Mon nom est Bryan Scrymshank.
Bien sûr, ce nom ne vous dit rien, car lorsque monsieur Harry Potter, sous le pseudonyme ridicule de J.K. Rowling, a entrepris de raconter sa vie à Poudlard, et surtout ses exploits, dans ses fameux livres que même les moldus ont pu lire (sans y croire, les idiots !), il m’a purement et simplement ignoré.
Difficile de lui en vouloir. Il ne me connaissait pas. Enfin à peine. On se croisait quelques fois dans les couloirs, mais il était toujours en train de courir. Et quand il ne courait pas, il rigolait avec ses amis de Gryffondor. Moi j’étais à Poufsouffle.
Le jour de la bataille de Poudlard, étant âgé de moins de dix-sept ans, j’aurais du être évacué avec d’autres élèves mineurs. Mais une envie pressante et soudaine m’assaillit, et en me dirigeant vers les toilettes, en entendant au loin des cris et des bruits que je qualifierais de patibulaires, j’avais préféré y rester enfermé. Après tout, on ne sait jamais. Ce n’est que lorsque cette fantomatique Mimi Geignarde se crut obligée de venir me tenir compagnie que je m’étais posé la question : valait-il mieux affronter le Seigneur des Ténèbres ou supporter sarcasmes et pleurnicheries à répétitions ? Après mûres réflexions, j’optais pour la seconde solution. L’idée qu’il valait mieux devenir fou que mourir se fit jour dans mon esprit, et j’attendis la fin de la bataille.
Parfois, je me dis que j’ai largement contribué à la victoire en restant sagement dans mon coin : bévues et maladresses ont ainsi pu être évitées. Peut-être même que vous-savez-qui s’en serait sorti indemne.
Après la bataille de Poudlard (Harry en parle, je crois, dans son dernier livre), et mes ASPIC en poche, je ne savais pas quoi faire de ma vie de jeune sorcier.
J’avais d’abord pensé devenir AUROR ou entrer comme secrétaire au Ministère de la Magie. Mais l’inconvénient majeur, en ce qui me concernait, était que dans ce genre de métiers, il fallait travailler ! Et mes anciens professeurs vous le diront, travailler m’a toujours fatigué.
Aussi, lorsque mon oncle Jimmy me proposa de me faire entrer comme journaliste à La Gazette du Sorcier, je me disais que, après tout, ce serait une bonne planque. Écrire n’importe quoi, et le faire gober aux lecteurs, ça, je devais savoir le faire.
Et je l’ai bien fait. Jusqu’au jour où un de mes abrutis de collègues eut la « brillante » idée, lors d’une réunion hebdomadaire avec la direction du journal, de déclarer qu’il serait intéressant de faire un documentaire sur les moldus !
Pour réaliser une telle série d’articles, il fallait les infiltrer. Vivre avec eux sans leur dévoiler de quel monde nous venions. Vivre comme eux, quoi, du moins en apparence ! Et du coup, il fallait quelqu’un de téméraire. Pour ne pas dire suicidaire !
Lorsque le directeur demanda qui l’était, un silence pesant envahit la salle de réunion. Chacun regardait avec une curieuse concentration ses chaussures. Ne comprenant pas, je regardais aussi les miennes, mais je ne remarquais rien de particulier, si ce n’est que j’aurais dû les cirer un peu plus souvent. Je finis par me demander s’il s’agissait d’un nouveau rituel quand, soudainement, une mouche jaillit et atterrit sur mon nez. Dans un réflexe d’auto-protection, je la saisit au vol et la tint, main fermée et l’air réjoui, bien en l’air.
Mon sourire de vainqueur et mes yeux exprimant la fierté ont certainement été mal interprétés. Tout le monde crut que je me portais volontaire, et je dus essuyer un déluge d’applaudissements.
Maudite mouche, sans laquelle ce livre n’aurait jamais existé ! Une année chez les moldus ! Et quelle année… !
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