La route fut longue, cette région était escarpée, froide et semblait étrangement lointaine au commandant. Il apperçut un ensemble de chaumières au loin, cela devait sûrement être Bout-De-Cote. Le coeur du commandant se sera, et il reprit doucement sa route. Il ne souhaitait pas faire ce qu'il s'appretait à faire, mais il le fallait bien. Il serra le collier dans sa paume en avançant dans la brume matinale. Proche de la bâtisse, il put appercevoir une enseigne indiquait le nom "Laoch" au dessus de la porte, le commandant se morda les lèvres et descendit de son cheval. Il n'était pas habitué à un tel froid, mais pensa qu'il préfèrerait encore repartir dans le froid plutôt que de rester ici.

Il frappa à la porte dans l'espoir de ne pas être entendu, mais une voix retentit : "Caitlynn, veux-tu aller ouvrir ?". Quelques instants plus tard, une jeune femme ouvrit la porte, elle devait avoir treize ou quatorze printemps, elle était grande et bâtie comme quelqu'un qui travaille de ces mains. Ses longs cheveux blonds vulgairement tressés reposaient sur son épaule. Ses yeux bleus et son visage fort et ouvert ne laissaient aucun doute, il s'agissait de la soeur d'Arthur. Une profonde peine saisit le commandant qui ne put soundain trouver ses mots. Caitlynn restait ebahit devant le commandant ne sachant quoi dire. Sa mère intervint interloquée par le silence :

"Que faites-vous ici ? Nous sommes en règle sur le grain, le bétail et les obligations seigneuriales !

- Je ne viens pas pour vous offenser, je ne suis que porteur de nouvelles..."

Le commandant tendit le collier à la mère de Caitlynn, son visage se decomposa. Le commandant reprit dans un soupir :

"Il a combatut jusqu'à son dernier souffle en libérant un village de la menace Tuharir...". La mère de Caitlynn s'enferma dans un silence lourd, les mains tremblantes. Le commandant attendit avant de rompre le silence : "Il voulait que ça te revienne." Il deposa alors le collier dans les mains de Caitlynn qui était tétanisée parce qu'il lui arrivait. C'était un collier représentant une chouette dorée certie de pierres bleues pour yeux. Elle serra le collier dans sa main, et le poids de la mémoire d'Arthur l'envahit au plus profond de son être. Elle leva ses yeux vers le commandant, serrant sa machoire, quelque chose de nouveau naissait en elle.

"Je suis navré mais je dois partir au plus vite. La route est longue et les Tuharir avancent sur nos terres de jours en jours. Nous manquons cruellement d'hommes." Il marquit une pause, hésita, et tourna ses yeux vairons vers Cailtynn : "Nous devons apporter la lumière, le royaume a plus que jamais besoin de personnes comme Arthur. La cruauté des Tuharir a détruit plus d'un homme. Je connaissais bien Arthur, tu lui ressembles beaucoup." La mère de Caitlynn leva soudainement le bras pointant vers l'exterieur. Sa respiration haletante, ses yeux se levèrent vers le messager. Il se dirigea vers son cheval l'air abbatu. Il les salua une fois en selle avant de partir au galop : "Que la Dame vous protège." Le bruits des sabots frapèrent alors l'herbe épaisse et humide résonnant dans le val à un rythme soutenu, s'éloignant au loin. Cailtynn pu le voir s'arrêter à un moment sur la cote, regarder en arrière, puis reprendre sa route vers la brume.