Plus ils avancent vers la base, plus le ciel se remplit de toutes ces lueurs rouges. En arrivant près de l’hôpital, ils remarquent une sorte de barricade bloquant l’entrée. Ils toquent à la porte et une réponse se fait entendre :
— Qui êtes-vous ?
— Je m’appelle Heather et ma sœur s’appelle Adixia. Nous sommes les enfants de la doctoresse Roswilds.
— C’est vous les enfants, c’est moi, Cindy, entrez, entrez.
— Merci, Cindy.
Ils entrent tous les deux dans l’hôpital et voient qu’il n’y avait pas que Cindy dans le hall, il y avait aussi deux autres enfants plus jeunes qu’eux. Cindy entame la conversation :
— Je suis si heureuse de vous voir.
— Nous aussi, rétorqua Adixia.
— Pourquoi vous restez là ? demande Heather.
— On attendait le bon moment pour partir, parce qu’il y a des patrouilles, de ces créatures. De plus, Férisse et Mathilde ne peuvent pas échapper à ces monstres s’ils nous poursuivent.
— Coucou, Férisse et Mathilde, je suis Adixia et lui, c’est Heather. On va vous aider à partir.
— Bonjour, merci, répondent timidement les deux enfants.
— De quelles créatures parlez-vous, Cindy ? S’interroge Heather.
— Celles qui descendent de ces vaisseaux de guerre, elles sont en partie robotisées. Je n’ai pas vu l’autre moitié de leurs corps. Elle massacre tous les survivants qu’elles croisent et nous n’avons aucune arme pour nous protéger.
— Nous n’en avons croisé aucune, ajoute Adixia.
— C’est sûrement le moment d’y aller, s’exclame Heather.
— Pour aller où ? Se questionne Cindy.
— Au centre scientifique, ils envoient des vaisseaux pour quitter la planète, c’est notre meilleure chance pour le moment.
— Nous devons y aller, dit Adixia.
— Nous n’avons plus rien à perdre maintenant. S'il reste de l’espoir, il faut y aller. J'imagine que si vous n’êtes que tous les deux, vos parents ne sont plus de ce monde ?
Ils hochent tous les deux la tête, et le groupe sort de sa cachette pour commencer à avancer vers son salut. Férisse et Mathilde tiennent les mains d’Adixia et de Cindy. À chaque bruit de coups de feu, ils se cachent dans les bras de leurs sauveuses. Adixia essaye de les calmer comme elle peut en leur racontant des petites histoires ou juste en les serrant de plus en plus fort dans ses bras. Le groupe se cache aux moindres bruits suspects, les enfants commencent tout doucement à s’apaiser en se disant que tout ira bien, tant qu’ils restent avec les grands. Ils décident de s’asseoir un moment, le temps que tout le monde puisse reprendre son souffle. Après de longues minutes de repos, ils commencent à se relever lentement. Férisse en se levant, part dans l’autre sens, car il a vu une jolie fleur par terre avec un papillon. Il commence à appeler Adixia pour lui montrer quand un bruit de tir couvre sa voix. Tous se retournent pour voir d’où provient le bruit, Férisse s’effondre au sol avec un trou au niveau du cœur et des larmes pleins les yeux, son cri de douleur résonne dans toute la forêt, Cindy veut faire demi-tour, mais Heather l’arrête en lui disant qu’il est trop tard. Tous se mettent à courir vers les arbres avec lesquels ils peuvent semer ce monstre. La forêt n’a plus de secret pour Heather et Adixia, ils ont pu l’éviter assez facilement.
Une fois arrêtée, Cindy fond en larmes, elle vient de perdre un des enfants qu’elle a soignés et protégés à l’hôpital. Malgré cette tristesse, il faut continuer à avancer s’ils veulent un jour pouvoir s’échapper de cet enfer. La forêt est très calme. Au loin, ils entendent des voix, ils veulent découvrir si ce sont d’autres survivants cherchant à s’échapper. Ils arrivent dans une petite clairière. Heather propose qu’ils prennent tous du repos, après ce qui vient de se passer avec Férisse. Le chemin est encore long et compliqué, surtout avec Mathilde dans le groupe, Cindy et Mathilde s’endorment enlacées avec les larmes aux yeux, Heather ne trouve pas le sommeil, les images de ses parents brûlés, de Férisse s’effondrant sur le sol, et les yeux rouges emplis de haine et de violence de ces créatures le hantent. Adixia s’approche et lui murmure pour ne pas réveiller les autres :
— Heather, comment c’est possible : tout allait bien hier et aujourd’hui nos vies virent au cauchemar, qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça ?
