C’est d’un pas silencieux que nous longeons les couloirs pour nous rendre jusqu’à notre chambre nuptiale. J’espérais que l’ambiance soit différente, mais Toriel a tout saboté. Je ne peux pas lui en vouloir, elle subissait les effets néfastes de cette boisson non alcoolisée, mais je crois que je peux faire une croix sur notre nuit de noce. Je l’attendais avec tellement d’impatience ! Je croyais pouvoir enfin être avec Elya et me lier dans l’intimité avec lui.
Il entre dans la chambre et s’efface pour me laisser entrer, sans prononcer un mot, mais le regard totalement fermé. Je franchis donc le seuil de la porte et Elya la referme derrière lui. J’avance jusqu’au milieu de la chambre, sans savoir si je suis censée me déshabiller ou non. Je m’immobilise et me tourne vers Elya, incertaine.
— Elya… ?
Il s’approche de moi et fronce les sourcils.
— Je n’en reviens pas de ce que Toriel a fait, dit-il à voix basse.
Je sens la colère dans son ton, je sens l’amertume et la rancune dans sa voix. Je sens la tension dans son corps. Je vois la haine dans ses yeux. C’est une bombe prête à exploser à tout instant.
— Elya, je commence d’une voix douce dans l’espoir qu’elle puisse le calmer, comment voulais-tu que Toriel t’annonce une telle nouvelle ? Elle m’a racontée toutes ces coutumes et ces traditions ancrées depuis des décennies dans votre peuple. Elle avait peur. Elle avait honte.
— Elle aurait pourtant dû m’en parler ! explose-t-il finalement.
Dans la chambre, il fait noir. Il fait sombre. Je ne vois pas très clairement son visage, mais sa colère est palpable, je la devine parfaitement, et ses yeux brillent d’une lueur meurtrière. Je suis prête à parier que son visage est rouge et ses mâchoires serrées. J’entends ses pas. Il tourne en rond, les poings serrés.
— C’est un sujet délicat ! j’argumente pour tenter de la défendre.
— Ah oui ? Peut-être pas si délicat que ça puisqu’elle t’en a parlé à toi !
— Mais enfin, Elya, ce n’est pas moi qui aie le pouvoir de la punir pour son acte et elle est mon amie !
— Maintenant tu l’as, le pouvoir ! Et elle savait que tu deviendrais reine, pourtant elle te l’a avoué !
— Elle était complètement terrifiée, elle ne pouvait pas garder ça pour elle !
— Non seulement elle manque à son devoir d’attendre le jour de son mariage pour perdre sa virginité, mais en plus c’est Mélisandre qu’elle a choisi !
— Personne ne peut maîtriser les élans de son cœur ! Ça arrive et puis c’est tout !
— Ah oui ? Je lui ai pourtant clairement fait part de mes doutes concernant Mélisandre, je n’ai pas confiance en cet homme !
— Il fait partie de mon monde, je pense être en capacité de le cerner !
— C’est trop tard, maintenant ! Elle a couché avec lui et elle porte son enfant !
— Donne-leur une chance ! Tu ne lui as même pas demandé si elle l’aimait, si elle éprouvait des sentiments pour lui. Est-ce que tu t’en soucies de ça ?
— Elle est une princesse, elle a des droits et des devoirs à respecter comme toute princesse !
— Tu es sérieux, là ? Tu es le premier à avoir bafoué ces principes en m’épousant ! Tu n’étais pas certain de l’approbation de ton père, tu aurais probablement dû épouser un meilleur parti que moi, peut-être dans le but de créer une nouvelle alliance ou une alliance plus solide avec un autre royaume, mais tu as préféré écouter ton cœur. Pourquoi ne peux-tu pas en faire autant pour ta sœur ? Elle a pourtant un rang moins important que le tien !
— J’ai peut-être commis une erreur en t’épousant…
Je me raidis. Bien. Essaie d’oublier ces paroles, Amaranthe, tu sais bien qu’Elya parle sous le coup de la colère. Et quand Elya est en colère, il est capable de sortir toutes sortes d’âneries.
