Jules est persuadé qu'il a enfin trouvé le bon métier, ça fait maintenant une dizaine d'années qu'il est chauffeur de taxi : "Là, on rencontre des vraies gens répète-il souvent".
Jules est un chauffeur de taxi, misanthrope et philosophe malgré lui, âgé de 55 ans, mais jure qu'il en fait 45 (sauf le matin), il est du genre à dire qu’il a « tout vu, tout vécu » alors qu’il a surtout fait des allers-retours gare-aéroport.
Toujours une clope au bec (qu’il n’allume plus mais garde en accessoire), moustache qui tremble quand il s’énerve, pull troué qu’il jure être « vintage ».
Moustache fournie, cheveux poivre et sel
un peu trop longs sur la nuque
(« Laisse-moi tranquille avec le coiffeur, c’est un complot pour nous tondre comme des moutons »).
Toujours en pull tricoté main par une « ex » dont il parle encore (mais de manière passive-agressive). Garde une paire de lunettes de soleil rayées sur le tableau de bord « pour le style », même quand il pleut.
Objet fétiche, son cendrier portable vide (« Ça fait trois ans que j’ai arrêté, mais j’le garde, on sait jamais »).
Règle le chauffage ou la clim sans demander l’avis des passagers, écoute Radio Nostalgie et peste contre « la musique de sauvages » dès qu’un client lui demande un autre poste.
Écrit un livre intitulé Les 1001 raisons de ne pas aimer les gens qu’il compte auto-éditer mais qu’il ne termine jamais, faute de « temps » (en réalité, il préfère râler sur l’édition moderne).
Il déteste ses passagers mais ne supporte pas le silence, alors il leur parle sans arrêt, surtout pour les engueuler.
Dès qu’un client monte, il l’étiquette mentalement ("Celui-là, c’est un radin", "Elle, elle va me sortir son téléphone à peine on démarre").
Si c’est un jeune avec des écouteurs → "Ah ben voilà, génération muette, pas un bonjour, rien. Je suis un Uber ou quoi"?
Si c’est un touriste → "Alors, vous êtes venu admirer notre belle ville ? Moi, j’en peux plus, j’vais me barrer en province… mais bon, c’est envahi de Parisiens maintenant."
Si c’est quelqu’un de poli → "Tiens, c’est rare un qui dit bonjour. Vous venez de la campagne, c’est ça ?"
Quand il n’aime pas un client, il freine sec devant chaque feu vert « pour pas abîmer la voiture », soupire bruyamment ou met un volume radio légèrement trop fort pour être désagréable mais pas assez pour qu’on ose se plaindre.
Ne supporte pas les silences mais râle dès qu'un client parle trop.
"Ohlala, il fait que parler celui-là, c’est un taxi ici, pas un confessionnal."
Peste contre les chauffeurs Uber mais utilise leur appli pour voir où ils sont.
A un talent caché : il devine toujours si quelqu'un va lui laisser un pourboire.
Il donne les meilleurs conseils de vie, souvent malgré lui. Ses coups de gueule contiennent des perles de sagesse brutes ("La vie, c’est comme un feu rouge, tu peux pester tant que tu veux, ça changera pas sa couleur.").
Il est persuadé que tout était mieux avant, même les choses qu’il n’a jamais vraiment connues ("Moi, j’te le dis, les Romains, eux, ils savaient gérer un empire !").
Il n'aime pas la technologie mais passe sa vie sur Facebook à insulter des inconnus sous des posts qu’il ne comprend qu’à moitié.
Jules, c’est le type qui t’exaspère au début du trajet, mais à la fin, tu réalises qu’il a mis le doigt sur un vrai truc. Un personnage qui oscille entre la mauvaise foi totale et une lucidité cinglante.
C'est un mec qu’on adore détester… mais qu’on écouterait quand même volontiers parler pendant tout un trajet.
Son rapport à la modernité :
Déteste les GPS mais en a un qui gueule en boucle « Faites demi-tour dès que possible » car il ne l’écoute jamais.
N'aime pas les nouvelles technologies mais a cinq comptes Facebook sous des pseudonymes ridicules ("Jules Ralebol", "Jean-Michel Vérité"). Passe son temps à commenter des articles qu’il n’a pas lus.
Jure qi'il ne regarde pas la télé mais connaît toutes les intrigues des séries actuelles ("Les Marseillais, c’est débile… mais l’autre, là, Kevin, c’est un stratège, faut lui reconnaître ça.").
Son côté philosophe (mais malgré lui)
Il sort des phrases qui, malgré leur côté bourru, sonnent presque comme des leçons de vie :
"L’humain, c’est simple : tu lui files tout, il en veut plus, tu lui files rien, il chiale."
"La patience, c’est comme la clim : tout le monde en veut, mais personne veut payer pour."
"Le bonheur, c’est une place assise dans un bus vide. Tu l’apprécies pas tant que t’as pas galéré debout."
Il refuse qu’on l’appelle « philosophe » ("Oh, me fous pas ces conneries dans la tête, moi j’suis un pragmatique."), mais il balance des vérités du quotidien à longueur de journée.
Sa vie en dehorsdu taxi
Écrit en secret un livre (il en est à la page 17 depuis 10 ans).
Rêve d’ouvrir un bar-tabac en province ("Mais pas en Bretagne, là-bas, ils roulent toujours sous la pluie, c’est pas humain.").
Joue aux échecs en ligne sous le pseudo "PionFatal75", mais ragequit dès qu’il perd.
Aime se plaindre des clients, mais sans eux, il s’ennuierait à mourir.
Pourquoi on l'aime malgré tout
Jules, c’est l'anti-héros parfait : bourru, de mauvaise foi, râleur… mais tellement authentique qu’il en devient fascinant. Il dit tout haut ce que certains pensent tout bas, avec une logique imparable dans son absurdité. Il exaspère, mais il fait rire. Un personnage qui peut créer mille situations cocasses, juste en étant lui-même.
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