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tome 2, Chapitre 6 « Ysiel » tome 2, Chapitre 6

J’ai cru mal entendre. La fiancée d’Elya ? Comment ça ? Je me tourne lentement vers Toriel, mais elle garde la tête baissée, les mains jointes, et joue nerveusement avec son pied. Elle le savait, mais elle ne m’en a rien dit. Elle le savait… Voilà pourquoi ils étaient tous restés distants. Je ne comprends pas comment une telle chose a pu se produire, c’est insensé !

Il ne faut surtout pas que je me montre fragilisée et sensible par une telle nouvelle. Je dois garder la tête froide face à Ysiel. Je me racle la gorge et me compose un regard serein, même si mon cœur s’affole et bat avec une force démesurée contre ma poitrine.

— Enchantée. Est-ce qu’une chambre m’est attribuée ?

— Oui, bien sûr ! Laissez-moi vous y conduire…

J’aurais préféré que ce soit Toriel qui m’y amène, mais elle se dirige vers une autre porte et disparaît de ma vue, Shou sur ses talons. Je dois donc suivre Ysiel et je remarque qu’elle m’amène vers l’aile des invités et non vers l’aile royale. Elya n’a pas souvent dû lui parler de moi, j’imagine. Je suis reléguée au rang d’invitée, Elya n’a plus aucune considération pour moi, il a tourné la page et m’a totalement oubliée. Voilà pourquoi il lui était aussi facile de respecter les ordres de Dame Affriola.

Le trajet dure dix minutes et puis Ysiel s’arrête devant une porte qu’elle ouvre. Elle me fait signe d’entrer. J’entre donc et jette un bref coup d’œil. La chambre est plutôt petite, assez sombre. Elle n’est pas décorée et l’ameublement est plutôt léger. Les draps sont en coton. Ça n’a rien à voir avec tout ce que j’ai connu depuis que je suis entrée dans ce monde. J’ai toujours été traitée comme une princesse, exceptée quand j’ai été enlevée et encore, même avec Sire Goldorus j’avais droit au grand luxe. Là, je me sens comme une étrangère.

— Installez-vous confortablement, je vais demander à ce que des vêtements vous soient apportés. Les bains communs se trouvent au bout du couloir. J’espère que vous serez à votre aise.

— Oui, ça ira. Merci beaucoup.

— Je vous en prie.

Ysiel prend soin de refermer la porte derrière elle et je l’entends s’éloigner. Ça y est, je suis enfin seule. Je peux enfin me laisser aller. Je m’effondre sur le lit et laisse couler les larmes, complètement anéantie et affligée. Je n’aurais jamais pensé qu’une telle chose puisse se produire. En fin de compte, la torture était plus douce que ce que je suis en train de subir actuellement. Elya, avec une autre… Je n’étais donc vraiment pas à la hauteur de ses espérances, mais j’aurais voulu qu’il me le dise. J’aurais voulu qu’il soit sincère plutôt que d’apprendre ça comme ça. Finalement, je regrette d’être revenue dans ce lieu maudit. Je comprends mieux pourquoi Elya a voulu que j’y retourne sans lui. Comme ça, j’ai le temps de digérer l’information, éventuellement de le pardonner, me calmer, et lui n’aura pas à souffrir de tout ça. Il est drôle.

Mais il ignore les réactions d’un cœur de femme. Il est malheureusement tombé sur la mauvaise personne. Je suis en train de revivre ce à quoi j’ai tenté d’échapper. Ce monde, ce voile qui s’est présenté à moi, s’est moqué. Il a seulement voulu que je m’enfonce plus dans mon chagrin et ma tristesse. Il ne voulait pas que ma vie s’améliore ou que je connaisse enfin le bonheur. Non. Il voulait simplement rouvrir une plaie béante et tourner le couteau dedans encore et encore jusqu’à ce que le chagrin soit si fort qu’il finisse par me tuer. Il savoure. Il savoure sa douce victoire et se délecte de me voir souffrir ainsi.

