Ethan riait encore tandis qu’il conduisait Dotto à sa stèle. Sa sœur avait gagné en agilité. Il faudrait qu’il lui montre deux ou trois attaques afin qu’elle sache se défendre un peu mieux au combat au corps à corps, mais sa technique était presque parfaite pour se défaire d’un seul assaillant.
Par respect pour Greg et afin de ne pas enflammer les esprits, il attendrait tout de même quelques semaines avant de lui proposer des cours de perfectionnement. Ethan était fier de sa sœur. Il entretenait avec elle une relation fraternelle qui s’approchait fortement de celle qu’un mentor aurait eue avec son élève. Cependant, il savait que même en lui conseillant de faire profil bas à leur prochaine rencontre, il n’y avait pas vraiment grand espoir qu’elle reste tranquille toute une année.
Elle ne l’avait jamais pu. Elle avait toujours bagarré avec ou contre ses frères. C’était sa façon à elle d’appartenir à la fratrie. Ainsi, elle ne se sentait pas singulière. Elle n’était pas la fille d’Ethias, mais simplement son sixième enfant.
Comme tous les autres soldats de la garde, Eliott suivait Ethan afin que les cavaliers prennent soin de leur monture. Il était le cadet. Silencieux, son air sévère le différenciait de son aîné. Il riait toujours discrètement et possédait un avis raisonnable sur chaque chose. Par moment, il aurait aimé être comme sa sœur. Ne pouvant changer sa nature profonde, il se contentait d’insuffler un peu de sagesse à Eren. Souvent, la jeune fille n’avait qu’à le regarder pour savoir quelle attitude adopter. Il était toujours aussi fier de voir qu’un simple haussement de sourcil suffisait à la calmer.
Sa sœur avait très rapidement intégré qu’elle ne devait pas frapper quiconque sans raison. Si elle arrivait à se maîtriser, presque sans problèmes, lorsqu’il s’agissait d’êtres humains ; elle était incapable de se retenir si l’objet de son courroux s’en prenait à des animaux sans défense.
Il faudrait qu’il parle à Emeric, son troisième frère. Le scribe serait de bon conseil. Eren aménageant dans la Tour du Roi, il la guiderait dans le choix de lectures qui l’aideraient à respecter les convenances. Eliott et Emeric étaient très complices. Leur nature calme les rapprochait, cela et un maniement habile des poignards.
Lorsqu’il rentra dans les écuries royales, à la suite de ses frères, Édouard, lui aussi, avait toutes ses pensées occupées par sa sœur. À peine un peu moins grand que ses aînés, il avait les yeux d’un bleu profond. Pour quiconque y prêtait vraiment attention, ses cheveux étaient noir charbon, les plus ternes de la famille.
Comme les autres, il était très fier d’Eren. Lui aussi à l’instar d’Ethan avait enseigné à la jeune fille à se battre. Cependant, là où l’aîné lui expliquait surtout les phases d’attaque, le troisième des fils du Maître forgeron lui apprenait à riposter.
Les trois frères n’osaient se dévisager ni même dire bonjour à Ernest. Le silence était de mise en ces lieux. C’était ainsi que l’intimité des chevaux ailés était respectée. De plus, s’ils avaient échangé ne serait-ce qu’un regard, ils auraient ri jusqu’aux larmes, à coup sûr.
Sises le long du mur de gauche lorsque vous entriez dans la première cour, les écuries royales de Grubens étaient connues de tout Dulatum. Si l’extérieur de granit blanc pailleté d’argent leur donnait un air solennel et froid, l’intérieur plaqué d’acajou conférait au lieu une chaleur bienveillante.
De forme arrondie, épousant les remparts, les bâtiments, aux toits de lauzes grises, possédaient bon nombre de stèles où les chevaux ailés pouvaient ouvrir leurs ailes tout à leur aise.
Contre le mur du fond, une large fontaine pleurait une eau cristalline et fraîche qui s’écoulait ensuite vers les mangeoires grâce à deux canalisations de bois sculpté. Le son émis était celui d’un petit ru de montagne qui ajoutait à la tranquillité de l’endroit.
