La fontaine de Portanciel
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Dyslexique, je n’avais jamais réussi à lire de manière correcte, et ce même si je le désirais plus que tout au monde. Je me croyais stupide. Pour mon père et ma mère, je l’étais. J’étais juste bonne à être jolie, danser et montrer à quel point je pouvais me donner du mal. Mes yeux ont changé quand je suis arrivée avec Live à Portanciel, nous l’appelions entre nous : La Survision. Alors j’ai eu l’espoir de pouvoir être réellement exceptionnel. N’étais-je pas belle ? Je ne supportais pas l’échec, alors j’en suis venue à haïr les livres que j’avais sous les yeux. Je les méprisais car ils préféraient donner leur savoir à Live plutôt qu’à moi. Live était la plus brillante de nous deux. Les hommes désiraient butiner ses lèvres, comme l’abeille la fleur. Douce, elle caressait les plantes avec tant de grâce et d’amour que sa feinte fragilité touchait les plus durs en plein cœur. J’étais naïve. J’avais un rêve, celui de quitter la ville.. J’avais le rêve de ne plus sentir le parfum, la saveur et la texture des prénoms des gens. Je peux voir les mots émaner d’eux sans que je puisse les attraper. Live disait que nous avions de la chance, car nous étions les seules en ce bas monde capables de voir l’essence linguistique des êtres humains. Elle me disait que, mes yeux pourraient aider les êtres perdus, donner de l’existence aux ignorés. Un nom ne fait pas exister une chose, il lui fait traverser l’éternité.. Pour moi, c’est du charabia. Je dirai plutôt que je suis contente que personne ne puisse regarder au cœur de moi-même avec la même impudicité dont je fais preuve à l’encontre des autres... Nous avons essayé de voir respectivement nos noms véritables. Nous avons à chaque fois échoué... C’est alors, que sommes venues à la conclusion que nous n’avions pas de nom, ou bien qu’il se cachait parmi tous ceux que nous avions vus.
Un nom est immortel, dit le Jardinier, un immortel est un nom.
Mémoires de Persona, épouse royale.
Août 2015,
Des éclats de rires carillonnaient tout autours d’elle, une chaleur lourde vissait l’air comme une enclume. Sibylle était dans le même état – délurée, saoule, elle était occupée à faire pipi derrière une voiture pendant que Win fumait sa clope avec son air pensif de poète désabusé : « Tu trouves pas ça dingue ? En ce moment on devrait pouvoir voir les étoiles, et on voit rien à cause de ces nuages de merde... »
- Bienvenue dans la civilisation, sale paysan, se moqua Sibylle en sortant de son pissoir improvisé.
Nana tira sur le foulard de Sibylle.
- Te moque pas, Win est un artiste. Il sait observer la beauté là où le commun des mortels ne peut pas la voir.
- Artiste mon cul. Eh, Picasso ! cria-t-elle à Win. Tu veux voir mes sublimes dessins d’art contemporain derrière la bagnole ?
Win pouffa dévoilant sa belle dentition blanche, qui dans la nuit contrastait avec son maquillage doré. Sa peau noir peinte de paillette, une couronne de laurier sur la tête, Win se disait habillé comme un empereur romain. Encore fallait-il prouver que les empereur de l’antiquité portait les draps en dentelle de leur propriétaire en guise de toge. Une empreint, il disait. Qui reviendrait bientôt habiter au-dessus de la boutique bientôt ?
- Super, Bibi… A la hauteur de ton talent ! Signé à la pisse, je présume, répondit-t-il en arquant un sourcil.
Nana plaqua une main contre la bouche de Sibylle. Le nom de Sibylle laissait un goût citronné sur la langue, et son parfum avait les notes sucrées du miel. Elle aimait jouer avec les gens, et rire de tout, de tout le monde, y compris elle-même. Sibylle, Sibylla… La prophétesse. « celle qui connaît la volonté des dieux ».
