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Chapitre 6

Les vacances étaient bel et bien finies. Après avoir attendu un temps interminable son métro à la correspondance, suite à un incident technique comme l’avait annoncé la charmante voix dans les haut-parleurs, Erkan était arrivé à Sainte-Croix déjà épuisé par ses pérégrinations matinales.

C’est en traînant des pieds qu’il se rendit au panneau d’affichage du hall pour constater que le CDI était toujours en rénovation mais que les élèves, qui y avaient été collés ou ceux qui ne participaient pas au catéchèse, devaient se rendre dans une salle qui avait été aménagée pour les y accueillir. Super.

C’est d’un pas toujours aussi guilleret, allure de tortue dans ses bons jours, qu’il atteignit la salle, au deuxième, où il passerait les deux prochaines heures en compagnie de la dragonne qui, comme toujours, se contenta de sourcils froncés derrière ses lunettes en signe de salutation.

Les deux heures passées et son commentaire de texte terminé, Erkan se rendit dans la cours pour y retrouver Ève. Après une dizaine de minutes de recherche, il ne la trouva pas. Elle avait peut-être eu quelque chose à faire durant la récréation, alors il se décida à prendre seul son café avant de se rendre en cours de Maths. Le cours ne fut pas plus ennuyeux qu’à l’accoutumé, il avait toujours préféré deux heures de Maths à deux heures de Philo, et la note de son dernier contrôle ferait certainement plaisir à sa mère. Pourtant, il dut se rendre à l’évidence, Ève était absente et un cours sans son amie était beaucoup moins sympa.

Le lendemain, les incidents techniques du métro perduraient et la charmante voix des haut-parleurs agaçait déjà Erkan, une autre chose ne changeait pas, Ève était toujours absente. Il avait pris de ses nouvelles la veille au soir, elle lui avait dit qu’elle faisait une angine blanche et qu’elle ne reviendrait peut-être pas avant la semaine prochaine. Ça, à force d’avoir le nombril à l’air et de porter des manteaux trop courts et légers en hiver, il fallait s’y attendre ! Elle s’était platement excusée entre deux quintes de toux de lui faire faux bond pour l’exposé de Géographie, car en effet, il lui faudrait le présenter seul aujourd’hui. Cette idée l’enthousiasmait grandement, lui qui adorait se faire remarquer et parler en public. Étrangement, leur prof de Géo avait dû se lever du pied gauche et se prendre les pieds dans son drap de surcroît, car quand Erkan lui annonça qu’Ève était souffrante et qu’il ferait l’exposé seul, ce dernier s’emporta et leur colla un devoir sur table sur un « remerciez votre camarade ! ». Comme si tout cela était tout simplement de sa faute à lui. En tout cas, il en eut l’impression aux regards noirs et aux grognements de protestations que lancèrent en sa direction ses camarades. Quelle solidarité !

Le troisième jour de la semaine s’avéra être plus calme et très certainement plus court. Finir à midi était un luxe, et il aurait aimé que tous les jours soient ainsi. Alors qu’il se dirigeait vers la sortie du lycée, il aperçut les élèves qui se rendaient à la chorale. Il se souvenait encore qu’il avait failli s’étouffer quand on lui avait proposé d’en faire partie. Outre qu’il chantait comme une casserole, il ne s’imaginait pas une seule seconde fredonner des « Seigneur, Gloire à Toi » ou autres célébrations du même genre. La direction de Sainte-Croix souhaitait que les élèves s’engagent dans des activités périscolaires, liées à l’établissement, pour s’épanouir. On lui avait conseillé dès la Seconde de s’inscrire à l’une de ses activités, pour ensuite insister en Première. Erkan aurait pu tenter sa chance dans une des activités sportives, mais il n’en avait ni l’envie ni le temps et, bien sûr, aucune forme de boxe ne faisait partie des activités proposées. On lui avait fait les gros yeux, lui faisant comprendre qu’il était déjà l’un des rares élèves à ne pas participer à la catéchèse, pour finalement se laisser amadouer quand Erkan avait proposé d’aider à faire les décors du club de théâtre auquel participait Ève. C’est elle qui lui avait proposé cette solution miracle et pas trop ennuyeuse, qui lui avait valu d’ôter cette énorme épine de son pied. Au temps pour l’engagement libre et volontaire !

Il reconnut sans effort, cette fois-ci, l’un des garçons qui se rendait à la chorale : Rocroy. Il n’aurait pu confondre ce fil de fer avec personne d’autre, sans parler de ces hublots ! Au vu de ses souvenirs et des cris qu’avait poussés l’adolescent avant qu’il ne vienne le secourir, aigus et d’une virilité à faire pâlir de jalousie certaines demoiselles, il devait être un atout considérable à la chorale. Leurs regards se croisèrent brièvement, et outre un léger pas en arrière de la part de Super Spaghetti rien ne laissa supposer à Erkan que le garçon l’ait reconnu. D’un autre côté avec des hublots pareils, pour lui, jour et nuit, tous les chats devaient être gris. Erkan en fut tout de même soulagé.

