Je me suis réveillée en sursaut dans une cage en fer avec des vivres, des sacs et autres babioles et une espèce de cochon tout noir en cage. Je me suis mise à tousser comme si j’allais m’étouffer. Puis s’a s’est calmé. J’ai attendu. Je n’avais plus aucun sens du temps qui passe mais en suivant mon intuition, j’aurai dit une demi-heure. Je me suis endormie et réveillée lorsque cette cage s’est mise à monter de plus en plus vite, une boîte en fer, très lourde tomba sur ma cheville. J’ai hurlé de toutes mes forces, mais personne ne m’entendait ou encore venait. Et là, j’ai aperçu le fond, le toit, alors c’est comme ça que j’allais mourir ; en m’écrasant contre un mur. C’est bon, c’est la fin.
Mais non, la cage s’est arrêtée et le toit s’est ouvert en découvrant une lumière aveuglante, presque insupportable aux yeux. Et la lumière s’est estompée. Je me suis dit que c’était des nuages mais en réalité c’était une bande de garçons ; de tous les âges. Certains dégageaient une expression d’étonnement, de peur, de moqueries ou encore totalement inexpressifs. Un garçon a alors sauté dans ma cage et m’a tendu la main :
« -Bienvenue au Bloc, jeune fille, dit-il, gêné et hésitant
-C’est quoi ce bordel depuis quand on reçoit des filles ?!!! dit une voix inconnu
J’étais morte de peur et au lieu d’accepter sa main je lui est foutu un coup aux tibias ce qui l’a fait tomber, le visage contre la grille qui formait le sol. Il s’est mis à saigner du nez, j’ai immédiatement regretté mon geste, je me suis approchée de lui légèrement et doucement à quatre pattes :
« -Ça va ? Je suis terriblement désolée, je sais pas ce qui m’a pris… »dis-je en tremblant
Un gars saillant et musclé est alors descendu dans ma cage, m’a attrapé par le col de mon tee-shirt ce qui débloque ma cheville de sa prison :
« -Aaahh, ai-je crié
-Tu vas le regretter !!! m’a-t-il crié
-Arrête !!! a alors crié le mec que j’avais frappé et qui c’était relevé sans que je m’en aperçoive
-Non, cette tocarde n’a pas respecté notre règle numéro 1 !!!
-Elle ne la connaît pas et c’est la première fille que nous recevons alors arrêtes ! »
Le gars qui me tenait ne l’écouta pas et posa alors sa deuxième main libre sur ma gorge et commença à y exercé une pression très puissante. Je commençais à manquer d’air, à suffoquer.
Cette fois le garçon que j’avais frappé décida d’employé la manière forte et lui donna un coup de poing dans l’estomac. Il me lâcha, enfin je pouvais respirer. Une bagarre commença alors entre les deux garçons. C’est alors qu’un autre garçon ou plutôt un jeune homme de couleur noir est descendu dans la cage et a séparé les deux garçons :
« -Mais qu’est-ce qui vous prend tous les deux ? Vous êtes totalement tarés ou quoi ?!! Ben, escortent-les dans la Salle du Conseil.
-Ok Alby »
Le gars qui avait essayé de m’étranglé me lança un regard noir et l’autre jeune homme ne me regarda même pas ce qui était compréhensible. Puis je vis le sang du jeune homme que j’avais frappé sur la grille. Je tombai dans les pommes.
Je me suis réveillée dans une espèce de grotte toutes en pierre dont la seule issue était barricadée par un grillage de bambou et les reste était en bois ; une prison pensais-je. J’avais un bandage sur ma cheville et j’avais moins mal.
Cinq minutes plus tard, l’homme qui avait interrompu le combat de la cage arriva. Il ne parla point :
« -Toi, c’est Alby, c’est ça ?
-Ah !!! Tu te décides enfin à parler et oui moi c’est Alby et toi c’est comment ? »
Je me suis mise à réfléchir, mais oui, moi je m’appelle comment ? Je me suis mise à stresser et à respirer bruyamment :
« -Calme-toi, c’est normal, tout le monde est passé par là, tu devrais t’en souvenir d’ici quelques heures. En attendant, il est temps que tu sortes d’ici, dit-il d’un ton rassurant.