- Mais fermez la tous les deux ! Il faut rentrer maintenant.
Sibylle s’était dégagée, elle remit en place sa couronne de fleurs, une tresse de perle et de camélias rouges. Sa robe blanche, longue et fluide remuait dans la légère brise.
- Rentrer ? Sibylle lança un regard malicieux à Win. Non, nous n’allons pas rentrer ma mignonne petite Nanette.
Elle vit Sibylle pouffer, Win passer sa main devant sa bouche rieuse, ses iris pépites d’or donnèrent à son regard la teinte du vieux cidre. Un vent joueur soufflait dans la rue déserte, les nombreuses guirlandes colorées du festival clignotaient sur les façades des boutiques – Festival d’Argentorante, remontez aux origines de notre cité.
- Sibylle a raison, tu ne vas pas encore te défiler. Nous allons à la fontaine, assena Win, sans appel.
- Me défiler ? couina Nana, C’est...
- Une idée brillante, dit Win en s’approchant d’elle.
Il l’a fixa de toute sa hauteur. Win était un grand maigre, habillé toujours de fringues de sport trop grands pour lui, il ressemblait à quelqu’un d’autre dans cette toge customisée. Impressionnant, comme sorti d’une pièce improvisée de Shakespeare.
- C’est interdit, articula Nana. Les jardins de la Cathédrales sont abandonnés depuis des lustres, on vous a jamais raconté l’histoire de la jeune fille à la couronne de roses blanches quand vous étiez gamins ? Une jeune fille à la couronne de roses blanches allait au festival, elle alla se promener dans les jardins, et… je me souviens plus trop, mais la fontaine l’a bouffée.
Sibylle lui prit le bras en riant.
- C’est des conneries, Roger et moi on y allait tous les jours après le lycée, il nous aient jamais rien arrivés.
- Mon frère est cinglé, il porte des chaussettes avec des sandales, expliqua Nana comme si c’était une insulte à l’équilibre du monde. Il s’appelle lui-même seigneur Rodric, et va se castagner avec ses potes geeks en mode chevaliers de la casse. Et pire, il admire le fondateur. Nan, nan… Allez on rentre, on va se mater un bon petit film pour avoir le teint frais demain.
XxX
- Je vous déteste, les gars, souffla-t-elle, en escaladant la barrière en fer des jardins.
Sibylle lui tendit sa main.
- Allez Nana, tu te plaignais parce qu’il n’arrive rien dans ta vie en ce moment. Tu vas pouvoir montrer à Thomas à quel point tu peux être une fille excitante.
Elle avait une seule envie, déguerpir à toute vitesse. Les ronces lui égrainaient les genoux, elle pensait à tous les préparatifs du festival à faire pour le lendemain. Les commissures de ses lèvres tremblèrent. Thomas pouvait aller se faire voir, elle n’était pas le genre de fille à prendre des risques. Cependant, mère la conscience lui disait : « Allez, tu peux lui prouver… Tu n’es pas une froussarde ». Elle gémit en regardant sa jambe se balancer dans le vide. Prenant son courage à demain, elle respira un bon coup et passa l’autre jambe.
Elle tomba en manquant de s’étaler par terre.
- J’aime pas venir ici, dit Nana dans un frémissement.
Pensif, Win marchait déjà vers la fontaine, contemplant les hauts arbres du parc, effleurant au passage de ses longs doigts effilés les troncs centenaires. Sibylle alluma la lampe torche de son iphone, et carra l’écran sous son menton. Son joli visage de poupée indienne s’auréola d’une lumière froide, mystique.
- Ouh… Nana… Nana… Je suis le dieu gardien du Fondateur. J’ai besoin de tirer mon coup depuis tout ces siècles. Tu vas prendre… Oh que tu vas prendre… Elle s’approcha d’elle et lui donna une tape sur les fesses, Nana courut prendre le bras de Win, et lui tira la langue.
