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Quatre années passèrent avant qu’une éclaircie fasse son apparition. Heather, qui a maintenant seize ans, aide son père dans la création de son prototype, auquel il a commencé à participer dès ses treize ans. Quant à Adixia, désormais âgée de quinze ans, elle accompagne sa mère à l’hôpital pour en apprendre plus sur son métier. Elle est très prometteuse, elle pourra prétendre au poste de doctoresse dans le futur.

Un beau jour, dans le laboratoire Roswilds, un cri retentit dans tout le bâtiment :

 — On a réussi ! crie le père d’Heather

— Je te l’avais dit, papa, tu es le meilleur, il nous a fallu du temps, mais on a enfin réussi à finir ton rêve.

— Je me permets de te corriger, on est les meilleurs, rien n’aurait été possible sans ton soutien.

— Ce soir, il faut qu’on fête ça avec maman et Adixia, elles aussi ont été très importantes dans tout ça.

— Tu as raison, elles font partie de notre réussite, on l’a vraiment fait cette fois, dit-il soulagé. 

Non loin du laboratoire, il y a du mouvement à l’hôpital. Deux cas critiques arrivent au même moment, il est impossible pour madame Roswilds de s’occuper de ces deux patients. Adixia, qui est aussi présente, se demande comment réagir, sa mère et Cindy arrivent devant elle. Sa mère lui demande :

 — Peux-tu t’occuper du deuxième patient, s’il te plaît ?

— Moi ? Mais je ne peux pas le faire, je ne suis pas prête pour cela, maman, c’est trop dur, rétorqua Adixia.

— Si tu es prête, tu as tout pour réussir, ça fait quatre ans que tu m’accompagnes et que je te forme. Tu ne peux qu’y arriver et Cindy sera là pour t’aider. Tu peux le faire. Il n’y a pas d’autres médecins libres maintenant. Alors vas-y, tu vas y arriver, dit-elle avec confiance.

— Je te soutiendrai, Adixia, tu peux compter sur moi, ajouta Cindy avec sa voix douce et chaleureuse.

— D’accord, je vais le faire, je compte sur toi, Cindy.

— Ne t’en fais pas, tu es prodigieuse, dit sa mère. 

Adixia et sa mère se séparent chacune dans leurs blocs opératoires après de longues heures. Elles sortent toutes les deux en même temps et avec le sourire, les deux patients sont sauvés. Sa mère la regarde avec fierté et bonheur, elle a réussi là où beaucoup ont échoué avant elle.

Les deux duos quittent leur travail respectif et arrivent ensemble chez eux. Tous avec un fabuleux sourire, durant le dîner, chacun raconte ce qui l’a fait durant la journée :

 — Alors, tu as sauvé une vie, Adixia, c’est fantastique, tu es la digne fille de ta mère, dit leur père.

— Ouais, bien jouée, sœurette, tu t’approches de ton rêve petit à petit, ajoute Heather avec un grand sourire.

— Et vous, vous avez enfin réussi à finir ce prototype, c’est formidable, depuis le temps que tu te bats pour le finir, papa, tu le mérites amplement.

— Enfin de bonnes nouvelles pour un soir, il était temps, je ne me souviens pas de la dernière fois où on a tous eu le sourire en même temps, rétorque la mère avec ravissement.

— Tu as raison, chérie, il était temps que ça arrive, ça m’a manqué. 

Le dîner se termine dans une ambiance détendue et avec un soulagement collectif.

Après le dîner, Heather décide de sortir profiter de la fraîcheur de la nuit après tant d’heures au milieu de la chaleur des machines. Il est suivi de près par Adixia, il se retourne et dit :

 — On s’en approche enfin de nos rêves, on va réussir, je le sens, et toi, tu en penses quoi ?

— Que depuis quatre ans, on a fait du chemin, on a commencé à faire ce qu’il fallait pour les réaliser, quand on a vu papa se battre pour réussir le sien.

