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tome 1, Chapitre 14 tome 1, Chapitre 14

La berline noire, une magnifique Rolls Royce Phantom dans laquelle nous nous trouvons tous les trois, file à vive allure à travers le long cortège de voitures roulant sur l'autoroute. Les fenêtres ouvertes et la musique en fond sonore nous offrent un agréable moment de détente. Et ce, quand bien même nous sommes fébriles, presque angoissés.

Antoine semble avoir un véritable coup de coeur pour Bohemian Rhapsody, du groupe Queen. C’est elle qu’il sifflotait lors de notre première rencontre et c’est elle qui sort des enceintes du véhicule, à la demande du génie.

Nous profitons des quelques minutes qu'il nous reste pour peaufiner notre plan.

Il nous semble parfait et infaillible, mais un tel plan n'existe pas. Il nous est impossible de prévoir ce qu'il va se produire lors de la réception.

Parvenus à destination, un grand portail de fer grisâtre s'ouvre, laissant notre voiture pénétrer la propriété qu'il abrite.

Cette dernière est impressionnante, un monstre de gigantisme. Elle possède des centaines et des centaines d'hectares dont le point culminant s'avère être un splendide vieux château. Mais mon cœur se serre à la vue de ce dernier, un sentiment contradictoire à ma première impression m'étreint : la crainte.

Quelle désagréable émotion.

La voiture traverse divers jardins fleuris et luxuriants, tous plus sublimes les uns que les autres. Je suis ébahie... Bien que le terme exact soit "émerveillée". Alexeï me sourit avec candeur... Mais son sourire se tarit lorsque la voiture s'arrête à quelques pas de l'immense bâtisse. Tous trois sommes contraints de quitter le véhicule puisque le chauffeur ne semble pas avoir très envie de s'attarder ici. Ce que nous pouvons parfaitement comprendre.

La longue robe victorienne noire dotée d'une multitude d'horribles froufrous que je porte, cache mes rangers en plus de mon attirail. Hélas, elle entrave mes gestes, ce n'est guère pratique. Mais voilà, Antoine m'a contrainte à la mettre, sous le regard amusé du russe, de surcroît ! C'est un complot.

Les concernant, ils portent un élégant costume dont la couleur est accordée à ma robe. Sauf qu'Alexeï possède bien plus que son compère : un véritable accoutrement d'espion, tout comme moi.

Nous montons les escaliers en pierre menant à la majestueuse entrée. Un vigile aux allures de majordomes nous demande nos invitations. Ce dernier les observe consciencieusement, avec une grande minutie : il semble craintif... Mais qui ne le serait pas à une telle réception. Des hommes importants provenant de la Nouvelle Europe y sont présents.

Nous sommes finalement invités à entrer. Parfait, début de l'infiltration réussi, nous préservons les apparences en restant de marbre. Je prends une grande inspiration avant de pénétrer l'enceinte.

Antoine sait déjà où aller, ce n'est pas la première fois qu'il est convié à ce genre de festivité. Aussi nous laisse-t-il rapidement seuls, le manant.

L'intérieur est aussi beau que l'extérieur, si ce n'est plus : il s'agit là d'un décor pittoresque et incroyable ! L'or et les tableaux tapissant les murs donnent à ce lieu atypique l'impression d'être revenu à un temps médiéval. En particulier lorsque l'on constate que tout le monde est vêtu comme dans l'ancien temps, c'est déstabilisant. Je comprends mieux ma robe.

Pourtant, j'esquisse un sourire jovial, tandis que mes yeux brillent d'une admiration certaine. Je suis époustouflée, comme le serait un enfant découvrant un parc d'attraction. Les lèvres d'Alexeï s'étirent discrètement, mais son regard, lui, est dur et directement dirigé vers moi : il m'observe.

Je reprends alors mon sérieux, je m'égare. Nous avons un objectif, une mission.

"Mêlons-nous à la foule et observons."

Mon cavalier se contente de hocher la tête, avant que nous n'entrons dans ce qui semble être la salle principale, la salle du bal. Pour le moment, nous nous contentons de faire bonne figure, le visage couvert par nos masques vénitiens. Les maîtres des lieux semblent avoir des idées des plus loufoques concernant les thèmes des réceptions. Mon comparse et moi convenons, d'un regard, de nous séparer : que la mission commence.


Texte publié par Fiorthnir, 12 mai 2017 à 09h01
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