Tout ça n’est que l’accomplissement d’un plan machiavélique. Tout a été organisé et orchestré depuis le début, j’en ai la certitude. Je voudrais crier, hurler de toutes mes forces jusqu’à m’en briser la voix, m’époumoner, vociférer, rugir… mais je ne m’en sens ni la force ni le courage et je ne suis pas convaincue de l’utilité de ce geste.

Je n’ai plus que mes yeux pour pleurer. Tous mes espoirs ont été réduits à néant, le peu qu’il me restait a été détruit. Je n’ai vraiment plus rien à espérer de ce monde ou de qui que ce soit, je n’ai plus aucun but. Plus rien.

Comme lorsque Léo m’a quittée. Tout était fini, je n’avais plus d’espoir. Je ne suis plus qu’une coquille vide.

Ma colère ne s’apaise qu’après quelques heures au bout desquelles je finis par m’endormir.

Le lendemain, ce sont trois coups frappés à la porte qui me réveillent. J’ouvre lentement les yeux. Il fait encore sombre et le temps d’un instant, je suis convaincue que nous sommes encore en plein milieu de la nuit. Un regard en direction de la vitre me convainque du contraire. En revanche, le ciel est d’un noir menaçant et il pleut à verse. La pluie fouette avec violence les fenêtres de la chambre. Je sursaute lorsque d’autres coups résonnent. Je me relève alors avec un soupir tandis que je suis prise d’assaut par mes propres souvenirs, mes incertitudes, mes craintes et ma déception, ma tristesse, mon chagrin. Je m’avance lentement vers la porte pour ouvrir. C’est Toriel. Elle n’a jamais vraiment pris la peine de frapper avant d’entrer dans une pièce dans laquelle je me trouve. Son comportement envers moi est distant, inhabituel, et je n’aime pas ça. Elle affiche un air coupable et moi je voudrais lui fermer la porte au nez, mais les paroles de Mélisandre continuent de hanter mon esprit.

Je m’efface alors pour la laisser entrer, sans pour autant lui adresser le moindre mot. Shou est là lui aussi et il est peut-être le seul à être véritablement ravi de me retrouver, car il griffe mes jambes dans l’espoir que je me baisse pour le prendre dans mes bras.

— Amaranthe, je suis désolée pour cette nouvelle. Elya et moi-même comptions t’en informer mais nous n’en n’avons jamais vraiment trouvé l’occasion, me dit-elle sur un ton solennel.

— Vraiment ? Il comptait vraiment m’en parler ?

J’aurais voulu être moins sèche et moins froide, mais c’est plus fort que moi. Actuellement, c’est la colère et une tristesse déchirante qui se battent en moi pour savoir qui va prendre le dessus. L’un ou l’autre, le résultat qui va en découler n’est pas très plaisant et j’ai déjà peur des ravages que je vais causer autour de moi. Là, j’aurais une raison parfaitement justifiée pour m’en aller, mais je crois que j’ai besoin d’entendre de la bouche d’Elya qu’il envisage bien d’épouser cette fille et surtout qu’il l’aime. Je crois que j’ai peur de savoir qu’il n’a plus aucun sentiment pour moi mais quand bien même, je doute que cela y change quoi que ce soit.

Je retourne m’asseoir sur le lit en attendant que Toriel réagisse ou reprenne la parole. Elle hésite longuement avant d’ouvrir la bouche, je pense qu’elle doit peser chacun de ses mots par crainte de ma réaction, et elle fait bien.

— Oui, il avait l’intention de t’apprendre la nouvelle lui-même pour que le choc soit moins… violent.

— Toriel… Il s’est passé seulement un peu plus de deux mois. Seulement deux mois et cela lui a suffi pour se fiancer ? Je le fréquente depuis plus longtemps qu’elle et jamais il ne m’a proposée en mariage !

— Il faut savoir que la situation a changé et tu l’as délaissé, Amaranthe.

— Et qu’est-ce qui a changé hormis le fait qu’il soit devenu roi ?

