Hello Rouge,
Bon je vais être un peu moins dithyrambique que nos collègues mais c'est aussi le jeu non ?
Cela dit je te laisse faire le tri dans mes commentaires dans la mesure où tu parles de Folletto et de Pammy, j'en déduis que c'est peut-être un défi. Auquel cas tu avais soit des mots imposés, soit un nombres de mots limités. Si tel est le cas ça fausse forcément l'approche.

J'ai adoré l'intrigue et l'originalité du scénario. C'est un casse-tête vraiment original et sur le fond, si tu n'étais pas limitée en mots, ç'aurait été une intrigue délirante que l'on aurait certainement retrouvée chez Poe ou Wilde.
Horreur... Non je n'irais pas jusques là. Mais je comprends ton classement. Il y a un côté Clock Tower dans ton texte. J'ai vraiment beaucoup aimé ton inventivité pour la solution.

Cela fait le second texte que je lis, et j'ai démarré celui que tu m'as commandé, et tu as ton style. Je retrouve ta manière d'écrire. N'en déplaise à certains je trouve cela hyper positif. Certes le style ne fait pas tout, mais pas de style du tout ne fera jamais rien. Si tu aimes chanter mais que tu n'entends pas la musique, tu auras beau prendre des cours, ce sera toujours faux. Si tu chantes juste mais que tu manques de technique c'est moins grave, ça s'apprend.
Tu as ton style, après il faut apprendre à développer ton texte. Ca, je sens que tu vas le gérer.

Là où ça pèche pour moi, mais encore une fois c'est ton style, ce sont les anachronismes syntaxiques. Alors, certes un mot grossier ça passe dans à peu près toutes les époques, mais il y a des abréviations de langages qui le font moins. Ici tu écris un texte dans une période type Renaissance ou MA. Alors je m'attends à ce que tu nous plonges dans cette période. Et si tu utilises des expressions plus contemporaines tu casses un peu l'ambiance que tu cherches à créer. Je m'attendais par exemple à avoir des "Sieur", des "Diantre, faquin, palsembleu de crénom de diou"... Ouais je suis pas historien, moi... Très concrètement "En plus elle est moche... C'est de la torture de rester dans une pièce aussi moche", me paraît trop familier et trop moderne.
Les anachronismes sont à utiliser avec "Par ici Monique", parce que sinon tu rates l'effet escompté. Si tout ton texte est raccord avec la période, l'ambiance, etc. Ton anachronisme va ressortir. Si tu utilises des formulations contemporaines à tout bout de champ, tu finis par laisser passer le message que la période que tu as choisie tu ne la maîtrises pas et que tu ne sais pas trop comment ça marchait à l'époque.
Je parle d'anachronismes, mais ça vaut aussi avec les cultures. Si tu parles d'une région du monde à l'autre bout du globe et que tu l'assimiles à ton quotidien on va te dire que tu ne sais pas de quoi tu parles, plutôt que de percevoir l'humour du décalage que tu veux créer.

Ensuite, et c'est en cela que je me demande si tu avais des contraintes, je trouve que c'était super rapide.
Encore une fois, ce texte a un potentiel réel. Super angoissant s'il est long et bien tourné. C'est-à-dire si tu prends le temps de faire monter la tension. Et tu étais partie là dedans. Je me dis que tu devais avoir des contraintes de mots.
Je trouve que l'idée de cette tour qui ne se débloque qu'avec l'horloge est digne d'une idée de Poe et de Lovecraft. Il t'aurait fallut plus de temps pour montrer le délire et le désespoir qui s'empare de ton Duc. Il commence rageur à vouloir s'en sortir. Puis il finit en ne croyant plus en rien, où tout est hallucination. Il aurait pu essayer de passer par la fenêtre et il aurait été bloqué, ou il serait sorti mais se serait assommé et se serait réveillé de nouveau dans la tour. Il aurait pu casser des choses qui se seraient reconstruites, il se serait blessé et puis soigné tout seul. Il aurait fini par douter de tout. Jusques à l'apparition libératrice.

D'ailleurs j'aime beaucoup l'humour de la fin du texte. Tant dans sa simplicité que dans son absurdité. Là encore j'ai noté une trace de ton style.

En résumé encore un texte avec du potentiel mais beaucoup trop court.
Je crois qu'il va falloir que tu apprennes à prendre ton temps pour laisser libre court à toutes tes envies.
Ne te laisse pas piéger par la lecture internet. Tu écris un LIVRE. Pas un blog. Donc si ton chapitre doit être lu en une demi-heure parce que tu as besoin de le développer, lâche-toi. L'aspect lecture en ligne est un piège qui nous incite à aller à l'essentiel, j'ai mis du temps à le comprendre. Mais lorsque tu le transposes en traitement de texte réel pour ME, tu te rends compte à quel point c'est léger. Et combien tu aurais pu en dire plus. Alors ne te retiens pas. Vas-y, écris. :-)