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Le mausolée situé à côté de l'étang, avait un petit portail en fer forgé, ouvert, comme ci celui-ci les invitait à entrer.

- Regardez, il y a une inscription gravée dedans, annonça Ronnie.

- Il y a également un magnifique vitrail, décidément cette famille adorait ça, la réflexion des couleurs grâce à la lumière.

- Tu sais Gerda, d'un point de vue religieux, l'art du vitrail représente le divin et il inspire à la méditation, cela avait probablement son importance pour la famille Saulier d'en mettre un sur ce monument funéraire, expliqua Sacha.

- Peut-être que Renée était catholique très pratiquante, je doute que la méditation était déjà à la mode à l'époque, à moins que ce soit de façon religieux, par la prière, dit Ronnie.

- Probablement … Vous avez vu ?, " Morte pour cause de ne point vouloir aimer", lisait la jeune brune, c'est méchant de penser ça !

Les yeux vert de la jeune femme laissaient échapper des larmes, ne comprenant pas trop pourquoi car elle ne connaissait cette enfant ni d'Eve, ni d'Adam, la tristesse s'était emparée d'elle.

Cette plaque gravée, Gerda la lut plusieurs, n'arrivant pas à comprendre comment la famille Saulier avait pu écrire ce genre de chose … " Pas digne d'aimer", "égoïste, ne voulant pas répondre aux besoins de son futur mari" …

- La vache, ils ne l'ont pas épargné la pauvre, souffla le plus grand des frères.

- Oui … Laissons-la se reposer en paix maintenant, nous l'avons suffisamment dérangé.

Ils sortirent un à un du mausolée et continuèrent par le chemin faisant le tour de l'étang avant de rentrer, au dessus d'eux, le ciel s'annonçait menaçant, se remplissant de nuages gris prêt à percer, au loin, des grondements se firent entendre.

La pluie s'abattit en fin de matinée, assombrissant l'atmosphère, donnant à la maison une ambiance pour le moins étrange, mystique.

- C'est lugubre ici avec cette pluie, souffla Ronnie en passant une main dans ses cheveux pour retirer le surplus d'eau qui les envahissait.

Ses amis furent d'accord avec lui mais ils n'ont pas eu le loisirs de s'étendre sur le sujet, la peur les envahit quand ils ont vu Paula sur le canapé, une mine affreuse se posait sur son visage.

- Paula ? … Paula ? Tu nous entends ?

Gerda s'approcha de son amie, une boule se formait au creux de son ventre, a peur s'immisçait en elle par tout les pores de sa peau.

- P … Paula ?

Un grognement se fit entendre, la jeune rousse bougea un peu, son visage blanc comme un linge commença à perler, ses cheveux se collaient en petits fils ça et là sur son front.

- Elle est brûlante, murmura Ronnie en touchant le visage moite de son amie, je me demande ce qui lui est arrivé pour qu'elle soit dans cet état.

Sacha arriva avec un gant de toilette humide et le posa sur le haut du visage de Paula, celle-ci retroussa un peu les lèvres quand le froid enveloppa sa tête, cependant le mal-être sorti peu à peu par le linge.

- Laissons- la se reposer, elle nous dira ce qui lui est arrivé à son réveil.

Sur ses bonnes paroles de Gerda, le trio se sépara, Ronnie, en bon cuisinier, se mit préparer le repas après avoir passé des vêtements secs.

Gerda garda ses yeux vert rivés, tantôt sur son amie, tantôt sur le livre qu'elle essayait de lire, sans grand succès, Stephen King attendra, l'état de santé de Paula l'obnubilait plus que le fameux clown de son livre.

- Si vous avez faim, j'ai fais le repas … Vous avez vu notre couple star ?, demanda Ronnie en s'asseyant.

- Maintenant que tu les dis frérot, je ne les ai pas vu depuis ce matin.

- Ils ne devaient pas faire le tour de la maison ?, proposa Gerda.

- Mais oui, c'est vrai ! … Je vais voir où ils sont, ils n'ont peut-être pas vu l'heure.

Quittant son fauteuil Ronnie se dirigea ers l'entrée pour accéder à l'étage afin de savoir où se cache le couple.

- Ne t'en fais pas miss, Paula va s'en sortir, si ça se trouve, c'est un aliment qu'elle ne digère pas, le corps réagit brutalement parfois.

- Peut-être … Je l'espère en tout cas … Ce qui m'inquiète aussi c'est, où sont Isaac et Lison ? Ils étaient censé être ensemble …, murmura la jeune femme.

Elle toucha le front encore brûlant de son amie et alla humidifier de nouveau le linge qui était sur le visage de Paula.

- Voilà qui va te faire du bien ma belle …