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tome 1, Chapitre 1 « Un enlèvement » tome 1, Chapitre 1

La voiture entre dans le stationnement de la gare d'autobus menant au campus. Dès que le moteur s’éteint, la porte du passager arrière s’ouvre et Céleste en sort, sautillant. Elle se dépêche d’ouvrir le coffre pour prendre ses bagages, puis elle s’apprête à approcher la gare. Cependant, son père l’arrête en lui prenant la main. Le regard paternel fait soupirer Céleste, puis elle prend ses parents dans ses bras.

- Désolé, je suis un peu trop excité…

- On comprend, ma chérie. Évite juste que cet excitation t’empêche de rester prudente aux lumières dans le ciel. Et si tu vois un être gris aux gros yeux, n’oublie pas de lui parler dans le langage qu’on t’a appris! Et si…

- C’est bon, arrête avec ça! S’il y a vraiment des aliens au courant de notre existence, je suis prête à parier mon logement qu’ils se foutent royalement de nous ou nous évitent complètement!

Astra soupire en posant sa main sur l’épaule de son mari.

- Tu n’as pas fini ta crise d’adolescence? Tu vas à l’université, ma chérie! Arrête de te rebeller!

- Je ne me rebelle pas, maman! J’écoute juste la logique et la science! Pour autant que je sache, aucun alien vient ici pour enlever des gens!

- Ma chérie…

La père de la famille arrête sa femme, puis ils prend sa fille dans ses bras. Cette dernière soupire et s’excuse d’avoir gâché l’ambiance, ce qui amène un pardon de ses parents. Ensuite, afin de la laisser s'habituer à être seule, les parents partent faire des courses, non sans promettre de revenir juste avant son départ. La future étudiante soupire en souriant et levant les yeux au ciel. Ce n’est pas la première fois qu’ils montrent leur soutien de cette manière. Ils préfèrent lui donner son indépendance et la laisser apprendre par elle-même. Bon sang que je les aimes… Malgré leurs complotisme…

Alors qu’elle pensait à son amour pour sa famille, Céleste se sent bousculée par une personne qui se rend à son autobus. Voulant éviter de rester dans le chemin des gens, elle sort du bâtiment et s’éloigne de la foule. La jeune femme se tient dans un coin de la cour, sa jambe s’appuyant sur la valise et le sac à dos restant derrière son pied. Son attention se promène sur chaque personne qui courent s’asseoir dans l’autobus présent; sur chaque personne qui entrent dans la gare d’autocar pour acheter un billet.

Son regard se promène vers une personne qui sort du bâtiment en boitant, ses trois sacs balançant autour du cou du pauvre homme. Inquiète, Céleste laisse ses bagages garder sa place, approchant l’infortuné.

- Avez-vous besoin d’aide?

- Ho! Merci, jeune fille! Pourriez-vous m’aider à transporter un de mes sacs, je vous prie?

- Bien sûre!

Dans un geste purement altruiste, la campagnarde prend le sac que lui tend l’homme, puis elle suit le voyageur jusqu’à sa voiture. Elle jette un œil à ses bagages en chemin, soulagée qu’il n’y ait personne qui s’en approche.

Cependant, cette distraction lui sera funeste. L’homme a profité de son instant de distraction pour plaquer brutalement le front de Céleste contre la porte du coffre ouvert. Sonnée, elle n’arrive pas à se débattre, alors qu’elle est poussée dans la voiture. Elle crie en voyant le coffre se fermer, puis l’adrénaline lui permet de frapper contre les parois.

- Laissez-moi sortir!!! Laissez-moi sortir, merde!!!

Elle entend le moteur l’emmener loin de la gare alors que des larmes commencent à couler sur ses joues. Et mes parents qui s’inquiétaient que des extra-terrestres m'enlèvent… Faut croire que la réalité de la vie me prouve que j’avais raison. Ce n’est pas eux la plus grande menace. un rire sarcastique lui échappe, tandis qu’elle tappe de moins en moins fort, finissant par simplement poser sa main près de sa poitrine et éclater en sanglots.

Plus la voiture roule, plus Céleste pleure de désespoir. Elle n’a aucune idée de l’endroit où elle va, ni la raison de cet enlèvement. Mes parents vont être mort d’inquiétude… À cause de ma naïveté…

La colère envers elle-même commence à monter. Si je n’avais pas offert de l’aider, ça ne serait pas arrivé! Si j’étais plus prudente, ça ne serait pas arrivé! Espèce d’idiote! Abrutie! Incapable de faire attention a ta propre vie! Les insultes pleuvent dans sa tête. Ses larmes désespérées détrempent le tapis du fond de la voiture.

