Après que Lema lui ait jeté un sort pour l’aveugler, John c’était retranché sur son île d’exile : Delenis. Elle était située dans le Pacifique Sud, proche de l’Antarctique. Il y faisait terriblement froid et aucunes autres espèces n’y vivaient. John était maître et sujet de sa propre terre. Il y avait fait construire une grande bâtisse, mieux protégé que n’importe quel château royal et avait pour seule compagnie son fidèle serviteur : Goul. Pendant le mois qui avait suivi, le Vrykolakas avait essayé de retrouver la vue sans succès. La brume était fixée comme de la glue. Il n’avait à l’esprit qu’une seule solution qui lui répugnait à concevoir ; il n’y avait qu’elle pour le soigner mais comment la contacter ? Sa pensée fût troublée par une sonnerie aigue provenant de sa poche.
« Oui ?
Bonjour Monsieur SEIKU. Je me doute que mon appel vous surprenne, notre contact ayant été rompu depuis bien des années.
En effet… Confirma John. Je ne vois pas ce que me vos cet honneur, le dirigeant du Comité de Vaporis en personne, vous n’auriez quand même pas dévoré Laïa votre idiote de secrétaire ?
L’homme ricana. Heureusement pour elle le cannibalisme ne m’intéresse guère mais passons, les choses sont telles qu’aucun intermédiaire ne pouvait se mêler de cette malencontreuse affaire si vous voyez ce que je veux dire…
Vous voulez parler de Nokomis je suppose ? Echappa John.
Exactement. Une telle abomination dans la nature… Aurais-je fait une erreur en cédant à votre caprice ?
Elle ne sera pas libre pour longtemps, un petit contretemps fâcheux ne me permet pas d’agir dans l’immédiat.
Un contretemps vraiment… L’homme pris un ton plus grave. Vous venez de faire preuve d’imprudence en négligeant cette petite mon cher ! Si vous n’aviez pas fait tant de tapage pour l’emmener elle serait déjà morte et ne présenterait plus un danger pour notre société !
Votre société ? Souligna John. Vous voulez dire votre place ?! S’il était connu que le clan Rosonoe subsiste toujours je ne suis pas sûr que le peuple de Vaporis vous suivrait aveuglément… Pouffa John. Vous savez que les créatures ont un grand respect pour sa famille et n’hésiteraient pas à retourner leur veste pour être de son côté. Après tous c’est vous qui avez assassinez son ancêtre pour récupérer le pouvoir non ?
Je vois que vous connaissez bien le sujet John. Après tous vous aussi êtes un prétendant au pouvoir. Malheureusement pour vous l’exile vous a marqué au fer et Vaporis n’est plus qu’un lointain souvenir.
John ravala son venin. Je suppose que vous ne m’avez pas appelé pour vous moquer de moi HIRSEM ?
Bien sûr que non je n’ai pas vraiment de plaisir à taquiner la vermine. Enfin…, je voulais simplement vous dire de ne pas interférer dans la capture de cette fille. Mes hommes sont à sa recherche et ils vont la ramener ici ou elle sera exécutée une bonne fois pour toute sans possibilité de revenir !
Mais vous n’avez aucun droit sur elle ! Protesta John. Elle m’appartient ! On avait passé un accord… Si je vous en débarrassais elle était à moi !
Et le résultat et là. L’un des êtres les plus dangereux se balade dans la nature en tuant tout sur son passage ! Si personne ne l’arrête les hommes envahiront Vaporis et la guerre recommencera ! Grognait Hirsem. Vous-même n’avez pu la soumettre à votre volonté… c’est une bête sauvage qui ne peut être commandée ! Elle doit être éliminée.
Je ne vous laisserais pas faire ! J’ai attendu dix-sept longues années avant de pouvoir la voir et l’étudier ! Je ne la laisserais pas partir !
