Le professeur se dirige vers sa résidence de fortune et propose à Peter de l’accompagner. En arrivant, Hinlow lui donne une chaise pour s’asseoir et déguster l’un des derniers bons vins de la planète pour fêter cette victoire mineure sur ces créatures. Ils commencent tous deux à discuter :
— Monsieur Graysom, pensez-vous que nous aurons assez de navettes pour évacuer tout le monde ?
— Avant la nôtre, il en reste encore quatre. Vu les survivants qu’il reste et la perte de nos autres vaisseaux, ça va être très compliqué, mais possible.
— Fantastique, trinquons à cette nouvelle. Est-ce que d’autres rescapés de l’attaque sont arrivés récemment, le questionne Hinlow.
— Oui, un petit groupe de trois personnes, composé des enfants du professeur Roswilds et d’une infirmière, ils auront une place sur notre navette, j’ai déjà préparé cela.
— Les enfants de Roswilds, c’est remarquable qu’ils aient survécu. Je serai heureux d’accueillir les enfants d’un vieil ami à bord. Vous pouvez disposer, monsieur Graysom.
— Très bien, je vais aller m’occuper des dernières navettes.
— Faites donc.
Quand Peter quitte la pièce, Hinlow se lève d’un coup et appelle ses agents. Quand ils arrivent, il pique une crise :
— Vous m’aviez dit qu’ils n’avaient pas pu survivre à la première attaque, alors que là, je viens d’apprendre que les enfants de mon rival sont encore en vie et en bonne santé, vous vous moquez de moi !
— Monsieur, quand nous sommes partis, ils étaient couchés par terre. Après cette explosion, nous n’avons pas jugé nécessaire de vérifier s’ils étaient bien en vie, nous avons pris les plans et nous sommes partis.
— Vous n’êtes qu’une bande d’incapables. S'ils nous suivent sur Gïon, ils m’empêcheront d’utiliser ces travaux, et même si on arrive à les mettre en place, ils n’arrêteront pas de me mettre des bâtons dans les roues.
— Nous pouvons finir le travail ici, ils sont dans la salle de repos.
— Et détruire tous ceux que j’ai mis en place pour que Caleïde croit en moi. Ce n’est pas possible, il faut agir discrètement. Nous pourrons nous débarrasser d’eux quand on devra s’occuper de notre navette. Pour le moment, laissez-les croire que tout va bien, et il ne faut surtout pas qu’ils entendent mon nom que vous leur avez donné si gentiment. J’ai une famille à protéger et
un empire à recréer sur Gïon. Personne ne doit interférer avec ce projet.
Les deux agents ont à peine le temps de se retourner pour partir que Peter entre brusquement dans la pièce et crie :
— Nous avons un problème, nous venons de perdre un vaisseau, il a explosé, nous avons perdu beaucoup de techniciens. Mais heureusement, aucun rescapé n’a été touché.
— Pourquoi a-t-il explosé ? s’interroge Hinlow.
— Nous ne savons pas, le technicien en chef pense que nous avons affaire à un sabotage, ce n’est qu’une hypothèse pour le moment.
— Qui a accès aux vaisseaux ? s’inquiète Hinlow.
— Tous les techniciens, vous et moi-même. Si c’est du sabotage, nous avons un traître parmi nous. Avec la perte de ce vaisseau, ça va être presque impossible d’évacuer tout le monde. Que devons-nous faire ?
— Pour commencer, il faut être sûr qu’aucun autre vaisseau n’a été endommagé. Si nous en perdons un autre, nous sommes finis.
— À qui doit-on donner cette tâche ? Le traître peut être n’importe qui.
— Il nous reste trois vaisseaux avant le nôtre. Vous vous occupez du prochain, le technicien en chef du suivant et je m’occuperai personnellement du dernier vaisseau. Pour le traître, mes chers amis, c’est le moment de vous rattraper. Je vous charge de le retrouver et de l’empêcher de nuire à nouveau. Est-ce qu’il existe un autre moyen pour évacuer tout le monde ?
— Le seul moyen qu’on ait, c’est de répartir les survivants qui étaient censés prendre cette navette dans les autres, mais même en faisant ça, ça va être très compliqué.
— Vous êtes en train de me dire que le seul moyen de tous les sauver, c’est de les parquer comme du bétail dans les vaisseaux. Ce n’est pas possible, si nous faisons ça, beaucoup ne survivront pas au voyage. C’est vraiment notre seule option, Graysom ?
— Oui, monsieur. J’en suis tout aussi désolé que vous.
— Très bien, Peter, occupez-vous du prochain vaisseau et je me charge de les informer de cela.
Peter se hâte d'atteindre le prochain vaisseau et de découvrir quel est le problème.