Cette soirée aurait dû s’annoncer merveilleuse et sublime. J’aurais dû nager en plein bonheur, j’aurais dû avoir l’impression de me trouver dans un rêve. Au lieu de ça, je vis un véritable cauchemar et mon mariage commence par une dispute avec Elya.
— Elya, je vais te dire ce que j’ai déjà dit à ta sœur, je reprends sur un ton plus doux en essayant de maîtriser ma voix. Si tu veux que l’expansion de Septuna se poursuive, si tu veux moderniser la capitale de Dolomen, il faut abolir certaines traditions anciennes pour aller de l’avant.
— À commencer par le mariage arrangé, je suppose ? grince-t-il entre ses dents. Non, Amaranthe, je ne marcherai pas là-dedans. Il y a certaines traditions de mon peuple qui existent depuis des milliers d’années, tu ne vas pas les détruire. Ne tente pas de protéger Toriel.
— Toute cette histoire est absurde !
— Sors d’ici tout de suite.
— Quoi ?
— J’AI DIT, SORS !
Je sursaute, encore plus refroidie. Pourtant, je ne bouge pas, mais j’ai l’impression de me liquéfier.
— Si nous dormons séparément, le peuple saura que nous n’avons pas consommé notre mariage et que notre couple bat de l’aile dès le départ.
Il reste silencieux un moment, avant de reprendre :
— Quelqu’un va venir vérifier si le mariage a été consommé.
— Encore une coutume ancienne et immonde qui plus est. C’est s’immiscer dans notre vie privée. Tu en veux à Toriel pour son manquement à son devoir, mais sache que tu as épousé une femme qui n’est plus vierge.
Je pense qu’il a dû devenir plus blanc que les murs de sa chambre et son silence témoigne parfaitement de son humeur. J’ai l’impression de suivre le fil de ses pensées sans qu’il n’ait besoin de prononcer le moindre mot.
— Quoi ? Et pourquoi ne pas me l’avoir dit plus tôt ?
— Je ne pensais pas que ça serait aussi important !
— Tu n’es plus vierge ?
— Bien sûr que non, dans mon monde ça se passe comme ça ! Les femmes n’attendent plus le jour de leur mariage pour coucher avec des hommes, certains couchent pour le plaisir, d’autres couchent pour l’argent. Nous sommes sans aucune pudeur, nous montrons notre corps nu à la face du monde, nous n’avons plus honte de rien !
— C’est immonde ! Et avec combien d’hommes as-tu couché ? Combien de fois l’as-tu fait ?
— Est-ce si important ?
— Amaranthe !
— Ce n’est pas ça qui va changer quoi que ce soit aujourd’hui, de toute manière !
— Amaranthe, je t’ai posé une question !
— Cinq hommes. Et je n’ai pas compté le nombre de fois.
— CINQ ? TU TE FICHES DE MOI OU QUOI ?
J’ai l’impression d’avoir blasphémé contre le monde entier. Sur le coup, je ne peux m’empêcher de me sentir honteuse, mais c’est la colère qui reprend rapidement le dessus.
— Oui et alors ? je crie. À la base je ne suis pas censée me retrouver ici ! Je viens d’un autre monde, d’une autre galaxie ! Je suis une extra-terrestre, une bête de foire, un monstre ! C’est ça que tu as épousé, Elya ! Et il était question de ta sœur, au départ !
— Oui, avec laquelle tu as fomenté ! Et toi aussi tu m’as caché des choses !
Je le vois qu’il se dirige vers un placard pour l’ouvrir et fouiller à l’intérieur. Un instant, j’ai peur que la colère l’ait aveuglé et qu’il soit à la recherche d’une arme pour me tuer.
— Tu ne m’as jamais posé de questions sur mon passé ! Et si on en revenait donc au sujet initial, hein ?
Il se saisit d’une bouteille et s’approche du lit puis soulève les draps et ouvre la bouteille.
