Depuis qu’elle a compris exactement dans quelle situation elle se trouve, Céleste ne sort que pour se prendre à manger et à boire, sans parler à personne. La jeune femme ne jette même plus un regard à Klat, ni même à Halyna, son regard se figeant toujours sur le plancher pour ne pas montrer ses larmes qui montent à ses pupilles de saphire dès qu’elle laisse ses pensées dériver vers le vide. Vers le même vide que l’esprit de Klat vogue lorsqu’il pose ses yeux sur la fenêtre de la salle commune après avoir levé la tête par habitude, ses lèvres entrouvrant pour répondre à un fantôme.
Voilà plus de trois jours que le jeune homme n’a pas vu l’humaine. Au début, il était content de pouvoir retourner à sa routine habituelle, celle d’avant l'arrivée de sa féconde. Cependant, il n’a pas pu s’empêcher de la chercher du regard dès qu’il semblait entendre une porte… même si la plupart du temps, il imaginait le son. Ask Erty est souvent revenu dans la pièce centrale s’arrêtant deux fois par jour devant la porte de la terrienne. Vu le caractère de l’humaine, l'extra-terrestre s’attendait à l’entendre hurler sur la machine, en vain. En réalité, la douce voix de la campagnarde tourmente celui à la peau de glace. Il n’aime pas se l’avouer, mais les questions incessantes et les rechignements de son élève lui manquent. Il n’est pas habitué à un esprit aussi borné que celui de Céleste, mais il s’y est attaché. Il en est au point où il cherche sa présence pour colorer ses journées sous la nébuleuse et ses recherches.
Après le centième regard de la journée vers la porte menant à celle aux pupilles de saphire, Klat est appelé par Ask Erty qui s’installe devant les pieds bleus.
- Klat, veuillez me prêter de votre attention.
- Hmm? Qu’est-ce qu’il y a Erty?
- Vous devriez continuer d’amplifier votre lien avec votre féconde. Il s’est passé plus de trois jours sans que vous n’ayez eu de contact physique ou visuel.
- Je sais, Erty…
- Vous risquez l’isolement forcé accompagné de phéromones si vous ne faites pas d’efforts.
- D’accord! D’accord! J’y vais!
Si je peux éviter de la toucher de force, je ne m'en plaindrai pas soupire mentalement le jeune homme, tandis qu'il va devant la porte de l'humaine. Il lève la main pour gratter légèrement la porte, puis il pose sa paume dessus, ouvrant ce qui sépare les deux âmes.
L’humaine ne relève même pas la tête, soupirant avant d'entrouvrir ses lèvres, laissant une voix se brisant.
- Ask, je veux rentrer ou rester seule…
- Je sais que je suis intelligent, mais je ne suis pas le tas de ferraille.
La voix distordue et grave surprend Céleste qui sursaute, puis elle se tourne dans sa direction. Ses yeux de la couleur de la Terre fixent l’intru, le coeur sautant un battement. Que fait-il ici? Il ne voulait pas me voir, alors pourquoi est-il venu dans ma chambre?
- Klat?
- Tu veux bien faire un effort? Ils sont sur le point de nous forcer à nous reproduire… et je n’ai pas envie de te voir sans vêtement.
- Comment ça ‘’nous forcer’’? Et qui ‘’ils’’?
- Les scientifiques. Depuis que tu es arrivé, nous n’avons pas atteint la proximité qu’ils désirent. Ils vont forcer nos hormones du désirs si tu ne fais pas d’effort.
- Quoi?
Au même moment, tel un cliché des films dramatiques, la porte de la chambre se referme, puis un gaz rosé s’infiltre par les étoiles du mur. Le duo observe rapidement ce qui se passe, puis la jeune femme attrape la main du jeune homme, les deux saphires s’emplissant de larmes sous les deux galaxies.
- Qu’est-ce qui se passe?! Klat!! s’il-te-plait! Dis-moi ce qui se passe!!!
- Ils nous droguent…
- Pour quoi faire?!
