Cindy se réveille, elle regarde autour d’elle pour essayer de trouver Adixia, elle ne la voit pas, elle se lève et commence à marcher difficilement entre les occupants de cette navette, mais toujours rien, elle crie le nom d’Adixia, une seule personne répond :
— Arrêtez de crier, cela ne sert à rien, elle a sauté au moment du décollage.
— Elle a sauté, mais comment est-ce possible que quelqu'un la tenait ?
— Elle l’a mordu comme une folle, il a eu un moment de relâchement, elle en a profité pour s’extirper de ses bras et sauter.
— Nous devons retourner là-bas, il faut les récupérer, ils se sont tant battus pour pouvoir partir de Caleïde. C’était moi qui devais rester sur la planète et non Heather, il faut faire demi-tour ! crie-t-elle.
— C’est impossible, et à l’heure qu’il est, ils sont déjà morts. Personne ne tient bien longtemps dans cet enfer, il faut se faire une raison, ils ne sont plus là et vous ne les reverrez sans doute jamais.
— Non, je ne peux pas y croire, ils nous attendent, c’est sûr.
Elle s’effondre et se met à pleurer toutes les larmes de son corps en regardant par le hublot l’immensité presque effrayante de l’espace.
Avant de sortir du centre, Adixia et Heather décident de chercher dans les hangars de quoi pouvoir faire des armes. Leurs recherches ne sont pas fructueuses, il leur reste juste l’arme quasiment vide d’Heather. Malgré cela, ils sont toujours prêts à aller au laboratoire de leur père. Ils sortent tous les deux du centre et commencent à avancer. Le ciel retrouve son calme, seulement quelques lueurs rouges subsistent.
Pour arriver le plus rapidement possible au laboratoire, ils empruntent leurs anciens tunnels. Après de longues heures de marches à l’abri de toutes menaces, ils peuvent enfin distinguer les ruines du lieu de travail de leur père. Ils entrent en espérant trouver quelque chose d’utile pour leur futur, ils fouillent tout ce qui reste du bâtiment et récupèrent quelques plans d’armes sur lesquels le centre travaillait pour les éclaireurs. Ils cherchent toujours quelque chose qui pourra leur permettre de quitter Caleïde.
Après de nombreuses minutes, Adixia tombe sur l’épave du prototype de leur père, elle appelle Heather et lui demande :
— On pourrait peut-être faire quelque chose avec le prototype de papa.
— J’en doute fortement, il ne ressemble plus à rien et sans les plans, ça va être encore plus dur, même impossible, se résigne-t-il.
— Je ne suis pas d’accord. Bien sûr, je ne connais pas grand-chose à la mécanique, mais toi, tu as travaillé dessus jour et nuit. Je suis certaine que tu peux réussir à le remettre en état.
— Tu sais, même si j’essaye, je ne peux rien faire sans le matériel nécessaire.
— Il nous suffit de chercher, il doit sûrement en rester dans le laboratoire, chez nous, au centre et dans le village.
— D’accord, si on trouve ce qu’il me faut, je tenterai le coup.
— Super ! S’exclame-t-elle. Il ne nous reste plus qu’à partir à la chasse aux matériaux, rit-elle. On va s’en sortir, je le sens.
- Si tu le dis, Adixia, sourit-il. »
Ils sortent tous les deux du laboratoire et commencent leur recherche afin de réussir à s'en sortir vivants.
Après trois rudes années, Heather a presque remis en état le vaisseau. Adixia l’a aidé comme elle pouvait. Durant ces trois années, ils ont survécu grâce aux réserves du centre, au peu de magasins qu’il y a dans le village et à ce que la forêt leur a offert. Ils ont maintenant dix-neuf et dix-huit ans. Leurs deux premières années étaient les plus compliquées, les créatures ayant attaqué la planète faisaient de nombreuses patrouilles pour déloger et exterminer les derniers survivants. Ils ont pu leur échapper grâce à leur galerie.
Durant cette dernière année, tout est redevenu calme. Ils se sont demandés pourquoi les monstres ont disparu du jour au lendemain.
Heather et Adixia se reposent à la belle étoile, ils voient une lueur verte briser le ciel qui a enfin retrouvé son calme. Tous les deux se regardent inquiets :
— De nouveaux ennemis ? demande Adixia à son frère.
— Je ne sais pas du tout, les seuls vaisseaux ennemis que l’on a vus étaient rouges, ce sont peut-être les secours.
— Je ne pense vraiment pas. Pourquoi ils viendraient juste maintenant ? Ça fait trois ans que nous nous sommes fait attaquer.
— Je sais, mais j’espérais juste que ce soit ça, dit-il en souriant.
