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Pas un job pour une fille ?

Pour qui se prend t-il ? Pensa t-elle.

- Bon, on va avoir besoin de ton aide maintenant. On prépare une fête tous les mois dès qu'un petit nouveau se pointe. C'est sûr que cette fois, on était loin d'imaginer accueillir une fille mais bon...Plus rien ne nous étonne maintenant.

Vas voir si Poêle-à-frire à besoin d'un coup de main.

Il partit en donnent une tape amicale sur l'épaule de la jeune fille.

Arrivée dans la cuisine, l'adolescente vit un garçon à la peau noir concentré, transpirant, un couteau à la main, se battant avec une pomme de terre qu'il voulait surement peler.

Il grommela

-Pff elles sont dégueulasse cette année.

La jeune fille racla sa gorge pour annoncer sa présence.

Le garçon se retourna et fit un grand sourire.

-Hé, je suis Siggy, mais tous le monde m'appelle Poêle-à-frire.

Je pense que tu l'as compris, c'est moi qui fait la bouffe à tout ces tocards.

Je suis le meilleur dans ce domaines mais il y à quand même des petits gars qui sont là pour m'aider. C'est pas de tout repose de nourrir une trentaine de guignols. Il rigola, puis repris sont sérieux.

Chris ! Adam ! Venez voir ici.

Deux garçons entrèrent dans la cuisine et se présentèrent chacun à la nouvelle.

Chris est grand aux cheveux noirs, aux yeux verts, assez mince. Quand à Adam, lui à les cheveux frisés bruns, musclé et à une barbe de une semaine comme on dit, "mal rasé".

La fille informa les cuistots qu'Alby l'avait envoyer ici pour voir si ils avaient besoin d'aide.

Au fond d'elle elle espérait que oui, elle n'avait pas envie d'être seule, et eux, avaient l'air sympathique contrairement à d'autres blocards qui n'avaient fait que la regarder de haut en bas depuis son arrivée.

- Pas besoin d'aide ici ma petite, mais merci. Vas plutôt voir Thomas, il est arrivé avant toi, il y a un mois. Il est en train de préparer le feu pour ce soir. Qui sait, entre bleu vous allez peut être bien vous entendre.

Elle alla donc, avec un nœud à l'estomac à la rencontre du garçon près du feu.

A première vu, il n'a pas l'air très amical. Son regard est sévère et ses poings serré . Si elle avait pu, elle serrait parti en courant. Mais elle resta là.

-C'est toi Thomas ? demanda t-elle hésitante

Le garçon la fixa sa cligner une seule seconde des yeux.

-Non, lui répondit- il sèchement avant de partir vers la ferme.

Un autre garçon arriva en trottinant. Il était de taille normal, ni grand, ni petit, les cheveux bruns et les bras musclé -mais moins qu'Alby-.

- Je vois que tu as fait la connaissance de Gally, dit-il en rigolant

- J'ai cru qu'il ne s'arrêterais jamais de parler.. laisse moi deviner, tu es Thomas si ce n'est pas lui ?

- Et c'est toi la nouvelle. T'inquiète pas, le premier jour est toujours difficile.

Il fit une pose, souffla et repris. Certains te dirons qu'il faut faire confiance à tous le monde mais moi je vais te dire un truc, il y a toujours une exception.

-Très bien, pour la première fois, elle rigola. Tu as besoin d'aide sinon ?

- Oui tiens, va chez les Sacleurs et demande leurs si ils ont du bois pour le feu.

Leur chef est Zart. Il est gentil déstresse ma grande.

Elle pris donc le chemin des jardins où devrait se trouver Zart. Une fois arrivé elle pris le temps d'admirer le potager qui lui mis l'eau à la bouche. Salades, tomates, fraises...

Elle entendis des pas derrière elle, et se retourna. C'était Newt, la dernière fois qu'elle l'avait vu, il avait le nez en sang.

-Alors la nouvelle, la tentation est grande hein ? dit-il en regardant le jardins.

Elle ne répondit pas et se contenta de hausser les épaules.

Newt, se pencha vers les fraises, en cueillit une et la lui tendit.

- Sa restera entre nous, t'inquiète pas. Il sourça.

La jeune fille pris la fraise, et la dégusta, l'amnésie lui avait presque fait oublier son gout.

Elle remercia le garçon et lui demanda où est ce qu'elle pourrait trouver Zart.

Newt lui indiqua qu'elle se trouverait près du pommier au bout du potager.

Elle s'y dirigea donc.

Le garçon qui s'y trouvait était châtain et avait l'air d'être épuisé.

-Ahh la nouvelle ! Je t'attendais justement, je suis Zart, le maton des Sacleurs.

- Oui je sais, c'est Thomas qui m'envoi chercher du bois pour le feu de ce soir, lui dit-elle.

Il lui montra du doigt une brouette remplie de gros morceau de bois.

- Enfin, reprit-il, seulement si tu arrive à la soulever.

