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Alexeï et moi convenons, d'un regard, de nous séparer : que la mission commence.

Je me promène, seule, à travers la gigantesque salle du bal. J'observe consciencieusement chaque masqués dansant ou s'assemblant en groupe afin de mépriser autrui.

Il ne sont rien d'autre qu'une bande d'hypocrites, des gens méprisants.

Ce genre de personne, il faut les éviter. Ils sont toxiques, nocifs, ils ne vous apporteront rien de bien. Ils se serviront de vous sans aucun remord. Ils joueront avec vous, ils vous mentiront, ils vous déposséderont ! Pour eux, ce n’est qu’un jeu ! Non... en vérité, c'est un sport ! Un sport dont le but est de vous mettre dans la merde.

Hypocrite est un mot bien faible pour les décrire. Ce sont des êtres infâmes, dénués d'une quelconque morale. Un jeu sans aucune pitié où l'on n'hésite pas à piétiner les plus faibles.

Cela me donne envie de leur cracher dessus.

C'est un spectacle navrant... A vomir.

Pourtant, parmi eux, je fais bonne figure : je souris. Ils font de même. Personne ici n'est naturel, je n'échappe pas à cette règle.

L'un d'entre eux s'avance vers moi, le torse bombé, tel un coq. Pathétique.

"Dansez-vous ?" me demande-t-il d'une voix suave, une voix des plus charmeuses, hypnotiques...

"Oui, mais pas avec vous." lui réponds-je, mes lèvres peinturlurées d'un brillant rouge vif s'étirent en un sourire satisfait. Le masqué, quant à lui, ne semble guère apprécier mon refus. Peu m'importe, je lui tourne le dos et je m'éloigne hâtivement.

En fait, je quitte la salle du bal, c'est stupide, je ne les trouverai pas parmi cette masse compacte de monde. D'autant plus qu'il commençait à faire chaud.

Je me permets de partir en exploration. Je connais ces lieux comme ma poche. J’y ai vécu quelques années, notamment lors des expérimentations.

Je gravis un étage et j'entre dans les pièces dont les portes ne sont pas verrouillées. C'est immense et il y en a tellement... Je doute trouver mon bonheur ici : elles sont bien trop facile d'accès. Ce que nous cherchons doit être protégé, caché ! Et de façon ingénieuse, qui plus est.

Réfléchissons...

"VOUS !"

Je sursaute suite à cette interpellation et je me retourne vivement, prête à sortir les crocs.

"Vous êtes une HGM de première génération !"

Suite à cette information, je plaque le masque contre le mur le plus proche. Cette femme... comment diable sait-elle cela ? Mon tatouage est normalement caché par ma robe !

Mon avant bras est posé contre sa gorge, je suis prête à l'étrangler.

"Qui êtes-vous ?,

- Qui suis-je ? Qui sont-ils ? Qui êtes-vous ? Tant de question et jamais une seule réponse de prononcée. C'est navrant.

- Je vais vous tuer si vous ne me répon...

- Le vent. Je suis le vent qui souffle dans la brume épaisse. Je suis le vent qui guide les nuages au loin, afin de délivrer le soleil. Je suis le vent qui vous rafraîchit en été." chante-t-elle avant d'être prise d'un rire démentiel me contraignant de la lâcher.

Elle est... complètement tarée. C'est pas possible.

Aussi soudainement que cela lui est venu, elle cesse de rire et, me regardant fixement, elle reprend :

"Tu te demandes où ils peuvent bien cacher leurs documents secrets, n’est-ce pas ? Tu te demandes où ils se cachent dans cette party ? Eh bien... figure-toi qu'ils n'y sont pas présents. En revanche, je sais où ils les cachent."

Mais qui diable est cette personne ? Je suis surprise, pour ne pas dire choquée. Je recule d'un pas, mon instinct me recommande de fuir.

"Alors, Fleure, tu me suis ?" me demande-t-elle tout en m'adressant un sourire... presque malsain. Je frémis.

Comment connaît-elle mon prénom ?