Piero ouvrit l’écoutille d’accès à la navette dans un chuintement caractéristique, laissant pénétrer plusieurs litres d’eau de mer grisâtre à l’intérieur. Après sa déclaration péremptoire à Lucie, Artus s’était résolument rendu dans la petite soute attenante à la cabine. Il y avait déniché plusieurs combinaisons de plongée, remisées dans un caisson avec des bouteilles d’oxygène. Il s’était empressé de les récupérer, non seulement parce qu’ils ne savaient pas au juste à quelle distance de la côte ils se trouvaient, mais aussi et surtout à cause des radiations. Le radeau de survie gonflable, entreposé juste à côté, risquait également de leur être fort utile.
A présent, retranché derrière son masque en guise de protection dérisoire, il mordait avec nervosité l’embout du tuyau qui l’alimentait en oxygène, toute son assurance semblant s’être volatilisée.
Pourtant, Piero avait l’air de savoir ce qu’il faisait, mais les circonstances étaient pour le moins extrêmes, il fallait bien le reconnaître. Pour commencer, bien que son ami ait pris soin de mesurer avec attention l’angle de flottaison de la navette, Artus craignait d’être englouti, à peine l’écoutille entrebâillée, par des dizaines de milliers de mètres cubes d’eau glaciale. Grâce au ciel, rien de tel ne se produisit, la houle se contentant de les asperger copieusement. Il poussa un discret soupir de soulagement, stabilisant du bout des doigts le matelas gonflable sur lequel ils avaient harnaché le corps de Céline.
Après que Lucie l’ait tant bien que mal débarrassée du sang qui la souillait et qu’elle se soit assurée que l’hémorragie avait cessé, Piero lui avait bricolé une combinaison intégrale avec les moyens du bord. Ils avaient bataillé un long moment pour la lui passer, et elle reposait à présent sur le matelas auquel elle était étroitement sanglée, pour ne pas risquer de basculer de côté. Artus devait simplement veiller à ce qu’il ne se retourne pas durant l’extraction, mais ce n’était pas ce qui l’inquiétait le plus. A travers l’ouverture, il jetait des regards soupçonneux aux nuages gris sombre qui encombraient le ciel au-dessus de leur tête.
C’était la première fois qu’il le voyait, ce ciel immense, et il le terrifiait au-delà de tout. Sans y penser, il prit une grande inspiration tremblante avant de réaliser que c’était l’oxygène de sa bouteille qu’il pompait ainsi frénétiquement. Il se fit la réflexion qu’il aurait mieux fait de l’économiser, même s’il était conscient que les radiations le tueraient peut-être bien avant qu’il ne vienne à manquer d’air. Il jeta un coup d’œil à Lucie, quelques pas derrière lui, et croisa son regard noyé de larmes. La perte de Martha l’avait anéantie, et les deux garçons avaient eu bien du mal à la convaincre de les accompagner. Elle était convaincue que tout était perdu, et qu’ils étaient voués à une mort certaine.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’était la découverte de tatouages délavés, sur l’avant-bras de la vieille femme, qui avait paru la décider. Elle avait demandé à Artus de l’aider à installer Martha plus confortablement, et ce dernier s’était exécuté de bon gré même si, là où elle était à présent, la voyante se fichait sans doute éperdument de la position dans laquelle se trouvait son enveloppe terrestre. Avec douceur, il l’avait allongée sur les sièges inoccupés de la cabine, et Lucie s’était attelée à lui redonner un semblant de dignité, rajustant ses vêtements et ramenant ses mains sur sa poitrine. C’est à ce moment-là qu’elle avait découvert les marques bleues sur son bras.
Du point de vue d’Artus, il ne s’agissait pas de tatouages récents. La couleur en était fanée et la peau vieillie rendait les dessins un petit peu troubles. Mais Lucie avait réagi vivement, comme si elle ne les avait jamais vus et comme si leur simple présence renfermait une signification qui lui était complètement étrangère. Intrigué, Artus s’était légèrement penché en avant pour mieux voir. Les tatouages représentaient trois cartes, de tarot probablement, mais un tarot auquel il n’avait jamais joué ; les figures lui étaient complètement inconnues.
