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tome 2, Chapitre 1 « Michel le pas commode » tome 2, Chapitre 1

Trois mois plus tard – Assemblée Ténébreuse du Grand Empire des Ténèbres (ATDGEDT, ou ATGET, ou simplement AT)

Zhagar était assis sur son trône, observant les membres du conseil. Il prit la parole, d'un ton calme mais lourd de sous-entendus :

— "Bon, soyons clairs, il y a un problème avec le Mal." Les chuchotements se firent entendre parmi les membres, des regards échangés. Rathor prit la parole

— "Effectivement, comme vous le savez, Marca Sin, le plus grand représentant du Mal, a fait un discours la semaine dernière."

Deux orcs en armure apportèrent un miroir. Zhagar y lança une matière noire et violette. Le miroir se mit à refléter une image : un homme portant une marque en quintuple anneau sur le front, debout sur une estrade, hurlant :

— "On en a marre des ténèbres ! Ils ne nous écoutent même pas ! Il est grand temps d’instaurer une tyrannie digne de ce nom. Leur méthode d'extermination est non seulement inefficace, mais elle est aussi politiquement incorrecte ! Et en plus, ils commercent avec des étrangers ! Des étrangers ! C’est comme laisser un cheval à une femme, ça ne se fait pas ! Et à chaque fois qu’ils peuvent, ils nous remplacent ! Des Aldragon loyaux remplacés dans les déserts par quoi ? Des éléphants ! Des putains d’éléphants ! Et après ça, ils vont remplacer les forces de l’ordre par des ombres ? Il est grand temps de changer, c’est pour ça que moi—"

Zhagar brisa le miroir en interrompant brutalement :

— "Non mais sérieusement ? Il a dit quoi, là ? "On aime bien les éléphants, mais de l'autre côté de la frontière" "L’Empire c’est pas McSalade, on n’entre pas comme on est !" (Toute ressemblance avec des propos réels serait vraiment incroyablement fortuite) Wow, et moi j’adore les éléphants, sérieusement c'est quoi ce bordel ?"

Malvendu intervint

— "Hmm... Parfois, il suffit de retourner la boîte pour se rendre compte qu’elle est vide."

Zhagar soupira d’exaspération.

— "Rappelez-moi pourquoi ce type est encore mon conseiller ?"

Un orc à la peau blanche parsemée de taches marron foncé et avec des cornes s’avança.

— "Pourquoi ne pas simplement... interdire le Mal ?"

Zhagar roula des yeux.

— "Ça fait vingt ans que j'essaie, mais à chaque fois, les risques de révolte sont trop grands."

La discussion continua, mais tout à coup, Salsfur entra sans prévenir, ce qui énerva encore plus Zhagar. Ce dernier ne supportait pas sa simple présence.

Salsfur prit la parole d’un ton ferme :

— "Seigneur, un certain Michel le Pas Commode, surnommé ainsi parce que son père refuse qu'il prenne son art de commode, accompagné d’un quart-orc-quart-géant-demi-humain nommé Baston La Brutie et d’une archère nommé... On-a-pas-son-nom... étrange... ont battu la garde près du ravitaillement de Zhagargrad-XXIV. D’après les orcs présents, ils sont venus récupérer un artefact, un manche d’épée qui ne peut être utilisé que par un héritier royal ou des géants antiques..."

Un silence lourd s’installa avant que Xur ne lâche, déconcerté :

— "Un type avec le nom d’un fromage, un big mac et une gonzesse qui bat tout un groupe de soldats entraînés comme ça ? Et puis quoi encore, les femmes savent penser ?"

Zhagar se retint de perdre son calme.

— "Bon, ok, ok, mais si cet artefact est si spécial, pourquoi on ne l’a pas jeté dans la gueule de Volcazilla ?"

Malvendu, touchant sa barbe, avoua :

— "C’est moi qui avais demandé qu’on le garde. Il faisait des paillettes, ça aurait été dommage de perdre une épée pareille..."

Zhagar prit sur lui pour ne pas tuer son conseiller.

— "Bon, au moins, l’autre partie de l’épée n’est pas dans leurs mains."

Un petit nain blessé, accompagnant Salsfur dira.

— "Alors, vous allez rigoler, mon Seigneur, mais il semblerait qu’un vieux alcoolique ait réussi à s’emparer de la lame..."

Zhagar explosa de rage.

"TU TE FOUS DE MA GEULE ! Comment ça Gandalf arrive à spawner et récupérer la lame tranquillement ?"

Salsfur attendit un moment, puis murmura

— "Je crois que les royaumes libres et certains de nos alliés dans l’Empire commencent à les voir comme des héros. Ça doit être lié à la prophétie..."

Zhagar, fou de rage, rétorqua

— "Je me fiche de ta prophétie ! Une prophétie de surfeurs avec un ornithorynque qui parle ! Résolvez-moi ce problème, et vite, Xur, carte blanche pour toi."

Le général orc, un grand sourire sur le visage, répondit :

— "Globalement, ces petites pépites de chocolat, je vais les transformer en paillasson pour les chiottes du château."