« -Depuis combien de temps suis-je là ? demandai-je avec la voix tremblante, j’étais morte de peur
-Une semaine, maintenant , tout le monde est habitué à ta présence
Il a ouvert la porte de ma prison si je puis dire :
« - Allez, viens je vais pas te manger. Je vais t’expliquer comment ça fonctionne ici. »
Il m’a alors emmené sur une espèce de Tour de Contrôle :
« -Chez nous, il y a trois règles primordiales qui nous permettent de survivre : tu ne frappes jamais un Blocard comme t’as frappé Newt tout à l’heure, tu as vu tout ce que s’a a engendré. Notre relation est basée sur la confiance. »
Newt. Il faut que je retienne ce prénom et que j’aille m’excuser et le remercier pour tous ce qu’il a fait pour moi.
« -Tu fais le boulot qui te seras assignés et surtout la plus importante des trois règles, tu ne vas jamais de l’autre côté, c’est clair ?
-L’autre côté ?
-Regarde autour de toi… »
J’ai alors remarqué que le Bloc avait la forme d’un carré dont les frontières étaient composées de mur qui avait l’air d’avoir une centaine d’année et étaient recouverts de lianes qui devaient certainement abriter une centaine d’insectes. Le Bloc est composé lui d’une prairie verdoyante, pleine de fleurs et une forêt. Le Bloc abritait leurs installations ; plusieurs cabanes, des abitations, tables... Les murs qui délimitaient les frontières avaient une espèce d’entrée, large de sept mètres, je dirais :
« -Qui y’a-t-il de l’autre côté ? Demandais-je
-Un labyrinthe, et tu as interdiction totale d’aller de l’autre côté !
-Mais… »
L’idée qu’un labyrinthe se trouvait au-delà de ces murs me rendis totalement patraque et peu éveillée. Je n’eus pas le temps de protester qu’Alby descendu et m’a crié de trouver Chuck. Je ne savais pas quoi faire alors je descendis et aborda le premier garçon que je vis :
« -Excuses-moi de te déranger mais Alby m’a demandé de trouver Chuck, est-ce que tu sais où il est ? » Dis-je avec inquiétude et peur
A pars Alby, j’avais peur et confiance en personne. Le jeune garçon ne m’a pas répondu et m’a bousculer avant de partir :
« -Je vois que tu as fait connaissance avec Gally, me dit un jeune homme qui venait d’arriver, moi c’est Thomas. Je suppose que tu ne te rappelles pas de ton prénom ?
-Enchanté Thomas, et effectivement je ne me rappelle de rien même pas de mon prénom. Je suis encore totalement amnésique.
-J’ai cru entendre que tu cherchais Chuck, la bleue ?
-La bleue ?
-C’est comme ça qu’on appelle les nouveaux, en l’occurrence pour toi, la nouvelle. Si tu cherches Chuck, il est là-bas », dit-il en désignant une cabane au loin avant de partir.
Je me dirigeai donc vers la cabane indiquée par Thomas. En chemin je me rendis compte que je n’avais pas eu peur de Thomas, je m’étais senti bien et en sécurité avec lui, comme si je le connaissais depuis toujours. Une fois arrivée, je découvris un petit garçon de douze ans maximum, aux yeux bleus, cheveux brun et bouclé, gros et las :
« -C’est toi Chuck, dis-je d’un ton hésitant
-Oui, c’est moi. C’est Alby qui t’envoie c’est ça, hein ?
-Oui, pourquoi ?
-Non, comme ça »
J’ai passé le reste de la matinée avec Chuck qui m’a tout expliqué en détail. J’hésitai à lui demander où se trouvait Newt, comment allait-il le prendre ? Mais la culpabilité de ne pas être allée m’excuser l’emporta :
« -Chuck ?
-Oui, me répondit-il
-Sais-tu où est Newt ?
-Tu le connais ?
-Pas trop, non, mais c’est moi qui l’ai frappé.
-Ah, il est dans la Fosse.
-La quoi ? Demandais-je, intriguée
-Mais t’as du plonk dans la cervelle ou quoi, c’est là où t’étais lorsque tu t’es réveillée. »
Je partis alors vers la Fosse, bien décidée à m’excuser même si j’avais peur de tout le monde sauf d’Alby, Chuck et Thomas :
« -Y’a quelqu’un ? Dis-je, un peu apeurée
-Ouais »
Je me penchai dans la Fosse et reconnu le garçon que j’avais frappé :
« -Newt, c’est ça ?
