Les jours et les nuits passent mais je ne t'oublie pas

Un souvenir fugace, et que j'aime déjà.

Je revois tes grands yeux maquillés d'espérance

Pourtant si malheureux et pleurant en silence

Tu avais ce sourire qu'ont tous les innocents

Pour cacher tes soupirs et tes marques de sang

Tu étais si jolie

Tu m'avais pris la main

Et je t'avais suivie

Comme on suit un chemin

Que t'avait fait la vie pour qu'ainsi ton visage

Devienne soudain gris au printemps de ton âge ?

Tu n'avais d'espérance que celle de mourir

Enfant née sans enfance qui n'a fait que souffrir.

Je te vois sur ce banc fumant cette herbe folle

Les yeux dedans le vide et te cachant du froid

Et c'est toi cette enfant qui suivant ma parole

A pris un air tranquille pour marcher avec moi.

Tu es rentrée chez toi

Après quelques longs mois

J'ai aimé ton passage et le son de ta voix

Que fais-tu aujourd'hui ?

Vois, ça je ne le sais pas

Mais je garde ton image au plus profond de moi.