Noël à Londres était une occasion qu'en d'autres circonstances, Hadria aurait accueillie avec une joie enfantine. Après la noirceur d'un mois de novembre froid et pluvieux, les rues se paraient d'une ambiance festive et chaleureuse. On voyait sur toutes les places s'organiser les œuvres de charité, pour recueillir des dons pour les déshérités des bas quartiers. Des chorales fleurissaient devant les maisons ornées de houx et de gui ; les premières chutes de neige avaient comme illuminé la ville d'une nouvelle pureté.
La jeune femme aimait à flâner dans les rues quand ses activités à Spiritus Mundi lui en laissaient le temps. Les vitrines décorées des magasins se garnissaient de cadeaux potentiels tous plus étonnants les uns que les autres, douceurs, jouets, petits articles de mode... Elle avait envie de tous les acheter pour les envoyer à ses amis en Amérique. Mais malgré l'émerveillement que suscitait cette ambiance de fête, Hadria ressentait une certaine tristesse ; elle n'avait personne pour l'accompagner dans ses courses, ou s’extasier avec elle. Même si elle avait appris à connaître certains de ses collègues de la fondation, elle ne se sentait pas encore assez proche d'eux pour leur demander ce genre de service. Et puis, contrairement à elle, ils avaient des amis et des parents sur place.
Tandis que les jours s'écoulaient, que les missions se succédaient, la jeune femme voyait venir avec une tristesse grandissante le réveillon de Noël. Le passer seule, enfermée chez elle, ne lui semblait pas une perspective des plus réjouissantes. Son père et ses amis de Minneapolis lui manquaient cruellement. Hadria savait que Robert Forbes ne serait pas oublié ; il était apprécié dans sa communauté et il trouverait forcément un voisin pour lui demander de se joindre à leur famille ; probablement les parents d'Hector, qui ne vivaient qu'à quelques kilomètres. Certes, il regretterait l'absence de sa fille, mais il bénéficierait des présences chaleureuses pour combler sa solitude.
Hadria commençait à envisager de prêter ses services à une œuvre de bienfaisance ; au moins rendait-elle des gens heureux. Ce serait toujours mieux que de se blottir dans son petit appartement avec un livre et un gros châle.
Mais cette perspective ne suffisait pas à lui alléger le cœur...
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