Le jeudi aurait pu se passer sans encombre s’il n’avait eu ce foutu cours de Biologie. Ève avait toujours été son partenaire en labo, et étant toujours souffrante, elle n’était pas là. Erkan s’était simplement imaginé qu’il ferait ce qu’il y avait à faire seul, mais il aurait dû savoir que faire des vœux à la bonne étoile et les contes à la Pinocchio, c’étaient des grosses conneries !

Il avait à peine sorti ses affaires pour le cours que le professeur l’interpella :

— M. Kahraman, venez vous mettre au premier rang avec M. de Montejoye, je vous prie.

Qu’il l’en prie ou qu’il ne l’en prie pas, Erkan n’avait aucune envie de se retrouver partenaire de labo avec de Casse-Couilles. Pourtant, il dut sortir du coin où il se terrait au fond de la classe pour prendre place à côté du grand dadais au premier rang. Quel lèche-cul celui-là ! Il inspira profondément avant de s’asseoir, limite la chaise électrique lui aurait semblé plus accueillante. Bon, tant qu’il n’ouvre pas la bouche tout devrait bien se passer, maugréa Erkan.

— Alors, Crademan, ta petite chérie n’est pas là pour faire le boulot à ta place aujourd’hui ? lui dit le garçon de cette voix traînante qu’Erkan haïssait tant, alors qu’il fixait le tableau où le professeur écrivait les étapes à suivre pour leur dissection. Après l’exposé en Géographie que tu n’as pas pu faire tout seul comme un grand, maintenant c’est à moi que l’on impose de faire acte de charité ?

Erkan serra très fort les dents. Un jour il lui ferait ravaler sa verve à ce paon prétentieux, genre, une fois le bac passé. S’imaginer lui coller son poing en pleine face lui fit un bien fou. Sa mère lui avait toujours dit qu’il fallait éviter la violence pour régler les problèmes, mais Erkan se dit qu’avec le nez pété et quelques dents en moins, il lui serait moins aisé à monsieur de la haute de déblatérer ses conneries. Ce serait un acte d’utilité publique.

Erkan se contenta donc de ne pas répondre à la provocation et d’ignorer cet imbécile. Il le faisait depuis son arrivée à Sainte-Croix, il pourrait bien le faire pendant deux petites heures de plus, non ?

Alors qu’ils prenaient enfin leur note dans le calme, de Casse-Couilles ne cessait de faire la grimace comme si l’on tentait de lui faire ingurgiter une limace, et son long nez n’en terminait pas de se retrousser en signe de dégoût comme si un putois avait élu domicile sur ses genoux. Erkan avait certes couru ce matin, mais il était bien certain de ne pas sentir le fauve. On en revenait toujours au plan A : péter le nez de cet arrogant dès le lycée terminé.

Quand le professeur posa enfin ce pauvre animal sur leur table, un rat blanc totalement HS, Erkan crut qu’il allait tourner de l’œil. Il ne supportait pas les dissections. Faire couler le sang durant un combat, même de manière involontaire, lui paraissait naturel, pourtant ouvrir une pauvre bête sacrifiée sur l’autel de la science lui était insupportable.

– Hé, la racaille, tu ne vas pas tourner de l’œil ? se moqua de Casse-Couilles. Parce que ta chérie n’est pas là pour te faire du bouche-à-bouche, alors je crains que tu ne restes sur le carreau. Pas que cela soit une grosse perte.

Il avait dû blêmir, comme toujours. Les élèves qui étaient assez près rirent, le taquinant à leur tour.

Faire une dissection avec Ève était plus facile. Elle aussi détestait mutiler un pauvre corps sans défense, et il devait alors le faire pour elle avant qu’elle ne se mette à pleurer, à militer pour le droit des rats de laboratoires ou à appeler Brigitte Bardot. Autant, là, il se retrouvait seul face à l’animal avec pour seul soutien un sociopathe qui devait encore s’ignorer.

La dissection de l’appareil urogénital mâle de la souris, oui parce que c’était en fait une souris - merde on disséquait Mickey maintenant ! - fut un calvaire. Erkan n’aurait su dire ce qui fut le pire, ouvrir la pauvre bête et la trifouiller ou se tenir à moins de dix centimètres de de Casse-Couilles et de son eau de toilette écœurante. Il se renversait la bouteille sur la tête ou quoi ?

Quand la torture prit fin et qu’il fut enfin libre, Erkan s’empressa de s’enfermer dans les toilettes des garçons pour envoyer son cri de désespoir à son soutien de toujours : Ève.