Gilles, le Maître des écuries royales, était un homme important et respecté dans tout Grubens. Il avait la lourde tâche de concilier montures et cavaliers. Âgé, il ne passait que peu de temps sur place, préférant laisser les décisions communes à son second : Ernest, cinquième fils d’Ethias.
Ce dernier, à peine plus vieux qu’Eren, dix-neuf ans tout juste, était doué avec les animaux. Il savait détecter leurs peines et voir leurs défauts. Cependant, il ne montait que très rarement, préférant assister aux envols de troupeaux sauvages à l’automne venu.
Ernest était, bien plus que ses frères, lié à Eren. Ils avaient fréquenté les mêmes classes et partagé les mêmes groupes d’amis. S’il avait cette place, il la devait à sa sœur. Plus douée que lui à l’école, elle avait toujours eu une année d’avance. Elle avait pris bien soin de ne jamais le laisser redoubler, le forçant à travailler même lorsqu’il n’en avait pas envie.
Aujourd’hui, appuyé contre la porte du box de Dilmi, le cheval du prince, il souriait au souvenir de ces longues et pénibles soirées de révision. Il ne savait que trop que lorsqu’Eren avait une idée en tête, il était impossible de la faire changer d’avis. Il en était de même si elle en voulait à quelqu’un. Sans être rancunière, Eren était surtout têtue.
Il regarda ses frères sortir, se disant qu’il les retrouverait le lendemain. Même si leur jeune sœur n’était pas présente au repas de famille, elle monopoliserait toute l’attention. Elle et le fils du Roi animeraient, bien malgré eux, toutes les conversations.
Il retint un léger rire : Gregory venait d’entrer. Il se massait vigoureusement la tempe droite. Ernest revit l’air de sa sœur alors qu’elle actionnait le baquet à ordure comme eût agi une fronde. Elle ne l’avait pas loupé et sans leur intervention à ses frères et à lui, il était presque sûr qu’Eren aurait fini par avoir le dessus. Elle était trop maligne et trop agile pour se laisser malmener par un seul individu, tout Prince qu’il fut.
Il imagina la prochaine rencontre entre sa cadette et l’héritier de la couronne. Cette fois-ci, il dut se tourner, car il riait franchement dans sa barbe de trois jours.
Ernest avait un charme négligé qui plaisait beaucoup aux jeunes filles. Constamment mal rasé, toujours souriant, ses yeux bleus-gris et ses cheveux retenus en catogan faisaient de lui un Don Juan malgré lui. Comme tous les enfants du Maître forgeron, il était honnête et travailleur. Ce fut d’ailleurs pour cela qu’il ne quitta pas les écuries sans avoir revivifié toutes les stèles, s’assurant que cavaliers et palefreniers avaient bien effectué toutes leurs tâches.
Il jeta un dernier regard, l’ensemble semblait en ordre. Il fit un signe de la main au Prince en se dirigeant vers la porte nord, mais celui-ci ne lui répondit pas, de toute évidence absorbé par ses pensées. Sans s’en offusquer, Ernest sortit, observant l’orage arriver depuis Plaines-plates.
Gregory se frottait la tête. Il n’aurait jamais cru qu’une commis puisse avoir autant de détermination à gagner un combat et encore moins qu’elle puisse être prête à utiliser ses poings contre lui.
Bien sûr, il connaissait Eren, de nom. Il l’avait imaginé en fillette maladroite, les cheveux en bataille.
Évidemment, il avait entendu Ethan, Eliott et Édouard parler de ses nombreux exploits : bagarres en tout genre et chevauchées sauvages. Pourtant, il n’aurait jamais pensé en être, un jour, la victime.
Les reflets améthyste de ses yeux bleus l’avaient envoûté. Le Prince ne pouvait réfléchir, pour l’instant, à autre chose. Il la revoyait relever son visage nettoyé. Sa peau si blanche, ses lèvres ourlées de rose plus vif, cette volonté dans le regard ; tout l’avait séduit et cela le troublait. Elle était l’égale d’une princesse. Cette pensée ramena son esprit vers sa sœur : Griselle Princesse royale de Grubens.
