Dans un petit village pittoresque de Normandie, où la pluie semblait être la principale source de conversation, vivait un duo aussi inséparable qu'improbable : Jules et Jim. Ces deux énergumènes, réputés pour leur esprit tordu et leur créativité douteuse, avaient décidé, un dimanche matin, qu'il était grand temps de frapper un grand coup pour se faire un nom. Leur plan ? Kidnapper le curé du village après la messe dominicale et demander une rançon directement au pape. Pourquoi ? Parce que, selon Jules, "le Vatican, ça roule sur l'or". Jim, impressionné par cette réflexion économique, acquiesça avec ferveur.
L’élaboration du plan
Leur stratagème était simple : attendre que le curé termine son homélie, le distraire avec une fausse quête pour les orphelins fictifs des îles Féroé, puis le traîner discrètement jusqu’à la porcherie de l’oncle Gaston. Là, entouré de cochons indifférents, le curé serait retenu en otage jusqu’à ce que le Vatican débloque les fonds. Jules et Jim, bien que souvent qualifiés de « fêlés de la cafetière », étaient convaincus que leur plan était infaillible.
L'enlèvement rocambolesque
Dimanche arriva, et le village entier s'entassa dans la petite église, sentant vaguement l'humidité et les bougies bon marché. Le curé, un homme d’un certain âge avec une voix de ténor cassé, termina son sermon sur la parabole du fils prodigue et se préparait à saluer ses fidèles. C’est alors que Jules et Jim, déguisés en quêteurs officiels, entrèrent en scène.
— Monsieur le curé, fit Jules d’une voix théâtrale, nous avons grand besoin de vos prières et de votre aide pour une noble cause ! — Mais bien sûr, mes enfants, répondit le curé, ravi de voir de jeunes âmes apparemment pieuses.
Sans attendre, Jim lui enfila un sac de jute sur la tête, tandis que Jules lançait un joyeux « C’est pour une bonne cause ! » aux paroissiens médusés. Avant que quiconque ne comprenne ce qui se passait, les deux compères avaient déjà disparu avec leur victime, direction la porcherie.
La captivité insolite
Installé au milieu des cochons qui grognaient paisiblement, le curé, d'abord paniqué, tenta de raisonner ses ravisseurs. Mais très vite, l’odeur et l’étrangeté de la situation commencèrent à ébranler son esprit. Au bout de quelques heures, il était convaincu que les cochons étaient, en réalité, ses fidèles paroissiens transformés par quelque malédiction divine.
— Mes enfants ! s’exclama-t-il, élevant un bâton trouvé dans la porcherie comme s’il s’agissait d’un sceptre sacré. Je vais vous délivrer ! Mais d’abord, communions ensemble pour chasser le démon !
Le spectacle était grotesque : le curé aspergeait les cochons d’eau tirée d’une vieille auge et leur fourrait dans la bouche des morceaux de pain sec qu’il avait trouvé dans sa poche. Jules, observant la scène, était plié en deux de rire, tandis que Jim murmurait :
— J’suis pas sûr que le pape va casquer pour ça.
Le message au Vatican
Néanmoins, fidèles à leur plan, Jules et Jim rédigèrent une lettre qu’ils jugèrent d’une rare diplomatie :
« Votre Sainteté, nous avons en notre possession votre collègue, le curé Jean-Marie de Saint-Porcinet. Envoyez 10 000 euros à la porcherie ou il deviendra un moine trappiste. »
Ils confièrent la missive à un pigeon voyageur trouvé derrière l’église.
Le dénouement
Le pigeon, bien sûr, se perdit en route. Pendant ce temps, les villageois, après une brève enquête, retrouvèrent la trace du curé grâce à une série de petits morceaux de pain qu’il avait éparpillés dans un élan de ferveur biblique. Lorsqu’ils arrivèrent à la porcherie, ils le trouvèrent en pleine célébration, distribuant des "hosties" improvisées aux cochons alignés en rangs serrés.
Face à la colère des villageois et aux rires incontrôlables des spectateurs, Jules et Jim furent contraints de relâcher leur otage. Le curé, désormais convaincu d’être à la tête d’un troupeau de fidèles à quatre pattes, insista pour organiser une messe spéciale en leur honneur.
Quant à Jules et Jim, ils devinrent des légendes locales, héros involontaires d’une histoire que le village raconte encore avec éclats de rire. Et depuis ce jour, il est interdit de voler du pain sec dans l’église de Saint-Porcinet.
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