Il savait que s’il était attrapé le portable allumé au cœur de l’établissement, il lui en cuirait, mais il avait besoin d’un peu de réconfort et, vraiment, on n’allait quand même pas le pister jusqu’aux chiottes non plus !

Destinataire : Ève

Titre : SOS !

Message : Reviens ! J’en peux plus !

Destinataire : Kiki

Titre : re : SOS !

Message : Je tiens enfin debout, je serai là lundi, Kiki !♥ Merci de t’inquiéter de ma santé !

Destinataire : Ève

Titre : re : re : SOS !

Message : Lundi, je serai déjà mort ! Tu ne retrouveras que mes os !

Destinataire : Kiki

Titre : re : re : re : SOS !

Message : Tu exagères ;) Mais ça fait plaisir de voir que je manque autant.

Destinataire : Ève

Titre : re : re : re : re : SOS !

Message : J’EXAGÈRE ? OoO J’ai dû faire équipe avec de Casse-Couilles en Bio à cause de toi !

Destinataire : Ève

Titre : re : re : re : re : re : SOS !

Message : … la chance ! Tu crois que si tu ne viens pas au prochain cours de Bio, j’aurai une ouverture ? ÖÖ

Destinataire : Ève

Titre : TRAÎTRESSE !

Message : -

Erkan eut le temps de recevoir un dernier texto avant d’éteindre son portable et de se rendre à son prochain cours.

Destinataire : Kiki

Titre : ♥

Message : Tu sais bien que tu restes mon préféré♥ Lundi, Wonder Ève revient ! ;)

Erkan ne répondit rien, mais ne sut pas s’il devait se sentir revigoré ou trahi. Mais qu’est-ce qu’elle lui trouvait à la fin ?! Il sortit prestement des toilettes et percuta presque Mathilde, une gentille fille de la Terminale Spécialité Bio du Lycée, qui suivait ses cours d’anglais et d’espagnol.

— Ça va mieux ? lui demanda-t-elle gentiment, et Erkan la regarda, surpris.

— Bartholomew nous a dit que tu avais failli tourner de l’œil pendant la dissection. J’étais inquiète de ne pas te voir ressortir.

Erkan se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Est-ce que casser le nez de ce mec suffirait pour lui rendre la monnaie de tous ces gros billets ? Mathilde avait dû croire qu’il s’était caché dans les toilettes après le cours de Bio pour mieux vider son estomac en privé. La honte !

— Euh… répondit-il fort intelligemment, non, en fait, c’est pas ce que tu crois.

– Il n’y a pas de honte à avoir, Erkan, lui sourit Mathilde en repoussant d’une main gracile sa longue chevelure blonde, avant de poser cette même main sur son avant-bras, les dissections c’est dégoûtant, il n’y a que les gens sans cœur pour ne pas le voir.

— Oh… Euh… Oui… conclut Erkan, concentré sur cette main blanche et amicale alors que la cloche sonnait, il faut que j’y aille.

— Bien sûr, continua de sourire la jolie Mathilde, on se voit demain en Anglais.

Erkan hocha la tête avant de se dépêcher pour se rendre à son prochain cours et ne pas être en retard. Mathilde était une des rares personnes qui étaient venues spontanément vers lui dès son inscription à Sainte-Croix. Les élèves se connaissaient quasiment tous depuis la maternelle et, parfois, il était dur de se faire une place dans ce type d’environnement. Pourtant, Mathilde, tout comme Ève, avait été d’une grande gentillesse à son égard. C’était une des seules personnes de l’établissement aussi dont il avait le numéro de portable. Il ne l’utilisait pas vraiment, mais répondait à chaque fois que celle-ci lui envoyait un message. Ève n’appréciait pas vraiment Mathilde, et c’est quelque chose qu’il n’avait jamais compris, son amie grognait à chaque fois que la blonde le saluait chaleureusement dans les couloirs. Ève était pourtant gentille avec tout le monde. Peut-être un passé commun qui les éloignait et dont elle ne souhaitait pas parler ? Sûrement une histoire de mec !

Heureusement que son portable était présentement éteint sinon Erkan aurait envoyé un nouveau message à Ève du genre : « Au moins Mathilde a été gentille avec moi, elle ! » sans savoir que cela aurait ouvert une guerre sans merci entre les deux filles. Les hommes sont naïfs et aveugles, lui disait souvent sa mère.

Le vendredi se passa, étrangement, sans encombre. Erkan avait eu cours d’Anglais et d’Espagnol, en compagnie de Mathilde matin et après-midi, ce qui lui redonna le sourire.

C’est donc, bienheureux, qu’il quitta Sainte-Croix en fin de journée. Le week-end était enfin là, son prof de Philo étant absent le lendemain, et il était d’humeur joyeuse, parfait !

