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tome 1, Chapitre 1 tome 1, Chapitre 1

Je sortis tranquillement de la maison, mon livre à la main, m'allongeai dans l'herbe et commençai ma lecture. C'était le dernier jour des vacances d'été avant mon retour a Paris pour mes cours. Je poussai un long soupir en me rappelant que, depuis le début de l'été, mon père n'avais jamais lâcher son ordinateur une seule seconde pour sa fille. Il m'a adressé la parole une seule fois, début juillet, pour me dire bonjour quand je suis arrivée.

Un bruit strident me tira de mes pensées, ce qui ne me déplu pas. Une petite boule de lumière bleue ciel tomba plus loin dans l’herbe sèche du jardin. Je jetai un coup d’œil vers le bureau, et sans aucun étonnement, mon père n’avait pas entendu. Mais par contre, Ruby, ma chienne noire, n’avait pas bouger d’une oreille et aucun enfant jouant dans la rue ne se retourna.

La situation me parût très étrange alors je me levai et me dirigeai vers cette petite lueur bleue que personne n'avait remarqué. Je m'accroupis au dessus et quand je la touchai, une explosion me projeta en arrière, a l'autre bout du carré d'herbe. Je relevais la tête péniblement et constatai que la lumière avait disparue, sans laisser de traces. Je me relevai, comptant retourner a mon livre, qui était posé dans l'herbe, ouvert, mais une douleur me prit à la main droite, celle avec laquelle j'avais essayé d'attraper cette étrange lumière. Je regardai ma main et découvris qu'elle était recouverte d'un liquide bleu ciel, comme la couleur de cette lueur.

Je me dirigeai vers la salle de bain, lentement, malgré la panique, pour ne pas éveiller des soupçons chez mon père. Je me rinçais la main et découvris une plaie sur mon poignet, une plaie d'où ce liquide bleu sortait. Je me piquai le bout d'un doigt avec une aiguille pour être sur que mon sang n'avait aucun rapport dans cette histoire, mais du sang bleu sortit du bout de mon index. Je soufflai un bon coup, me rinçai la main, me mis un pansement sur la plaie en me répétant que je devais rêver ou que j'avais dû manger un truc périmé qui me donnait des illusions. Je re descendis les escaliers et re sortis de la maison par la baie-vitrée qui était restée ouverte. Je jetai un coup d'œil dans tout le jardin, aucune trace de mon sang et Ruby somnolait toujours au soleil. Je me détendis, pris mon livre et me rallongeai dans l'herbe.

Je venais à peine de finir le premier chapitre de mon livre qu'une douleur au poignet droit me reprit, mais plus violente cette fois. Je retirai mon pansement et une fumée bleue sortit de ma plaie. Un amas de fumée se forma devant moi et pris la forme d'un loup bleu. Il me fixa avec ses grands yeux, baissa un peu le museau et ma douleur s'estompa. Je tendis doucement ma main droite vers l'animal, en espérant ne pas exploser cette fois! Le loup s'avança et ma main toucha son front. Un frisson m'envahit tout le corps et une voix féminine calme et douce retentit dans ma tête:

- Je suis Okami, ta louve protectrice. Tu es mon maître, et tu es devenue une hybride.

Je fixais le loup, était-ce lui qui venait de me parler? L'animal hocha la tête, comme pour répondre à ma question, et je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire.

- J... Julie? dit une voix dans mon dos.

Je me retournai en ayant une aspiration de surprise. Mon père me dévisageai, les yeux énormes, sa tasse de café à la main, sa barbe négligée, ses pantoufles, son vieux short et son vieux teeshirt qui lui servait de pyjama. Il descendit les trois marches qui menaient au jardin et posa sa main libre sur mon épaule en me tirant loin de la louve. Okami montra ses cros en grognant et, prise de panique, je plaquai mon père au sol juste avant qu'elle essaye de le mordre. Je me relevai directement après et sauta au cou de mon familier, la serrant dans mes bras. Elle s'évapora et la fumée bleue rentra dans mon poignet droit. La plaie avait laissé place à une marque qui ressemblait a un "e" et un "a" collés. J'aidai mon père à se relever et montai dans ma chambre sans dire un mot, ni lui adresser un regard malgré tout ses appels.

Je regardai l’heure sur mon téléphone, presque 14h, et mon train était à 15h. Je rangeai les choses qui me manquaient dans ma valise puis la fermai. Je descendis, pris un paquet de gâteaux et me dirigeai vers la porte. Mon père m’attrapa par le bras juste avant que je ne parte.

