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tome 1, Chapitre 8 « Prisonniers » tome 1, Chapitre 8

Il ne savait pas depuis combien de temps il se trouvait là. Le Docteur venait de reprendre connaissance. Il était étendu dans une sorte de cage métallique. Il regarda autour de lui et trouva Jenny et Rose, encore endormies, près de lui. Mais pas de traces de Stella. Se levant, il s’approcha de la cage, apparemment constituée de la même matière que les lianes qui avaient enlevées Jenny et Rose.

Regardant à travers les tiges métalliques enchevêtrées comme une toile d’araignée, il aperçut, en contre-bas, Stella, installée sur un étrange fauteuil relié à une encore plus étrange machine verte. La cage dans laquelle ils étaient enfermés était suspendue par une liane identique à plusieurs mètres au-dessus du sol. Il n’y avait pas beaucoup de moyens pour s’en sortir.

Derrière le Docteur, les filles commençaient à se réveiller aussi. Jenny se mit sur ses pieds et s’approcha du Seigneur du Temps, elle regarda en bas et vit le médecin harnachée sur cette mystérieuse et terrifiante chaise.

« Ils veulent la vider de son énergie, c’est bien ça ? » Demanda Jenny au Docteur.

« Oui ! Et après ce sera notre tour. Mais on ne va pas se laisser faire comme ça ! »

Se retournant, le Docteur aida Rose à se lever et inspecta la cage de fond en comble. Le métal tressé ne laissait apparaître aucune ouverture. C’était à se demander comment ils avaient pu être mis dedans. L’enchevêtrement des lianes laissait apparaître des espaces libres un peu partout dans la cage. C’était comme si la cage avait été construite autour d’eux.

Jenny se figea, observant avec attention la constitution de la cage et ses alentours tandis que le Seigneur du Temps examinait avec attention la prison métallique à l’aide de son tournevis.

D’un coup, Jenny se figea, regardant intensément un mur en métal auquel était attaché un câble technique, à seulement quelques mètres d’eux.

« Dis, Docteur, tu sais à quoi je pense ? »

« Non, mais je sens que tu vas pas tarder à me le dire ! » Lui répond-il, le regard concentré, le sourcil levé, observant ce que Jenny était en train de fixer. 

« Pirates des Caraïbes, le deuxième film ! »

« Quoi ? » s’exclama Rose.

Mais au même moment, le visage du Docteur s’éclaira, une lueur fit pétiller son regard et il lança :

« Oh… Oui…Ooooh, Jenny, tu es brillante… »

« Quoi ? » recommença Rose

« Le film n’est pas encore sorti Rose, oh, je suis vraiment désolée de te gâcher ton futur plaisir. Nous allons vivre une aventure à la Will Turner ! » S’exclama Jenny.

Le Docteur attrapa les mains de Rose et se placèrent d'un côté de la cage :

« J’espère que ce vaisseau ne va pas réagir trop vite à cette tentative d’évasion. »

Puis se plaquant avec Rose à l’extrémité opposée de la cage, le Docteur s’exclama :

« Bon, maintenant, on va faire balancer cette cage. Jenny, essaye d’attraper ce câble… »

Rose et le Docteur se mirent à faire bouger la prison aérienne d’avant en arrière, tandis que Jenny restait le bras tendu en direction du câble.

« Encore un fois, Docteur, Rose, j’y suis presque… »

Y mettant toute la puissance nécessaire, le Seigneur du Temps et Rose se lancèrent dans une nouvelle tentative.

« Ça y est, je le tiens… » Cria Jenny.

Le Docteur se précipita pour aider Jenny à maintenir le câble, la cage étant relativement lourde.

« Maintenant, tout le monde les pieds sur le mur ! »

Rose rejoignit Jenny et le Docteur. Elle attrapa un autre câble à un mètre de celui que tenait Jenny et le Docteur et nos trois amis entreprirent leur ascension. Jenny, sujette au vertige, évita soigneusement de regarder en bas, mais à côté de son Docteur, elle savait qu’elle n’avait jamais rien à craindre. De plus, le mur n’était pas lisse, et les chaussures, plus particulièrement les deux paires de Converses que portaient le Seigneur du Temps et Jenny, semblaient bien résister à la montée. Lentement mais surement, ils s’approchèrent de la passerelle qui se trouvait à une dizaine de mètres au-dessus d’eux. Dans un dernier effort, ils passèrent de l’autre côté de la rambarde et laissèrent tomber la cage, devenue d’un coup particulièrement lourde.