-Ouais, me répondit-il, tu t’es calmée ou tu vas encore me frapper ?
-C’est pas drôle, et à propos de ça, je suis vraiment désolée, je sais pas ce qui m’a pris, j’étais morte de peur et …
-C’est pas grave, calme-toi. Je veux juste que tu comprennes bien, que tu m’as obligé à frapper John, résultat : je n’ai pas respecté le règlement et je suis dans la Fosse alors que je suis co-leader.
-Mas tu as risqué ton titre de co-leader en faisant ça, tout ça pour moi ?
-Tu ne méritais pas de mourir ainsi et de tout de manière Alby m’a dit que si j’allais dans la Fosse, s’était juste pour que John ne pique pas de nouveau une crise.
-Une crise, comment ça ?
-Dès son arrivée, Gally a pris John sous son aile, et lui a clairement fait comprendre qu’il fallait respecter le règlement sinon… C’est comme ça qu’il est devenu accro aux règlements et quiconque ne le respectait pas risquait de se prendre un coup.
-Mais, y’a pas le droit de rapper un autre Blocard ?
-Je sais mais tout le monde a peur de lui et personne le dénonce.
-Au fait, je te remercie d’être intervenu mais, si j’étais dans un espèce de coma pendant une semaine tu es dans la Fosse depuis une semaine ?
-Non, Alby m’y a envoyé dès que tu t’es réveillée mais John, lui est là depuis une semaine.
-C’est normal, tu sais que à chaque fois qu’un nouveau débarque, on fait une fête alors va les aider et profite.
-OK, a tout à l’heure alors. »
Je repartis aider les autres. J’étais étonnée de voir que Newt était aussi gentil. Je vis Gally, je décidai alors d’essayer de repartir sur de bonne base :
« -Gally…
-Laisse-moi, la tocarde », dit-il avant que j’ai le temps de dire quoi que ce soit et il partit.
Je vis alors Thomas à la lisière de la forêt :
« -Je peux aider ?
-Oui tu peux, en allant chercher du bois, Zart est là-bas, sous le pommier, il te dira où le prendre.
-OK », dis-je en partant.
Je passais alors devant le potager, il y avait plusieurs plants de légumes et fruits, tous différents ; précisément devant les plants de fraises. Ces fraises me mirent l’eau à la bouche :
-Alors la nouvelle, la tentation est grande hein ? »
Je reconnus la voix de Newt, il avait réussi sortir de la Fosse. J’étais contente pour lui mais ne lui répondit pas et haussa les épaules. C’est alors qu’il cueilla une fraise et me la tendit :
« -Je dirai rien, t’inquiet, ce sera notre secret, dit-il gentiment
-Je croyais qu’en tant que co-leader tu ne devais pas transgresser les règles », dis-je avec humour en prenant la fraise
L’amnésie m’avait presque fait oublier le gout des fraises. Il sourit et repartit de son côté. Je partis donc à la recherche de Zart. Je le trouvai effectivement sous le pommier :
« -Ah te voilà, la brouette de bois est là, dit-il en désignant une brouette couverte de boue et pleine de bois, enfin, si tu arrives à la soulever », se moqua-t-il
Je dois serrer les dents me dis-je, mais hélas j’ai beau être agile, souple et rapide, je ne suis pas forte et malgré mes efforts je tombe et la brouette s’écroule sur moi au beau milieu de la clairière devant tous les garçons, j’ai honte et personne ne vint m’aider. Tout le monde se moque de moi.
« -Vous trouvez ça drôle ?!!! Cria alors un garçon dont je reconnais aussitôt la voix, pourquoi vous ne vous attaquez pas à quelqu’un de votre taille !!! »
Ils repartirent à leur occupation. Il vint alors m’aider à me débarrasser de du bois et de la brouette qui s’étaient écroulés sur moi :
« -Merci Newt, c’est la deuxième fois que tu me sort d’un mauvais pas alors que je t’ai blessé ce matin.
-De rien, ils ne sont vraiment pas sympas avec toi, Zart aurait dû t’aider.
-Ce n’ai pas grave, merci je vais terminer avec le bois.