— Tu m’étonnes, ce n’était vraiment pas simple, mais mon souhait commence à se réaliser.

— Le souhait que tu as fait ce soir-là ?

— Oui, celui-là, je voulais pouvoir voyager avec tous ceux que j’aime pour découvrir l’inconnu. En y repensant, c’est réellement un souhait de gamin, dit-il en riant.

— Le mien, je n’en parle pas, je voulais soigner toutes les maladies de l’univers afin que l’on puisse tous avoir une vie paisible.

— Bon, il se fait tard, on va peut-être commencer à rentrer, non ?

— Tu es devenu frileux avec le temps passé au laboratoire, se moqua-t-elle

— Pas du tout ! Toi, tu fais ce que tu veux, mais moi, je rentre.

— Je vais rester encore un peu, bonne nuit. 

Heather rejoint sa chambre. Durant ces quatre années, la famille a pu agrandir sa maison afin de faire deux chambres distinctes pour leurs enfants. Au début, il était compliqué de les séparer. Adixia s’apprête à rentrer, quand deux lueurs fissurent le ciel, une verte et une rouge. Cela rappelle à Adixia que la dernière fois qu’elle les a vues, c’était quand leur vie a basculé avec les problèmes de leur père. « Était-ce un nouveau signe de catastrophe ? » se demande Adixia.

Le lendemain, Heather et son père partent tôt pour pouvoir présenter leur projet au centre scientifique du pays, tandis que

Adixia et sa mère partent toutes les deux vers l’hôpital pour leur journée de travail.

En arrivant au laboratoire, Heather essaye de le rendre propice à l’accueil des grands chercheurs, que leur envoi le centre scientifique, durant le ménage de son fils, son père commence par appeler son assistant, victime des incidents des premiers tests, pour le prévenir qu’il a enfin réussi à faire l’impossible. Dans la foulée, il appelle le centre scientifique, qui attend des résultats du grand chercheur Roswilds, car c’est grâce à ses recherches qu’ils ont pu mettre en place un lieu aussi imposant de partage de connaissance.

En arrivant à l’hôpital, Adixia et sa mère sont heureuses de découvrir qu’il y a beaucoup moins de patients que d’habitude, mais le soulagement est de courte durée, parce qu’un enfant qui est tombé dans un fossé arrive sur un brancard. Madame Roswilds demande à sa fille de l’assister pour cette opération, puisqu’il a été gravement touché. Elles se préparent toutes les deux avant de rentrer dans le bloc.

Après son appel, le père d’Heather perd toute son excitation et son plaisir. Comme tous ses anciens collègues et autres chercheurs le prennent pour un fou, ils réduisent en miettes tous ses espoirs de voir un jour son rêve se réaliser.

Durant son opération, l’enfant est touché par de graves blessures cérébrales et rend son dernier souffle, après que les deux doctoresses ont tout fait pour le sauver. Adixia et sa mère sont abattues durant le reste de la journée, bien qu’elles aient sauvé d’autres vies.

Quand tout le monde est rentré, l’atmosphère était totalement différente de la veille. Celle-ci est pesante et l’air est presque irrespirable. Pas un mot ne sortit de la bouche de qui que ce soit durant le dîner. Avant la fin du plat, Adixia sort pour essayer de respirer convenablement, même si cela lui parait très difficile. Quand elle remet le pied dans la maison, la table est vide. Tout le monde l’a quitté, elle se doute que ses parents sont partis dans leur chambre, mais pour Heather, elle a un doute. Elle va tout de même vérifier en cognant à sa porte, elle n’a aucune réponse, elle ouvre la porte, la pièce semble vide, elle entre et voit que la vitre est brisée, elle court dehors pour essayer de trouver son frère, toujours aucun signe de sa présence, elle décide d’aller à l’endroit où il sera le plus susceptible d’être, le laboratoire.