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tome 1, Prologue tome 1, Prologue

Céleste est une jeune femme qui avance enfin dans la vie. Demain, elle part pour l’université en ville. Ce sera la première fois en 21 ans qu’elle sortira de la campagne où elle réside, ayant fait ses études dans le village d’à côté. L'excitation se fait sentir dans le cœur de la rousse aux yeux de saphir.

Malheureusement, les bagages attendront le soir pour ce faire, puisque la ferme de ses parents a besoin d’être labouré aujourd’hui. La voilà donc en train de préparer le tracteur pendant que ses parents discutent d’un signal étrange entendu durant la nuit, le père vérifiant la réserve de moulé et la mère vérifiant la réserve de paille. Et c’est reparti… Ils recommencent leur théorie du complot…

- Je te le dis, Astra, je suis certain que c’était un signal de l’espace!

- Tu crois qu’il s'agit des martiens ou des uraniens?

- Je dirais que c’est les uraniens : le langage leurs ressemblait plus!

- C’était plus guttural?

- Oui! C’était tellement guttural que je n’ai pas réussi à traduire un seul mot!

Peut-être parce que c’était des ondes radio allemand? La dernière fois, ce n’était que ça et ils continuent de dire que des aliens tentaient de communiquer… J’aime utiliser notre tour radio maison ultra performante pour écouter la radio dans d’autres langues, mais mon père surinterprète tous les postes de radio qui grésillent trop pour être compréhensible. Si ça se trouve, c’est une chaîne d’information qui parle du tueur en série que recherche les autorités internationales depuis plus de trois ans. L’enfant unique soupire, puis elle ouvre les portes de la grange.

Elle se tourne vers ses parents, la bouche entrouverte et l’index levé. Elle espère pendant une seconde qu’un de ses parents va remarquer que leur fille a terminé, en vain. Et bien… Je vais me dévouer.

Elle grimpe dans la machine et met les coquilles pour étouffer le bruit ambiant, lui permettant de ne presque plus entendre la discussion complotiste. Un soupire s’échappe des lèvres de celle aux cheveux de rubis, tandis qu’elle tourne la clé. Le moteur décide d’enterrer les paroles et de bercer son coeur. Les doigts fin entourent le volant et le manche de vitesse, tandis que les pieds bien protégé appuis sur les pédales. Pour l’aider à patienter jusqu’à demain, Céleste évite de penser à ce qui l'attend en chantonnant une chanson qui apparaît dans son esprit.

Plus le véhicule s’éloigne des bâtiments, plus la voix de Céleste devient plus forte. Astra entend quasiment sa fille chanter à tue-tête, tandis qu’elle nourrit les bêtes. Elle garde même un œil sur le champ pour vérifier que sa progéniture ne fait pas de gaffe, inutilement : Céleste aide à la ferme depuis qu’elle sait marcher.

La terre est rapidement retourné sous les nuages gris, puis le tracteur retourne se mettre à l'abri de l’humidité. La douce voix se tait et le coeur se réveil de sa sieste. Les doigts fin lâchent le volant, bougent une dernière fois le levier de vitesse et les pieds se retirent des pédales. Une main retire les coquilles, tandis que l’autre retourne la clé, afin de lui permettre de sauter par terre et de fermer les énormes portes de la grange.

La futur universitaire s’étire en baillant, puis elle fait craquer son cou. Une chose de faite! Je dois maintenant préparer ma valise pour demain! Au moins, tout est meublé, je n’ai qu’à emmener des vêtements, trousse de salle de bain, ordinateur et cerveau! Elle glousse suite à sa pensée, puis elle entre dans la maison, courant pour monter les escaliers qui mènent à sa chambre.

Toute heureuse, Céleste prépare finalement sa valise et un sac à dos de vêtement avec un sac d’ordinateur. Toute sa garde-robe y passe. Ainsi, elle n’a pas peur d’oublier quelque chose qu’elle aimerait porter plus tard.