Il fallait trouver à présent un moyen de sortir de cette chose, cet enchevêtrement irrégulier de tiges métallique sans ouverture. Le Docteur sortit son sonique, laissé dans sa poche, et chercha avec plus d’attention une possible sortie, en découpant certain morceau de la cage à l’aide de son tournevis. Jenny chercha le sien mais ne le trouva pas.

« Oh, c’est pas vrai, je crois que j’ai perdu le rouge à lèvre… »

« Il doit être tombé lorsque nous avons été pris au piège dans ce couloir ! »

« Certainement ! Quel dommage… »

Cherchant frénétiquement dans sa poche, Jenny chercha l’autre bien qu’elle avait sur elle, la mèche de cheveux. Et elle la trouva :

« Oh, mon Dieu, elle est toujours là… »

Le Docteur observa la jeune femme en train de regarder cette mèche de cheveux roux posée dans le creux de sa main :

 « A qui appartiennent-t-ils ? » demanda-t-il mais se doutant bien que Jenny éluderait la question.

« Pas à toi, Docteur… Désolée… »

« Ce n’était pas ma question » Rétorqua-t-il en douceur, sachant très bien que Jenny ne lui répondrait pas mais souhaitant voir comment elle allait réagir.

« Mais c’est pas l’heure… » Lui lança à son tour Jenny en souriant.

Le Docteur se reconcentra sur sa tâche actuelle. Il n’oubliait pas que Stella était toujours attachée sur cette chaise, en bas et que peut être d’une seconde à l’autre, elle risquait d'être transformée en pure énergie afin de nourrir ce terrifiant navire fantôme. Mais rien n’y faisait, le tournevis n’agissait pas, ou tout du moins pas assez efficacement, sur cet alliage à la solidité redoutable.

Ce fut alors que, dans un éclair éblouissant, Yranis apparu devant les trois prisonniers.

« Yranis, vous êtes toujours là » S’exclama Rose.

« Je suis désolé de n’arriver que maintenant, j’ai cru que j’allais m’éteindre définitivement après avoir ouvert le passage, tout à l’heure, je crois que je me suis évanouit, enfin, si un fantôme peut s’évanouir… Mais quand j’ai vu qu’Il vous avait capturé, j’ai foncé… »

Tout à coup, remarquant la présence d’une troisième personne :

« Oh, mais vous devez être le Docteur ! » Réagit Yranis avec enthousiasme.

« Oui, c’est bien moi » Répondit l'intéressé de ce sourire rayonnant de fierté non narcissique qu’il arbore lorsque quelqu’un le reconnait.

Yranis observa la prison métallique de nos amis :

« Je pense que je vais pouvoir vous aider à sortir d’ici. Mais ça risque d’être un peu dangereux pour vous. Si vous pouviez vous éloigner le plus possible des parois, ce serait plus sûr. »

Le Docteur et les deux jeunes filles se regroupèrent au centre de la cage, le Seigneur du Temps les entourant de ses bras protecteurs. Yranis disparu de leur champ de vision et un instant plus tard, un éclair puissant accompagné d’une détonation assourdissante désintégra une partie du méli-mélo métallique. Le Docteur aida Jenny et Rose à s’extirper de la cellule, puis se glissa lui aussi à l’extérieur.

Mais au moment même où il posa le pied dehors, une sirène hurlante se déclencha. Rapidement, la lueur d’Yranis réapparu face à eux :

« Ils savent que vous vous êtes échappés. Tant que vous étiez dans la cage, ils savaient que vous ne pouviez rien faire, mais à présent… »

Yranis ne termina pas sa phrase. Il se retournant vivement et cria :

«Ils arrivent… Suivez-moi, je vais vous aider à vous approcher de votre amie ! Ils n’ont plus qu'un seul fauteuil de transformation, c’est une chance… »

Le fantôme se mit à flotter rapidement en direction d’un genre d’échelle à l’aspect relativement instable. Le Docteur et les deux jeunes femmes coururent à la suite d’Yranis.

« Descendez par là, vous arriverez à la console de contrôle. Le fauteuil de transfert se trouve au centre de cette salle. Je vous retrouve en bas. »

Le Docteur passa le premier, pour s’assurer que la corde tiendrait le coup. Il faut dire qu’il ne semblait pas forcément le plus lourd. En moins de dix secondes, il fut en bas. L’alarme continuait sa vocifération insoutenable. Jenny entreprit à son tour sa descente. Et ce ne fut pas une partie de plaisir. En plein milieu, une crise de vertige la fit chanceler, et elle manqua de peu de s’écraser près de vingt mètres plus bas. Mais elle se ressaisit rapidement et réussit à atteindre le Docteur qui la recueillit dans ses bras. Rose les rejoignit sans la moindre encombre.