— Je ne sais pas, tout est arrivé tellement vite, mais nous ne sommes pas les seuls à souffrir. Cindy vient de perdre un enfant sur qui elle veillait, elle a aussi sûrement perdu sa famille.
— Je sais, je suis terrifiée, je n’ai jamais eu un sentiment de peur aussi puissant, et toi ?
— Je suis aussi terrifié, j’ai envie que ce soit un cauchemar et j'espère me réveiller. J’ai beau me pincer, mais rien, tout ça est réel.
— Pourquoi tu n’as pas voulu que j’entre dans la chambre de papa et de maman ? Ce n’est pas quelque chose que tu dois vivre tout seul.
— C’était juste horrible, cette vision était insoutenable, elle me hante tout le temps depuis. Je ne veux pas que tu vives la même chose, je veux te protéger, mais vu où nous en sommes, j’ai encore échoué.
— Ne dis pas ça, nous sommes encore en vie. Pour le moment, tu réussis plutôt bien, dit-elle avec une voix très douce.
Ils réussissent à trouver un peu de repos dans cette clairière où le ciel était encore étoilé et non pollué par toutes ces lumières rouges, signes de morts et de désespoirs. Ils se réveillent avec le soleil levant, mangent un peu ce qu’ils avaient dans leur sac à dos et reprennent le voyage. Sur le chemin, ils voient une sorte de hutte, ils veulent s’en approcher pour manger, car ils marchent depuis le matin. Ils arrivent à la hutte, il n’y a personne aux alentours, ils commencent à s’asseoir quand des voix se rapprochent, ce sont trois hommes, ils portent des tenues étranges et ont aussi des armes. Quand ils voient le groupe, ils commencent à les braquer et crient :
— Personne ne bouge, vous êtes qui ?
— Nous sommes un groupe qui essaye d’atteindre le centre scientifique, leur répond Cindy.
— Nous cherchons des vivres ! s’exclame un des hommes.
— Nous en avons un peu à vous donner, si vous le souhaitez : dans notre situation, l’entraide est primordiale, insiste Cindy
— L’entraide, bien sûr, désolé, mais nous, on mise sur la loi du plus fort, rétorque l’homme.
— À terre, crie Heather.
Tout le monde commence à se coucher, malheureusement les hommes commencent déjà à tirer, Cindy est touchée à l’épaule, une balle frôle la tête d’Adixia, malheureusement, Mathilde est touchée à la jambe, tous roulent derrière les arbres, Adixia et Heather relèvent Cindy et Mathilde, Heather prend Mathilde sur le dos, ils commencent à courir dans la forêt, les balles fusent, ils se pensent sortis d’affaire quand un dernier coup de feu passe juste au-dessus d’Heather, de nouveau un cri de douleur fait trembler tout le monde. Ils regardent tous autour d’eux, ils ne voient rien de particulier, ils arrivent à les semer plus loin derrière une rivière. Heather commence par poser Mathilde par terre. Une nouvelle vision d’horreur se montre devant lui, Mathilde ne respire plus et a un trou au niveau de sa tête. Heather pousse un cri de rage, tellement puissant que le peu de créatures vivantes de la forêt part en courant. Adixia fait ce qu’elle peut pour soulager Cindy, après la perte brutale de ses deux protégés. Le groupe reprend sa route, dans un silence presque insupportable. Ils ne sont plus très loin, tous pensent à ce qu’ils ont perdu. Adixia dit avec désespoir : « Ils ne méritaient pas ce qu’il leur est arrivé. Sommes-nous tous condamnés ? » Des larmes parcourent les visages du groupe.
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
2912 histoires publiées 1303 membres inscrits Notre membre le plus récent est Terremer |