— On dirait des cartes de tarot divinatoire… Vous savez ce qu’elles signifient ?
Il s’était risqué à poser la question, presque autant pour sortir Lucie de son marasme que par simple curiosité. La première carte représentait une tour enflammée de laquelle chutaient des corps démantibulés, la deuxième un personnage combattant une créature féline, et la dernière une espèce de démon cornu et ailé. Les sourcils froncés par la concentration, Lucie était restée un long moment silencieuse.
— Je ne suis pas cartomancienne, malheureusement, mais Martha l’était. Je lui ai souvent demandé de me tirer les cartes, presque par jeu, je n’ai jamais vraiment cru à ses prophéties, très honnêtement. En revanche elle, elle y croyait dur comme fer. Elle y voyait certains présages. Je ne saurais pas les interpréter mais je sais les reconnaître : la Tour, la Maîtrise et le Malin. Je crois que le Malin est synonyme de mensonge, d’illusion mentale…
Même s’il avait préféré ne rien dire, Artus s’était montré ouvertement perplexe. Il n’avait jamais eu l’occasion d’assister à quelque séance de divination que ce soit, c’était typiquement le genre de lubies que le Veilleur décriait avec force chez les Cendrés. La conversation en était restée là, et il s’était esquivé, offrant à Lucie l’intimité dont elle avait besoin pour dire au-revoir à sa vieille amie. Depuis lors, au moins deux heures s’étaient écoulées, au cours desquelles ils s’étaient équipés au mieux avec le matériel dont ils disposaient et préparés pour une sortie en radeau de survie. A présent, ils étaient sur le point de tourner le dos à la vie telle qu’ils l’avaient toujours connue, et à près de trente ans de souvenirs…
Bien qu’elle les ait amenés à destination, à savoir en surface, le panneau de contrôle de la navette d’évacuation avait souffert et ils n’avaient aucune idée de ce qu’ils allaient trouver à l’extérieur. D’après Lucie et ses souvenirs de jeunesse, les premiers Atlantes avaient navigué pendant près d’une heure avant d’atteindre l’aplomb de la cité-bulle, mais la trajectoire de la navette, perturbée par l’explosion, avait pu les rapprocher de la côte comme les en éloigner. La première chose à faire était donc de sortir déployer le radeau de survie pour pouvoir y installer Céline, puis Lucie. Piero ayant peur de l’eau, Artus n’avait d’autre choix que de s’en charger.
Il se pencha pour déposer un baiser furtif sur les lèvres de Céline, chercha le courage qui lui manquait dans le regard de Piero, et s’avança résolument jusqu’à l’écoutille à présent grande ouverte. S’agrippant aux montants des deux mains, il tira sur ses bras pour passer la tête dehors. Aussitôt, il eut la sensation de baigner dans un océan de gris. Le ciel et les nuages alourdis de particules étaient gris ; la mer agitée de vagues impressionnantes était grise. De quoi lui faire perdre tout sens de l’orientation. Prudemment, il passa les jambes de l’autre côté et s’assit en équilibre sur le seuil.
Il prit le temps de regarder autour de lui, non sans curiosité. Il se crut tout d’abord en pleine mer. De toutes parts, l’eau environnait la partie émergée de la navette, et il ne distinguait aucune bande de terre à proximité. Un épais brouillard planait au-dessus des flots, et lui masquait de toute façon la vue au-delà de quelques dizaines de mètres. Nerveux, il s’assura qu’aucun morceau de sa peau ne dépassait de sa combinaison de plongée bricolée, puis il se laissa glisser dans l’eau glacée. Il n’avait pas de temps à perdre. Plus tôt ils gagneraient la terre ferme et un possible, bien qu’improbable, abri, meilleures seraient leurs chances de survie.