Toriel secoue la tête et j’ai l’impression qu’elle lutte difficilement pour se contenir. Elle semble être fâchée par mon comportement et ce serait bien la première fois que nous nous disputions. Mais qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce que tout m’échappe ?

— Amaranthe, tu as laissé Elya alors qu’il enterrait son père ! Il avait besoin de ton soutien !

— Il m’a envoyée paître !

— Et tu vas fuir à chaque fois qu’une situation comme ça se présente à toi ?

— Mais je l’aime, moi, qu’est-ce que tu ne comprends pas à ça ? Lui il… il s’en fiche de moi, il m’a déjà oubliée, il a déjà tourné la page. En deux mois !

— Un seul. Et le peuple réclamait un héritier de peur qu’il ne lui arrive malheur. C’était aussi l’occasion de fêter un événement joyeux après la perte de leur bien aimé roi. Ils avaient besoin d’une fête, et le roi Hirion a généreusement proposé sa fille en mariage. Elya a accepté.

— Est-ce qu’il l’aime ?

Elle se raidit et pince les lèvres, mais ne répond pas.

— EST-CE QU’IL L’AIME ?

— Oui.

Mes lèvres tremblent, mais je ne bouge pas. Mes joues me brûlent, la colère bout en moi, j’ai envie de crier et m’arracher la tête. Je voudrais que tout cela ne soit pas vrai, n’ait pas eu lieu.

— Amaranthe…

— Sors.

— Amaranthe…

— SORS, J’AI DIT ! je vocifère en pointant la porte du doigt.

Elle franchit la distance qui la sépare de la porte d’un pas lourd, en colère, et la claque si violemment derrière elle en s’en allant que les murs tremblent. Moi, je suis complètement effondrée. Elya en aime une autre et Toriel ne me considère plus comme son amie. Je vois très bien qu’elle a pris ses distances avec moi, je l’ai immédiatement ressenti. Mais bon Dieu, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? Je croyais, d’après Mélisandre, que ce voile était censé m’offrir une seconde chance, que j’avais enfin l’opportunité d’être heureuse et voilà que tous mes espoirs s’échappent à nouveau. Je tente de les attraper entre mes doigts, mais ils sont comme de la fumée. Ils s’évaporent, s’échappent, disparaissent…

L’envie de fuir à nouveau m’effleure l’esprit, mais Toriel semble elle-même agacée par ce geste. Elle doit probablement me considérer maintenant comme une enfant ou un adulte immature. Elle doit me trouver lâche. Elle avait pourtant de l’estime pour moi et maintenant, plus rien.

J’éclate en sanglots et Shou gémit puis vient se frotter à mes jambes, le regard triste. Je ne cherche pas à le repousser, sa présence est le seul maigre réconfort que je puisse avoir ici. Je le prends dans mes bras, effondrée, et lui caresse le poil en essayant de réfléchir, mais mes pensées ne sont plus très lucides. Je me lève lentement pour m’approcher de la fenêtre. J’ai une magnifique vue sur la ville, mais tout est rendu fade et triste à cause de la pluie. La ville a perdu de son charme, tout me paraît soudain amer, sans goût et sans saveur. Plus rien n’a d’intérêt.

J’aperçois mon reflet dans la vitre et je vois ce qu’Elya a probablement dû voir : une jeune femme pas tout à fait mature, avec un visage de jeune fille à peine joli, des cheveux ébouriffés, le teint pâle, des cernes sous les yeux, des habits usés, déchirés, ternes et qui ne mettent pas en valeur. Un cadavre ambulant. Je n’ai rien de beau, rien de magnifique. Je ne suis qu’une image fade, un être incapable doué d’une semi-intelligence. Je n’ai rien pour plaire, rien pour séduire, rien pour appâter. Je ne vaux rien. D’ailleurs, il y a bien longtemps que la mort aurait dû m’accueillir et j’ai fait l’erreur de choisir la vie. Je ne comprends pas ce qui m’est passé par la tête.