Elle entend vaguement une radio en anglais. Il est même très difficile pour elle de réussir à attraper les mots ‘’serial killer’’. Immédiatement, la panique revient avec la douceur de la porte de son garage sous le vent lors des tempêtes. Non! C’est pas lui, tout de même?! C’est impossible! Aux dernières nouvelles, il était sur un autre continent! Sa respiration erratique accélère, rendant la pression dans sa cage thoracique douloureuse. Les larmes continuent de pleuvoir, tandis que Céleste jure que si elle s’en sort, par quelque miracle que ce soit, elle ne fera confiance à des gens qu’après plusieurs mois à les côtoyer.

Peu après cette promesse faite à elle-même, la voiture s’arrête si brutalement qu’elle se retrouve plaquée contre le sac qu'elle-même avait rangé. Et s’il y avait de quoi me défendre et me permettre de courir là-dedans? … Courir où? … Peu importe, il faut que j’essais. Une détermination endogène lui permet de tâter le sac à la recherche d'une arme quelconque, malgré sa position. Malheureusement pour elle, sous sa main, il n’y a que ce qu’elle suppose être des vêtements un peu lourds, peut-être même de simples jeans trempés dans des sacs pour faire lourd. En entendant la porte du conducteur s’ouvrir, la respiration de Céleste fige. Les pas de son kidnappeur s’approchent d’elle, avant de figer, tandis que la voix de celui qui l’a enlevé se fait entendre quelques secondes.

- Qu’est-ce que..?

Un bruit sourd coupe la phrase de l’homme, puis plus rien… pendant quelques secondes. Des voix étranges, parlant un dialecte inconnu échangent quelques phrases, puis des bruits de machines étouffent le reste. Pour être exact, elle entend une porte métallique s’ouvrir, puis des bip incessants accompagnés de claquements métalliques. Je ne sais pas ce qui se passe dehors, mais je dois vite fuir… comment faire?

Céleste n’a pas le temps de réfléchir plus longtemps, puisque la porte du coffre s’ouvre. La lumière aveugle la jeune femme, mais cela ne l’empêche pas de donner un coup de pied à la personne qui la libère. Suite à son coup, un bruit métallique résonne, tandis qu’elle saute du véhicule. Elle prend la peine de se rééquilibrer, puis ce qu’elle voit la fige sur place : trois créatures métalliques lui font face. Leur morphologie, plus près de celle des aliens décrit par ses parents que celle des humains, surprend Céleste au point où elle oublie ce qu’elle tente de faire. Derrière les machines, les soucoupes dignes de l’imaginaire collectif des années 1960, sans la sphère de vitre, illumine de ses phares au-dessus de la scène.

- Qu’est-ce que..?

Les êtres robotiques tentent d’utiliser un dialecte humain, en vain puisqu’ils n’arrivent à prononcer que du charabia. Que.. ? Peu importe, je ne resterais pas pour savoir ce qu’ils me veulent! Ni une, ni deux, la campagnarde se met à courir dans le sens opposé à ses sauveurs. Elle ne réfléchit pas, ses jambes l’emmenant le plus loin qu’elle peut. Pour elle, trouver des gens est la seule chose qu'elle doit faire pour être en sécurité.

Ses bruits de pas effrayé résonnent dans ses oreilles. La lumière s’intensifie au-dessus d’elle. Sa respiration lui brûle la cage thoracique. Ses pensées se vident dans sa tête. Son cœur tente d’exploser sous l’effort. Elle voit le lac à sa droite lui indiquer que la ville serait atteignable plus rapidement par la nage, ce qui n’est guère tentant lorsqu’on porte des jeans et une chemise qui alourdirait considérablement le corps. Un coup d'œil à sa gauche lui indique qu’une forêt la ralentit, si elle tente de prendre ce chemin. Autant continuer sur la route en espérant croiser un conducteur.

Cependant, sa course reste courte, puisqu’une corde entoure ses pieds, la faisant trébucher. Céleste se tourne sur elle-même pour se battre avec la corde. Elle entend les pas qui approchent d’elle, tandis que la corde s’entre-mêle encore plus dans ses jambes. La panique empêche la jeune femme de prendre plus son temps pour se défaire du piège. Elle n’arrive qu’à empirer la situation.

Les pas lourds approchent. Les sons de métal se font de plus en plus fort. Le vent causé par la soucoupe la frappe avec plus de force. Ça y est… Je suis foutue… Qu’est-ce qui va m’arriver, maintenant? Trop effrayé, la jeune femme ferme ses yeux avec force, ce qui l’empêche de voir qu’un des robots la vise avec un pistolet électrique.


Texte publié par ManorWanderland, 11 janvier 2025 à 14h52
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