Les vagues frappaient contre la surface métallique avec un bruit sourd et régulier, tandis que l’odeur salée de la mer se faisait ressentir. Le froid le saisit rapidement, même s’il était habitué à la rude température des profondeurs. Il se retourna, bras tendus pour attraper le sac étanche qui contenait le radeau de survie, lorsque les rafales de vent se firent soudain plus violentes, et qu’un trou d’eau se creusa tout autour de lui. Des embruns volaient en tous sens, soulevés par les masses d’air en mouvement. Un gigantesque bruit d’hélices, qu’il ne sut identifier, accompagnait l’ensemble. L’instant suivant, un colossal oiseau de fer apparut au-dessus de sa tête, et il ne put que rester là, figé, à le contempler. Ce fut le cri enthousiaste de Piero qui le sortit de sa torpeur.
Son ami l’avait remplacé sur le seuil où il agitait la main à l’intention de ce qu’Artus considérait comme une créature terrifiante. Piero, qui dormait littéralement avec sa tablette, avait passé toute sa jeunesse à explorer avec avidité les fichiers d’archives ayant trait à l’histoire de son peuple. Artus se souvenait vaguement avoir déjà vu, grâce à lui, des photos d’appareils volants semblables à celui qui les surplombait. Mais entre l’écran et la réalité, il y avait tout un monde, et le monstre d’acier n’avait absolument rien à voir avec ce qu’il s’était imaginé. Une porte coulissa sur le côté de l’hélicoptère, révélant la silhouette d’un soldat casqué et armé.
Artus était partagé entre deux sentiments contradictoires : la peur et le soulagement. Peur de ce soldat qui braquait sur eux le canon d’une arme automatique, les jaugeant avec froideur comme s’il craignait d’avoir affaire à de potentiels ennemis. Soulagement de découvrir qu’ils n’étaient effectivement pas les seuls représentants de l’espèce humaine, qu’une poignée d’individus au moins avait survécu aux radiations. Un deuxième homme apparut alors aux côtés du premier, en tenue de plongeur celui-là, et sauta sans attendre dans les eaux agitées.
Le sort en était donc jeté. Quelles que soient les intentions de ces militaires à présent, les rescapés n’étaient plus en mesure d’aller à leur encontre. Le plus surprenant pour Artus, restait leur absence de protection contre les radiations. Le nageur le rejoignit en quelques brasses rapides, et lui fit signe d’ôter son masque. Le jeune homme hésita une seconde, mais il finit par s’y résoudre pour pouvoir communiquer. De toute façon, ils se leurraient depuis le début, c’était l’évidence même : si l’atmosphère terrestre était réellement irradiée, sa combinaison bricolée ne le protégeait en rien.
— Nouvelle Atlantide ? Nous vous croyions disparus jusqu’au dernier !
Médusé, Artus resta coi. Il ne s’était vraiment pas attendu à pareille entrée en matière. En théorie, il n’y avait eu aucune communication entre Nouvelle-Atlantide et la surface depuis trente ans, mais ce gars réussissait le tour de force de les identifier instantanément, comme si l’immersion datait d’hier. Il n’en revenait pas. Il ne pouvait décemment plus lui dire qu’il n’avait jamais mis les pieds dans la cité-bulle ! L’homme n’aurait pas compris. Les explications pouvaient attendre car en vérité, il était bel et bien fils d’Atlantes. Il hocha la tête en silence. L’autre continuait à l’interroger sur son état de santé, et sur le nombre de personnes qui l’accompagnaient. Il retrouva sa langue en songeant à Céline.
— Il y a eu un accident. Nous sommes quatre, dont une femme enceinte. Enfin, elle l’était, mais je crois qu’elle a perdu le bébé… Elle a perdu beaucoup de sang, et elle est inconsciente.