Roger et elle allait souvent se balader ici quand ils étaient gamins et ils allaient piquer des pièces de monnaies dans la fontaine. Du plus loin qu’elle se souvenait, les jardins de la cathédrales étaient condamnés au public à cause de la dangerosité du site. Nana se rendait compte maintenant qu’elle avait changé irrémédiablement depuis l’accident. Nana de dix-huit ans préférait rester dans le nid douillet de la civilisation dans la partie moderne de Portanciel, alors que la Nana de huit ans rêvait d’explorer le cœur des ruines. Ce rêve enfantin l’a fit frémir d’horreur - Les ruines étaient flippantes : des hautes silhouettes de pierres figées dans le temps, habillées de lierres, de ronces, qui au printemps se paraient de roses pourpres au parfum envoûtant.
Ici, on se gardait rien d’aller voler des fleurs aux jardins du gardien du fondateur. Elle se rappela une anecdote d’ Olive. Au moyen-âge, ils coupaient les mains des voleurs, et les nuit de pleine lune on entendait les malheureux hurler à l’agonie : « Les ruines sont surpeuplées quand le voile avec l’autre monde se déchire ». Surpeuplés de quoi ? Nana ne se souvenait pas de la réponse, elle se souvenait des cauchemars monstrueux, rêvant des pauvres types dévorés dans les ruines. Parfois, elle y était. Courant à s’en crever les poumons, une chose lui tirait les cheveux et la précipitait dans un trou de lapin pour la manger. D’autre fois, elle se voyait en belle robe blanche de damoiselle d’honneur marchant derrière Olive, son deuxième mariage peut être vu le crâne chauve du fiancé. Mais soudain, tout le monde disparaissait ! Elle était dans les ruines, et devant elle de dos se tenait le dieu de la fontaine en chaire et en os. Elle faisait tomber son bouquet quand il se tournait vers elle. Elle savait qu’elle ne devait surtout pas croiser son regard, alors elle fermait les yeux. Elle lui demandait pardon, pardon d’avoir volé les pièces de la fontaine. Alors, elle entendait un glissement métallique, une grande main rugueuse lui effleurer le cou.
- C’est beau par ici, s’extasia Sibylle.
- Ouais… Malheureusement, tout à été racheté par une entreprise. Il se tourna vers Nana. C’est pour ça que je voulais qu’on y aille, ils peuvent tout raser et construire un centre commercial s’ils le veulent.
- Je croyais que c’était protégé, avança Nana.
- La ville a besoin de fric, ils s’en foutent de détruire le passé. Ils ne mesurent pas les conséquences, souffla Win. Les anciens rois du monde vénéraient cet endroit, les nouveaux rois en costard veulent ériger du nouveau sur l’ancien, quitte à risquer un jour de créer de nouvelles ruines. Ils ont déjà fait ça avec la moitié des ruines quand le fondateur à fonder Portanciel au IIIème siècle av JC… Là ils se disent pourquoi ne pas avoir tout le gâteau.
- Il faut bien créer des emplois. Personnellement, je ne me plaindrai pas de voir tout disparaître… avoua Nana en contemplant les façades décharnées des ruines.
- Les Hommes sont devenus leurs propres dieux, répondit Win avec un clin d’œil. Mais les dieux n’arrêtent pas pour autant d’être des dieux.
- Cette conversation me fait chier, se plaint Sibylle en levant les yeux aux ciels. Tu trouves pas, Nana ?
- Oui, dit Nana. Les dieux n’existent pas.
Sibylle éclata de rire.
- La religion est l’opium du peuple ! scanda-t-elle, le poing levé.
- Vous avez raison les filles, Homo sapiens a raison d’espérer devenir un dieu, c’est comme ça qu’il le deviendra. Encore faut-il ne pas trouver plus fort que soi.