— Fais gaffe à où tu mets les pieds, binocle ! retentit une voix hautaine, agaçante, et surtout bien trop familière à Erkan.

Pourquoi fallait-il que sa semaine se termine sur la vue de cet imbécile ? Il lui avait semblé qu’il avait été partout cette semaine, bien plus qu’à l’accoutumé.

— Pardon, bredouilla le garçon que de Casse-Couilles avait apparemment bousculé en descendant les marches à la sortie de l’établissement.

S’il y avait bien une chose à ne pas faire avec ce type d’énergumène c’était de s’écraser. Erkan allait intervenir, comme toujours, pour dire à de Casse-Couilles de se calmer un peu. Car malgré ce qu’il semblait penser, le monde ne lui appartenait pas et tous ne devaient pas courber d’échine à chaque fois que sa Seigneurie passait. Tout ça parce que son père était un ami très proche du directeur.

En se rapprochant un peu, Erkan reconnut le garçon qui en décousait avec de Casse-Couilles : Rocroy. Alors, celui-là, c’était vraiment un aimant à problèmes ! Il faudrait quand même qu’il apprenne un jour à se défendre tout seul ou alors faire le douloureux choix de se faire opérer et devenir une femme.

— C’est qui ce mec ? demanda soudainement de Montejoye en saisissant Rocroy par le coude, lui faisant apparemment mal à la grimace que tira le garçon.

— Hé, le castrat, je te parle ! Qui est ce mec ? répéta-t-il plus menaçant, un timbre qu’Erkan ne lui avait jamais entendu dans la voix.

Et pourtant, il l’avait entendu déblatérer depuis la Seconde parce que ce gars semblait adorer s’écouter parler. Erkan détourna les yeux et regarda la personne dont de Montejoye semblait parler. C’était un homme de taille moyenne à la dégaine de banlieue, une cigarette au bec. C’est vrai qu’il faisait tache dans le décor, mais pas vraiment plus qu’Erkan lui-même.

— Je ne le connais pas, je ne sais pas, balbutia Rocroy, regardant partout autour de lui pour trouver de l’aide, partout sauf vers cet homme que lui indiquait de Montejoye du menton, alors que tous les élèves quittaient le bahut sans même une œillade vers eux.

Personne ne souhaitait devenir la nouvelle lubie de de Montejoye.

— Il t’a fait signe et il nous observe maintenant, siffla de Montejoye à la figure de Rocroy, et si la peur ne venait pas à bout du garçon, l’aftershave de son interlocuteur le ferait. Réponds !

Montejoye aboyait ses ordres, les mâchoires crispées. Erkan pouvait y voir les muscles trembler. Il avait plus les traits d’un névrosé que d’un sociopathe en cet instant, et Erkan ne reconnut plus le garçon qu’il croisait tous les jours depuis trois ans. Avait-il perdu la raison ?

— Je… Rocroy allait pleurer.

— Laisse-le tranquille, de Montejoye, tu vois bien que tu lui fais peur, lâcha Erkan malgré lui, alors qu’il se tenait maintenant derrière le garçon blond, une marche au-dessus, à hauteur égale pour une fois.

De Montejoye sembla sortir d’une sorte de transe et se tourna lentement vers lui. Yeux dans les yeux. Erkan savait que de Montejoye avait les yeux clairs, mais le gris, d’un acier trempé, qu’il y vit en cet instant le déstabilisa. De Montejoye avait toujours tout eu du parfait petit Nazi monté en kit pour Erkan : grand, blond, les yeux bleus, une mère d’origine allemande. Mais en cet instant précis, ce fut plus ce regard, son expression qui lui rappela ce cliché.

Le garçon ne se donna pas même la peine de répondre. Il tourna de nouveau la tête vers l’homme, qui avait disparu, sûrement un simple passant qui avait fini sa clope ou que la personne qu’il avait réellement interpellée avait déjà rejoint.

— De Montejoye, répéta Erkan en se saisissant de son bras cette fois-ci.

Il ne réagit pas plus, se contenta de fixer Rocroy comme pour lui faire comprendre quelque chose et lui lâcha le bras sans un mot et partit.

— Ce mec est taré, commenta Erkan.

Rocroy se contenta de hocher la tête et de remercier, encore une fois, son sauveur ne le reconnaissant clairement pas. Une capuche ça vous changeait un homme !

Erkan rentra lentement chez lui ce soir-là. Les tribulations du métro et les mines déconfites des voyageurs ne l’interpellèrent pas un seul instant. Il n’arrivait pas à chasser de son esprit ce à quoi il avait assisté, ce qu’il avait vu dans les yeux de de Montejoye.

Quelque chose ne tournait définitivement pas rond dans la tête de ce garçon.


Texte publié par Xenja, 28 janvier 2015 à 14h53
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