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tome 1, Chapitre 1 « Enora et... LE FEMINISME » tome 1, Chapitre 1

Enora et LE FÉMINISME :

Je rentre dans ma cellule. Ca faisait tellement longtemps que j'avais pas revu mes poupées sur leur étagères. Leurs belles robes, leurs beaux yeux fixes. Ah la la ! Je crois que je vais me coudre une nouvelle robe pour ma prochaine évasion. Paper Doll va faire des ravages ! D'ailleurs, faudrait que j'appelle un gardien pour qu'il m'amène ça. Susanoo va être content de me voir belle pour sortir ! Ah que je suis heureuse d'être la servante de Monsieur Samouraï ! J'aimerais trop le voir maintenant ! Je chantonne un air en rigolant gaiement ! L-Sword aussi faudrait que je l'invite ! Il est tellement gentil avec nous, l'ignare ! Mais je l'aime bien ce petit toutou de la justice. A force, j'ai fini par m'y faire.

« Pff, il faudrait que tu arrêtes d'être soumise à ce samouraï de pacotille… » murmura une gardienne dans son coin. Je la foudroie du regard. Elle va voir cette idiote qui veut me séparer de mon meilleur ami !

« La ferme idiote ! C'est mon moment pour faire des robes ! Pour Susanoo.

« A force de faire les trottoirs, t'es devenue soumise à ce macho ! Réfléchit un peu. C'est loin l'époque où on se fait belle pour des pervers ! Maintenant, faut plus se laisser faire ! Mais t'es trop folle pour comprendre ce genre de choses importantes.

« Alors, si je comprends bien, si je veux être une fille et mettre des robes, je suis soumise, c'est ça ?

« Non débile ! Tu fais ce que tu veux, on s'en fout.

« Alors je dois faire quoi ? Me comporter comme un mec ?

« Mais non ! Raah tu piges pas ? Il y a plein de trucs qui prouvent le machisme de la société ! Comme la grammaire, ou les couleurs utilisées pour les filles.

« Hein ? C'est des preuves ça ? Attends, je résume. J'adore le rose, Susanoo et plein de mecs adorent en porter, même les mafieux. » Je met ma robe rose bonbon devant moi pour qu'elle voit. Je l'adore cette robe, mais je la met jamais pour les combat car c'est une pièce unique de ma collection. Pas question qu'elle soit souillée par le sang d'abruti ! C'était quoi son deuxième argument ? « Et la grammaire est un truc qui sert juste à s'exprimer. Pourquoi s'attarder sur des trucs qui sont du même niveau qu'une tête roulant sur un trottoir ? Je sais pas moi, genre gérer les problèmes des prostituées, des salaires, les gosses aussi ! Bah oui, je voudrais bien un gosse mais si c'est pour m'en occuper tous le temps, c'est pas la peine ! Faut qu'un homme s'en occupe. C'est cinquante-cinquante !

J'ai pas encore choisit le père. Si je pouvais ce serait Susanoo mais il refuse tous le temps. Il est pas drôle sur ce point là. Peut-être L-Sword, je sais qu'il en pince pour moi.

« Euh…

« Ah oui mais non, tu préfères crier des trucs débiles parce que ce genre de sujet est pas à ta portée c'est ça ? Tu sais, si plein de gens comme toi ce serait inquiétés de ce genre de chose plutôt que tes débilités, je pense que j'aurais pas eu à me coucher sur le dos et à ensuite utiliser le sang de mon patron comme teinte pour ma toute première robe.

Je lui fit un regard souriant en laissant de la peinture rouge sortir de mes pores. Malgré mes limiteurs, c'est suffisant pour simuler du sang. Elle est hilarante à flipper comme ça ! Ah que j'aimerais lui mettre un joli sourire sur son visage pour qu'elle puisse arrêter de dire un tas de débilité. Arrêter de se croire supérieure parce qu'elle crie plus fort. Vivement que quelqu'un s'inquiète pour de vrai problème. Comme ça, vive le crime équitable !

Mais elle a pas comprit. Bon, j'imagine que mon combat que les débiles ne fait que commencer. J'étais dans ma cellule, immobile comme la poupée que je suis. Elle revue à la charge, en me traitant de tous les noms. Bon, c'est pas non plus comme si j'avais pas l'habitude que des clients m'appellent comme ça, et au contraire, ça voulait dire que je leur plaisait. Quand je lui ait dit ça, elle a hurlé comme une truie, mais comme elle sait pas ce que c'est d'aller sur les trottoirs. Car moi je sais distinguer les « putes » comme elle dit, des filles libérées. Elle a dit qu'une femme doit maintenant porter ce qu'elle veut et je suis d'accord, alors pourquoi elle crie cette débile ? J'ai le droit de mettre mes jolies robes pour plaire à Susanoo. Tout comme elle a le droit d'être vulgaire comme Harl Equinn dans le dernier films sur les supers. Tu montres tes fesses ? Ok. Et est-ce que c'est pas une manière de dire aux quelques machos du coin « C'est bon, c'est journée porte ouverte ! » ?