— Qu’est-ce que tu fais ?
— Je donne l’illusion que notre mariage a été consommé, vois-tu ? Parce que ce n’est sûrement pas ce soir que ça arrivera, Amaranthe. Il fallait y réfléchir avant de t’engager dans un des plans foireux de ma sœur.
— Ah oui ? De toute manière, ça n’y aurait rien changé tu aurais découvert que je n’étais plus vierge et tu aurais fait un esclandre !
Il ne me répond pas et verse quelques gouttes de ce qui doit être du vin, puis range la bouteille dans l’armoire. Là, sans plus rien dire, il se change sous mon regard attentif.
— Elya ?
Une fois changé, il se glisse dans les draps du lit et me tourne le dos.
— Elya ?
— Tais-toi et couche-toi.
S’il y a bien une chose que je déteste, c’est recevoir des ordres. Et si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais quitté la chambre pour dormir ailleurs. Cependant, je suis devenue reine et j’ai des devoirs et des obligations, dorénavant. Il ne faut pas montrer au peuple que notre couple bat de l’aile en ce moment. Les larmes au bord des yeux, je me dévêtis. Je mets une simple chemise de nuit puis me couche et tourne le dos à Elya. Cette nuit aurait dû être fantastique.
Elle aurait dû.
Nous avons oublié de tirer les rideaux et le soleil a décidé d’être au beau fixe alors que les températures continuent de baisser. C’est la lumière du soleil qui me réveille. Quand je me tourne, la place à côté de moi est vide. Une femme est présente et elle a les yeux rivés sur la tache de vin au milieu des draps. Elle sourit et me fait signe de me lever. Ce que je fais sans attendre. Elle défait le lit et emporte les draps avec elle. Quand elle franchit la porte, avant qu’elle n’ait pu la refermer Toriel entre, la mine complètement déconfite.
— Amaranthe ! Oh, Amaranthe, je suis tellement désolée !
Je dois avoir une mine affreuse. Heureusement, certains peuvent l’interpréter à leur manière, mais je sais que Toriel a largement deviné pourquoi j’avais cette tête de zombie. Je me traîne jusqu’à la salle d’eau attenante, Toriel sur mes talons.
— Ce n’est rien, ne t’en fais pas…
— Je suppose que vous vous êtes disputés à cause de moi !
— C’était plutôt violent, pour être honnête, et il a réussi à me mettre ça sur le dos.
— Vous n’avez pas… ?
— Taches de vin.
Elle s’assoit sur le bord de la bassine en bois, désespérée, et moi j’entre à l’intérieur après m’être dévêtue. L’eau chaude sur ma peau nue me procure un bien fou mais ne m’aide sûrement pas à oublier la soirée désastreuse que j’ai passé. Je devrai encore attendre avant de découvrir le corps nu d’Elya.
— J’ai tout gâché, je suis désolée…
— Nous le savions que ça allait arriver, arrête de t’excuser.
— Oui, nous le savions, mais ça ne devait pas arriver là ! Je voulais que tu puisses au moins profiter de ta soirée.
— Hier ou dans dix jours, il aurait découvert que je n’étais plus vierge et une dispute aurait forcément éclaté.
— Tu n’es plus vierge ?
— Non, mais c’est comme ça dans mon monde. Il doit pourtant se douter que les choses sont différentes d’un monde à l’autre et je ne vois pas pourquoi c’est si important. Ce n’est pas ça qui va changer nos sentiments ou notre comportement.
— Je t’avais dit qu’il était têtu.
— À ce stade-là, ce n’est plus être têtu.
Elle me sourit et m’aide à me laver. Je sais qu’elle se sent coupable, mais je n’ai pas besoin d’une amie qui ait du remords. J’ai déjà perdu un mari, je ne voudrais pas la perdre elle. Alors je tente de la rassurer par bien des façons, en vain. Au cours de la journée, je ne croise que très peu Elya et je comprends rapidement qu’il m’évite. Le peu de fois où nous nous croisons, il m’adresse à peine la parole, d’un ton plutôt froid, et cherche des excuses pour me fuir, prétextant qu’il est débordé.