"Très drôle"

Elle alla donc chercher la brouette qui pesait au moins une tonne pour elle mais fit mine que ses bras tenaient le choc.

Quelques blocards l'avaient remarqué et se mirent à rigoler.

"Tu vas devoir t'accrocher"

Elle arriva chez Thomas et déposé la brouette, son dos lui faisait atrocement mal et elle ne sentait plus ses bras. Il l'a remercia et disposèrent tous les deux le bois au centre des pierres qui délimitaient le feu de camp.

Le soleil commença à se coucher quand deux garçons traversèrent les portes du bloc. Il était essoufflés, transpirants et "rouge comme des tomates".

La jeune fille était curieuse de savoir d'où est ce qu'ils pouvaient venir pour être dans cet état.

Ce serait donc eux, les coureurs.

*

Alby, Thomas, Newt et un autre garçon arrivèrent près du feu, portant des torches enflammées et allumèrent le bûcher.

Tous les blocards criaient tandis que deux d'entre eux se mirent à jouer du tambour sur des pots en bois.

Tous le monde dansaient, rigolaient.

Au loin, se trouvaient Alby et Newt qui, contrairement aux autres, parlaient calmement, sérieusement en scrutant du coin de l'œil la nouvelle, qui, avait bien vite remarqué les regards inquiétant que lui lançaient les deux garçons.

-Tu t'ennuie pas trop la bleue ? C'était Chuck, il avait l'air heureux.

-Non ça va.

-J'espère que tu ne m'en veut pas pour cette après midi quand tu es arrivée.

La jeune fille se rappela alors de ses mots "Tocarde" "Plonk".

-Ne t'en fait pas, mais je ne sais toujours pas ce que c'est du "plonk"..

Il se mit à rire.

-En gros, c'est de la merde.

-J'aurais donc du "plonk dans la cervelle" ?

-Je plaisantais tu sais. Il fit une pause. T'es la première fille à débarquer ici alors je te taquine bien sûr. Certains disent que je suis un gamin, mais j'essai juste de faire rire les blocards... Histoire d'oublier. Crois moi la nouvelle, tu t'en sort bien, j'ai pleuré pendant au moins deux semaines après mon arrivé ici.

Comment des gens avaient ils pu enfermé un enfant ici. Des monstres.

Et elle,pourquoi elle ? Pourquoi une seule fille ? Qui est elle ? Elle sentit les larmes monter, lui brouiller la vue. Elle partit derrière un arbre, dos aux blocards et s'accroupit. Elle lâcha prise et pleura. Tellement que ses joues finirent pas brûler. Quelqu'un arriva et s'asseya à côté d'elle. Elle n'osait pas reveler la tête, elle vait honte, elle pensait être plus forte que ça. Un main vint se pose sur son épaule et la fit basculer vers la personne qui se tenait à coté.

Sans savoir qui c'était, la jeune fille se blotti contre lui, elle en avait besoin.

-Calme toi. Cette voix, elle l'avait déjà entendu. C'était Newt. Tu n'es pas seule, ok ? reprit-il.

Soudain, la tête de la nouvelle se mit à tourner et des images arrivèrent dans sa pensée, comme des flashs du passé.

Elle se leva d'un coup, regardant Newt droit dans les yeux.

-Je me souviens.. Je m'appelle Amy.

A ce moment là elle sentait en poids en moins dans son estomac, elle savait enfin comment elle s'appelait. Un sourire se dessina sur son visage.

-Et bien, enchanté Amy, dit-il. Lui aussi souriait et cela réchauffa le coeur de la jeune fille. Mais cela de dura pas longtemps car la réalité la rattrapa bien vite.

Le Bloc ?

Son sourire s'effaça

-Newt, commença elle. Je veux que tu me dise exactement où je suis, ne me cache rien.

Le garçon fixa ses pieds pendant un long moment, comme si cela était une étape qu'il aurait aimé repoussé encore quelque temps.

-Très bien, alors pour ma part, je suis arrivé il y à trois ans...

Les yeux de la nouvelles s'écarquillèrent. "Trois ans ?!" Comment avaient-ils pu rester trois ans enfermé ici ? Sans revoir leur famille, sans pouvoir fêter ni Noel ni leur anniversaire à leurs côtés.

-Trois ans ?!

-Ne me coupe pas. Dit-il en haussant le ton.

Il reprit tout en ayant les yeux fixés sur le mur Nord du bloc:

-Alby t'as surement parlé des coureurs.

A ce moment Amy se rappela ce qu'Alby lui avait dit à ce sujet :"C'est pas un job pour une fille".

-Leur maton s'appelle Minho, ça fait trois ans qu'il traverse ces portes tous les matin, qu'il cherche une chemin, une sortie. Le bloc nous protège de ce qu'il y à dehors...

La nouvelle sentit son cœur palpiter. Elle voulait savoir ce qu'il y avait à l'extérieur mais elle en avait peur

-Il nous protège du labyrinthe. Sa voix se cassa.

