Au matin du troisième jour suivant notre épreuve, Tenzin et sa famille arrivent au centre d’entraînement sur Oogi, le bison-volant du maître. Ce dernier a à peine le temps d’atterrir que Jinora, Ikki et Meelo, les trois enfants de Tenzin, descendent en utilisant une technique de leur grand-père Aang : le scooter de l’Air. C’est une boule d’Air sur laquelle on s’assoit et on la dirige grâce à la maîtrise. Tenzin se laisse tomber d’Oogi et se dirige vers Katara, Korra et moi. C’est un homme de grande taille, le crâne rasé et une barbe brune en pointe. Des tatouages se terminant en forme de flèches recouvre le haut de sa tête et le dessus de ses mains.
« C’est un plaisir de vous revoir mère, dit-il solennellement à la vieil femme.
– Je suis contente que vous soyez tous venu. » lui répond Katara.
Je vois alors Pema, la femme de Tenzin, descendre d’Oogi avec la plus grande précaution. En y regardant plus attentivement, je constate qu’elle est enceinte. Tenzin accourt pour l’aider et Katara s’avance pour lui souhaiter le bonjour. Les deux femmes se serrent dans leur bras et Katara touche le ventre de Pema.
« La force du bébé est puissante et je pressens un nouveau maître de l’Air, dit alors la vieille femme.
– Quoi ? réplique Pema. Tout ce que je veux moi, c’est un bébé qui me ressemble, un gentil profane qui ne me bombarde pas de bourrasques toutes les quatre minutes. »
Et comme pour illustrer ces paroles, Meelo se recouvre de neige et tourne sur lui-même, parsemant par la même occasion sa mère de neige. Cette dernière se tourne alors vers Katara l’air désespéré mais Korra et moi éclatons de rire juste derrière un peu plus loin.
« Tenzin et ses frères et sœurs étaient aussi joueurs quand ils étaient petits ? demande alors Pema à la vieille femme.
– Kya et Bumi étaient espiègles mais Tenzin était un garçon déjà très sérieux. »
Mais ce dernier n’écoute déjà plus sa mère car il a les yeux rivés sur Korra et moi. Nous lui sourions et il s’avance vers nous aussi heureux que nous le sommes.
« Korra, Amala, commence-t-il, comme vous avez grandi.
– On est contente de vous voir, lui dis-je, on a hâte de commencer la maîtrise de l’Air.
– Ah, à ce propos, fait Tenzin en détournant les yeux. Nous repartons demain car je ne peux pas rester plus longtemps.
– Comment ça ? lui demande Korra. Vous deviez vous installer ici et être notre maître.
– Je suis désolée mais il règne une situation délicate à la Cité de la République et mon devoir m’oblige à y retourner. Je suis un de ses conseillers et je ne peux pas partir en laissant la ville dans cet état.
– Alors emmenez nous avec vous, lancé-je soudainement. Comme ça vous pourrez continuer à assumer vos responsabilités et à nous former en même temps.
– Il n’en est pas question, intervient notre maître de la Terre qui s’était rapproché de nous. L’Avatar Aang nous a chargé de veiller sur vous jusqu’à ce que vous maîtrisez les quatre éléments.
– D’accord, peut être, réplique Korra, mais vous croyez qu’il souhaiterait que nous restions enfermé ici comme dans une prison ?
– Je suis désolé les filles, répond Tenzin, mais c’est pour votre sécurité. Je reviendrais dès que la situation le permettra je vous le promet. »
Le lendemain matin, nous disons au revoir à Tenzin et sa famille et nous les regardons s’envoler au loin sur Oogi jusqu’à disparaître de notre champ de vision.
Le soir venu, Korra frappe à la porte de ma chambre.
« Il faut qu’on parle, me dit-elle alors que j’ouvre cette dernière.
– Oui.
– Je pense qu’il est temps pour nous de partir. »
Je hoche la tête en guise de réponse, c’est exactement ce que j’allais lui annoncer. Mais je n’ai pas le loisir de continuer car Katara entre dans la pièce et referme la porte derrière elle.
« Je suis d’accord avec vous, nous dit-elle, il est grand temps pour vous et votre génération de prendre vos responsabilités et de protéger la paix et l’équilibre de ce monde. »
Elle s’avance vers nous et nous serre dans ses bras.
« Je suis persuadée que vous ferez deux excellents Avatar. »
Nous lui rendons son étreinte et nous préparons quelques affaires à emmener. Elle nous accompagne jusqu’à l’endroit où dort Naga et nous nous disons au revoir. Korra selle sa chienne-ours-polaire et nous creusons un tunnel pour sortir en douce du centre d’entraînement endormit, Naroth juste au dessus de nous.
Avant toue chose, nous décidons de passer voir nos parents respectifs pour leur dire au revoir puis nous montons dans un bateau en partance pour la Cité de la République.