-Ok, à tout à l’heure »
Alby et Newt ont allumé le feu quelques minutes plus tard, tout le monde criait pendant que d’autres dansaient sur de la musique produite par des tonneaux en bois sur lesquels frappaient les musiciens. C’est alors qu’un jeune asiatique aux cheveux noirs vint m’aborder :
« -Salut, moi c’est Minho, je suis le maton des coureurs. J’ai entendu parler de ton accident avec la brouette tout à l’heure. Je suis désolé et je suis content que Newt soit intervenu. Les autres Blocards n’ont pas été cool du tout.
-C’est pas grave, c’est déjà oublié, mais c’est vrai que c’était un peu la honte et vu que je suis la seule fille, je dois à tout prix montrer ce que je vaux. »
Minho partit alors en buvant un liquide jaunâtre.
« -Ça va ? me lança Chuck, il avait l’air de bien s’amuser
-Oui
-T’es sûr, même après ton accident de la brouette ?
-Mais, c’est apparu dans le journal ou quoi ?!! J’ai l’impression que tout le monde est au courant !!
-C’est le cas », rigola Chuck
Il dit ça en faisant tomber une petite satuette :
« -C’est quoi, demandais-je curieuse
-C’est une statuette que j’ai sculpté, me répondit-il
-Tu sculptes drôlement bien, remarquai-je
-C’est pour mes parents, je ne me souviens pas d’eux mais, eux ils se souviennent certainement de moi et je dois leur manquer mais malaise moi ils me manquent pas vu que je m’en souviens pas.
-Je suis désolée Chuck »dis-je avant de partir.
Je rentrais dans la forêt et m’adossa contre un tronc. J’essayai de me rappeler de mon nom et de ma famille, mes amis mais non je ne me souvenais de rien. Je sentis alors de la haine monter en moi contre ceux qu’on appelle les Créateurs, ces salopards qui m’ont pris ma vie, mes souvenirs, ma famille. Mais au lieu de tout casser je me contentai de m’asseoir et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Je sentis alors quelqu’un s’asseoir à côté de moi et posé sa main sur mon épaule et malgré moi je me blottis contre cette personne que je ne connaissais pas. J’en avais besoin, j’avais l’impression d’être seule au monde :
« -Tu n’es pas seule, OK ? »
Je ne répondis pas à Newt, tout de suite. Puis des flash sont apparus dans ma tête, je regardai alors Newt dans les yeux :
« -Je me souviens, Newt, je m’appelle Noah.
-Dans ce cas, enchanté Noah. C’est un prénom magnifique et original.
-Merci
-Goûtes-ça », m’ordonna Newt
Je pris la boisson qu’il me tendait, c’était la même boisson qu’avait bu Minho, quelques minutes plutôt et la goûta. Je recrachai le liquide aussitôt, c’était hyper fort. Newt était mort de rire :
« -C’est pas drôle, lui dis-je sur le ton de la rigolade
-Si, d’habitude quand les nouveaux recrachent, je ne ris pas mais là, la tête que tu as faits c’étaient trop drôle !!! » Et il se remit rire et cette fois, je riais avec lui.
« -Plus sérieusement, tu peux dire ce qui se passe avec le Labyrinthe, et ne me mens pas, je déteste les gens qui sont faux-cus.
-OK, alors pour commencer chaque mois, la Boîte nous envoie un nouveau et des vivres. Tu entends ça ? »
J’entendis alors une espèce de grattement suivi d’une sorte de cris :
« -Qu’est-ce que s’est, demandais-je, de nouveau stressée
-Ce sont les murs du Labyrinthe, ils bougent toutes les nuits alors tu devines qu’il n’est pas facile à cartographier et les cris se sont des Griffeurs. Ils sont là toutes les nuits et sont très dangereux.
-Mais, cela veut dire qu’ils peuvent entre dans le Bloc ?
-Non car, tu n’as peut-être pas remarqué mais tous les soirs les portes se referment et si tu restes bloquée à l’intérieur, tu dois passer la nuit avec les Griffeurs et les murs qui bougent et ce n’est que le lendemain que tu pourras rentrer dans le Bloc….si tu survis. Allez, s’a fait assez d’info pour la journée, va profiter de la fête, Blocarde.
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