Chapitre 9
Enfin une grasse matinée !
Erkan n’en avait pas eue depuis près de dix jours alors sa mère aurait pu secouer ciel et terre en faisant le ménage, il ne l’aurait pas entendue. Il s’était couché en même temps que le soleil, comme les poules, laissant sa mère regarder l’Eurovision toute seule, ce qui lui vaudrait très certainement des remarques silencieuses mais pas moins lourdes de sens sur son manque de savoir vivre et de convivialité, sans parler du fait que la Turquie n’avait même pas passé les qualifications, mais pour le moment il n’en avait cure.
Le dimanche, c’était sacré !
Cette semaine de bac blanc avait été cauchemardesque : révisions interminables jusqu’à pas d’heure et des professeurs qui avaient décidé de les mettre en situation réelle d’examens, où la pression et le stress avaient été son pain quotidien et le café par intraveineuse son seul salut. Selon eux, il leur fallait apprendre ce qu’était la vraie vie au lieu de se plaindre de leur quotidien oisif de lycéen.
Concernant cette théorie Erkan avait son opinion : ses professeurs étaient très certainement devenus séniles pour croire que la vie de leurs élèves se résumait aux sorties et aux consoles de jeux vidéo parce qu’avec tous les devoirs qu’ils leur donnaient, Erkan parvenait à peine à trouver le temps de manger et dormir. De plus, si le monde réel, la vie active était aussi merveilleuse que cela, Erkan n’était pas pressé du tout de la découvrir.
Quant aux entraînements avec Adam, ils s’étaient endurcis. Apparemment, être sélectionné pour les académiques signifiait être puni et non congratulé, parce que s’entraîner tous les deux jours avec Raphaël n’avait rien d’une sinécure, autant mettre un petit macaque face à un taureau et lui demander de l’attraper par les cornes à mains nues ! Erkan était épuisé rien qu’à devoir tenir en place sa défense et à esquiver les coups, alors ne parlons pas même d’essayer de placer lui-même des enchaînements. Ce n’était pas pour rien qu’il y avait des catégories de poids à la boxe thaïlandaise ! C’était justement pour éviter audit petit macaque de se faire piétiner la face par les sabots dudit taureau !
Alors, maintenant, dodo jusqu’à midi au moins, il l’avait bien mérité ! Aspirateur et machine à laver pouvaient bien s’échiner, il ne bougerait pas d’un poil !
Quand il daigna enfin ouvrir l’œil, il était 13 heures passées. Sa mère n’était pas venue le réveiller, ou alors, il ne l’avait pas entendue. C’est lentement, sans précipitation dangereuse qu’il se traîna vers la cuisine où l’attendait, comme toujours, son petit-déjeuner. Il lança le café et prit son portable pour appeler Amitié qui avait insisté pour qu’ils se retrouvent dans l’après-midi pour une partie de basket. La veille, son ami l’avait presque supplié et Erkan, après son interminable et insurmontable semaine de cours, où il avait cru endurer le supplice de Dédale, ne se sentait vraiment pas prêt à affronter aujourd’hui le premier des douze travaux d’Astérix, enfin, d’Hercule.
Avant de pouvoir atteindre son répertoire ; parce qu’avec une technologie aussi avancée et brillante aujourd’hui les cerveaux régressaient aussi rapidement que cette dernière évoluait, il lui était impossible de se souvenir du numéro de portable de son meilleur ami. Il lui faudrait vraiment penser à le noter quelque part en cas de crise, on se savait jamais quand une batterie pouvait vous lâcher ou un écran abîmé rendre l’âme. Mais il ferait cela plus tard : en effet, pourquoi perdre quelques secondes maintenant quand on pouvait repousser indéfiniment une tâche ?
Il constata qu’il avait déjà douze messages. Tous d’Ève.