Je soupire et retourne m’asseoir sur le lit, dépitée, prise de remords et la tête en vrac. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi faire. Est-ce que je dois être triste ou en colère ? Est-ce que je dois laisser le chagrin avoir raison de moi et me laisser dépérir dans ma chambre ? Est-ce que je dois éprouver de la colère, hurler sur tout et contre tout, exprimer ma rage et ainsi détruire toutes les relations que j’ai ?

Ou dois-je me battre ? Ce ne serait pas la première fois et j’en ai assez de me battre, mais si je ne le fais pas alors à quoi suis-je réduite ? C’est à cause de ça que j’ai perdu Léo, parce que je ne me suis pas battue. J’ai laissé les choses se faire sans lutter. C’est aussi à cause de ça que ma vie a été un échec. Je n’ai jamais rien fait pour réussir. Je n’ai jamais cherché à changer et m’améliorer. Voilà pourquoi tout m’a échappé et voilà pourquoi là encore tout m’échappe. J’ai fui, comme une lâche, j’ai encore laissé les choses se faire tranquillement sans réagir, sans agir. Il faut que ça s’arrête.

Il faut que je reconquière Elya.

Prise d’un nouvel espoir, je quitte ma chambre en courant et en appelant Toriel. Je la trouve non loin et elle me regarde, surprise.

— Toriel, je suis désolée, vraiment ! Je… Je me suis conduite comme une… une raïchak !

— Amaranthe !

— Mais je… je veux changer, je veux récupérer Elya ! Je veux le séduire à nouveau et faire en sorte qu’il m’aime, tu comprends ?

Elle grimace et se gratte le nez, manifestement gênée par mon soudain changement d’humeur.

— Toriel ?

— Amaranthe, je t’apprécie sincèrement, mais je ne suis pas une briseuse de couples. Elya s’est enfin posé, Ysiel ne lui fait aucun tort, elle est d’une nature très joyeuse, elle a de la patience, elle le choie même quand il a des excès de colère, elle prend soin de lui et elle se comporte comme une future reine !

— Mais ce n’est pas ce qu’Elya veut et je le sais ! Il ne veut pas d’une reine qui se contente d’être une épouse et la mère de ses enfants, qui reste derrière les fourneaux ou qui passe son temps à broder ou tricoter quand le temps n’est pas clément. Ça ne lui ressemble pas !

— Mais qu’en sais-tu ? Il n’était pas tout à fait prêt pour devenir roi il ne pouvait donc pas imaginer son futur et ce qui lui plairait ou non et tu ne l’as pas fréquenté assez longtemps pour prétendre le connaître mieux que moi ou mieux que lui-même !

— Mais… Mais il m’a aimée, je le sais. C’est moi, c’est mon caractère qu’il a apprécié. C’est… Tu n’es donc pas de mon côté ?

— Pas cette fois-ci, Amaranthe, je suis désolée. Le mariage a déjà été organisé, il se fera dans trois mois. Dans trois mois, au retour de la guerre contre Tarbenar, mon frère va se marier, épouser Ysiel, consommer son mariage et mettre son enfant dans son ventre.

— Quoi ? Je ne… Je n’aurai pas le temps de… Je veux dire…

— Non, Amaranthe. À son retour, il se marie. Il faut que les choses se fassent vite pour satisfaire le peuple.

— Et tu as pensé à son bonheur à lui ? Tu crois sincèrement qu’il est heureux ? Tu penses que c’est vraiment la vie qu’il veut mener ?

Elle reste silencieuse un petit moment puis fait une moue étrange, comme si elle hésitait sur la réponse à me donner.

— Il a fait le choix qui convient de faire et qui plaît à tout le monde, me dit-elle finalement. Et n’oublie pas qu’il l’aime.

Elle se détourne de moi et entre dans les cuisines. Je la suis immédiatement, interloquée par ce que je viens d’entendre. Je n’y crois pas. Je refuse de croire qu’elle me tourne ainsi le dos et qu’elle s’oppose à ma décision, qu’elle me balance carrément qu’Elya préférerait mener une vie prospère auprès d’une épouse qui se contente de faire ce qu’on lui dit de faire !