N’aggravez pas votre cas mon ami à moins que la mort vous attire également ? Aucune réponse. Je prends ça pour un non. Je vous conseille de rester loin de la terre des hommes et il ne vous arrivera rien. Sur ceux portez-vous bien et à JAMAIS.
BIP…BIP… »
Hirsem venait de raccrocher et John balança le portable contre un mur, l’objet réduit en miette. Comment Hirsem pouvait lui enlever la prunelle de ses yeux ? C’était son bijou, son diamant à l’état brut. Il n’allait pas la laisser se faire tuer par ces vautours assoiffés de contrôle ! John voulait tout leur prendre ! Tout ! Il voulait retourner à Vaporis et reprendre sa place en tête d’affiche. Il savait que Nokomis représentait un danger pour lui et son objectif mais tant qu’il arriverait à la soumettre à son bon vouloir tout irait bien.
« Goul !
Le bouffon accouru et se prosterna devant John. Oui monsieur ?
Appel Trenitis dit-lui de venir le plus vite possible !
Bien monsieur.
Deux longues heures s’était écoulées depuis lors quand la porte s’ouvrit dévoilant une élégante silhouette. Une femme, grande, élancée, vêtu d’une longue robe noire de nuit avec au centre de la poitrine le symbole d’un attrape rêve brodé. Ses cheveux acajou, lui retombaient dans le dos en cascade et ses yeux d’une profonde noirceur laissait entrevoir les ténèbres. Elle avançait d’une démarche assurée se pavanant telle la tentatrice du diable. John se leva pour l’accueillir malgré son mal.
« Trenitis… S’exclama-t-il. Ton parfum est toujours aussi envoutant !
John détestait cette odeur autant qu’il détestait cette femme, sa sœur. Leur rivalité était telle qu’une ville entière avait été détruite sous les éclats de leur colère. Des milliers de soldats étaient tombés et leur mère c’était donnée la mort ne pouvant supporter ces querelles.
John… répondit-elle sur le même ton poignant. Au mieux de ta forme à ce que je vois.
John descendit à tâtons afin de la rejoindre. Elle était née sorcière et lui Vrykolakas, une famille maudite depuis la nuit des temps par les sorcières d’Orion pour les avoirs attaquées.
Merci d’être venu aussi vite ! Comme tu le vois j’aurais besoin d’un coup de main.
Ais-je déjà reçu un peu d’aide de ta part mon cher frère ?
C’est juste que tu n’en as jamais besoin.
Je suis assez intelligente pour ne pas me frotter à ses nécromanciennes de malheur mais ce n’est pas ton cas apparemment !
Pour te dire la vérité elle m’a eu par surprise quand je m’amusais. On devient négligeant quand on prend du bon temps ! Cette Nokomis quelle puissance.
Trenitis se retourna vivement en empoignant l’épaule de John. Comment ça ? Qu’est-ce que tu foutais avec une fille pareille ?! Tu veux tous nous faire tuer !
Relâche-moi tu veux. C’est mon trophée, ma récompense pour avoir assisté le comité à prendre le pouvoir à Vaporis il y a longtemps. Malheureusement j’ai eu quelques problèmes et cette saloperie de sorcière m’a jeté un sort. Tu vas m’aider ou pas ?
Ta folie grandis chaque jour mon frère et tu n’hésiterais pas à tous nous emmener dans ta tombe. Je n’ai aucune garantie que cette fille ne s’en prendra pas à moi, si j’use de ma magie sur toi elle me sentira !
Voyons, je ne pensais pas que tu étais si faible Trini. Lâcha-il d’une voix mielleuse. Tu n’es pas assez grande pour te protéger seule ? Une enfant maudite comme toi… Jouer à l’enfant ne t’aidera pas et moi non plus, surtout moi alors fait ce que je te demande et je couperais définitivement le contact avec toi.
D’accord je vais lever le sortilège mais je ne veux plus JAMAIS que tu me recontacte ! Je tiens à ma vie et je ne veux pas finir comme repas à cette fille !
Sage fille.
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