Cela ne le surprit que parce que son amie était normalement déjà en vacances à l’autre bout du monde. Il les ouvrit méticuleusement un par un. Ignorer les messages d’une femme pouvait mener à des représailles sans pareilles, chose qu’il avait comprise à ses dépens le jour où Ève lui avait laissé un message pour aller au cinéma avec lui. Message qu’il n’avait jamais pu consulter car sa batterie était à plat. Cette excuse ne prenant pas, cela avait conduit à un incident diplomatique, et la demoiselle avait alors gonflé ses joues à la mode « hamster stockant des graines pour un hiver rigoureux » et boudé pendant une bonne semaine.
Destinataire : Kiki
Titre : Fait trop chaud !
Message : Le titre dit tout. Je meurs !
Elle en avait de la chance ! À Paris, il faisait un froid de canard, et ils devaient s’estimer heureux qu’il ne pleuve pas.
Destinataire : Kiki
Titre :Re : Fait trop chaud !
Message : J’ai l’air d’un cachet d’aspirine !
Ca n’était pas plus mal. Erkan n’avait jamais vraiment bien compris l’intérêt et l’attrait de la mode bimbo, blonde décolorée et irradiée aux UV même à -10°C. Franchement, ça n’était pas très discret et crédible dans une métropole comme Paris.
Destinataire : Kiki
Titre : Re : re : Fait trop chaud !
Message : Le pire ? Je ne vais même pas bronzer mais finir rôti comme un homard après un petit séjour en casserole SPA ! J’ai déjà le nez qui pique, et ma mère qui ne veut pas quitter cette foutue plage ! J’en ai marre de lui tenir compagnie à la place de son chihuahua de malheur !
Erkan sourit à ce message. Le soleil faisait ressortir les taches de rousseur d’Ève, ce qui avait tendance à l’horripiler. Comme son amie se plaisait à le dire – en fuyant tout rayon de soleil tel un vampire prêt à prendre feu sur place – si le blond blé des chevelures vénitiennes avait eu autant de succès auprès de la gent masculine de la Renaissance c’est parce qu’il n’avait pas été rehaussé de graines de seigle. Erkan ne savait pas si Ève détestait plus ses taches de rousseur ou le chihuahua névrosé de sa mère.
Destinataire : Kiki
Titre : Re : re : re : Fait trop chaud !
Message : Je suis horrifiée ! Ma mère se fait draguer par des minets ! Je suis sûre qu’ils n’ont même pas mon âge !
Si Erkan se souvenait d’une chose c’était bien sa rencontre avec la mère d’Ève. Celle-ci s’était présentée à une réunion de parents d’élèves vêtue d’un tailleur aussi rouge que ses lèvres, perchée sur des échasses noires de plus de 15 centimètres, un petit chapeau vissé sur la tête, le regard aussi perçant qu’un cobra. Il ne doutait pas un seul instant qu’elle ait les crocs affutés qui aillent avec. Elle avait le faciès aussi rassurant qu’un requin auquel on aurait raté un lifting, et, malgré ses grands sourires de circonstances, ces « ma puce » et « chérie » qu’elle distribuait allégrement, son visage restait généralement figé et ses yeux froids. Quand Ève les avait présentés, la femme l’avait jaugé de la tête aux pieds cherchant clairement à estimer le danger qu’il pouvait représenter. Elle s’était contentée de lui serrer la main dans un sourire qui se voulait plaisant mais qui n’avait pas convaincu Erkan. Cette femme était aussi chaleureuse et avenante que l’illustre iceberg l’avait été avec le Titanic. Poutine , dans ses grands jours, avait l’air plus sympa. La draguer ? Fallait-il être aveugle ou suicidaire !
Erkan ne comprenait toujours pas comment Ève pouvait être si souriante, touchante et pleine de vie avec un glaçon pour mère. Peut-être exagérait-il ? Il ne connaissait pas suffisamment cette femme pour la juger, mais elle l’avait mis clairement mal à l’aise avec son sourire forcé et sa main molle, et il ne doutait pas un seul instant qu’elle ne voit sa relation amicale avec Ève d’un mauvais œil.