Elle prend une bouteille et verse un liquide légèrement épais et rouge dans un verre. Elle n’en met qu’un fond et ajoute de l’eau.

— On dirait du sirop de grenadine, je fais en prenant la bouteille.

Je l’ouvre et renifle. Ça sent bon, c’est très agréable, j’aime beaucoup.

— C’est du sirop de reninthe, généreusement offert par Ysiel. Son père possède de vastes champs de reninthiers, ils en cultivent beaucoup, c’est la spécialité de leur région. Elle a amené tout un chariot de bouteilles avec elle.

— Et… Et elle en a offert à Elya ?

— Bien sûr que oui. Il en a même apporté avec lui à Tarbenar.

— Oh bon Dieu, elle vous a empoisonné !

— Quoi ?

Toriel recrache subitement ce qu’elle a en bouche, estomaquée, et me lance un regard choqué alors que je continue de renifler le contenu de la bouteille en commençant à comprendre la situation. Voilà comment Ysiel s’est mis Elya et Toriel dans la poche, avec ce maudit sirop ! Elle a dû mettre quelque chose dedans qui altère leurs pensées et leur vision. Il est hors de question qu’Elya en boive une goutte de plus, il faut absolument que je l’en empêche !

— Comment ça il s’agit de poison ?

— Mais c’est évident, Toriel ! Enfin, tu as vu comment tu te comportes avec moi ? Tu es froide et distante et tu me contredis. Tu étais pourtant enthousiaste pour mon union avec Elya, et là tu revendiques le fait que tu n’es pas une briseuse de couples sans pour autant me dire que tu regrettes que les choses se soient passées ainsi. La Toriel d’avant aurait eu une pensée pour ma relation avec Elya. Toi, non.

— Mais tu es complètement folle d’affirmer de telles choses !

— Non, pas folle, mais lucide. Je dois retrouver Elya au plus vite et… et arrête de boire ce truc !

— Non !

— Où sont stockées les bouteilles ?

— Quoi ?

— Je n’y crois pas que je vais faire ça…

Je pousse soudain la porte de la cuisine qui mène dans les réserves sèches et j’entends Toriel qui me suit d’un pas précipité. Je sais ce que va me coûter ce geste. Je le sais parfaitement, mais je n’ai pas vraiment le choix.

— Qu’est-ce que tu fais ?

— Quand tu vas avoir retrouvé tes esprits, tu me remercieras et tu viendras me chercher. Alors nous pourrons partir retrouver Elya.

— Quoi ?

J’ouvre une à une les portes pour tenter de trouver le stock de bouteilles, les yeux remplis d’espoir.

— Fais-moi confiance, je sais ce que je fais !

— Gardes ! Gardes !

Toriel qui appelle les gardes pour me faire arrêter, ce n’est vraiment pas dans ses habitudes. Ce n’est pas la Toriel que je connais. Non, décidément, ce n’est pas elle.

Je trouve une barre de fer qui traînait là et la prochaine porte que j’ouvre aboutit là où je l’espérais. Toriel tente de m’arrêter, mais je suis obligée de l’assommer et j’abats la barre sur toutes les bouteilles pour les exploser et ainsi répandre leur contenu sur le sol. Il y en a une centaine, empilées sur des étagères, mais je suis impitoyable.

Malheureusement, les gardes arrivent rapidement et m’empoignent. Je me débats avec force pour me libérer de l’étreinte et détruire les dernières bouteilles. Seulement là je laisse les gardes m’empoigner pour me traîner jusqu’à l’une des cellules du cachot.

Jamais je n’aurais cru, un jour, me retrouver emprisonnée dans les cachots de Septuna, mais ça ne va pas durer. Ça ne va pas se passer comme ça. Elya, j’arrive. Je suis en chemin et je viens te sauver, ne t’en fais pas.


Texte publié par Nephelem, 3 mai 2019 à 12h11
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