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tome 1, Chapitre 5 « Une lueur d'espoir ? » tome 1, Chapitre 5

Ils marchent durant de nombreuses heures. Cindy souffre, que ce soit physiquement ou moralement : elle vient de tout perdre en un claquement de doigt, ce monde est en plein effondrement.

Heather est toujours hantée par ses visions de la mort de ses parents, de Férisse et de Mathilde. Ces images tournent en boucle dans son esprit et il arrive toujours à la même conclusion : il n’a pu protéger personne à cause de sa peur et de sa faiblesse. Il espère qu’il arrivera à protéger Adixia et Cindy, les seules choses qui lui donnent encore un peu d’espoir.

Adixia s’inquiète pour Cindy, elle la voit luttant contre la douleur de la balle et contre sa tristesse. Elle regarde Heather, elle voit que son visage est sombre. « Tous nos rêves, tous nos espoirs, toute notre vie sont-ils en train de disparaître ? Est-ce que nous ne connaîtrons à partir d’aujourd’hui que le désespoir ? Reste-t-il encore une place pour l’espoir dans ce monde ? » Pense-t-elle. Elle s’approche d’Heather et essaye de retrouver le visage clair de son frère qu’elle admire. Elle lui dit :

 — On ne pouvait rien faire pour les sauver, ce monde est devenu beaucoup trop dangereux pour eux. Leur mort est une tragédie, mais ne sont-ils pas mieux débarrassés de toute cette horreur ?

— Il ne méritait pas que leur monde change aussi vite. En les voyant, je nous ai vus à leur âge. À cette époque, nous pensions que tout pouvait se réaliser, que nous aurions une vie heureuse et paisible. Mais tout s’effondre maintenant.

— Notre vie est courte, mais rien n’est fini tant que nous ne sommes pas morts. On pourra se reposer le jour où nous fermerons les yeux pour la dernière fois. Désormais, il faut qu’on se batte pour qu’on puisse espérer avoir, un jour, la vie que papa et maman voulaient qu’on ait.

— Pouvons-nous vraiment y arriver sans que tout ça nous change ? Regarde ces hommes, ils n’ont pas hésité à tirer sur Mathilde. Le monde devient fou à cause de l’attaque de ces créatures.

— Nous allons nous en sortir, nous ne sommes plus très loin du centre, on va y arriver.

— De quoi vous parlez, les enfants ? demande Cindy.

— Pas de grand-chose, nous disions juste que nous sommes proches du centre et de notre libération. Tu vas pouvoir continuer, Cindy ? S’inquiète Adixia.

 — Bien sûr, nous sommes si proches du but, je ne me pardonnerai jamais d’abandonner maintenant, donc ne vous inquiétez pas, nous pouvons repartir, si vous le souhaitez, rétorque-t-elle avec un grand sourire. 

Ils se relèvent et partent de cet endroit, où le calme règne encore.

Après quelques heures de marche, ils aperçoivent enfin le bâtiment. Des vaisseaux partent encore du toit, ils se pressent tous afin d’arriver avant que le dernier vaisseau parte de Caleïde. Ils peuvent rentrer sans problème, ce qui fait douter Adixia, « Pourquoi c’est ouvert ? » se demande-t-elle. Les ascenseurs ne fonctionnent plus, ils prennent les escaliers et arrivent devant une épaisse porte en métal, pratiquement infranchissable pour une personne normale.

Heather se met à taper de toutes ses forces dessus et une voix retentit :

 — Qui êtes-vous ?

— Nous sommes les enfants du professeur Roswilds ! crie Heather.

— Le professeur Roswilds ? Si c’est vrai, où se trouve-t-il ?

— Il n’a malheureusement pas survécu à l’attaque, répond Cindy.

— Je suis désolé, vous pouvez entrer, dit l’homme d’une voix pleine de tristesse. 

Ils entrent tous les trois, mais plusieurs armes sont braquées sur eux. Ils sont tous fouillés et les armes qu’ont récupérées Adixia et Heather sont prises par un homme en blouse blanche.

 — Je suis désolé, c’est une simple mesure préventive. Je suis Peter Graysom, l’assistant de votre père. Toutes mes condoléances, c’était quelqu’un de formidable.

— Merci, répond faiblement Heather.

— Nous sommes en pleine évacuation des très rares survivants de l’attaque, nos vaisseaux partent pour Gïon, la planète de nos alliées, Atamantes. C’est une espèce humanoïde, avec une peau verdâtre, plus grande que nous et avec une crête sur la tête. Ils sont moins évolués que nous au niveau technologique, mais ils sont d’une intelligence rare et comprennent notre désarroi en ce moment et nous ont gracieusement proposé de protéger les survivants de l’attaque jusqu’à la fin de cette crise.

— Alors, nous avons un endroit où aller, c’est formidable, s’exclame Adixia. Nous avons réussi, Heather, nous allons pouvoir quitter cet enfer.

— Oui, nous avons enfin réussi, la chance nous sourit enfin.

— Adixia, Heather, je ne serais jamais arrivé là sans votre aide, je vous remercie de tout mon cœur. 

Ils s’écroulent tous de fatigue à cause de leurs blessures et de leurs esprits qui s'apaisent un peu avec cette lueur d’espoir dans ces ténèbres. Ils sont tous pris en charge par les médecins présents. Comme c'est trop risqué vu leur état de prendre la prochaine navette, Peter juge plus sûr de les garder au repos jusqu’à ce que la dernière navette réservée aux employés du centre soit prête à décoller.

Ils sont installés dans la salle de repos qu’ont mise en place les chercheurs après la première attaque. Peter se dirige vers le hangar dans lequel sont entreposés les vaisseaux, afin de voir si l’évacuation suit bien son cours, malgré les attaques répétées sur le centre par ces êtres venus d’ailleurs. En arrivant près du prochain vaisseau à partir, il est étonné de voir le chef du centre s’en occuper. Il donne les ordres de répartition des vivres. Le voyage durera tout de même deux mois. Peter l’interrompt :

 — Monsieur Hinlow que faites-vous ici ? Vous devriez vous mettre en sécurité, notre navette part plus tard.

— Ah, monsieur Graysom, je m’occupe juste de celle-ci. Je viens de rajouter ma famille aux passagers, je voulais être sûr que tout soit opérationnel pour leur voyage.

— Mais elle était censée partir avec vous dans la dernière navette, il n’y avait plus de place dans celle-ci.

– Des passagers se sont gentiment dévoués pour laisser leurs places à une femme et à un enfant.

— Mais ils sont passés où ? Il faut qu’on leur trouve une autre place au plus vite.

— Je suis désolé, mais je ne sais pas où ils sont allés. Ne vous inquiétez pas, je les ai remerciés comme il se doit pour avoir sauvé ma famille, dit-il très calmement.

— D’accord, si tout est prêt, nous pouvons lancer le décompte pour le décollage. Vous êtes prêt ? crie-t-il dans le hangar. 

Tous répondent en chœur qu’ils sont prêts. Quelques secondes après, le vaisseau décolle. Tous croisent les doigts pour que le camouflage optique puisse de nouveau tromper les envahisseurs. Depuis le début de l’évacuation, seulement deux vaisseaux ont été anéantis par l’ennemi. Heureusement, ce n’était que des navettes tests pour évaluer la dangerosité de ces monstres. La navette passe les ennemis sans se faire repérer, ce qui rassure Hinlow ainsi que tout le hangar. Chaque navette est un pari très risqué. Pour le moment, la chance leur sourit.


Texte publié par Antho.Del, 22 décembre 2024 à 21h00
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