle d'un simple humain. Du moins, c'était ce qu'il pensait...
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
2790 histoires publiées 1271 membres inscrits Notre membre le plus récent est Louis Danlor |