La ville avait été bâtie sur les ruines d’une autre. La moitié de l’ancienne cité interdite au public à cause de la taille des ronces était un objet de fantasme pour les touristes. On trouvait sur les cartes postales, l’impressionnante cathédrale et au loin les ruines antiques oubliées datant d’une civilisation oubliée. Nana emplit ses poumons de l’odeur puissante des roses dont les pétales détachées volaient doucement au-dessus du sol. Il régnait ici un calme de cimetière, en passant la barrière rouillée du jardin on se coupait instantanément du monde.
Le chemin menait à la fontaine. Une vasque gigantesque de pierre blanche. De loin, on ne voyait pas grand-chose aux gravures, mais de près en s’approchant on pouvait voir la multitude de détails : des cerfs, sangliers, des oiseaux en plein vol aux griffes gigantesques se battant contre des lions. Nana s’approcha de la statue – appelé l’ange gardien du fondateur, il représentait le dieu qui avait donné son aide au premier chef de la ville contre les romains. La statue portait une armure parée d’une cape tombée, son prolongement était formé de toutes les pièces de monnaies jetées dans la fontaine. Sur sa large épaule gauche la tête d’un dragon surgissait de sa longue chevelure lisse. Le sablier doré scellé aux mains blanches de la statue guerrière réfléchissait la lumière éblouissante du soleil, tandis que les crachats d’eau transparentes jaillissaient de la gueule du dragon de pierre aux pupilles d’argent, des yeux si féroces que Nana détournait les yeux à chaque fois qu’elle était sur le point de les voir.
- Le dieu exauçait les vœux des mortels s’ils payaient, une pièce de monnaie suffisait, c’était un pacte sacré entre les anciens dieux et les hommes. D’ailleurs, les anciens achevaient le festival avec le renouvellement du pacte avec le dieu protecteur, mais c’est un rite depuis longtemps oublié. Les pièces rouillées au fond de la fontaine peuvent en témoigner, raconta Win, rêveur.
- La jeune fille à la couronne de fleur voulait retrouver son amant,
Elle paya la fontaine avec un franc,
Elle voulait retrouver son amant,
Le dragon exauça son vœu en la mariant,
Elle voulait retrouver son amant,
En la mariant à la mort, en la noyant,
Elle voulait retrouver son amant,
D’elle on ne retrouva qu’un ruban,
Elle voulait retrouver son amant,
Qui s’approche de la fontaine du dragon d’argent doit savoir que son prix est celui du sang,
Elle retrouva son amant.
Sibylle arrêta de chanter, elle finit en même temps de se tresser les cheveux, elle sortit son portable de son sac et Win avec son air de j’ai-vu-le-monde-entier s’assit sur une souche d’arbre. La tête en arrière, il tira sur sa cigarette avec nonchalance.
- On reste pas longtemps, hein ? demanda Nana.
Ce n’était qu’une chanson, il ne fallait pas avoir peur.
- Non, on fait une petite photo et on rentre, dit Sibylle.
- Quoi comme photo ? s’enquit-t-elle, méfiante.
Sibylle leva les yeux aux ciel, en faisant semblant de réfléchir.
- Je sais pas. Par exemple. Elle tapota sa lèvre inférieure, songeuse. tu pourrais rentrer dans la fontaine, on compte une minute et tu ressors.
- C’est nul, dit placidement Win.
Ils l’a regardaient avec leur air de courage supérieur. Nana commençait en à avoir marre d’être toujours taquinée à cause de sa trouille. Elle pouvait le dire haut et fort, en cas d’apocalypse de zombies, elle y passerait sûrement. Dans un groupe, il y avait toujours la petite mignonne qui souriait – c’était Nana. La mort de ce personnage était souvent la plus horrible.
- Allez, peut-être que c’est pour ça que Thomas est allé voir ailleurs, lâcha Sibylle.
Il n’en fallût pas plus pour que Nana perde patience, elle prit une pièce dans son porte monnaie. Win l’a regarda avec un air interdit.
- Qu’est-ce que tu fais ?
