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Tout allait bien pour Jules et Jim. Leur nouveau métier dans le cinéma leur apportait beaucoup de satisfaction. Un jour, une occasion inespérée se présenta : aller tourner un ou deux films en Amérique. Sans trop réfléchir, ils décidèrent de partir à Hollywood, ravis de réaliser un voyage dont ils avaient toujours rêvé.

À leur arrivée, ils furent très bien accueillis. Comme de grands enfants, ils s’émerveillèrent devant ce nouvel univers. Il faut dire que vivre à Los Angeles est agréable grâce à son climat ensoleillé toute l’année et ses magnifiques plages comme Malibu ou Venice Beach. La ville est un mélange culturel, offrant une incroyable diversité gastronomique et artistique. Los Angeles attire de nombreux talents et son ambiance détendue et ses quartiers variés ne pouvaient que plaire à nos deux compères.

La langue, d’abord un obstacle, fut vite surmontée. Les journées de travail, longues et éprouvantes, étaient heureusement entrecoupées de périodes de repos. Ces moments libres leur permettaient de faire la fête.

Ils commencèrent à vivre surtout la nuit, multipliant les nouvelles rencontres, abusant de l’alcool, entourés de filles. Cependant, leur consommation d’alcool laissa rapidement place à la drogue. La cocaïne devint indispensable pour eux.

Leur nouvelle vie, marquée par les excès, les éloignait chaque jour un peu plus de la réalité. L’argent commença à manquer, surtout pour Jules. Ce dernier accepta alors des boulots douteux, voire illégaux, comme la réception et le transport de drogue.

De son côté, Jim peinait à maintenir son professionnalisme. Les critiques des professionnels du cinéma américain à son égard se faisaient de plus en plus sévères. Malgré tout, le film fut terminé, mais dans la douleur.

Plutôt que de rentrer en France, Jules et Jim décidèrent de rester, sous prétexte qu’un deuxième film pourrait se présenter. En réalité, ils ne voulaient pas quitter cette vie dont ils étaient devenus dépendants.

Rapidement, ils rejoignirent une bande de voyous, dont l’activité principale consistait à extorquer de l’argent à des commerçants par intimidation. Avec le temps, leurs nombreuses rencontres nocturnes et leurs besoins financiers croissants les plongèrent de plus en plus profondément dans le milieu du banditisme.

Malgré tout, ils affirmaient être heureux. Cela leur rappelait l’époque de leurs grandes bêtises.

Un jour, lors de l’attaque d’une banque, ils furent arrêtés avec le reste de la bande. Ne pouvant payer leur caution, ils restèrent en prison jusqu’à leur procès.

Condamnés à dix-huit mois de détention, ils purgèrent leur peine.

Jules et Jim se retrouvèrent dans une prison surpeuplée où les cellules destinées à deux détenus en accueillaient parfois quatre ou cinq. La promiscuité extrême rendait le quotidien insupportable, avec des disputes fréquentes pour le moindre espace ou bien personnel. L’hygiène était déplorable, les toilettes se trouvant à l’intérieur des cellules sans séparation, créant une odeur permanente d’insalubrité. Les douches, rares et partagées, étaient des lieux de tension et de violence, forçant les deux hommes à rester constamment sur leurs gardes.

La violence omniprésente était une source constante de peur : les rivalités entre gangs, très influents dans les prisons californiennes, menaçaient leur sécurité à tout moment. Chaque jour, ils risquaient de devenir des cibles pour des raisons qu’ils ne comprenaient pas toujours. Les repas insuffisants et de mauvaise qualité, souvent froids et insalubres, ne permettaient pas de maintenir leur santé. Les soins médicaux étaient presque inexistants, les détenus devant attendre des semaines pour des consultations rudimentaires.

Les conditions climatiques aggravaient leur calvaire : l’été, les températures étouffantes transformaient les cellules en fours, tandis que l’hiver, l’absence de chauffage les exposait au froid mordant. Le stress psychologique était constant, amplifié par l’absence de nouvelles de leurs proches à cause de restrictions sur les communications et le coût élevé des appels. Les gardiens, souvent indifférents voire hostiles, fermaient les yeux sur les injustices ou participaient eux-mêmes aux abus.

Enfermés dans un univers brutal où la loi du plus fort domine, chaque jour était une lutte pour leur dignité et leur survie.

À leur sortie, grâce à l’argent que Jim avait perçu pour ses derniers films, ils regagnèrent immédiatement la France contents de quitter cet enfer.


Texte publié par Microc , 20 janvier 2025 à 21h59
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