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tome 1, Chapitre 3 tome 1, Chapitre 3

Les rayons du soleil pénétraient dans la chambre et vinrent illuminer toute la pièce. J'adorais ce genre de réveil très doux, être en communion avec la nature, vivre au rythme de la faune et la flore. Je m'étirais, sentis une douleur a l'épaule mais beaucoup moins forte que la veille. Les soins de Nayla avait eu leur effet. Je me levais, et regardais la forêt par la fenêtre. J'eus une étrange impression en regardant les profondeurs des arbres comme si quelque chose attirait mon esprit et le faisait sortir de mon corps. Je vis des épais nuages noirs sortirent de la forêt et prendre la forme d'un petit enfant que je connaissais que trop bien. Je ne pensais pas que cette vision referait surface. Je fixais les yeux du gamin comme hypnotisé par son regard. Je sentais mon être intérieur se vider et vis ma vie partir. Une douleur parcourut tout mon corps. Une douleur qu'on ne pouvait expliquer comme si des milliers de couteaux s'enfonçaient successivement dans ma chair. J'hurlais de toute mes forces mais je n'entendais pas ma voix. Pourquoi est ce que ce gamin était revenu ?

- LUCAN !!!! criais-je.

Soudain, je me retrouvais allongé sur mon lit, trempé et vis Nayla près de moi. Je dégainais mon sabre, et scrutais la pièce, certain qu'une menace pesait sur moi.

- Vous avez du faire un sacré cauchemar... s'inquiéta-t-elle. Vous avez hurlé de toute vos forces et vous n'arrêtiez pas de murmurer "Lucan". Qui est il ?

- Je n'ai pas le temps de vous expliquer, répondis-je. Je dois partir.

- est ce que nous allons nous revoir ?

- Il se pourrait que je revienne ici dans quelques semaines.

- je vous accueillerais du mieux que je peux alors, dit elle avec un beau sourire.

- merci pour tout.

Je m'habillais et m'équipais de mes affaires de voyage. Je pris en main mon sabre, le dégainais et le contemplais comme si c'était la première fois que je le découvrais. Il était léger et pourvu d'un tranchant sans pareil. Je l'avais obtenu dans les pays de l'Est lors d'un voyage. Je regardais sa lame, l'effleurais de mes doigts et après l'avoir bichonné, je le remis dans son fourreau. Je rejoignis mon cheval et poursuivi ma route vers le nord. J'avais du traverser tout le village pour prendre la route que je voulais. J'avais vu de nombreux habitants qui commerçaient avec ce qu'ils pouvaient. Mais malgré leur pauvreté, ils étaient très généreux. Certains, en voyant que j'étais un voyageur, avait voulu me donner des vivres, "au nom du roi" disaient-ils. Devant leur insistance et leur bienveillance, j'étais bien obligé d'accepter.

Le soleil était à son zénith pourtant la chaleur ne se faisait pas sentir. Les rayons n'avaient aucun obstacle, pas un seul nuage, comme s'ils étaient glacial.

J'étais sur un petit sentier, une route marchande disait-on. Pourtant, je n'avais vu aucun marchand. Je passais aux abords d'une rivière gelée où on pouvait voir des poissons à travers la glace.

Après avoir passé cette longue forêt, je tombais sur une vaste clairière recouverte de neige. Le soleil avait disparu sous de sombres nuages qui ne présumaient rien de bon. Je décidais donc d'établir mon camp à la lisière des bois pour ne pas être totalement visible, sait-on jamais.

Je fis, non sans peine, un feu pour essayer de réchauffer ma tente et les alentours. Je craignais que ces nuages noirs soient une tempête de glace, réputé pour sa violence et sa puissance. Les légendes disaient qu'une armée et son roi avait été gelé sur place lors d'une de ses tempêtes.

N'était ce que des légendes ? Personne ne le savait vraiment. Mais j'allais bientôt découvrir si les rumeurs sur ces tempêtes étaient fondés. Je m'allongeais sur le sol, et attendais patiemment.