Destinataire : Kiki
Titre : Re : re : re : re : Fait trop chaud !
Message : En tout cas j’espère que tu passeras de meilleures vacances que moi ! Parce que passer mon temps à apporter des cocktails à maman et à me griller les miches, j’adore !
Erkan sourit à ce message. Il pouvait tout à fait imaginer : Ève, son petit nez retroussé et sa moue boudeuse, alors qu’elle tapait ce message. D’aussi loin qu’il puisse se souvenir, il n’avait jamais envié qui que ce soit, mais cela ne lui aurait pas déplu d’être à l’autre bout du monde sur une plage de sable fin en cet instant. Il ne se serait pas plaint non plus d’être tout simplement sur une plage en Bretagne. Mais il n’avait jamais eu l’occasion de partir en vacances en cours d’année, parfois l’été il se rendait en Turquie pour visiter de la famille mais jamais vraiment plus. Mais il comprenait le point de vue de son amie et ne lui en voulait pas. Elle allait passer une semaine aux Maldives avec sa mère, puis revenir en France pour terminer les vacances avec son père à Courchevel. Cela faisait bien longtemps que ses parents ne partaient plus ensemble en vacances, d’après ce qu’Ève lui avait expliqué : sa mère ne voulait plus suivre les « lubies » de son père qui adorait le ski. Erkan ne voyait clairement pas où était le problème à faire du ski en hiver, mais à priori les animaux à sang froid aimaient se dorer la pilule au soleil.
Destinataire : Kiki
Titre : Re : re : re : re : re : Fait trop chaud !
Message : Ne me réponds pas, je sais que ta maman ne sera pas contente si tu fais du hors forfait !;) Moi, ce sera bien fait pour la mienne ! Ça lui apprendra à me défigurer sciemment ! Comment suis-je supposée trouver le prince charmant si je ressemble à poil de carotte au lieu de Blanche-Neige, hein ?!
Erkan se rembrunit malgré lui. Si un garçon ne trouvait pas Ève adorable telle qu’elle était c’est qu’il n’avait rien de charmant et que c’était un idiot fini. Bon après il lui faudrait faire avec ses sautes d’humeur et ses revendications multiples et variées, mais la perfection devait devenir agaçante à force, non ?
Après avoir appelé Amitié pour lui faire savoir qu’un terrible virus zombificateur s’était abattu sur lui et qu’il lui serait impossible de franchir le sol consacré d’un terrain de basket avant au moins deux bons jours, il se décida à aller rendre visite à M. Marcel. Il n’avait pu aller le voir ces derniers temps en raison de ses entraînements et de ses révisions.
En sortant du métro, Erkan se rendit au supermarché le plus proche. Aujourd’hui était le jour anniversaire où sa maman et lui avait apporté Kedi au vieil homme, c’est pourquoi il acheta un conserve d’un Gourmet Gold dont il savait la bestiole friande. Ce truc coûtait la peau des fesses !
— Erkan, entre mon garçon ! l’accueillit M. Marcel toujours aussi chaleureusement.
Kedi se précipita sur lui et se mit à ronronner un hymne tonitruant entre ses jambes comme si le met délicat qu’il avait dans son sac lui susurrait des mots doux à l’oreille. Erkan s’empressa de sortir l’offrande de son sac pour fuir les assauts répétés de l’animal qui avait déjà planté ses griffes dans son jean en signe d’impatience.
— Timbale au saumon rehaussées d’un nuage de sauce aux épinards, annonça-t-il à haute voix comme un serveur de restaurant chic. Joyeux anniversaire, pacha !
M. Marcel se saisit de Kedi, alors que celle-ci menaçait de faire de la charpie du pantalon d’Erkan afin d’atteindre son présent. Un conseil, ne jamais vous mettre un chat à dos, vous ne feriez pas de vieux os.