---Deux semaines plus tard---

Zhagar était plongé dans une discussion interminable avec Terlock et Berlok sur la conservation des espèces en voie d'extermination. Cela faisait une heure qu’ils débattaient du cas des scolopendres vampires quand TOUTDAINCOU Rathor surgit en courant, brandissant un miroir.

— " Mon seigneur, il se passe un truc à Zhagargrad-XXIV ! " hurla-t-il.

Sans même adresser un regard à ses deux invités, Zhagar projeta sa matière sombre sur le miroir. L’image s’anima, révélant Xur et deux orcs postés dans une forteresse.

— " Vous captez bien, messire ? " demanda un orc.

— " Ouais… Ça bug un peu. "

— "QUÉQUÉVOUSDITE ?" hurla un autre orc.

— "Faut parler plus fort, on vous entend pas."

Zhagar se pinça l’arête du nez à travers son casque d’obsidienne (enfin, il essaya).

— " Bon, qu’est-ce qu’il y a, Xur ? '

Le général orc esquissa un sourire.

— "Globalement, ces héros sont des veinards inconcevables. En plus de l’épée de gay—(ce sont les propos de Xur, je précise)—qui ne fonctionne qu’avec Michel l’accoudoir, ils ont maintenant un sorcier tout moisi qui, par miracle, se souvient de sorts élites au bon moment. CEPENDANT, on a quand même réussi à faire quelque chose. On a capturé la gonzesse et elle est en pleine dépression. Attendez, regardez. "

L’image changea pour montrer une femme attachée à un mur.

— " Wow, la connasse. Ils arrivent quand, tes potes, qu’on leur tue le cul ? " lança un orc.

Un silence pesant suivit.

— " Ils ne tomberont pas dans votre piège... je ne vaux pas la peine car... " commença la prisonnière d’une voix éteinte.

— "Ouais, c’est bon, ta gueule. " coupa Xur. "Bref, on a tout prévu : des orcs cachés partout, des Aldragons, un dragon planqué, des nécromanciens, des marcheurs de l’ombre, des trolls de combat, des golems... franchement, on va les massacrer."

Zhagar observa le plan d’attaque avant de hausser un sourcil.

— "Mouais, mais… vous auriez pas pu mettre des éléphants ?"

Un orc hésita.

— " Euh… non, monsieur, on est pas dans le désert. Vous devez confondre avec Zhagargrad-XXIIX."

— " Non, Zhagargrad-XXIIX c’est la vallée de non-retour. Le désert, c’est Zhagargrad-XXVII."

— "Ah, my bad, t’as raison… "

Un silence gênant s’installa jusqu’à ce qu’une flèche fuse dans la forteresse. Un petit groupe posait fièrement en bas de la forteresse.

— "MAIS POURQUOI VOUS LES BUTEZ PAS ?!!" hurla Xur.

Un nécromancien débarqua, l’air nonchalant.

— "Ils font leur discours, faut attendre, monsieur."

— "ON S’EN BALLE LES COUILLES DES RÈGLES !! Lance-moi une bombe de magie noire dans leur gueule, maintenant ! "

— " J’ai oublié la formule…" répondit le nécromancien, confus.

— "TU TE FOUS DE MA GUEULE ?!?!! T’AS PAS SUIVI TA FORMATION OU QUOI ?!"

Soudain, une voix féminine résonna dans un cri déchirant :

— "JE VEUX VIVRE !!!"

Xur leva les yeux au ciel.

— "OUI BAH MOI AUSSI, ET J’EN FAIS PAS TOUT UN CIRQUE !!"

D’un coup, Michel le Pas Commode entra dans la forteresse, comme ça, tranquillou, grâce à son épée magique.

Zhagar, qui assistait à la scène via son miroir, soupira.

— "Il est con, lui."

Terlock tenta de reprendre la parole :

— "Et sinon, pour les espèces en…"

— "FERME-LÀ, ÇA DEVIENT CROUSTILLANT." coupa Malvendu, captivé.

Dans la forteresse, Michel agita son épée avec prestance… avant de se faire mettre K.O. en un seul coup de poing d’un orc.

— "Globalement, on l’a défoncé."

Mais soudain, son corps s’embrasa d’une aura de feu. Il se releva d’un bond et déclara :

— "C’est sûrement le pouvoir de mes ancêtres de ma lignée !"

Zhagar manqua de s’étrangler.

— "IL SE FOUTENT DE MA GUEULE ?!! MAINTENANT LE FRÉROT IL A LE POUVOIR DE PAPI ET IL SAIT L’UTILISER ?!!"

Dans un accès de rage, il fracassa le miroir.

— " Oh nan mais nan…" gémit Malvendu. " Ça devenait stylé…"

— "ESTIME-TOI HEUREUX D’ÊTRE ENCORE MON CONSEILLER, TOI."

Berlok, inquiet, tenta timidement de relancer leur débat initial.

— " Alors… on peut revenir sur…"

— "Nan, c’est mort, je suis de mauvaise humeur." lâcha Zhagar, exaspéré.


Texte publié par Yanne l'Anonyme, 5 mars 2025 à 19h26
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