Il était obligé de hurler pour se faire entendre malgré la bruyante rotation des pales au-dessus de leurs têtes. Un second plongeur les avait déjà rejoints dans les flots déchaînés. A quelques mètres d’eux, il surveillait la descente d’une civière pliante et d’un harnais. Le premier hocha la tête, puis se hissa dans la navette au seuil de laquelle Piero l’attendait. Artus était sur le point de l’imiter lorsqu’il sentit les sangles du harnais se resserrer autour de son torse.
— Attendez, il y a deux femmes à l’intérieur ! Elles sont blessées, il faut les évacuer en premier...
— On va s’en occuper, ne vous en faîtes pas. Mais vous, vous êtes là, on vous évacue d’abord. Elles vous rejoindront en haut dans quelques minutes.
Il s’était penché à son oreille pour parler. Le jeune homme allait protester, mais sur un simple geste du sauveteur, quelqu’un actionna le mécanisme de la poulie et il se sentit soudain happé vers le haut. Il poussa un cri de surprise et de mécontentement, mais il ne pouvait plus rien y faire et quelques secondes plus tard, on l’attrapait sous les aisselles pour le hisser sur la plate-forme de l’hélicoptère. En plus du soldat armé, il y avait là une infirmière et un médecin. Aucun d’eux n’était équipé de la moindre protection contre les radiations.
On le débarrassa de sa bouteille d’oxygène et de son masque, on lui demanda s’il allait bien, puis on lui passa une couverture autour des épaules, on lui remit un casque et on le fit asseoir sur un siège dur tout au fond de l’habitacle. Il se sentait sonné, comme s’il avait pris un bon coup sur la tête. La civière remonta une première fois, transportant une Lucie au teint rendu verdâtre par la peur du vide tout autant que par la profonde douleur qui devait irradier de sa clavicule cassée. Puis ce fut le tour de Piero et enfin, celui de Céline. Abandonnant Lucie aux bons soins de son infirmière, le médecin, un homme d’un certain âge au regard bienveillant, se précipita sur la jeune femme inconsciente. L’appareil quitta les lieux, laissant provisoirement les deux plongeurs sur place.
Artus avait laissé sa place près du hublot à Lucie. Elle était bien plus menue que lui, et ne lui bouchait donc pas complètement la vue, alors que l’inverse n’aurait pas été vrai. Les bancs de brouillard s’écartaient paresseusement sur le passage de l’hélicoptère, mais seule l’immensité grise de l’océan s’offrait encore au regard. Le jeune homme mourrait d’envie d’interroger leurs sauveteurs sur le cataclysme nucléaire survenu plus de vingt ans plus tôt, mais il n’osait pas. Il se demandait où ils allaient et combien de temps le trajet allait durer. C’est alors qu’un rayon de soleil perça les nuages, révélant la terre en contrebas.
Prenant appui sur une barre rocheuse plongeant dans la mer, un petit village pittoresque aux maisons étroites était perché sur la falaise. Entourées de vignes, les habitations colorées semblaient partir à l’assaut de la colline jusqu’à recouvrir entièrement le promontoire qui plongeait dans l’océan. Le spectacle était magnifique, Artus n’avait jamais rien vu, ni même jamais rien imaginé, de pareil. Stupéfié, il secouait lentement la tête comme s’il ne parvenait pas à y croire. Il échangea un regard interrogateur avec Lucie, qui semblait tout aussi éberluée que lui. Devinant leur désarroi, l’infirmière leur décocha un sourire plein de fierté.
— Bienvenue à Espérance, l’une des dernières enclaves de sûreté de l’humanité ! J’imagine sans peine la multitude de questions que vous devez vous poser. La situation a en effet bien changé depuis l’immersion de Nouvelle Atlantide. Mais ne vous inquiétez de rien, vous serez en sécurité ici, la Sénatrice Shepherd veille au bien-être de chacun d’entre nous. Regardez là-haut, on aperçoit un fragment du dôme, c’est un spectacle devenu rare !