Hinlow se dirige vers le micro lui permettant de parler à toutes les personnes présentes dans le centre. Il commence son discours :
« Bonsoir à tous, je suis la personne chargée de votre évacuation. Je viens à vous pour vous informer que nous connaissons en ce moment une crise. Un des vaisseaux qui devait vous évacuer a connu de nombreux problèmes mécaniques, sûrement dus à son âge et aux attaques répétées de nos ennemis. Malheureusement, il est maintenant impossible de l’utiliser, ce qui va ralentir l’avancée de notre évacuation. Pour pouvoir tous vous sauver, nous allons devoir vous placer dans les navettes restantes et dépasser le nombre de personnes pouvant rentrer dans le vaisseau. Je ne vous cache pas que votre voyage risque d’être moins agréable que prévu, mais nous devons faire cela si nous voulons tous nous enfuir sains et saufs. La démarche va être la suivante : il nous reste quatre navettes, trois pour vous et une pour les employés du centre. Vous allez devoir vous répartir sur ces quatre navettes, mais toujours les femmes et les enfants en première position. Nous allons nous en sortir, je vous le jure, alors s’il vous plaît, croyez en moi, les techniciens feront tout leur possible pour faire en sorte que votre voyage soit moins pénible. Merci de votre attention et restez calme, nous allons tous nous en sortir. »
Après son discours, Hinlow part pour la vérification du dernier vaisseau pour les rescapés. Après de longues minutes de recherche, Peter et Hinlow trouvent une bombe commandée à distance dans le moteur de leurs navettes respectives. La bombe est très sophistiquée, le seul moyen pour eux de la désamorcer est de trouver celui qui avait le détonateur et de le lui prendre. Hinlow convoque tout le monde dans son bureau, le technicien en chef fait part de ses observations, il a aussi trouvé une bombe très étrange sur sa navette. Ces deux agents arrivent, ils peuvent commencer leur réunion :
— Monsieur Hinlow, nous avons pu trouver une vidéo surveillance sur le premier vaisseau touché par l’explosion. Nous avons vu un jeune homme placer quelque chose dans le moteur, mais nous ne sommes pas sûrs que ce soit nocif pour le vaisseau.
— C’est nocif, dit Hinlow d’une voix sévère, il y a des bombes d’une technologie inconnue dans les moteurs de nos vaisseaux, c’est sûrement lui. Mais avons-nous un moyen de trouver qui c’est ?
— Bien sûr, chaque technicien porte sur son dos son matricule. S'il n’a pas enlevé sa veste, on saura qui c’est, sinon on utilisera notre logiciel de reconnaissance, ajoute Peter.
— Qui n’enlèverait pas sa veste, s’il compte saboter nos machines, soulève le technicien en chef.
— Je ne sais pas, vous avez vu un numéro ? demande Hinlow.
— Oui, c’était le matricule 47, répond un de ses agents.
— C’est étrange qu’il ait gardé, il doit avoir une raison. Finalement, c’est Johan, un de nos meilleurs éléments. Comment se fait-il qu’il nous trahisse ? s’interroge le chef.
— Nous le serons bien assez tôt. Pour le moment, avez-vous remarqué quelque chose d’autre ? Continu Hinlow.
— Il avait sur la tête une sorte de casque que nous n’avions jamais vu auparavant.
— C’est peut-être la raison de son oubli, il doit être contrôlé de l’extérieur, ajoute Peter.
— Très bien, il faut le trouver, pour récupérer son détonateur et avoir nos réponses, commande Hinlow. Vous avez une idée d’où le trouver ?
— Je ne pense pas que le détonateur puisse actionner les bombes en étant trop loin, suppose Peter.
— Il doit se trouver aux alentours des vaisseaux, nous devons le trouver avant qu’il puisse détruire un autre vaisseau et anéantir nos chances de partir d’ici, s’exclame Hinlow.
Ils sortent tous du bureau et se dirigent vers le hangar. Arrivés sur place, ils se séparent pour chercher Johan. Durant la recherche, Hinlow pense à sa famille, en espérant que durant son voyage, elle ne connaisse pas de problème. A-t-il bien fait de les laisser partir en premier vers l’inconnu ? Cette question tourne en boucle dans sa tête après les évènements d’aujourd’hui. Il trouve Johan contre le mur, il ne bouge pas, comme s’il s’était désactivé. En s’approchant de plus près, il remarque le casque sur la tête du traître, il ressemble à une araignée. Il est enfoncé dans sa tête ; cette technologie est aussi totalement inconnue pour Hinlow. Plus il s’approche, plus le son de la respiration de Johan est fort. D’un coup, ses yeux s’ouvrent, ils sont d’un rouge étincelant. L'araignée aussi s’allume toujours avec cette lueur rouge qui fissure le ciel après chaque passage de vaisseaux ennemis. Il se redresse, lève la main dans laquelle Hinlow détecte le détonateur, il le bouscule pour le faire tomber au sol, mais rien, Johan reste droit, Hinlow ne sait plus que faire, il a beau le rouer de coups, aucun n’a l’effet escompté, et d’un coup Johan crie « Gloire à Chutra ». Il commence à actionner le détonateur quand un coup de feu retentit, une balle traverse la tête du technicien, son visage est ensanglanté, il titube enfin et s’écroule sur le sol et lâche le détonateur que Hinlow se pressa de briser, il se retourne et voit un jeune homme tremblant et lâchant son arme. Hinlow s’approche et lui demande :
— Qui es-tu ?
— Je m’appelle Heather Roswilds, répond-il d’une voix tremblante.
— Tu es le fils du professeur Roswilds. Je m’appelle Olster Hinlow, tu dois déjà savoir qui je suis ?
— Vous êtes le scientifique qui a voulu voler le prototype de mon père.
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