Pourquoi ces "bandits" avaient menti sur leur intention ? Je ne comprenais pas vraiment ce qu'ils voulaient. Peut être que le roi avait fait envoyer ces hommes pour me tester ou alors... Peut être que tout cela n'était qu'un piège... J'avais fais beaucoup de chose pour le roi et j'étais au courant de nombreuses affaires que le roi voulait tenir caché. Est ce qu'il serait capable de m'éliminer ? Cette histoire de princesse cachée, de reine qui n'était pas morte mais qui s'occupait de la soeur jumelle de la princesse... Cela semblait assez gros pour être véridique... Une reine et une princesse qui étaient cachées dans la plus lointaine contrée et une des plus dangereuses et avec des hommes qui avaient essayés de me tuer ? Il y avait quelque chose qui clochait dans toute cette histoire ? Devais-je rebrousser chemin et disparaître ? Ou me confronter au roi ? Ou continuer cette mission en n'étant pas sur d'y survivre et de trouver la princesse et la reine ?

Je devais déjà survivre à cette tempête, ensuite, j'irais trouver cette princesse. Si elle existe, tant mieux sinon j'irais trouver le roi et il perdra ma loyauté et m'aura en ennemi.

J'essayais de conserver la chaleur du feu près de moi. La tempête avait commencée et un vent violent soufflait. Les arbres semblaient se plier en deux sous ces rafales destructrices. Mon cheval avait prit la fuite, et je me retrouvais seule dans une forêt enneigé avec des ennemis a mes trousses et une tempête qui ne finissait pas. Malgré mes efforts, mon feu s'éteignit, le bois était devenu humide et avait étouffé les flammes. Je pensais véritablement mourir dans cette forêt. J'avais affronté des tas de situations périlleuses mais lorsque la nature était notre ennemi, on ne pouvait que subir. Je n'arrivais pas à croire que ma vie allait se terminer ici... Mais j'étais bien obligé de l'accepter. Je ne sentais plus mes extrémités... Je n'arrivais plus a respirer convenablement. Ma vue se troubla... Je connaitrais donc jamais la vérité...

Village de Tendoril

Les hommes fort du village ramenèrent différents gibier. Les tempêtes de glace tuaient la plupart des animaux qui ne s'étaient pas abrités. Un homme et son fils avait un trophée différent. Ils portaient un homme vêtu d'une armure en cuir et d'armes. Il avait du se faire avoir par la tempête de glace. Il était peut être mort, mais dans ce village, tout les habitants étaient unis et s'entraider. Ils décidèrent de l'amener au médecin du village. C'était une femme et sa fille qui s'occupaient de soigner le peuple. Tout le monde vantait ses pratiques et certaines personnes disaient qu'elle faisait des miracles.

- Eleanor ! On a un homme qui vient de la tempête de glace, prépare un lit, cria un homme. Il est salement amoché, je ne sais même pas si on devrait te l'amener.

- amène le moi tout de suite ! répondit Eleanor.

Ils se précipitèrent dans la maison des soins, c'était une question de temps avant que l'homme ne succombe a ses blessures. Une fois allongé sur un des lits, tout le monde disparut dans la maison. Il ne restait plus que Eleanor et sa fille. Elle se fit aider de sa fille pour soigner cet homme. Elles durent enlever l'armure de cuir et toute les armes du blessé. Elles furent étonnées du nombre de cicatrices qu'il portait et se demandèrent comment un homme avait pu survivre avec tant de coup.

***

Il n'y avait aucun bruit autour de moi. J'étais dans un lit, avec une large couette sur moi. Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux, ou bien meme si je les ouvrais, il n'y avait qu'un épais rideau de ténèbres autour de moi. Je ne trouvais pas mes armes et ma seule tenue était un pantalon en peau de mouton et une tunique en laine. J'essayais de me lever mais une douleur a la poitrine me plaqua sur le matelas. J'entendis le sol craquait et la porte s'ouvrit. Qui était cette personne ? Un des bandits ? La pièce se remplit d'un doux parfum qui ne pouvait certainement pas appartenir a un homme.