Erkan prit place à la table du salon où son hôte avait déjà disposé la vaisselle. M. Marcel mettait toujours un point d’honneur à accueillir Erkan comme un prince. Kedi s’était confinée à la chaleureuse petite cuisine et s’empiffrait allègrement de son repas cinq étoiles félin. Elle avait la gueule bien fine et le museau délicat pour un chat de gouttière !
Enfin installé, servi et au calme, Erkan contait tous ses derniers malheurs à M. Marcel qui l’écoutait toujours comme s’il racontait des choses grandement intéressantes. Il aimait cette facilité qu’il avait à parler avec cet homme, à pouvoir être simplement lui-même. Ils sirotaient tous deux leurs boissons chaudes, accompagnées d’une part de tarte à l’abricot que M. Marcel avait achetée en prévision de sa visite.
Alors que leur conversation était animée comme à l’accoutumé, l’œil d’Erkan fut attiré par une pile de magazines sur la commode où trônait habituellement les photos de famille.
— Vous en avez pris de la lecture ! lâcha-t-il en voyant le tas chaotique que formaient ces magazines colorés sur ce meuble qui avait toujours été soigneusement épousseté et épuré.
— Ah ! Tu fais bien de m’y faire penser. Je les ai sortis pour toi, lui dit M. Marcel alors qu’il se levait pour aller récupérer les magazines.
— Laissez ! lâcha Erkan alors qu’il alla aider M. Marcel.
Il n’aurait déjà pas dû les porter seul en premier lieu ; il avait des problèmes de dos. Comme tout le monde disait-il toujours, ce n’était toutefois pas une raison d’empirer les choses. Alors qu’Erkan déplaçait le tas sur la table, il constata que ce qu’il avait pris pour des magazines n’étaient autre que des bandes dessinées. Les magazines avaient surpris Erkan car M. Marcel avait toujours préféré se nourrir l’esprit des derniers Goncourt et compagnie, mais alors que dire de ces BD ?
Il fronça les sourcils et regarda M. Marcel, un air d’incompréhension planant sur le visage. Pourquoi lui aurait-il apporté des bandes dessinées ? C’était pour les enfants, et Erkan était certain que cela ne l’aiderait en rien pour la révision du baccalauréat. Ou alors il avait manqué un épisode crucial de ces dernières semaines de torture intensive.
— Ce sont les comics de mon fils, expliqua l’homme, nous les avions laissés au grenier car il n’a jamais voulu s’en séparer. Je me suis dit qu’ils pourraient toujours te servir.
— Me servir ?
A part pour faire du feu de bois, et encore Erkan n’avait pas de cheminée dans son appartement, il ne voyait pas très bien en quoi ils pourraient être utiles. Il était complètement perdu. Si les comics apprenaient quoi que ce soit, cela se saurait et ils liraient tous les X-men ou Batman en cours de français plutôt que Zola et Camus. Ça prendrait sûrement moins de temps.
M. Marcel se contenta de lui sourire et ouvrit l’un des comics qu’il se mit à feuilleter. Une odeur de vieux papier, loin d’être désagréable, s’empara des narines d’Erkan, et il s’assit à son tour prenant un comics au hasard : Superman.
— Lors d’une de tes précédentes venues tu m’as dit que vous débattiez de l’héroïsme au lycée alors je me suis dit que c’était une référence comme une autre, lui dit M. Marcel, après tout dans le mot super héros, il y a bien héros, non ?
Erkan ne voyait toujours pas où l’homme voulait en venir mais il était convaincu que son professeur de philosophie ne serait pas enthousiasmé par une référence à Clark Kent dans un de ses prochains devoirs.
C’est sans s’en rendre compte que petit à petit Erkan se prit à la lecture de ces vieilles bandes-dessinées. Comme tout jeune qui se respecte, il lui était arrivé d’aller au cinéma pour regarder Spiderman ou tout autre héros multicolore à cape mais il ne s’était jamais vraiment posé de questions sur ces univers.