C'était donc ça... un labyrinthe.

Soudain, un hurlement se fit entendre au delà des murs.

-Tu entends ? demanda t-il en se tournant vers Amy. Voila pourquoi nous somme protégé au bloc. Si les coureurs ne rentrent pas le soir à temps, les portes se referment et ils se retrouvent piégés. Ils ne reviennent plus jamais.

-Qu'est ce qui leur arrive. Sa voix tremblait, elle était inquiète.

- Ce sont les Griffeurs. Ils attaquent la nuit, mais ne t'en fait pas. Tu ne risque rien ici.

Amy sentait son estomac se serrer.

-Merci Newt. Elle lança un regard apeuré au garçon, qui, lui tendit une verre contenant une eau jaunâtre avec une odeur repoussante.

-Bois ça, dit-il. Tu te sentiras mieux après.

L'horrible odeur d'œuf moisis lui donnait envie de vomir. Elle pris tout de même le verre qui lui était tendu et le bus, cul-sec.

A cet instant elle du serrer les dents pour ne pas tout recracher. Elle savait que si elle prononçait un mot, son estomac ne tiendrait pas le coup. Alors elle ne dit rien et se contenta de respirer profondément pour détendre ses muscles qui s'étaient raidit.

-Recette de Gally, Amy. C'est drôle, tous les nouveaux ont la même réaction la première fois qu'ils boivent ce truc. Il étouffa son rire.

- Et je devrais demander pourquoi ?

- Je ne pense pas, dit-il en se levant. J'imagine que tu as eu ta réponse.

Il fit quelques pas en direction du feu et se retourna en souriant:

-Blocarde.

A son tour elle s'approcha du feu où se trouvaient les autres blocards. Elle n'en croyait pas ses yeux, comment faisaient-ils pour être heureux alors qu'ils sont piégé entre ces quatre murs, séparés de leur famille, leurs amis et sans aucun souvenir du passé. Pourtant c'était le cas, ces jeunes à qui on avait tout enlevé s'amusaient comme si c'était la dernière nuit dans ce monde. Bizarrement cela la fit sourire. Après tout,ils étaient tous dans la même galère. Elle n'est pas seule.

Un garçon aux yeux bridés arriva vers elle. Il était grand, la peau légèrement mate et très musclé, tellement que son t-shirt semblait trop petit pour lui.

-Alors c'est faux ce qu'on dit sur toi, dit il en s'arrêtant tout juste devant Amy.

Elle leva son sourcil gauche en signe d'étonnement.

-Aha, très sympa, reprit-il. Tu sais sourire visiblement, ça fait plaisirs à voir. Une fille est bien plus jolie quand elle sourie..

Ces mots firent rougirent la jeune fille qui replaça une mèche rebelle derrière son oreille.

-Euh ouai merci, enfin je crois.

-Je suis Minho. Il leva son verre et en bu une gorgée.

-C'est dont toi le héro qui va nous faire sortir d'ici.

Il scruta les murs du labyrinthe:

- Ouai, en tout cas chaque jours j'espère le devenir. Ce n'est pas chose simple tocarde mais on s'accroche du mieux qu'on peut.

A ces mots Minho s'éloigna rejoindre d'autres garçons.

Chuck était assit un peu plus loin, un couteau à la main, il taillait quelque chose. Il avait l'air pensif. Amy alla s'asseoir à ses cotés. Elle posa ses yeux sur ce que Chuck tenait entre ses main: une petit sculpture, il l'avait à peine commencé mais les formes étaient déjà très belles.

-Ouah Chuck, je ne savais pas que tu savais sculpter, lâcha t-elle.

Le jeune garçon donna un dernier coup de couteau et le planta dans le sol.

-Moi non plus je dois dire. C'est pour mes parents si un jour je les retrouvent, si je les reconnait surtout... -Il fit une pause- Parfois je me demande si je leur manque ou si il essaient encore de me chercher. Après tout, ça ne fait que trois mois.

Amy fut troublée, elle n'y avait jamais réellement pensé mais elle aussi à surement une famille. Un papa, une maman, peut être même un frère ou une sœur. Peut qu'en ce moment des gens qui l'aiment sont morts d'inquiétude pour elle.

Elle se tourna vers Chuck qui lui, fixait le sol.

-Je suis certaine que tu manques beaucoup à tes parents. Ne t'en fait pas, tu les reverra un jour, il faut garder espoir. Elle mit sa main dans le dos de Chuck en signe de consolation et soutien.

-Merci mais tu sais, ici nous sommes tous très soudé. Quand une personne va mal, tout le monde est là pour elle... Même Gally. Il y en a qui disent que tu es un danger pour nous mais ces gars là, ils pensent tout le contraire; trois ans qu'ils n'ont pas vu une seule fille... On ne peut pas dire que ta présence va tuer quelqu'un. Tu fais partit de notre famille maintenant !!!