Artus suivit la direction indiquée par son doigt et fronça les sourcils. Loin au-dessus des flots, les rayons du soleil traversaient une paroi incurvée qui ressemblait à du verre. Penchant la tête de côté, il chercha le regard de Piero, installé en face de Lucie, de l’autre côté de l’habitacle. Ce dernier affichait un air sombre, et c’est d’une voix atone qu’il demanda :
— Qu’entendez-vous par dôme ?
L’infirmière parut un instant déstabilisée par la question, et elle jeta un coup d’œil au médecin, quêtant son approbation avant de se lancer dans les explications. Mais le docteur était concentré sur Céline, et semblait hermétique à tout ce qui pouvait bien se dire ou se passer dans l’hélicoptère, et qui ne la concernait pas directement. C’est finalement avec prudence et une certaine circonspection qu’elle répondit à la question de Piero.
— Et bien, le dôme de protection contre les radiations... Vous ne saviez pas ce qui s’était passé ? Nous avons toujours pensé que vous en aviez appris suffisamment, et que c’était la raison pour laquelle vous n’aviez pas émergé...
— En effet, nos aînés ont détecté les radiations lorsqu’ils ont amorcé l’émersion, presque dix ans après le début du programme. C’était en 2025, et ils ont supposé qu’il ne restait rien ni personne en surface. Sans cet accident qui a coûté la vie à tant des nôtres, nous en serions toujours persuadés.
La brave femme hocha la tête d’un air pénétré, elle comprenait et les deux garçons se sentirent alors libres de la questionner plus avant. Fidèle à lui-même, Piero demanda des précisions techniques sur le dôme lui-même, la manière dont il avait été érigé, son fonctionnement. Elle rit, se déclarant bien incapable de lui répondre, mais quand Artus s’enquit du nombre d’enclaves similaires disséminées à la surface de la Terre, son sourire s’effaça brusquement. Elle soupira.
— La Sénatrice Shepherd vous expliquera tout ça beaucoup mieux que moi... Pour faire court, disons que la situation internationale était explosive depuis plusieurs années, mais il a suffi d’un rien pour qu’elle dégénère. Tout est allé tellement vite, la plupart d’entre nous n’ont pas compris ce qui se passait, et nous avons mis des semaines à en mesurer les conséquences. C’est un symposium privé qui est à l’origine des dômes. Nous leur devons la vie... On nous a dit qu’il y en avait sept de part le monde, mais nous n’avons jamais réussi à entrer en contact avec aucun d’entre eux.
Elle s’interrompit, plongée dans ses pensées, ou plus probablement dans ses souvenirs. Artus la dévisageait, les pupilles dilatées sous l’effet de la peur qui s’insinuait en lui, incapable de proférer le moindre son. Il ne voulait plus rien savoir, craignant que chaque mot qu’elle prononcerait ne le fasse se sentir plus mal encore que le précédent. Il voulait juste qu’elle se taise mais, inconsciente de l’effet que ses paroles provoquaient, elle retrouva soudain son ton enjoué.
— Oh, vous savez que la Sénatrice Shepherd est la descendante directe de l’un des participants au projet Nouvelle Atlantide ? Shepherd est son nom d’épouse, mais son nom de jeune fille était Alice Duvignac...
Elle souriait de toutes ses dents en disant cela. Artus eut le sentiment que l’hélicoptère venait de faire une embardée, et de chuter de plusieurs mètres. Son regard passa rapidement de Piero, livide, les yeux exorbités, à Lucie, qui venait de porter la main à sa bouche pour y étouffer un sanglot. Au même moment, le médecin tourna la tête vers eux, et sortit finalement de son mutisme.
— Je ne sais pas si elle va s’en sortir, mais l’enfant va bien, nous avons eu beaucoup de chance. Béni soit le Seigneur, nous avions besoin de sang neuf !
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