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Le hurlement strident de la sirène fendit la nuit, un cri métallique répercuté par les ruines de la ville. C'était la troisième alerte cette semaine. Ari ne prit pas le temps de réfléchir. Elle se lança dans les couloirs en décomposition de l’ancien hôpital, sautant par-dessus les gravats et les traces laissées par ceux qui avaient tenté de fuir avant elle. Son cœur battait à tout rompre, son souffle formant de petits nuages dans l’air glacé.

Derrière elle, un bruit lourd résonna, comme une explosion étouffée. Quelque chose venait de s’effondrer. Ou d’émerger.

Elle atteignit la porte du sous-sol et frappa trois fois, un code convenu. Un bruit de chaîne. Une pause. Puis la porte s’ouvrit juste assez pour qu’une main pâle l’agrippe et la tire à l’intérieur.

— Ils arrivent ? demanda Joren.

Son regard était fébrile, ses doigts crispés sur la crosse d’un vieux revolver. Il ne restait plus beaucoup de balles, et ils le savaient tous les deux.

Ari hocha la tête, encore essoufflée.

— J’ai vu trois silhouettes… mais elles ne bougeaient pas. Juste là, sur la place. Comme si elles attendaient quelque chose.

Joren jura à voix basse. Depuis des mois, ils fuyaient, évitant ces créatures qui apparaissaient à chaque nouvelle alerte. Mais cette fois, quelque chose clochait. L’alarme continuait de résonner, mais un autre bruit s’y mêlait, plus profond, comme un bourdonnement souterrain.

— Ce n’est pas une attaque ordinaire… murmura Ari.

Joren s’éloigna, vérifiant les barricades. Dans la pénombre du sous-sol, une demi-douzaine d’autres survivants étaient blottis, figés par la peur. L’une des plus jeunes, une fille à la peau couverte de cicatrices, leva un regard inquiet.

— L’alarme ne s’arrête pas… Elle ne s’est jamais déclenchée aussi longtemps.

Ari ouvrit la bouche pour répondre, mais un bruit sec l’arrêta. Un craquement. Comme si quelque chose, juste au-dessus d’eux, testait la résistance du plafond.

Un sifflement déchira l’air.

Puis, d’un coup, la lumière s’éteignit.

L’obscurité se referma sur eux comme une gueule affamée.

Le silence était total, oppressant. Mais Ari sentait… une présence. Une pression glacée sur son bras.

Elle se tendit.

— Joren…? souffla-t-elle.

Aucune réponse.

Puis la voix, chuchotée, sifflante.

— L’alarme ne sonne plus pour vous prévenir… mais pour vous dire qu’il est trop tard.

Un souffle froid glissa contre son oreille.

Et le monde sombra.


Texte publié par Théâs, 2 février 2025 à 00h58
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