Bon, à ce stade, elle m'a sortie tout un charabia sur le fait que c'est aux mecs de se contenir, que les meufs cherchent pas à se faire prendre dans un coin de rues. Ah ? Parce que des filles aguicheuses ça existe pas ? Il y a que les hommes qui ont un problème avec leur service trois pièces ? J'ai un tas de clientes pendant un moment. Mais je suppose que ça compte pas hein ? Pour la faire rire, je laisse échapper des jets de peinture de mes jambes. Ah elle a réagit pas mal encore une fois. Oh que c'est drôle ! J'ai laissé échappé un rire et lui ait montré mes jolies cicatrices quand une tarée a pensé que ce serait cool de faire fondre de la cire sur mon dos et de m'entendre crier à mort parce que je veux pas parler.

« Ouais c'est triste… les pauvres petites femmes qui se font juger. Oh que c'est humiliant pour elle de pas pouvoir s'habiller comme elle veulent. Sauf que toi, tu me fais quoi là ? Tu juges mon apparence non ? Donc t'es pas mieux que ces hommes tous machos et profiteur du système.

« JE suis une femme ! JE suis oppressée dans cette histoire.

« Donc un homme sensible, drôle, attentionné, pour toi, c'est que des mythes ? Du vent ?

« Euh…

« Mon Susanoo m'a offert une vie de fou, et j'ai pu me défendre face à ton système qui part en BIM-BADABOUM !

J'ai fait exploser de la peinture partout dans ma cellule. Oh que c'est magnifique comme art abstrait !

« Je suis sûre qu'au lieu d'arrêter de crier ton « malheur » à propos des hommes, tu devrais épouser ta meilleure pote. Comme ça, plus besoin de m'enquiquiner sur ton foutu complexe d'infériorité !

« J'ai pas de leçons à recevoir d'une folle qui s'est laissée faire par des hommes toute sa vie.

« Oh, je sens que tu as une histoire palpitante à nous raconter ! Les voix dans ma tête sont super contente ! Tu as fait quoi ? C'est un crime j'espère, parce que sinon, c'est pas drôle !

La débile en face devint blême en m'entendant parler. Je riais aux éclats à chaque fois qu'elle faisait une grimace, ou une tête bizarre. Sauf que dans ces cas là, je fais des explosions de peinture à tout va. Un bip long se fit entendre et la relève arriva de plus belle. A temps si j'ose dire vu qu'elle tient à peine cinq minutes face à une seule remarque. Elle reste sympa finalement cette petite.

Mais j'ai pas encore finit mes réflexions sur le sujet. Je veux dire, c'est fascinant comme cette brave fille arrive à révéler les gros problèmes sur les femmes. Moi je m'en fout tant que je suis avec Susanoo. C'est mon mignon à moi. Quand j'étais aux bordels, on me disait de la fermer et de bien me distinguer des filles normales pour attirer le chaland. Et quand on va aux USA, c'est incroyable comme j'ai eu du mal à distinguer certaines petites des vraies petites prostituées modernes. J'ai eu envie de faire sauter des têtes mais je savais pas où me rendre pour organiser cette petite fête. Susanoo aurait adoré et j'aurais pu teindre une de mes nouvelles robes. Oh c'aurait été génial ! Mais bref, la seule différence, c'est le maquillage. Une couche bien épaisse pour bien se mettre en valeur. J'ai déjà discuté avec L-Sword une fois. Il m'a super bien traité et m'a mit dans ma cellule, avec mes jolies robes.

Je sors une feuille de papier et écrit avec ma peinture. Première loi pour libérer le monde de ces âneries de libération de la femme : Autoriser les hommes et les femmes à être eux-même pour les libérer des stéréotypes. Ca évitera à pas mal de monde de crier au scandale pour des affiches « sexistes ». Ou un complexe d'infériorité débile pour justifier de défiler seins nus et d'accuser religions et sociétés de tous les maux ! Mais bon, si ça se trouve, c'est la faute des reptiliens et des nazis hein ? Allez savoir ! Sérieusement, je suis la seule saine d'esprit ou quoi ? Ouais non, on ne va pas écrire ça, mes voix ne sont pas d'accord. Cette blague est nulle. Faudrait que j'en trouve une autre. Mais bon, j'ai déjà le titre en tête : Enora coupe des têtes ! Ca va être sanglant !


Texte publié par Leon Heart, 28 août 2016 à 15h13
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