- vous êtes réveillé ? demanda la voix.

C'était une voix aussi douce que le parfum. Une voix chaleureuse qui réconfortait au moindre mot.

- Où suis je ?

- des hommes vous ont récupéré dans la forêt. Vous avez survécu a une tempête de glace. Mais vous étiez salement amoché, alors on vous a soigné.

-pourquoi je ne vois rien ?

- vous allez devoir être patient. La tempête de glace émet une forte lumière blanche. Vos yeux ont besoin de se reposer, si je vous laisse retirer le bandeau, vous ne pourriez ne plus jamais voir.

- je vous fais confiance. Combien de temps cela va-t-il prendre ?

- c'est selon votre capacité de récupération. A mon avis, dans quelques jours, vous allez pouvoir utiliser vos yeux, dit elle en m'imaginant son sourire.

- qui êtes vous ?

Elle hésita à me dire son nom. Une autre personne arriva dans la pièce avec un autre parfum tout aussi doux que le premier. Ses pas étaient assurés, je pensais donc que cette personne était la responsable et peut être la plus âgée.

- il est réveillé? demanda l'autre voix féminine.

- oui je le suis, répondis je. Vous êtes le médecin ?

- on peut dire ça. Vous avez eu beaucoup de chance de vous en sortir

- écoutez moi, j'ai une mission très importante à accomplir. Dans combien de temps, je pourrais repartir ?

- vous n'êtes pas prêt de quitter le village, affirma la voix. On peut vous aider dans votre mission, où allez vous ?

- au nord. Dans les montagnes du feu glaciale.

Je sentis que l'autre fille avait envie de dire quelque chose mais que la plus âgée l'avait retenu. Elle reprit :

- que devez vous faire ?

- je dois retrouver une personne.

- qui ?

- vous posez beaucoup de question pour un simple médecin.

- désolé, je ne voulais pas vous importuner.

- guérissez moi le plus vite possible, c'est vraiment urgent. C'est une question de ou de mort.

Un long silence s'installa et je sentais un lourd regard sur moi. Puis, j'entendis un énorme chahut au loin. Les deux femmes avaient disparu et m'avaient laissé seul. Des personnes criaient "aux armes" comme si une révolution était en route. La plus jeune des femmes revint dans la chambre, son souffle était court comme si une pression était sur ses épaules.

- que se passe-t-il ? questionnai-je.

- nos éclaireurs ont aperçu une troupe de soldat armés qui se dirigeait vers nous.

- qu'est qu'ils veulent ? répliquais-je

- ils cherchent un déserteur.

Soudain, je sentis une gêne en elle, comme si avait compris tout ce qui ce passait. Puis, J'entendis des pas lourds sur le sol, il devait y avoir quatre ou cinq personnes qui arrivaient. Mon instinct pris le dessus, j'avais perdu la vue mais les autres sens s'étaient renforcés.

- où sont mes armes ?

- ils les ont mises dans l'armurerie.

J'essayais de me lever mais la fille vint appuyer sur mes épaules pour que je reste allongé. La porte claqua violemment, et la douce odeur disparaissait laissant place a une odeur de transpiration.

- laisse nous ! cria une voix grave.

- je dois rester avec lui, je surveille son état, répondit la femme.

- peu importe, continua une voix plus posée. Que faites vous ici ? Pourquoi essayer de traverser la forêt alors qu'une tempête de glace se prépare ?

- j'y ai survécu c'est le principal.

- vous savez combien de personne sont mortes ?

- j'imagine qu'il y en a plusieurs. Pourquoi vous me dites ça?

- entrer dans ce village sans autorisation est interdit. Il fallait rencontrer le passeur qui est a Ghallan. Vous avez apporté le malheur sur ce village ! Des troupes royales sont en route pour vous retrouver

- on est la milice de la ville, reprit la voix grave. Nous allons vous enfermez dans une cellule. Suivez nous, ordonna-t-il en posant sa lame sur mon cou


Texte publié par AoNeko, 25 novembre 2016 à 22h29
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