Il se demandait ce qu’elle avait bien pu faire pour que leur mère l’implique dans cette punition. Même s’ils étaient frères et sœur, Gregory n’avait que peu de chose en commun avec Griselle. Et pourtant, comme pour les enfants du Maître forgeron, cette fratrie était très soudée.
Elle connaissait tout de lui et il était son confident. La Princesse était timide certes, mais comme lui, elle possédait une témérité qui définissait la famille royale. Tous autant qu’ils furent, les Rois du pays du nord avaient toujours fait preuve d’une certaine imprudence face au danger.
Si Griselle était loin d’être aussi irréfléchie que lui, elle avait tout de même ce goût familial pour le risque.
Il savait qu’elle s’enfuyait parfois, rêvant de voir les larges pâtures de la troisième cour. À sa connaissance, elle n’y était jamais arrivée, trop maladroite qu’elle était. Peut-être cette fois-ci, avait-elle enfin atteint son objectif ?
Griselle et lui avaient trois ans de différence. Elle aurait dix-huit ans dans quelques mois. À ce moment-là, tous les nobles jeunes hommes des trois Royaumes pourraient lui faire la cour. Deux d’entre eux retiendraient, sans aucun doute, toute l’attention : le Prince Xavier de Xipés et le Prince Nekkor de Néatum. Le premier d’entre eux qui lui enverrait une invitation à lui rendre visite, et qui payerait le voyage, serait en bonne position pour l’épouser.
Elle ferait à ce moment-là une rencontre officielle en tant que Princesse de Grubens, sa première. Si tout se passait bien ; à savoir qu’un accord soit signé, que Griselle ne considéra aucune raison valable de refuser son prétendant ; alors elle ne reviendrait plus ou peu à la Citadelle. Sauf, bien sûr, si d’autres jeunes filles séduisaient davantage les Princes.
Gregory trouvait ces traditions idiotes, surtout sachant qu’il devrait s’y plier ses vingt-cinq ans venus. Exception faite s’il devenait Roi avant cet âge. Sinon, dans un premier temps, il lui faudrait admirer, une à une, les esquisses de toutes les jeunes filles nobles de la région ainsi que les Princesses des autres royaumes.
Puis, il devrait inviter plusieurs d’entre elles à lui rendre visite, officiellement, et enfin lors du bal donné en son honneur, il annoncerait ses fiançailles avec l’heureuse élue.
Maintenant qu’il connaissait bien le pays de Grubens, il savait qu’aucune des filles de Seigneurs et autres nobles ne lui plaisait. Il ne voulait même pas penser à la jeune Princesse Xiala de Xipes, car onze années les séparaient en âge.
Il était également conscient que sa mère lui présenterait le parti le plus favorable au royaume. Son père l’inciterait à écouter son cœur, si celui-ci servait Grubens. Sa rencontre aujourd’hui avec Eren, fille d’Ethias, semait la confusion dans son esprit jusqu’alors si clair. Il doutait de vouloir suivre son devoir. Il avait l’impression d’avoir été envoûté. Il devait se faire violence pour ne pas penser constamment à la commis, à ses yeux ou encore à la délicate couleur de ses lèvres.
Perdu dans sa réflexion, le Prince n’avait pas réalisé qu’il avait déjà parcouru la moitié de l’allée centrale des écuries royales. Le hennissement de Dilmi le ramena à la réalité. L’étalon tournait dans son box, heureux de retrouver son cavalier.
Gregory expira longuement. Puis, il sourit en caressant le front de sa monture. Il regarda l’intérieur de la stèle et constata que tout avait été nettoyé.
Il détacha, suspendu à la porte, le dernier rapport de santé du cheval ailé. Il désirait avoir des nouvelles de l’étalon noir à la crinière argentée. Le Prince Gregory était en train de le parcourir lorsqu’il ouït une douce musique en provenance du bout de l’allée centrale. Il avait déjà entendu ce son le jour où Dolmo essayait de séduire une jument et que cette dernière n’était point d’accord. Un cheval avait le hoquet, ce qui pour les équidés ailés était signe de stress ou de contrariété. C’était surtout très douloureux pour l’animal.
