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Une année chez les moldus...et quelle année!
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tome 1, Chapitre 4 « Et ça continue… » tome 1, Chapitre 4

Bon après tout, pensais-je, au moins j’ai eu un endroit gratuit pour dormir cette nuit..

Mais n’ayant pas l’intention de passer mon année d’études des moldus dans leurs prisons, je m’obligeais à régler une bonne fois pour toutes le problème du couchage.

Ayant hésité à m’installer sous une tente quelque part dans Paris, je décidais de dormir dans un hôtel. Après tout, le journal m’avait fourni suffisamment d’argent moldu pour me le permettre.

Aussi, valise en main, entrais-je dans le premier hôtel que j’aperçus, au nom de Grand Hôtel de Paris (très original comme nom, ça rappelle dans quelle ville on est !).

Je pénétrais donc à l’intérieur et me retrouvais dans un grand hall d’entrée aux murs couleurs or (j’appris plus tard que c’était juste une peinture bon marché) et me dirigeais vers un comptoir au-dessus duquel le mot « Accueil » était inscrit en gros.

Ce fut à ce moment-là que je sentis une main agripper la poignée de ma valise et la tirer fermement. Me retournant brusquement, je vis un homme tout de rouge vêtu, vraisemblablement un uniforme, qui me souriait poliment en précisant :

— Valise, monsieur ?

Je ne pus m’empêcher de montrer ma surprise devant ce voleur galamment habillé qui, non content d’essayer de s’approprier ma valise, s’offrait le luxe de me préciser ce que j’avais à la main. Ni une ni deux, mon sang ne fit qu’un tour et mon poing partit tout seul en direction de son visage. Ce n’était pas la première fois que j’utilisais cette manière de m’exprimer, une des plus mémorables est sans doute celle où Harry Potter lui-même reçut le même poing dans sa propre figure après avoir tirer sur mon sac, à Poudlard (bizarre, Harry n’en parle pas dans ses livres…). Bon d’accord, j’ai su plus tard qu’il voulait juste remettre dedans un livre mal rangé qui était en train de s’en échapper, ce dont je ne m’étais pas rendu compte sur le coup. Mais en voyant courir vers moi, l’instant d’après, Ronald Weasley et Hermione Granger, baguettes magiques à la main, qui me regardaient furieusement, j’ai cru plus opportun de prendre la fuite.

Là, le cas était sensiblement différent. L’homme en rouge voulait sans aucun doute voler ma valise.

Bien qu’il fut tombé à genoux, le nez en sang, en essayant avec ses mains de stopper l’hémorragie, je considérais que la leçon n’était pas suffisante. Aussi appelais-je à haute voix le service de sécurité.

À mon grand soulagement, celui-ci ne perdit pas de temps. Composé de quatre hommes de grande taille, musclés comme des trolls (d’ailleurs leurs visages me faisaient aussi penser à eux), ceux-ci se mirent à courir à mon secours. Je ne pus, à ce moment-là, m’empêcher de me retourner vers mon voleur de valise, toujours à terre, et lui sourire ironiquement. Quelques mois dans les geôles ne pourraient pas lui faire de mal. Aussi qu’elle ne fut pas ma surprise quand, deux secondes plus tard, je fus soulevé du sol par deux gros bras qui me ceinturaient.

Essayant de me retourner vers la personne qui, j’en étais certain, essayait de me secourir, pour l’informer que tout allait bien, je sentis alors deux autres bras attraper mes pieds et me mettre, de ce fait, dans une position horizontale peu confortable.

Était-ce une méthode moldue pour assurer ma protection ? Le doute m’envahit quand les deux malabars (expression moldue, mais ne m’en demandez pas plus !) se dirigèrent vers la sortie où, d’une manière peu courtoise, ils prirent l’initiative de me jeter dans la rue comme un vulgaire détritus !

J’allais me relever pour leur exprimer ma colère et mon incompréhension quand, soudainement, ma valise atterrit sur mon visage et me fit basculer en arrière… Décidément, mes premières heures chez les moldus commençaient mal.

Je me relevais péniblement en me demandant si, tout compte fait, je n’aurais pas été mieux inspiré de poser ma tente quelque part dans Paris. Les méthodes d’accueil des moldus ne me réussissait vraiment pas.

Je décidais cependant de tenter ma chance dans un autre hôtel.

Marchant sans objectif précis, j’aperçus au coin d’une rue un petit bar qui, à en croire son enseigne, faisait aussi chambres d’hôtes. J’y entrais donc, zieutant autour de moi l’apparition éventuelle d’un homme en rouge. Mais je réalisais au bout de quelques secondes que ce n’était pas le genre de la maison. Déjà son nom, « Chez Bobonne », aurait du me mettre la puce à l’oreille. J’étais chez un particulier, une particulière dans le cas présent, qui s’appelait Bobonne. Pas de quoi s’inquiéter (même si je me demande comment les parents moldus peuvent donner des noms aussi ridicules à leurs enfants).

C’est donc avec une certaine confiance que je m’approchais du comptoir et demandais à l’homme qui servait derrière le zinc et que je pris pour son mari :

— Bonjour monsieur. Elle est là Bobonne ?

Le serveur, dont la corpulence et la pilosité me faisaient légèrement penser à Hagrid, posa brutalement la bouteille qu’il avait en main et me regarda méchamment dans les yeux.

— Un comique ? Moi je n’ai pas envie de plaisanter ! Tu veux quoi ?

— Eh bien, si je n’abuse pas de votre hospitalité, je voudrais une chambre.

Chose bizarre, tous les clients accoudés au comptoir s’arrêtèrent de boire pour me dévisager. Je ne voyais pas en quoi ce que je venais de demander avait de si intriguant.

— Ouais, répondit l’homme qui servait mais qui ne servait plus. Une chambre, j’ai. Pour dormir ou pour t’envoyer une poule ?

Ne comprenant pas l’intérêt de louer une chambre pour faire la cuisine, mais gardant pour moi cette remarque, je lui précisais que sa première hypothèse était la bonne.

— OK, continua-t-il, c’est trente euros la nuit avec petit-déj’. Nathalie, sors de cette cuisine et va montrer au monsieur sa chambre ! Au passage prend la clef de la quatre. Je crois qu’elle est propre. Je dis bien « Je crois ! ».

Je suivis la dénommée Nathalie qui, au passage, se saisit dans une armoire murale, d’une clef que je supposais être celle de la chambre numéro 4 (J’ai toujours admiré mon sens de la déduction !). Belle jeune femme dégageant une odeur de soupe à l’oignon, j’en déduisis qu’elle préparait une soupe à l’oignon (ma logique est vraiment sans faille !).

Nous montions l’un derrière l’autre les escaliers en colimaçon (J’étais derrière, j’avais une vue splendide sur… enfin vous voyez sur quoi), et arrivés à la chambre numéro 4, elle ouvrit en m’annonçant :

— C’est ici. (Des fois que je n’aurais pas compris).

Je la remerciais avec un large et charmant sourire dont j’ai toujours eu le secret (même Harry ne m’a jamais égalé dans ce domaine), et entrais dans ma chambre, clef en main, laquelle clef qu’elle m’avait carrément fourrée dans la pochette de ma chemise.

— Ouf, m’écriai-je à haute voix. Un peu d’intimité !

Je me déshabillais, passais sous la douche, me rasais, allais faire pip….bref ce genre de choses, et sortis de ma valise mon calepin et ma plume à ma papote.

Il était tant d’écrire mes premières conclusions.


Texte publié par DANIEL83000, 19 janvier 2016 à 11h14
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