Le Docteur ne comprenait pas et ce bien qu’il s’en réjouisse, pourquoi le contrôle de l’intelligence artificielle n’avait toujours pas récupéré l’énergie de Stella.

Yranis réapparu. Le Seigneur du Temps en profita pour poser la question au garçon :

« J’ai réussi à bloquer temporairement une partie des commandes de l’extracteur. Comme je l’ai déjà dit à vos amies, je suis constitué de la même énergie que celle qu’utilise à présent le vaisseau. Je peux m’infiltrer dans son réseau et agir sur certaines fonctions. Mais cela m’épuise un peu plus à chaque fois. »

Le Docteur regarda Yranis avec tendresse, il avait de la peine et de la compassion pour ce jeune homme. Il le sentait perdu et devant sa détermination à vouloir les aider bien que cela l’affaiblisse, il était le plus admiratif du monde. D’un coup, son œil se mit à pétiller, mais bien vite, il déchanta. Il comprenait pourquoi Yranis avait survécu. Il ne savait pas comment cela avait pu arriver, mais il devinait à présent quel était le destin du chef de la section F : protéger l’univers de cette menace fantôme en détruisant le vaisseau. Le regard plein d’émotion, le Docteur se résolu à l’annoncer à Yranis. Et à sa grande surprise, Yranis y trouva un soulagement.

« Comment puis-je réaliser cela Docteur ? »

« En intégrant le réseau énergétique principal et en y ajoutant d’une seule traite le reste d’énergie… Le reste d’énergie que vous possédez encore. La surchauffe entraînera la rupture du réseau et fera du même coup exploser le vaisseau. »

« Bien. Merci Docteur, merci de m’avoir expliqué cela. Mais avant d’entreprendre cet acte, vous devez sortir d’ici. Et vous en aller, aussi loin que possible. Vous voyez ces deux boutons rouge de chaque côté du fauteuil, vous devez appuyer dessus en même temps pour déclencher l’ouverture du harnais qui emprisonne votre amie. »

« Docteur, Stella se réveille, regardez… » S’exclama Rose.

Tous se tournèrent vers le médecin.

« Ne vous en faites pas Stella, on va vous sortir de là. »

« Docteur, dit d’un coup Jenny, je crois savoir comment nous pouvons sortir d’ici sans retraverser tout le vaisseau. »

Le Seigneur du Temps, qui regardait encore Stella se tourna vers Jenny, qui lui montrait son bras gauche.

« Oh, mais oui, c’est évident. »

« Vous pouvez le réparer Docteur ? » Demanda Rose.

« Il ne devrait pas y avoir de problème » Affirma-t-il, en sortant son tournevis.

Prenant le bras de Jenny dans sa main, le Docteur activa le sonique, réparant le manipulateur de vortex de Jack.

« Comme nous sommes déjà tous monté à bord du Tardis, elle acceptera notre téléportation… » Murmura pour elle-même Jenny tandis que le Docteur lui rendait son bras.

« Bon, maintenant, c’est là que tout se joue. Jenny, tu vas t’approcher de ce bouton, à gauche, je vais aller près de celui de droite et vous, ma très chère Rose, vous allez recueillir Stella. Puis, une fois le docteur libre, on se retrouve tous près de Jenny et on se téléporte… »

« Ok » Répondirent les jeunes filles.

L’alarme ne s’était pas arrêtée, mais nos quatre amis ne l’entendaient plus, trop concentrés à leur tentative de sauvetage. Jenny courût près de son bouton, le Docteur également tandis que Rose escaladait les quelques marches qui la séparait de Stella :

« Merci, merci de tout cœur, merci » S’écria le médecin.

Tout ça semblait bien trop facile à réaliser. Il fallait dire que de son côté, bien que personne ne le visse, Yranis retenait de son mieux les possibles agissements du vaisseau.

Le Docteur, Jenny et Rose étaient à leurs postes. Le Seigneur du Temps cria pour passer au-dessus de la sirène :

« A trois, on y va !-Un… »

Jenny avait la main en stand-by au-dessus du bouton.

« Deux… »


Texte publié par Missfantasy, 5 novembre 2015 à 17h57
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