L’héritier de la couronne se dirigea vers la stèle du fond, ne sachant que penser. En effet, il venait de lire que sans l’intervention de la fille d’Ethias, Dilmi aurait toujours son aile en vrac. Un jeune apprenti ayant appliqué un onguent de façon incorrecte.
Maintenant arrivé au bout des écuries, il la vit.
Sa robe blanche s’était empourprée et une multitude de bulles rose avait envahi son box. Dans un premier temps, il sourit : même sujette au hoquet, cette bête était magnifique.
Il se trouvait ridicule d’avoir hurlé de cette façon sur Dalma. C’était une tête de mule, certes, mais trois mois durant, elle avait enduré le froid, le vent et la neige sans jamais un hennissement de plainte.
Il pensa à l’inconfort que devait connaître la jeune jument et se précipita vers la Tour des Communs. Une fois à l’intérieur, le Prince descendit à la cave et enfin au puits à glace. Il attrapa un sceau qu’il emplit jusqu’à la gueule de morceaux pilés.
De retour aux écuries, essoufflé de sa course, Gregory retourna voir la jument. Le tonnerre se fit entendre alors que l’orage n’avait pas encore éclaté.
Dalma le regarda d’un air mauvais. Elle fit même un pas en arrière. Si l’équidé volant n’avait point été soumise à ces soubresauts incongrus, elle lui aurait montré, depuis longtemps, qu’il n’était pas le bienvenu.
Cependant, voyant la glace, elle lui laissa le bénéfice du doute. Il lui en proposa d’abord un petit morceau avant de déposer le sceau au sol. La jeune jument commença à manger tranquillement les glaçons. D’un autre côté, Gregory s’arma d’une poignée de paille humide et massa doucement le cou de la bête. Petit à petit, les bulles roses qui sortaient de ses naseaux se firent de plus en plus petites et la musique se transforma en léger sifflement avant de disparaître totalement.
Le Prince flatta l’encolure de Dalma avant de caresser son front. Il s’approcha tout prêt de son oreille afin de s’excuser. La jument hennit doucement et se coucha, signe de soumission des chevaux ailés de Grubens.
Gregory quitta la stèle content, d’avoir pu aider la détresse de cette pauvre bête et léger de s’être, aussi, fait pardonner. Il lista ce qui lui restait à faire avant de pouvoir profiter de son repas et réalisa, tristement, qu’il mangerait froid ce soir.
Il s’attaqua ensuite à ses corvées. La Reine l’avait non seulement consigné à la première cour, mais aussi rétrogradé à la place de simple écuyer. Il savait qu’il valait mieux faire profil bas et effectuer ses tâches. S’opposer à la décision de sa mère aurait été une grave erreur.
Il se dirigea alors vers le fond des écuries et entreprit de transporter le fumier vers le tas de compost à l’extérieur du bâtiment.
Ensuite, il lui faudrait mettre de la paille fraîche dans tous les boxes puisque ces compagnons les avaient déjà nettoyés. Enfin, il devrait cirer les selles de ses soldats.
Ces derniers ne se priveraient pas de le chambrer. Se faire battre par Eren n’avait rien de honteux en soi, même si cela n’avait rien de glorieux d’être étalé par une jeune-fille de dix-huit ans à coup de seau. Mais être grondé et consigné par sa mère comme un garçonnet de dix ans, cela resterait dans les mémoires, un bon moment. Il le savait, il allait endurer les quolibets un certain temps.
Il valait mieux qu’il fasse profil bas et qu’il rît de la situation, c’était le meilleur moyen de faire taire au plus vite les plaisanteries.
L’air devenait de plus en plus insoutenable tant il était lourd. Gregory souhaitait que l’orage éclate et donne un peu de fraîcheur au lieu. Il savait, d’expérience, que les pluies printanières pouvaient être brusques et espérait que, ce soir, ce ne serait pas le cas.
Seul, dans les écuries, il redoutait que les chevaux ne s’agitent, si jamais la tempête se faisait trop violente. Il se dépêcha de finir de changer les litières.