Il se rend à la fête et moi aussi, simplement pour faire bonne figure, mais le cœur n’y est pas. Toriel me suit toute la journée comme un petit chien et quand elle constate les tensions qu’il y a entre son frère et moi, elle n’en n’éprouve que plus de culpabilité.
— Écoute, Toriel, si c’est pour te lamenter trouve-toi une autre épaule, je soupire en gravissant les marches du château. Je dois déjà gérer Elya et la partie n’est pas gagnée d’avance, je ne veux pas avoir à te gérer toi aussi.
— Je suis désolée, minaude-t-elle.
— Et sinon, vous en avez discuté Mélisandre et toi ?
— Oui et… et nous avons passé la nuit ensemble.
— Au moins une bonne nouvelle dans cette maudite journée.
Elle grimace, mais je l’ignore. Je passe le reste de la journée dans la chambre à contempler le paysage par la fenêtre. Je ne me rends pas au dîner. Toute cette histoire m’a coupé l’appétit. Quand Elya me rejoint, il reste muet comme une tombe et se couche sans rien dire. Moi, je reste à la fenêtre encore quelques heures avant de le rejoindre, mais une grande distance nous sépare.
Les trois jours qui se déroulent par la suite se passent à peu près de la même manière et c’est au terme de la quatrième journée que, au milieu de l’après-midi, le Prince Morlan décide de me rendre une petite visite. Honnêtement, sa venue me surprend et j’espérais ne pas le recroiser à cause de ses phéromones qu’il dégage continuellement.
— Puis-je entrer, ma Dame ?
Malheureusement, je ne peux pas le lui refuser. Dommage qu’Elya ne soit pas là pour m’apaiser comme il l’avait inconsciemment fait la dernière fois.
J’acquiesce et Morlan prend place dans le fauteuil en face de moi. Dès qu’il s’approche, je me sens mal, mais je tente de n’en rien montrer. Il faut que je me montre forte. J’inspire profondément et propose une tasse de thé au Prince avant que mes mains ne commencent à trop trembler. Il accepte et je le sers.
— Je suis désolé de m’immiscer ainsi dans votre vie privée, commence-t-il, mais j’ai l’impression que les choses ne vont pas très bien entre Elya et vous.
Je souris tristement.
— Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, mais j’espère que la nouvelle ne va pas s’ébruiter.
— Non, j’ai réussi à l’étouffer en prétextant que vous étiez souffrante. Certains vont sûrement croire qu’un héritier est en route, mais je leur ai demandé de ne pas s’empresser.
— C’est très gentil à vous de nous aider.
— Non, c’est normal. Elya est mon ami et je ne veux que son bien. Je l’aide comme je peux.
La respiration commence à me manquer et je vois quelques points noirs danser devant mes yeux. Pourtant, je continue d’ignorer les symptômes.
— Alors, Majesté, que se passe-t-il ?
C’est assez étrange d’être nommée par ce titre et en temps normal ça devrait me flatter, mais je suis complètement abattue par le silence morose d’Elya et son ignorance.
— Nous nous sommes disputés.
— Ça, je l’avais compris tout seul, merci.
Je ne peux empêcher un petit sourire de se dessiner au coin de mes lèvres. Les couleurs de la pièce commencent lentement à tournoyer et je sens mes mains trembler. Des gouttes de sueur perlent à mon front et je déglutis péniblement. Il faut que je résiste le plus longtemps, je ne voudrais pas offenser le Prince Morlan en faisant un malaise devant lui et à cause de lui.
— Pourquoi vous êtes-vous disputés ?
— Toriel. Je… Elle a commis une faute et me l’a avouée. Ça a mis Elya hors de lui. Il m’a reproché de ne pas lui en avoir parlé.
— C’est assez justifié.
— Sa réaction est exagérée, selon moi.
