Fiche Roman
16 ans et +
Essai/Humour
3 646 mots | ~12 minutes
Vendredi 20 décembre 2024
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Sylvain Sarrailh (ArtStation)
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Commentaires
Coucou Aymris
j'ai lu ton prologue et ce texte qui pose cette question : pourquoi écrit-on ? vaste sujet ! Tu n'évoques pas la raison qui m'a motivée. J'écris par jeu ! Chaque auteur a envie d'être lu. Moi également, mais pour le partage , pour le jeu. Durant le confinement ce jeu est devenu très important pour moi. Grâce à 10 mots qu'on me proposait et que je plaçais dans mes textes, j'ai pu avoir un échange avec d'autres auteurs du Conteur, un lien dans ce temps d'isolement. L'écriture est souvent utilisée pour se soigner, parler de sa vie pour mieux guérir. D'autres veulent faire passer un message. Pour moi, j'ai tenté de faire passer un message écologique, sur les changements nécessaires, car ce monde va droit dans le mur. Mais j'ai mesuré la difficulté de cette tâche et combien je m'y épuisais. Alors j'ai arrêté. Je n'écris plus vraiment, je vis tout simplement. Car le dilemme est peut-être là... Passer son temps à écrire ou passer son temps à vivre... Ton texte méritait une réponse, celle-ci est un peu longue, mais ouvre peut-être quelques réflexions... Bonne journée Lisa D.
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22 décembre 2024 à 17h12
Alors non ta réponse n'est pas trop longue, je dirais même qu'elle est très succinte et qu'elle mérite une réponse.
C'est le but de cet essai, ouvrir des réflexions.
C'est intéressant cette approche de l'écriture complètement déconnectée d'une valeur plus... intime.
Je comprends ton épuisement. Je comprends l'idée de faire passer un message et parfois de le voir finir perdu au milieu d'un océan de désintérêt.
J'écris pour divertir. Est-ce la même chose que toi ? J'écris pour me donner des challenges ludiques (je pense aux One Shots). Mais pas pour parler de ma vie, pas pour me guérir (on peut se poser la question par rapport aux One Shots, mais je crois que mes poèmes sont plus proches de cette fonction).
J'écris pour partager à l'autre mon univers.
J'aime beaucoup la remarque sur le confinement, qui effectivement a dû être un tournant pour certains. Je n'avais pas pris en compte cette valeur de socialisation de l'écrit et pour être honnête, je croyais même que le confinement aurait plutôt participer à nous renfermer sur nos propres textes. Une sorte d'échappatoire sans destination vers quelqu'un d'autre.
C'est très intéressant.
J'aime l'opposition que tu fais entre écrire ou vivre.
Personnellement je ne conçois pas l'un sans l'autre, même si mon écrit est uniquement destiné à divertir.
Penses-tu que écrire ce n'est pas vivre ? Et où situes-tu la lecture dans ce cas ? N'est-elle pas vivre non plus ?
Et quid de la socialisation par la lecture ?
Merci pour ta réponse qui alimente le débat et nous donne à repenser notre acte artistique, engagé : à quel point doit-il l'être ? Quelle distance doit-on avoir, quel recul, par rapport à notre motivation ? Par rapport à notre implication intime dans l'acte ?
Poursuivons le débat si ça te dit