Il venait juste de remettre de l’avoine fraîche dans la mangeoire de Dolmo lorsque le premier éclair accompagna un grondement sourd. Il flatta l’encolure du cheval royal tout en lui parlant à l’oreille.
« Dolmo, mon brave, j’ai besoin de ton aide. S’il te plaît, montre l’exemple en restant calme. »
L’animal hennit doucement en retour. Faisant frémir son abdomen, il déploya ses magnifiques ailes bleues cendrées. Il attira l’attention de ses congénères et se cabra dans un hennissement autoritaire. Répondant à son appel, tous les chevaux l’imitèrent, ils firent alors entendre le bruissement de leurs ailes. Les uns après les autres, suivant l’exemple du vieil étalon, ils les replièrent et se couchèrent.
L’orage battait maintenant son plein. Tonnerre et éclairs se répondaient dans des craquements inquiétants. Le jeune étalon d’Eliott, pourtant fougueux, redoutait particulièrement la violence de la tempête. Le Capitaine de la garde royale n’avait vraiment plus rien de princier. Crotté, allongé dans la paille fraîche, il chantait à voix basse une chanson aux mœurs légères au cheval qui de toute apparence, appréciait.
Ernest revint aux écuries, trempé, un pot de soupe chaude à la main. Il déposa ce dernier sur la table, dans le bureau de Gilles. Faisant le tour des stèles, il trouva le Capitaine, allongé contre le flanc de Dayan.
Ernest toussota afin d’interrompre ce moment magique :
« Capitaine, ma mère vous envoie du pâté en croûte et... de la soupe aux herbes jeunes si j’en crois la bonne odeur.
– Tu remercieras ta mère, Ernest. Et que dirais-tu de m’appeler Gregory ? demanda le militaire en se relevant.
– Capitaine... Gregory comme le Prince ? répondit Ernest surprit.
– Heu... En effet, mais ici ne sommes-nous pas tous deux écuyers royaux ?
– Pour un temps seulement, précisa Ernest dubitatif face à l’ambiguïté de l’identité de son interlocuteur
– Un temps suffisamment long, je l’espère, pour que nous devenions amis et que nous le restions.
– Entendu, heu… Gregory. »
Pivotant alors vers le cheval, le Capitaine lui gratta la base de l’oreille :
« Dayan, mon brave, je te laisse un instant. Ernest et moi avons un repas à partager. N’aie pas peur, je ne suis pas bien loin. »
Ils se tournèrent et allèrent s’installer à la petite table. Ils parlèrent de tout, de rien. Le Capitaine semblait surpris de découvrir à quel point le cinquième des fils d’Ethias n’était pas comme ses trois aînés. Le dernier des enfants du forgeron appréciait le regard que portait sur lui Gregory, ne le considérant pas comme un gringalet juste bon à s’occuper des chevaux.
Ernest affectionnait le jeune homme malgré leur différence d’âge. Le repas était goûteux et la compagnie agréable, mais Ernest ne cessait de penser à Eren. Il fut donc extrêmement étonné que le militaire se mette à le questionner à son sujet :
« Eren a une force surprenante pour une fille, constata Gregory en se frottant la joue.
– Oui, elle a dû apprendre à se défendre face à nous cinq, rit Ernest.
– Elle ne doit pas avoir beaucoup d’amis alors, si elle est bagarreuse ?
– Bien au contraire, dès que les gens la connaissent, ils l’adorent !
– Oh ! Elle a dix-huit ans tout juste et déjà beaucoup d’amis ! s’étonna le Capitaine.
– Oui, il va falloir penser à la marier
– A-t-elle beaucoup de prétendants ? s’enquit Gregory.
– Je ne crois pas, mes frères et moi-même sommes très exigeants. Nous ne laissons pour l’instant aucun jeune homme l’approcher.
– Vraiment ! C’est surprenant comme vous vous ressemblez tous les six ! Enfin sauf ta sœur peut-être qui a tout de même un physique plus flatteur que vous autres !
– Oui, c’est vrai, elle est le plus beau de mes frères ! » pouffa Ernest.
Ce fut donc heureux et amusé, tandis que la tempête grondait au-dehors qu’Ernest et Gregory devinrent amis.
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