Ses bagages s'installent près de la porte, voulant déjà partir pour l'Université et elle s'étend dans son lit, regardant son plafond couleur ciel. Je continue de dire que ce plafond serait plus beau avec des nuages peints dessus. L'image fait sourire la jeune femme, son cœur soupirant de confort. Céleste se demande si son lit qui l'attend sera aussi confortable… Ou du moins. Elle tente de formuler la question dans sa tête.

Un énorme bruit strident vibre dans son crâne douloureusement. Ses tympans veulent hurler de douleur. Ses dents grincent. Il recommence!

Agacé, la jeune femme ouvre la fenêtre et lance son oreiller sur son père. Celui-ci tenait un drôle d'engin ressemblant à une télécommande pour un jouet combiné à une tablette et un haut parleur. En recevant le projectile, l'homme sursaute en riant et éteint sa machine.

- Tu agresses ton vieux père?

- TU POURRAIS ATTENDRE QUE JE SOIS PARTIE AVANT DE BRISER LES TYMPANS DE TOUT LE MONDE!!

- Désolé, ma chérie!

Stupide machine. Céleste soupire, puis elle se masse les tempes en grognant. S'il voulait la rendre sourde avant qu'elle ne commence l'Université, c'est presque réussi…

Les pupilles océan se figent sur le lit,puis les lèvres rosées forment un sourire. Ces moments, aussi agressifs et agaçant soient-ils, vont lui manquer.

Elle se lève, puis descend les escaliers a la course, sautant la dernière marche, puis évitant avec peine de trébucher. Astra sursaute et la fixe pendant une seconde, puis elle sourie en gloussant.

- C'est toi qui a arrêté la recherche de ton père?

- Vous chercherez les origines de vos ondes de cette nuit demain… Je ne crois pas que ça changera plus si vous le cherchez maintenant ou demain…

Amusé et découragé, Astra sourie et regarde par la fenêtre son mari qui se trouve dans le garage en train d’écouter le signal enregistré cette nuit. Céleste va chercher son oreiller, puis elle fixe le champ. Ça aussi, ça va lui manquer.

Elle entre dans la maison, puis pose une main sur le bras de sa mère, attirant son attention. Elle lui sourie, puis lui offre de partager un moment mère-fille à la table, l’une avec une tasse de thé, l’autre avec un jus. Il fait chaud dehors… Comment elle fait pour prendre du thé a cette température? … Comme d’habitude, elle efface sa question, puis elle profite du moment.

- Je ne vais pas trop vous manquer?

- Je crois qu’on va survivre sans quelqu’un pour lancer un oreiller sur ton père…

Un petit rire commun est échangé entre les deux femmes, tandis qu’elles dégustent leurs boissons. Le calme autour d’elles leur rappelle ces moments où elles regardaient les animaux sauvages qui passaient sur le terrain.

- Ce qui me manquera le plus, ce sera d’étudier les crop-circles avec toi et ton père…

- Activité de famille qu’on pourra faire pendant mes vacances…

Un soupire échappe à la plus jeune, tandis que son regard tombe sur le lieu de prédilection des dis crop-circles. Le seul crop-circle que je ne peux pas expliquer est le tout premier qu’on a trouvé quand j’avais 6 ans. Depuis, je les fait moi-même pour illuminer les étés de mes parents… Je me demande comment ils vont réagir quand il n’y aura plus de formes étranges qui se dessinent durant la nuit… Un sourire triste se peint sur le visage de Céleste, tandis qu’elle approche son verre de ses lèvres.

- Tu vas nous écrire, n'est-ce pas?

- Penses-tu vraiment que je vais vous ignorer?

- Mais non, ma chérie! Je veux juste m'en assurer.

Un tendre sourire est échangé entre mère et fille. Tout le monde a hâte à demain, mais en même temps, personne ne veut que l'heure avance.


Texte publié par ManorWanderland, 11 janvier 2025 à 14h51
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