- Julie... Fait attention avec ce pouvoir ! L’armée recherche des gens comme toi, et ils savent déjà tout de Nous !

- Les gens comme moi ? Pourquoi ? Je ne suis plus une humaine ?! criai-je.

- C’est que c’est compliquer à déterminer… hésita-t-il.

- Tu te rends compte qu’en deux mois, tu ne m’as jamais adressé la parole, et après ça, tu osé me faire des réflexions à la con ?! m’énervai-je.

- Julie ! Tu me parles sur un autre ton ! dit-il en haussant la voix. Je…

- Non ! le coupai-je. Je me casse ! À dans un an ! criai-je.

Je sortis de la maison en claquant la porte, sortis mes oreillettes, les démêlai et mis de la musique en me mettant en route pour la gare.

À la fin de la petite rue en face de chez moi, il y avait la place du village. Je débouchai donc sur cette place et crus que mon cœur allait s’arrêter. Une dizaine de soldats patrouillaient. Mon souffle s’accéléra, je mis ma main dans ma poche pour cacher la marque sur mon poignet et continuai ma route le plus naturellement possible. Je traversai la place sans aucun problème, m’arrêtai pour souffler un coup et repris ma route vers la gare.

Quand j’entrai dans le bâtiment, je vis une cinquantaine de soldats monter la garde. Je compostai mon billet en vitesse et me dirigeai d’une pas presser vers mon quai, ou mon train été déjà arrivé.

C’est fou comme cette histoire d’Hybrides à fait le tour de la terre en quelques années ! Il y a 3 ans, personne ne savait que les hybrides et leurs familiers existaient. En fait, des rumeurs courraient, mais personne n’y croyait ! Et moi, j’étais là, petite fille rêveuse que je suis, je pouvais les voir, les hybrides ne pouvaient pas se cacher, c’était un peu comme un sixième sens, j’arrivais à les sentir…

Je poussai un soupir de soulagement en arrivant au quai, grimpai les marches calmement pour rouvert ma place dans le wagon. Il n’y avait que quatre personnes : un vieil homme d’affaires avec son costard et sa malette, très cliché ! Derrière lui, un garçon qui devait avoir mon âge, il écoutait de la musique avec son casque et son ordinateur. Il passa sa main dans ses cheveux bruns pour se re coiffer, il tourna la tête la tête vers moi, me regarda bizarrement avec ses yeux verts, puis il retourna à son activité.

Sur la rangée à côté, une dame se tenait en face d’une petite fille, mais leurs visages étaient masqués par une cape noir avec une capuche, ce qui me laissait juste apercevoir le sourire de cette femme. Sourire qui me rassurait étrangement.

Je me jetai dans le siège qui m’était attribué, posai mon sac à côté, pris mon livre et continuai ma lecture paisiblement.

J’eus à peine le temps de lire une page que des coups de feu et des cris de paniques résonnèrent sur le quai. La dame en face de moi perdit son sourire et pris sa fille avec elle. Le jeune homme retira son casque , intrigué et mit sa main sur la moitié de son visage. L’homme d’affaires, lui, paniqua silencieusement et essaya de se calmer, alors il se coucha sur les deux sièges.

- Hogan ! C’est une jeune Fille ! cria une voix.

- Cheveux noirs ondulés, yeux bleus, taille moyenne, marque sur son poignet droit et en direction de Paris ! cria quelqu’un d’autre.

Je me penchai contre la fenêtre pour voir le quai. Trois soldats, armés et protégés, cherchaient ma voiture. Mon cœur commença à battre très vite, ce qui me donna des douleurs, et ma respiration était forte et rapide. Je fermai mon livre et le jetai sur mon siège avant de me lever en vitesse et de me précipiter vers les toilettes. Je m’enfermai à double tour et me calai dans un coin en essayant de me calmer. J’inspirai et soufflai lentement, me passai de l’eau sur le visage, bus un coup, mais rien à faire. Une douleur me tordait le ventre, ce qui m’obligeai de m’assoir en boule dans le coin de la pièce pour me calmer.

Quelques secondes après, quelqu’un frappa doucement à la porte.

- Mademoiselle ? Vous allez bien ? demanda une voix masculine.

- Euh… ouais ouais ! articulai-je difficilement.

- Vous pouvez sortir ? Vous vous êtes précipiter ici…

- Ouais je sais… Laissez moi !

- Eh… chuchota-t-il, je sais que vous n’êtes pas humaine.

- Que… Quoi ?! m’exclamai-je.

- Hybride… dit-il tout doucement.


Texte publié par Naïri, 20 juillet 2016 à 15h16
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