Une union pas si banale
Jules et Jim, inséparables depuis leur jeunesse, étaient devenus des philosophes du bistrot, dissertant chaque soir sur la médiocrité de leur quotidien. Tous deux rêvaient de s’affranchir des chaînes de la routine, de donner à leur existence une étincelle, une raison de vivre qui ne soit pas simplement "le lundi pour attendre le week-end". C’est au cours d’une de ces soirées que Jules, exaspéré par une énième dispute avec sa femme et inspiré par un article de journal mentionnant le terme "LGBT", eut une révélation lumineuse, selon lui.
— Jim, j’ai trouvé ! On va se marier.
— Hein ?! Mais Jules, t’es pas gay ! Et moi non plus d’ailleurs.
— C’est pas la question, Jim. Regarde : ça règle tout. Plus besoin de galérer pour prouver qu’on maîtrise notre destin. On dira que c’est pour défendre une cause, et en prime, on organise un mariage qui déchire ! Tu vois le tableau ? François Claude pour la danse, du Michel Bardou à fond, Florent Panier et bien sûr, la Marie-Jeanne sur chaque table.
Jim, d’abord perplexe, finit par trouver l’idée exaltante. Après tout, leur but n’était-il pas de secouer leur vie monotone ? Pas besoin de divorcer : ni l’un ni l’autre n’était marié à leur compagne respective. Leur union serait un acte symbolique, un pied de nez aux conventions. Et surtout, cela leur permettrait d'organiser une fête mémorable.
— D’accord, Jules. Mais une condition : on ne dort pas dans le même lit. Hors de question, faut pas exagérer non plus.
— Marché conclu ! lança Jules en trinquant à leur futur bonheur marital.
Un mariage hors normes
Le grand jour arriva. Jules et Jim, dans des costumes kitsch assortis, firent une entrée triomphale sous les applaudissements des invités. Le buffet débordait de plats colorés, et la Marie-Jeanne, véritable invitée d’honneur, se retrouvait en abondance, roulée dans des cônes de papier élégants, au centre de chaque table.
La soirée fut un véritable succès. Des couples improbables dansaient sur François Claude, des débats passionnés sur l’amour libre s’élevaient entre deux gorgées de punch, et l’ambiance atteignit son apogée lorsque Jules improvisa un discours enflammé sur la liberté individuelle.
Mais c’est là que tout bascula.
Le twist de fin
Vers minuit, Jules, cherchant Jim pour une dernière tournée de Marie-Jeanne, monta à l’étage. En ouvrant une porte, il découvrit une scène inattendue : Jim était dans le lit conjugal, mais pas seul. Il était enlacé avec... la femme de Jules !
— Mais qu’est-ce que c’est que ce cirque ?! hurla Jules.
— Oh, calme-toi, répliqua sa femme avec un aplomb déconcertant. Faut bien avoir plusieurs cordes à son arc, non ?
Jim, penaud, tenta de bredouiller une explication, mais tout le monde savait que la Marie-Jeanne était la coupable. Elle avait aboli toute logique, toute barrière morale. Jules, bien qu’offensé, ne put s’empêcher de rire devant l’absurdité de la situation.
Le lendemain, la gueule de bois générale n’effaça pas le souvenir de cette nuit délirante. Jules et Jim, malgré cet incident, restèrent amis. Leur mariage devint une légende locale, un modèle de liberté et de chaos assumé. Quant à Jules, il tira une leçon précieuse : "Mieux vaut avoir plusieurs cordes à son arc, mais pas toutes sur le même lit."
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