Klat ne répond pas immédiatement. Son expression de dégoût brise le masque de neutralité pendant quelques secondes, puis, lorsqu’il regarde Céleste, il dégluti. Il sait bien que ce ne sont que les effets de la drogue, mais voir l’humaine si paniquée qu’elle s’accroche à lui, qu’elle dépend de lui pour tenir, ça le fait frissonner.
Rien qu’en remarquant ce fait, celui à la peau bleu échappe un grognement d’agacement.
- Pour que l’on pratique le coïte.
- Le coïte? Ho…
- Décidément, pour des chercheurs, ils ne sont pas patients!
À l’instant même où l’extraterrestre s’est mis à pester, une vague de chaleur envahit les corps des deux êtres présents dans la pièce. Une flamme qui commence dans leur bas-ventre pour monter dans leur cerveau. Leur regard se voile de désirs. D’une avidité qui écrase leurs poumons.
Céleste se met à trembler, au point où elle doit se maintenir contre Klat pour ne pas tomber, sa poitrine écrasant la plaque servant de torse devant elle. Incertain de ce qu’il veut faire, le jeune homme pose ses mains sur le dos de la demoiselle, tandis qu’elle glisse ses doigts sous le chandail pour caresser la peau bleue. L’humaine arrive à se rendre compte que la peau qu’elle imaginait glacé, probablement à cause de ses idées préconçues sur les couleurs froides, ne l'est pas.
En réalité, sa peau est chaude comme un soleil d’été. Ses petites bosses sous la plaque dure sont légèrement plus souple, donnant une impression de muscle ramenant à la réalité celle qui caresse… puis elle perd ses repères de nouveau. La drogue réenvahit ses narines, donnant une saveur attirante au parfum naturel de Klat. Ce dernier hume le parfum forestier de l’humaine en glissant sa main sous la jupe d’écaille. Ce geste fait frissonner Céleste, tandis qu’elle lève la jambe en se cambrant, un soupir de plaisir glissant de ses lèvres. Leur visage se rapprochent. Leur souffle s'entremêle. Leur nez se frôle. La lumière de l’aurore boréal illumine les joues fonçient par la fièvre qui les habite.
Les ongles de l’humaine viennent se planter dans la chair de la même couleur que ses prunelles pendant que l’homme soulève sa féconde. Par réflexe, elle croise les jambes derrière les hanches de son porteur, lui permettant de la déposer sur le lit. Il enlève son haut, puis monte sur elle à califourchon, ses lèvres venant dans le cou de pêche. Un petit cri de surprise se fait entendre quand les dents de l’extraterrestre s'enfoncent dans son cou.
Klat grogne dans le désir, ses doigts venant attraper ce qui remplace la culotte de Céleste, tandis qu’elle défait le pantalon de son fécond. L'absence de sous-vêtements chez le mâle se fait sentir contre la cuisse de la campagnarde, attirant son attention. Elle pose ses pupilles sur l’extension phallique, observant à peine les ondulations des veines qui bombent l’outil masculin comme lui observe son entré trempé de luxure. Il pose un doigt contre le muscle interne, pénétrant au rythme des gémissements humains avec son doigt. Une fois l’équivalent de son index complètement à l’intérieur, il regarde la jeune femme, curieux de sa réaction quand il se met à le bouger. Les gémissements qu’elle lance accompagnés de la cambrure du dos humain confirment les soupçons de Klat de sorte qu’il n’attend pas pour échanger son doigt par son membre, une inquiétude par rapport aux limites du corps qu’il prend naissant dans un coin de son esprit.
Cependant, la drogue chasse cette question lorsqu’elle s’associe à la pression sur le pénis alien. Un grognement échappe aux deux êtres et les corps se rapprochent. Les bras enserrent l’autre; les hanches s’entrechoquent. Le désir d’avoir plus de sensation prend le contrôle de leur corps. Des larmes naissent aux coins des yeux humains, alors que le mâle fait travailler ses muscles pour prendre possession du corps entre ses bras. Les va-et-viens étourdissent les cerveaux, tandis que les jambes faiblissent. Les cris se mêlent à la chaleur qui se répand contre les murs. Les étoiles s’embuent sous les efforts. Les jets se terminent.
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