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Avertissement : ceci est le texte d'un "ami".

Jules et Jim contre l’Ombre du Passé (Partie 1)

Cela faisait longtemps que Jules et Jim n’avaient pas eu affaire à une énigme aussi troublante. Tout avait commencé par une lettre, glissée sous la porte de leur petit appartement parisien. Une lettre sans signature, mais avec une écriture tremblante, presque fiévreuse.

"Si vous lisez ceci, c’est que vous êtes les seuls en qui j’ai confiance. J’ai commis une erreur il y a trente ans. Une erreur qui revient aujourd’hui me hanter. Venez me trouver à l’Hôtel du Temps Perdu, chambre 17. Mais faites vite... Je ne sais pas combien de temps il me reste."

Un message digne d’un roman policier des années 50. Intrigués, Jules et Jim n’hésitèrent pas longtemps avant de se mettre en route. L’Hôtel du Temps Perdu se trouvait dans une ruelle oubliée du Marais, un établissement d’un autre âge, où le velours des rideaux et l’odeur de cire renvoyaient à une époque révolue.

Chambre 17.

Ils toquèrent. Aucune réponse. Jim poussa la porte, qui s’ouvrit dans un grincement. La pièce était sombre, seulement éclairée par la lumière filtrant à travers des volets entrouverts. Sur le lit, une silhouette. Un vieil homme, au regard fiévreux, semblait les attendre.

— Vous êtes venus… murmura-t-il.

— Qui êtes-vous ? demanda Jules en s’approchant.

L’homme esquissa un sourire fatigué.

— Appelez-moi Louis. Il y a trente ans, j’ai… j’ai volé un objet. Quelque chose qui ne m’appartenait pas. Je croyais que ce n’était qu’un bibelot sans importance. Mais j’avais tort. Cet objet est maudit. Et maintenant, ils viennent le chercher…

Jim croisa les bras.

— Qui ça, « ils » ?

Le vieil homme trembla légèrement et désigna un petit coffret en bois posé sur la table de chevet. Il était orné de symboles gravés à même le bois.

— Ouvrez-le, et vous comprendrez…

Jules et Jim échangèrent un regard, avant que Jules ne soulève le couvercle du coffret.

À l’intérieur, un simple médaillon. Mais dès l’instant où il fut exposé à la lumière, un vent glacé traversa la pièce. Les rideaux claquèrent, la lampe vacilla, et une ombre se dessina sur le mur. Une silhouette indistincte, aux contours mouvants, avançant vers eux.

Le vieil homme se crispa.

— Ils sont là…

Jules referma précipitamment le coffret. Le vent cessa aussitôt. L’ombre disparut.

Jim souffla.

— Bon sang… qu’est-ce que c’est que ce truc ?

Le vieil homme s’affaissa sur son oreiller.

— Il faut le ramener… là où je l’ai pris. Ou alors, cette chose ne nous laissera jamais en paix.

Jules et Jim n’avaient pas l’habitude de croire aux histoires de fantômes. Mais cette fois, ils allaient devoir faire une exception.

La seule question qui restait était : où fallait-il rapporter ce médaillon ? Et surtout… arriveraient-ils à le faire avant que l’ombre ne revienne ?

Jules et Jim contre l’Ombre du Passé (Partie 2)

Dans la pièce, le silence retomba comme une chape de plomb. Le vieil homme, Louis, semblait épuisé, sa respiration sifflante.

— Où avez-vous trouvé ce médaillon ? demanda Jim.

Louis leva un regard voilé vers eux.

— Dans une tombe.

Un frisson remonta le long de la nuque de Jules.

— Une tombe ?

Louis hocha lentement la tête.

— J’étais jeune, insouciant. J’aimais explorer les lieux interdits. Avec quelques amis, on s’est aventurés dans un cimetière abandonné, quelque part en Bretagne. Une légende locale parlait d’une sépulture maudite, celle d’un homme condamné pour sorcellerie au XVIIe siècle. Certains disaient qu’il avait été enterré avec un médaillon renfermant un secret interdit.

Il marqua une pause, reprit difficilement son souffle.