Nana escalada le large bord de la fontaine, se tenant aux branches pendantes du saule pleureur, elle répondit, ses sandales glissaient sur la pierre :
- Vous allez l’avoir votre photo.
Décidée, faisant son possible pour ne pas penser à ce qu’elle était en train de faire, à l’histoire de la fontaine dévoreuse de jeune filles. Elle se retrouva bientôt devant la statue du dieu gardien du fondateur de Portanciel, elle adressa un sourire coquin à ses deux amis et escalada les bras de la statue jusqu’à se retrouver tout près de son visage.
Win s’était levé du banc comme un ressort, l’inquiétude incrustée sur son visage.
- Qu’est-ce que tu fous ? Descend de là, immédiatement !
Nana caressa amoureusement la tête du dieu.
- Sibylle, prends une jolie photo, demanda-t-elle d’une voix onctueuse.
Elle enroula sa jambe nue autours du buste de la statue, et elle l’embrassa ses lèvres froides.
- Descends de là, cria Win.
- Oh, Nana, tu m’épates ! s’exclama Sibylle. Vas-y bébé, fais l’amour à l’objectif. Dios mio, tu es parfaite !
Elle était fière d’elle, mais à cet-instant, il lui en fallait plus. Quand elle était lancée, Nana adorait épater la galeries. Il fallait juste lancer la machine.
- Je vais faire un vœu à notre beau dieu protecteur païen, elle montra la pièce de monnaie, pincée entre son pouce et son index. Oh dieu de la fontaine moisie, j’en appelle à ton pouvoir, s’il n’est pas trop rouillé, elle gloussa, Depuis le temps on ne sait jamais, Je te donne…
- Nana, descends, rugit Win.
Il semblait fou d’inquiétude. Pourquoi, c’était amusant ? C’est ce qu’ils voulaient après tout : la voir rentrer dans leur délire.
La voix de son ami lui fit soudain perdre confiance en elle. Elle croisa le regard glaçant du Dragon aux yeux d’argent niché dans le cou de la statue du dieu. Un souffle caressa ses oreillers. Elle tomba en arrière. S’arc-boutant, elle essaya de se retenir à une branche de saule pleureur, mais ses mains glissèrent faisant pleuvoir une pluie de feuilles au fur et à mesure de sa chute. Elle sentit du froid, l’eau s’insinua dans sa longue robe blanche de prêtresse grecque. Sur le dos, elle battit des bras, refit surface. Les pièces de monnaies, bronze, argent, de fer roux scintillaient grâce à l’ étincelant croissant de lune qui perçait les nuages rougeâtres et pollués du ciel.
Elle plaqua ses mains contre le rebord, se hissa vers le haut. Sa vue était floue. Elle toussa, tandis que Win la prenait dans ses bras.
- Bordel, tu es folle… maugréa-il.
La tête posée sur ses genoux, elle reprit son souffle. Sibylle paraissait mi-amusée mi-inquiète, Win avait son frémissement de sourcil évocateur de soulignage de la connerie d’autrui.
- J’ai…
Elle toussa.
- J’ai entendu une voix…
Les yeux dorés de Win se plissèrent.
- Tu as dû prendre un coup sur la tête, Nanette. On rentre, déclara Sibylle en écartant ses mèches blondes, qui tombaient sur son front comme des algues.
- Ne le dis pas, murmura Win.
- Ravarter.
Elle entendit un bruit sourd. Ils se tournèrent tous les trois vers la statue. Le sablier s’était retourné, et un filet de sable d’or s’y écoulait paisiblement. Quel était ce compte à rebours ? Elle y avait repensé souvent pendant les mois suivant le Festival, et finalement elle avait oublié cet événement comme s’il s’agissait d’un drôle de rêve. Cette nuit-là, ils avaient pris leur jambes à leur coup, Sibylle avait eu tellement les jetons qu’elle avait perdu son portable en route. La photo était dessus.
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