La lueur verte se rapproche de plus en plus du sol sans ralentir et disparait dans la forêt. Quelques secondes après, un bruit assourdissant perce leurs tympans, de la fumée sort des arbres, Adixia dit :
— Il faut qu’on aille voir.
— Et si ce sont des ennemis ?
— On les tue. Je te rappelle qu’on a réussi à fabriquer nos armes, et si ce ne sont pas des ennemis, il faut les aider. On est les derniers survivants de Caleïde, ils n’auront que nous s’ils ont des problèmes.
— Tu sais que tu peux te montrer très persuasive de temps en temps, se moque-t-il. Bon, on y va.
— Et toi, tu peux être très agaçant, rétorque-t-elle.
Ils se dirigent tous les deux, en prenant leurs armes, vers la forêt.
Arrivés sur place, il n’y a personne. Ils se rapprochent du cratère et remarquent une sorte de pierre verdâtre. Heather, suivie de près par sa sœur, s’en approche doucement. En arrivant au niveau de l’objet spatial, la roche s’ouvre sur une sorte de boîte métallique, Heather poussée par sa sœur prend cet objet et le ramène à leur base.
Durant ces trois années, les survivants ayant atteint Gïon ont essayé de reprendre une vie normale. Les Atamantes sont de formidables hôtes pour l’espèce humaine dans ces temps très sombres. Malheureusement, toutes les navettes n’ont pas pu atteindre cette planète. Plusieurs ont été détruites quand elles sont sorties de l’atmosphère de Caleïde : l'une de ces navettes était celle de la famille d’Hinlow, il s’en est tellement voulu de les avoir fait partir aussi vite. Il est entré dans une grande dépression. Après cela, il a tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours. Il n’a jamais eu la force de faire le dernier geste. Il était censé être le guide des rescapés, mais il a abandonné très vite ce rôle.
C’est Peter qui l’est devenu, il a fait en sorte que les relations avec les Atamantes restent positives. Il a été aidé dans cette tâche par Cindy qui a ouvert un hôpital dans la ville. Elle a pu donner des cours aux Atamantes souhaitant participer. Leur médecine est très primaire. Heureusement, leur capacité d’apprentissage est incroyable : ils ont appris très vite ce que Cindy leur a enseigné.
Cindy a toujours la conviction profonde qu'Adixia et Heather sont encore en vie et elle se prépare afin de pouvoir les accueillir le jour où ils arriveront sur Gïon, car c’est grâce à eux qu'elle a atteint cette lueur d’espoir ; elle veut les remercier comme il se doit. C’est actuellement son plus grand rêve.
Peter, de son côté, lui, cherche des informations sur la race extraterrestre qui les a attaqués, mais personne sur la planète Gïon n'a la moindre information, cette race est inconnue des Atamantes. Peter ne se berce pas d’illusion, il sait que s’ils ont attaqué une fois, ils pourront toujours le refaire, mais comment se préparer à l’inconnu ? Cette question demeure sans réponse pour le moment.
Arrivés au laboratoire, Adixia et Heather se détendent, les vivres commencent à se faire rares, il est temps de quitter cette planète. Même s’ils ont réussi à remettre en état le vaisseau de leur père, il leur manque une source d’énergie pour le faire décoller. Adixia demande à son frère :
— Tu crois qu’il nous reste combien de temps avec les vivres que nous avons ?
— Je ne sais pas, je ne dirai vraiment pas longtemps, il faut à tout prix qu’on quitte Caleïde si l’on veut s’en sortir, répond pensif Heather.
— On a réussi à tenir trois ans dans cet enfer, je suis sûr qu’on peut trouver une solution pour partir.
— Tu as le don pour nous mettre de bonne humeur, se moque-t-il.
— Très marrant, et toi, tu as le don de m’énerver, rigole-t-elle.
— Je sais, ça m’amuse.
— Tu es incorrigible, sinon, qu’y a-t-il dans cette boîte ?
— Je ne sais pas, il faudrait qu’on l’ouvre pour le savoir.
Après un long moment d’inspection et d’analyse, Heather tourne la boîte dans tous les sens, la secoue pour voir s’il y a quelque chose dedans et pour finir, il commence à prendre un marteau pour essayer de la briser, juste avant que le coup atteigne sa cible, une fumée verdâtre sort de la boîte, celle-ci s’ouvre. Grâce à cela, Heather peut se rendre compte que c’est une sorte de bracelet. Celui-ci s’accroche d’un coup au bras d’Heather, puis un clapet s’ouvre sur le dessus, laissant apparaître un œil d’émeraude. Cet œil dévisage Heather.
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