— Nous l’avons trouvé… et j’ai pris le médaillon.

Jim haussa un sourcil.

— Et depuis ?

— Depuis… ils me hantent. D’abord dans mes rêves, puis… dans la réalité. J’ai tout essayé pour m’en débarrasser. Je l’ai jeté dans la mer, enterré dans la forêt, enfermé dans une boîte scellée… mais il revient toujours à moi.

Son regard se fit suppliant.

— Vous devez le ramener.

Jules et Jim échangèrent un regard. L’affaire sentait le soufre, mais il était trop tard pour reculer.

— Où se trouve ce cimetière ? demanda Jules.

— À quelques kilomètres de Carnac, répondit Louis. Un endroit oublié des cartes… mais je me souviens du chemin.

Un voyage sous tension

Deux jours plus tard, ils étaient en route vers la Bretagne. La voiture roulait sous une pluie battante, avalant les kilomètres entre Paris et la côte bretonne. Louis, affaibli, somnolait sur la banquette arrière. Jules et Jim, eux, ne cessaient de jeter des regards inquiets au coffret posé entre eux.

— Tu crois à cette histoire ? demanda Jim en fixant la route.

Jules haussa les épaules.

— Je ne sais pas… mais ce que j’ai vu dans cette chambre, je ne peux pas l’expliquer.

Un silence pesant s’installa. Puis, soudain, un choc.

Jim freina brutalement.

— Qu’est-ce que c’était ?!

Devant eux, sur la route détrempée, une silhouette se dressait. Une forme indistincte, une ombre mouvante.

Puis elle disparut.

Jim et Jules restèrent figés quelques secondes. Puis Jim reprit le volant.

— Il faut qu’on se dépêche.

Louis, à l’arrière, tremblait.

— Ils savent qu’on approche.

Le cimetière oublié

Ils atteignirent la lande bretonne au crépuscule. Sous un ciel d’encre, le vent soufflait fort, soulevant des vagues de brume entre les menhirs. Louis guida leurs pas à travers un sentier envahi par la végétation.

Enfin, ils le virent.

Un vieux cimetière, entouré d’un muret de pierres écroulées. Les tombes, usées par le temps, étaient à moitié enfouies sous la mousse et les ronces.

— C’est là, murmura Louis.

Ils s’avancèrent. Jim portait le coffret serré contre lui. Jules, lampe torche à la main, balayait le sol à la recherche d’une inscription.

— Ici ! fit-il en désignant une pierre tombale couverte de symboles gravés.

Le vent se leva d’un coup.

— Faites vite… implora Louis.

Jim ouvrit le coffret. Le médaillon, froid comme la mort, semblait pulser faiblement. D’un geste, il le posa sur la pierre.

Un long silence.

Puis…

Un hurlement.

Le vent devint un cyclone. La brume se condensa en formes indistinctes, des silhouettes aux yeux vides. L’ombre, celle qui les poursuivait, grandit, s’étira, comme si elle aspirait toute la lumière alentour.

Louis s’effondra à genoux.

— Pardonnez-moi…

Une lueur surgit du médaillon. Une flamme bleutée, qui engloutit l’ombre. Un cri déchirant retentit… puis plus rien.

Le silence retomba.

Jules et Jim restèrent figés, le cœur battant.

Le médaillon avait disparu.

Louis, lui, s’était écroulé sur la tombe.

— Il est… ? murmura Jules.

Jim hocha lentement la tête.

Louis avait trouvé le repos.

Épilogue

Le lendemain matin, Jules et Jim quittèrent la Bretagne. L’affaire était réglée. Mais alors qu’ils reprenaient la route vers Paris, Jim jeta un dernier regard au rétroviseur…

Dans la brume matinale, il lui sembla apercevoir une silhouette.

Un homme, debout entre les pierres tombales.

Qui les regardait partir.

— Tu as vu ça ? demanda-t-il.

Jules hésita, puis secoua la tête.

— Non.

Jim resta silencieux.

Puis il accéléra.

Il valait peut-être mieux ne pas savoir.

(Fin.)


Texte publié par Microc , 31 janvier 2025 à 15h42
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