Alors que sa lecture s’éternisait Erkan se fit plusieurs constatations. La première est que ces super héros, et cette constatation valait aussi pour les méchants, portaient vraiment des costumes ridicules, allant de couleurs atroces telles que le bleu et rouge, jaune citron ou indigo à des matières handicapantes telles que le latex ou le jersey : franchement à se demander comment ils osaient tout simplement sortir de chez eux habillés de la sorte. Parce que même la nuit, avec des couleurs aussi criardes, tous les chats n’étaient pas gris et on menaçait bien de faire perdre quelques dixièmes à de malheureux passants. Pour passer inaperçu, c’était plutôt loupé, alors pour cambrioler une banque n’en parlons même pas !
La deuxième est que la plupart d’entre eux, et cela valait encore une fois pour le côté obscur de la force, devraient très certainement visiter plus souvent les canapés moelleux et duveteux de psychologues car ils en tenaient une bonne et épaisse couche. Entre Batman qui était lourdement constipé du cœur, Superman qui n’avait pas toutes les neurones qui se connectaient et Wonder Woman qui était une castratrice en puissance, le commun des mortels n’avait plus qu’à bien se tenir. S’il existait des psychologues pour chihuahuas récalcitrants qui considéraient que l’écran plasma et le canapé en cuir étaient leur niche, il devait bien exister des psys pour des héros super perturbés !
La troisième… Non, en fait, au fur et à mesure des images qui défilaient sous ses yeux, Erkan gobait une avalanche d’informations du type ; heureusement que je vis à Saint-Denis et pas à Gotham City parce que Batman est encore plus dingue que les méchants qu’il poursuit, Lois Lane est la copine de Super Man mais pas de Clark Kent, un vilain est un loser s’il n’est pas un super super vilain, un super héros est soit riche, soit génétiquement modifié ou voire franchement pas humain, ce même super héros à une vie de merde et menace de ne pas faire de vieux os et enfin, mais pas des moindres, que les psychiatres devaient faire fortune dans ces univers parce qu’ils étaient tous gravement atteints de dépression et maladies pathologiques en tout genre.
Il fronça à nouveau les sourcils. Certes ces héros sortaient de longues tirades dithyrambiques sur la justice, l’amour et l’amitié mais concrètement Erkan ne voyait vraiment pas en quoi cela pourrait l’aider.
Il quitta sa lecture des yeux pour croiser le regard de M. Marcel qui le fixait à présent, un léger sourire aux lèvres.
— Alors, que penses-tu de ces grands et fameux héros ?
— Je pense qu’il vaut mieux être dans leur camp et ne pas leur marcher sur les pieds, se moqua Erkan.
M. Marcel rit à la boutade.
— Je ne sais pas, je dois avouer ne les avoir jamais lus. Je ne suis pas un grand amateur de science-fiction, mais il me semble qu’ils viennent au secours de tous et qu’ils essaient d’aider les gens en donnant le meilleur d’eux-mêmes. Même s’ils ne sont pas parfaits, même s’ils n’ont rien en retour, ils sont là pour les autres, n’est-ce pas ?
— C’est un fait, reconnut Erkan toujours aussi dubitatif.
— Alors, ce sont des héros et ils méritent qu’on les respecte pour cela. Tout le monde a des défauts, c’est ce qui fait de nous des êtres humains mais tout le monde ne donne pas le meilleur de lui-même et surtout pas pour aider autrui sans rien attendre en retour.
Erkan fixa M. Marcel un long moment tentant de lire dans les yeux de l’homme qui avait toujours voulu le meilleur pour lui, pour tenter de cerner ce que ce dernier cherchait à lui faire comprendre. C’est le moment que choisit Kedi pour venir envahir ses genoux et le remercier à grand renfort de miaulements et coup de langue. Face à tant d’insistance, Erkan devait se rendre à l’évidence : cet estomac sur pattes en réclamait plus.
— Kedi est venue remercier son héros ! se moqua M. Marcel.
— Ou plutôt lui faire les poches comme Catwoman !
Et alors qu’ils riaient de bon cœur, une dernière constatation s’imposa enfin à Erkan : M. Marcel savait.
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