Ma gorge se serre et j’essaie de retrouver mon souffle, mais c’est assez difficile. Quand je baisse mes yeux sur mes mains, j’ai l’impression de voir toutes mes veines, comme si quelqu’un les avait tout à coup colorées en gris pâle. Elles semblent ressortir plus que d’ordinaire, c’est étrange. Mon estomac se noue et je me sens soudainement nauséeuse. J’expire bruyamment et je vois bien la mine inquiète de Morlan.
— Amaranthe, tout va bien ?
— Oui, je… Oui, ne vous inquiétez pas.
— Et quelle faute a commise Toriel ? De toute manière, Elya finira bien par me l’avouer, vous pouvez donc me le dire.
— Elle a… Elle a couché avec Mélisandre et elle est enceinte de lui.
En temps normal, même si Morlan me dit la vérité, je ne le lui aurais pas craché le morceau aussi facilement, mais je voudrais que sa surprise efface son inquiétude et qu’il ne voit pas à quel point je me sens mal.
Je regarde à nouveau mes mains tandis que Morlan parle sans que je ne le comprenne, bien que je sente le ton de la surprise dans sa voix. Mes veines ressortent et sont devenues noires. La couleur remonte maintenant jusque dans mes bras. Je me lève, paniquée, le souffle court, mais mes jambes me lâchent aussitôt et je m’effondre en brisant la table de verre sous mon poids. Morlan abandonne aussitôt sa tasse de thé tandis que deux gardes font irruption dans la chambre après avoir entendu le bruit.
— Appelez le roi et un médecin ! crie alors Morlan en s’agenouillant près de moi.
Mes veines sont douloureuses. Je ne sais pas si c’est un poison qui coule, mais à chaque fois qu’il gagne du terrain je sens la douleur. Elle remonte jusqu’à mes épaules et bientôt ma gorge. J’ai mal, j’étouffe, et je me contorsionne dans tous les sens en cherchant l’air et en gémissant. La douleur est atroce, horrible.
Morlan est agenouillé et me tient la main. Il est paniqué, mais je voudrais qu’il s’éloigne le plus possible de moi. Il faut qu’il s’éloigne. Il le faut.
Il parle, je vois ses lèvres remuer, mais je ne l’entends que de très loin et je ne comprends pas ses mots. Ma vision devient de plus en plus floue et les points noirs devant mes yeux sont de plus en plus nombreux. Je ne parviens plus à capturer l’air, mes poumons me brûlent. J’expire une dernière fois et mon corps arrête de s’agiter alors que je me sens sombrer dans l’inconscience.
Lutter devient difficile. Me battre pour rester consciente me paraît impossible, mais je parviens malgré tout à entendre un cri. Bien que tout soit devenu flou, j’aperçois une forme apparaître au-dessus de mon visage et je sens des mains chaudes saisir les miennes. Je crois apercevoir une lueur douce. La douleur s’estompe lentement, les points noirs commencent à disparaître et ma gorge se desserre pour laisser passer l’air. Je tousse bruyamment alors que je retrouve lentement tous mes sens. Ma vue devient à nouveau claire et je reconnais le visage d’Elya penché par-dessus le mien. Il est inquiet.
— Amaranthe… Amaranthe, mais que t’arrive-t-il ? me murmure-t-il.
— Je ne sais pas.
Je me redresse péniblement sans lui lâcher les mains, car je sais que c’est grâce à ce contact si je vais mieux.
— Je crois que ce sont les phéromones, je lui dis, essoufflée.
— Elles agissent comme un poison !
Morlan n’a pas prononcé le moindre mot et il dévisage curieusement Elya. Interpellé, celui-ci le regarde à son tour.
— Morlan ?
— Elya… tu es magicien.
Nous nous échangeons un regard et Elya lâche aussitôt mes mains. J’essaie de le retenir, mais le décor plonge aussitôt dans le noir et j’ai seulement le temps de sentir mon corps retomber sur les morceaux de verre.
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