Le voyage se passe sans encombre et nous sommes aussi excitées l’une que l’autre à l’idée de voir cette fameuse ville pour la première fois.
Nous arrivons enfin à destination et une fois sur les quais, nous montons sur Naga et nous partons admirer la ville. Au milieu de cet arc de cercle que forme la Cité de la République, entourée part l’océan, se trouve l’île du Temple de l’Air. C’est là que vit Tenzin et sa famille. Mais non de là, aussi entouré par les flots, s’élève l’île du mémorial de Aang. Une grande statue en marbre représente l’Avatar dans son jeune âge. Nous restons un moment à regarder cette merveille en silence, le cœur emplit de fierté.
« Tu es prête à faire une petite plongée Amala ? » me demande Korra en se retournant vers moi.
Mais je n’ai pas le temps de répondre car Naga renifle l’air et pars en courant dans la direction opposé du temple, nous embarquant toutes les deux et Naroth avec elle.
« Bon bah d’accord, lance alors Korra, manger d’abord, temple plus tard. »
A ces mots, je ne peux m’empêcher d’éclater de rire et elle se joint à moi alors que nous défilons dans les rues de la cité. On finit par atterrir dans un parc où se trouve un petit étang. Il nous vient alors l’idée de pêcher du poisson pour le dîner.
Après avoir attraper nos proies, Korra les fait cuire à l’aide de sa maîtrise du Feu. On s’installe alors au bord de l’eau pour déguster notre repas. Mais tout d’un coup, un bruit de bruissement provient du buisson sur notre gauche et un homme d’âge mûr au vêtements et chaussures déchirés en sort.
« Hum, ça sent rudement bon, nous lance-t-il. Ca vous dirait de partager votre repas avec moi ?
– Mais bien sûr, lui dis-je en lui faisant une place près de nous. »
Il s’assoit à nos côtés et nous commençons à profiter de ce dîner.
« Alors comme ça, commence Korra, c’est dans ce buisson que vous vivez ?
– Ouais, et ça m’a prit pas mal de temps avant de dénicher cette petite merveille, lui réponds l’homme en nous montrant son havre de paix.
– Nous croyons que tout le monde avait droit à un toit, continue mon amie.
– Et bah, vous êtes pas au bout de vos surprises les nouvelles. Bienvenue dans la Cité de la République, nous dit-il en écartant le bras.
– Et … »
Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase car on entend un coup de sifflet plus loin derrière nous.
« Eh ! Vous là-bas ! crie un policier. La pèche est interdite dans le parc !
– Je vous conseille de filer. » nous lance alors notre invité avant de disparaître dans son buisson.
Nous nous relevons alors en toute hâte et Korra appelle Naga. Nous montons sur son dos et quittons le parc. Nous avançons à peine dans la ville que nous tombons sur un petit attroupement des personnes rassemblées devant un monsieur debout sur une table. Ce dernier porte un mégaphone à sa bouche.
« Vous en avez marre de subir la tyrannie des maîtres, commence-t-il. Rejoignez Amon et les égalitaristes. Cela fait trop longtemps que les maîtres de cette ville oblige les profanes à vivre comme des citoyens de seconde zone. Soutenez Amon et ensemble nous pourrons renverser l’ordre établit par les maîtres.
– Mais qu’est-ce que vous racontez, lance alors Korra en stoppant Naga. La maîtrise c’est l’art le plus cool du monde.
– C’est vrai ? la questionne l’homme. Laisse-moi deviner, tu ne serais pas un maître par hasard ?
– Si j’en suis un, lui répond mon amie.
– Et je suppose que tu serais ravie de me faire tomber de ce podium en te servant de ta maîtrise de l’eau ? »
Aie, aie, aie, ça sent le roussi tout ça ! En plus il provoque Korra, et elle n’est pas du genre à passer l’éponge sur ce genre de remarque. Je sers les dents et m’apprête à donner une claque sur l’arrière train de Naga si nécessaire pour nous sortir de là. C’est donc sans grande surprise que j’entends Korra lui répondre :
« Oui et je l’envisage très sérieusement !
– Vous voyez, dit l’homme au mégaphone, à l’image de cette jeune fille, les maître de cette ville utilisent leurs pouvoirs que pour opprimer ! »
Oui, ça va mal tourné si je ne fais rien, connaissant le caractère de Korra, elle est bien capable de s’en prendre à lui pour répondre à sa provocation.
« Korra, on s’en va, lui murmuré-je à l’oreille.
– Mais attends, il vient de dire que j’opprime des gens alors que c’est faux ! Tu veux le laisser dire ça ?
– Oui, on peut pas intervenir comme ça alors qu’on vient juste d’arriver et on ne sait rien de ce qui se passe ici. »
Elle pousse un soupir et nous continuons notre route.
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